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07/10/2007

La basilique Saint Remi de Reims a mille ans. Quel est le sens de cette commémoration ? L'avenir...

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Aujourd'hui 7 octobre à Reims, le cardinal Godfried Danneels - représentant de Benoît XVI pour le millénaire de la basilique -  a une mission précise du pape : inviter tous les participants  à une «nouvelle évangélisation ». La basilique est l’un des symboles des racines chrétiennes de la France. Pour autant, l’Eglise catholique donne à ce millénaire un sens d’avenir : il ne s’agit pas de déplorer* l’ignorance de ces racines dans la nouvelle société ;  cette  ignorance  est  un  fait. Il s’agit de s’appuyer sur ce fait pour construire l’évangélisation – inédite – de cette société.

 

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(*) et encore moins de dénaturer le sens de la commémoration en la tirant vers un narcissisme « identitaire ». Les chrétiens ne sont pas là pour se célébrer eux-mêmes (surtout pas en compagnie d’antichrétiens) ; ils sont là pour  aider les autres à trouver le Christ. Cela ne se fait pas en s’hypnotisant sur le passé. Mais non plus en le reniant.

 

 

 


 

 

 

 

 

Commentaires

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> ..."cette ignorance est un fait", selon la formule que vous affectionnez. C'est vrai qu'il est important d'accepter de regarder la réalité en face. Tout de même, je modulerais.
Ignorance pour certains, et il faut aller vers eux ; mais aussi négation pour beaucoup, et il faut aussi les affronter, de la meilleure manière possible (qui n'est pas la plus agressive), plusieurs manières sont possibles selon les charismes de chacun ; enfin pour beaucoup encore malgré tout, conscience, plus ou moins vive, mais toujours vivifiante, de ces racines chrétiennes.
On n'a pas constamment conscience de respirer, mais on sait que l'on respire, et on sait qu'on ne pourrait pas vivre sans cela...

Écrit par : Christine | 07/10/2007

L'ignorance est partagée

> Christine, il ne me semble pas nécessaire d'affronter, ce mot induit automatiquement un combat. Connaître ses racines, et aussi celles de l'autre permet déjà de mettre en évidence ce que nous partageons.... toute une histoire, et toute une croyance. Pour confronter (que je préfère), il faut comprendre.

Écrit par : Marie-Aude | 08/10/2007

"INEDIT"

> Je suis personnellement très sceptique quant à l'adjectif "inédit".
Ce mot a justifié pendant plusieurs décennies le travail de destruction opérée par les religieuses chargées du catéchisme de ma paroisse. A mes parents surpris, il fut répondu par la responsable: "apprenez à vous y faire, c'est ainsi maintenant". Mes parents avaient le tort d'appartenir à la vieille école.
Pour faire de l'évanescent, du superficiel, du festif sans fondement solide, la situation "inédite" a toujours justifié un changement poussé vers une baisse qualitative. Et les "jeunes" - dont je fais partie - l'ont clairement compris. Devant de telles méthodes, leur départ est sain.

Paulo


(De PP à P. - Le cardinal Lustiger répétait : "La nouvelle évangélisation est l'évangélisation d'une société entièrement nouvelle". C'est-à-dire inédite.
L'idée que l'histoire ne se répète pas est née avec le christianisme. Ca ne justifie évidemment pas les destructions perpétrées au nom de la nouveauté. Mais ça impose au chrétien de tenir compte du terrain nouveau qu'il doit évangéliser ! Sinon, ghetto tradi.]

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Écrit par : Paulo | 08/10/2007

@ Paulo

L'évangile est une puissance de renouvellement radical, à chaque phase de l'histoire. Et l'on ne peut nier que l'histoire ait des phases. Ainsi l'Europe, entraînée dans un déclin démographique irréversible, avec pour corollaire l'immigration mondiale sur le Vieux Continent. C'est un fait que l'on ne peut qu'accepter, et c'est le terrain (inédit !) de la nouvelle évangélisation, même si cela nous demande une révolution mentale radicale. L'attitude catholique devant cela ne peut pas être un refus, une fuite, un repli (car alors on cesserait d'être chrétien). Elle ne peut être qu'une confiance totale dans la Providence (elle dont on ne parle plus beaucoup aujourd'hui), et une décision innovante de se lancer dans le monde nouveau parce que c'est lui que Dieu nous donne à évangéliser. C'est cela que veut dire le "duc in altum".

Écrit par : Helen Schramm | 09/10/2007

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