Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/10/2007

La vie a-t-elle un sens ? Parlons-nous dans le désert ? Qui se fait entendre : le pape ou Darrieussecq ?

Vaste chantier, illustré par l'émission de Finkielkraut ce samedi matin :


 

Lire sur le site du Vatican :

http://212.77.1.245/news_services/press/vis/dinamiche/c0_fr.htm

… le rappel de Benoît XVI à propos de la loi morale naturelle, "accessible à toute créature dotée de raison", et à partir de laquelle "on peut dialoguer avec tous les hommes de bonne volonté comme avec la société civile".

Dans d’autres analyses, le pape a souligné que le climat de la société occidentale tend à obscurcir la conscience de cette loi naturelle.

Il faut  donc trouver le moyen de traverser l’écran de fumée du psycho-politico-correct,  pour que le dialogue puisse s’établir. Opération difficile dans la mesure où la fumée, produite par la société matérialiste mercantile (pardon de ré-employer ce terme mais il n’y en a pas d’autre qui soit  techniquement exact), s’est infiltrée partout : notamment dans l’Etat. Ce qui paraît "naturel" aux chrétiens ne paraît pas "naturel"  à  beaucoup  de  nos contemporains. Ils seraient plutôt de l’avis de Marie Darieussecq, qui expliquait récemment dans Libé que rien n’est moins naturel que la famille, et que la notion de nature de toute façon est obsolète aujourd’hui. Chacun est ce qu’il veut être, devient ce qu’il veut devenir, au gré de ses caprices et avec le secours des bio-technologies…

C’est évidemment une utopie. Mais une masse de gens la prennent pour une libération. Leur situation psychologique fait alors obstacle au dialogue. On peut en faire l’expérience tous les jours, à condition de vivre dans la société ambiante, non dans une "réserve d’Indiens" ! Comment faire comprendre  aux  lecteurs  de   Darrieussecq que le mirage est un mensonge, que la vie est un don, et que l'humain a droit aux égards que l'on revendique aujourd'hui pour l'environnement ?  Difficile…

Pour preuve, l'émission d'Alain Finkielkraut ce matin à France Culture. Le philosophe a réuni Sylviane Agacinski et Irène Téry. Les deux invitées (Téry surtout) ont enfermé le débat dans des arguties ; Finkielkraut a été le seul à poser les questions de ce qu'il nomme "le sens commun"  :

- l'indifférenciation est-elle notre destin ?

- parents homo et parents hétéro, est-ce réellement la même chose ?

- au nom de quoi nous impose-t-on une nouvelle définition de la famille, alignée sur les biotechniques ?

- faut-il légaliser tout ce qui est techniquement possible ?

- le culturalisme consiste-t-il à tout défaire au nom de l'égalité ?

- l'alliance de ce  "culturalisme" et de l'artificialisme (technique) n'est-elle pas une menace ?

m

Cet air du temps est étudié dans le livre du colloque de Rome  dont ce blog a fait la recension (note du 16.09).  Il pose un problème incontournable, que les chrétiens ne résoudront ni avec des mépris et des mouvements de recul, ni  en décidant que finalement l’air du temps est cool et qu’on doit s’y rallier…

 

 

 

Commentaires

SENS COMMUN

> Le "sens commun" dont parle avec bonheur Alain Finkielkraut est à rapprocher, dans le domaine de l'ordre naturel, de ce qu'est le "sensum fidei" sur le plan de la foi du peuple chrétien.

Écrit par : Michel de Guibert | 06/10/2007

BETON

> Evangéliser dans ces conditions : vouloir planter un arbre dans une dalle de béton...

Feld


[PP à F. - Mais ce n'est pas du béton : c'est de l'humain, qui sent aussi (vaguement) la possibilité d'autres dimensions de l'existence ! Les lui faire découvrir, c'est rouvrir toutes les possibilités.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Feld | 06/10/2007

JE SUIS UN SALAUD

> Il est vrai que je ne connais autour de moi que des enfants de divorcés heureux, qui s'émancipent dans une joie renouvelée tous les jours. Je me demande encore ce que je fais avec ma femme. Je suis un véritable salaud de priver ma progéniture d'une telle expérience. Puis-je espérer pouvoir m'en faire pardonner un jour ?
Le monde est vaste, surtout le monde catholique. Il ne se limite pas à la France. Lot était bien installé à Sodome (sa maison, sa famille, une gay pride permanente, ...). Il en est bien parti même si on ne prend pas l'exil pour quelques gesticulations ou élucubrations.
Il ne me semble pas bien utile de s'offusquer du folklore intellectuel français. Ne serait-il pas mieux de vivre notre foi et témoigner d'elle tous les jours sans trop tenir compte de ces inepties qui n'ont pour seul effet que de nous dissiper ?
Restons charitables.

Écrit par : Qwyzyx | 06/10/2007

NOMINALISME

> Ceci-dit lors de l'émission de Finkielkraut, Sylviane Agacinski a dénoncé très fortement ce primat de la volonté sur le réel. Or, c'est bien là la racine du mal: le nominalisme.

Écrit par : ludovic | 07/10/2007

Les commentaires sont fermés.