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27/09/2007

Le véritable esprit du "rite extraordinaire":

Relisons ce que répondait Josef Ratzinger (1997) :


 

Le missel de Jean XXIII ? Pourquoi pas, là où ce serait justifié ? Mais nullement dans l'esprit que prêtent au Motu proprio les incompétents de salles de rédaction, une partie des vestiges de la presse institutionnelle catholique, et  - de façon inexplicable - certains membres du clergé... Voici ce que le cardinal Ratzinger répondait à Peter Seewald qui lui posait la question d'une remise en lumière du missel de 1962 :

 

«  Cela seul ne serait pas une solution. Je suis certes d’avis que l’on devrait accorder beaucoup plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de conserver l’ancien rite. On ne voit d’ailleurs pas ce que cela aurait de dangereux ou d’inacceptable. Une communauté qui déclare soudain strictement interdit ce qui était jusqu’alors pour elle tout ce qu’il y a de plus sacré et de plus haut, et à qui l’on présente comme inconvenant le regret qu’elle en a, se met elle-même en question. Comment la croirait-on encore ? Ne va-t-elle pas interdire demain ce qu’elle prescrit aujourd’hui ? [...] Des centres où la liturgie est célébrée sans affectation, mais avec respect et grandeur, attirent, même si l’on ne comprend pas chaque mot. C’est de tels centres, qui peuvent servir de critères, que nous avons besoin. Malheureusement, la tolérance envers des fantaisies aventureuses est chez nous presque illimitée, mais elle est pratiquement inexistante envers l’ancienne liturgie. On est sûrement ainsi sur le mauvais chemin. »


Cardinal Josef Ratzinger, Le sel de la terre, Cerf, 1997

Commentaires

CONTINUITE

> Oui. Attention au mot "esprit", si galvaudé et qui, au prétexte de "l'esprit du Concile" a fait faire tout et souvent n'importe quoi.
Là encore, il faut suivre le texte, tout le texte, mais rien que le texte : attention aux interprétations. Et Benoît XVI l'a bien compris : c'est pourquoi il a donné à son Motu Proprio une forme juridique, découpé en articles clairs de façon à lui donner une unique interprétation, juridique.
On note également que les derniers documents de la Congrégation pour la doctrine de la Foi sont écrits sur le même modèle (voir le subsistit in) de façon à ce que l'interprétation soit claire et ne soit pas soumise à interprétation frauduleuse.
L'esprit du Concile c'est terminé : il faut revenir à une "herméneutique de la continuité".

Écrit par : kjh | 27/09/2007

@ kjh

> Vous avez raison en principe, mais en réalité vous savez bien que les médias n'ont pas lu le Motu Proprio et qu'ils en font un épouvantail à l'usage du grand public, lequel gobe ça sans y regarder de plus près. D'où l'utilité de dire dans quel esprit Ratzinger a toujours abordé la question. On ne va quand même pas se priver du mot "esprit" sous prétexte que d'autres en ont fait mauvais usage, non ? Au lieu de "Saint Esprit", allez-vous dire "Sainte Législation" ? Nous ne sommes plus sous la Loi, il me semble avoir lu cela quelque part.

Écrit par : G Bazin | 27/09/2007

FLECTE QUOD EST RIGIDUM

> Effectivement, la peur de tout "esprit" est une erreur, qui peut vite mener à un pharisaisme des consciences...
Le paradoxe veut que la Loi à laquelle le chrétien est attaché, c'est la Loi de l'Esprit Saint.
Il faut garder cette souplesse, cette "tendresse" de l'âme, cette sensibilité.
Mais pour éviter l'erreur, il faut bien sûr le "discernement des esprits" et la plus strict pratique de l'obéissance, qui est l'humilité de la foi et la confiance en la Providence.

Écrit par : Philippe M | 27/09/2007

Motu proprio - Les évêques suisses publient leurs directives.

http://www.sbk-ces-cvs.ch/ressourcen/download/20071004084701.pdf

On a un peu parlé de l'intérêt d'Alexis II pour cette question lliturgique. Les orthodoxes russes ont persévéré dans la foi grâce aux grands-mères et à la liturgie en slavon. Cela me fait penser à la Chine. Je vois sur le site de l'ambassade de France qu'il y a encore des messes en langue latine, mais aussi en chinois. Quelqu'un sait-il depuis quand ce passage s'est opéré? Merci!

Dominique

[De PP à D. - J'ai l'impression que le latin (messe tridentine) est pratiqué par l'Eglise "patriotique" - qui n'a évidemment pas suivi la réforme liturgique post-Vatican II. La messe en chinois me semble être celle de l'Eglise "clandestine", pour la raison inverse. Quelqu'un peut-il me corriger si je me trompe ?]

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Écrit par : Dominique | 05/10/2007

Les commentaires sont fermés.