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15/09/2007

Pays-Bas : dominicains en délire

Leur proposition montre qu’ils ont perdu le sens de l’eucharistie catholique :


 

Une brochure de 38 pages intitulée Kerk en Ambt, « Eglise et ministère », est actuellement diffusée dans les 1300 paroisses des Pays-Bas. Ses auteurs sont un groupe de dominicains. Leur thèse : puisque les séminaires néerlandais sont vides, il n’y a qu’à faire « présider l’eucharistie » par « une personne choisie par la communauté paroissiale » : « Homme ou femme, homo- ou hétérosexuel(le), marié(e) ou célibataire… »  Les paroles de la consécration seraient prononcées par cette personne et la communauté ensemble, car « ces paroles ne sont pas réservées au prêtre : elles sont l’expression consciente de la foi de la communauté tout entière. »

Cette brochure affirme avoir l’approbation des supérieurs de l’ordre aux Pays-Bas. Elle porte la signature des PP. André Lascaris (professeur de théologie à Nimègue), Ad Willems (idem),  Jean Nieuwenhuis (directeur du centre œcuménique dominicain d’Amsterdam), et Harrie Salemans (curé de paroisse à Utrecht). Ils se réclament de la pensée du très vieux dominicain Edward Schillebeeckx, 93 ans.

La conférence épiscopale néerlandaise déclare que la thèse de la brochure « est en conflit avec la doctrine de l’Eglise catholique ».

Devant l’aberration des dominicains, des voix s’élèvent maintenant aux Pays-Bas pour incriminer l’expression « présider l’eucharistie », en usage général depuis plus de trente ans. Selon elles, cette expression, « ne rendant pas suffisamment compte du rôle sacramentel du célébrant », n’exprime pas assez « l’apport du concile Vatican II en matière liturgique ». Et elle « ouvre la porte à des extrapolations aussi absurdes que celles de la brochure ‘Kerk en Ambt’ ».

Commentaires

CONTRE LE CATHOLICISME

> Je m'étonne de lire de tels propos ! Ce n'est pas tant la position des dominicains néerlandais qui me choque que l'ignorance dans laquelle se tient l'Eglise catholique telle qu'elle s'exprime dans son magistère quand elle croit avoir reçu du Seigneur un quelconque droit à légiférer sur l'eucharistie. L'eucharistie est le don parfait (sans besoin de retour) du Seigneur Jésus le Messie. Je ne sais pas que dans le Nouveau Testament il soit fait mention à un moment ou un autre que l'eucharistie doit être célébrée par un prêtre ni même d'ailleurs que l'Eglise doive s'autoriser à "ordonner" des prêtres. L'eucharistie est le don fait par le Seigneur à son Eglise et à toute l'humanité : elle n'est pas la chose des prêtres !

Erasmus


[De PP à E. - Ne vous étonnez pas. C'est le fondement même de l'Eglise. Et c'est même ce qui fait la différence entre les deux pôles : catholiques et orthodoxes d'un côté, protestants de l'autre... Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous informer : lisez les textes théologiques catholiques ! Mieux vaut aller à la source que de s'en tenir aux publications polémiques. Nous en reparlerons.]

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Écrit par : ErasmusParisiensis | 15/09/2007

CATHOLIQUES ?

> C'est atroce... Mais pourquoi, puisqu'ils ne sont plus catholiques, persistent-ils à s'exprimer en tant que catholiques? en tant que dominicains? Comment osent-ils assumer une telle confusion? Est-ce vrai que les supérieurs de leur ordre se sont inclinés devant une attaque aussi évidente de la doctrine catholique ?
Ils osent frapper au coeur du mystère chrétien sans se reconnaître étrangers désormais à la foi catholique. Tout ce qu'ils apportent, c'est la division, alors que nous manquons déjà tant d'unité.
Et si la manière qu'a Nieuwenhuis de concevoir l'oecuménisme est du même accabit, on peut craindre le pire.
Avec de telles dérives, l'oecuménisme se porte mal. Ainsi dernièrement, si j'en crois Fréquence Protestante (qui s'en félicitait), à Sibiu le cardinal Kasper s'en serait pris au récent document publié par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, refusant de voir dans l'Eglise Catholique l'Eglise de Dieu, mais seulement une Eglise particulière parmi d'autres. Je n'ai pas compris. Je n'ai pas compris comment il pouvait dire cela. Ou plutôt j'ai compris que Sibiu devait ressembler davantage à une tour de Babel qu'à une agora.

Blaise


[De PP à B. - Commençons par savoir ce que le cardinal Kasper a réellement dit.]

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Écrit par : Blaise | 15/09/2007

DU QUEBEC

> Pour changer de la religion! J'ai écrit un texte sur le suicide et sur les internautes qui recherchent des trucs pour se suicider. Si on pouvait discuter d'une problématique qui touche tous le Qc.
Je triche un peu de la règle de faire de la pub de mes textes, mais c'est pour une bonne cause, car je crains ne pas avoir attiré l'attention des médias. Je reçois la visite d'une centaine de suicidaires par jour pour ce billet...
Je suis catho en passant, un Québécois comme il se fait rare...

http://newsnoncensures.blogspot.com/2007/09/internautes-la-recherche-de-moyens-pour.html

Écrit par : Folliculaire | 15/09/2007

Ce qu'a réellement dit le cardinal Kasper à Sibiu :

> " Intervention du card. Kasper au rassemblement œcuménique européen de Sibiu

ROME, Vendredi 7 septembre 2007 (ZENIT.org) – Les divisions entre catholiques, orthodoxes et évangéliques « sont coresponsables des divisions présentes en Europe et de la sécularisation de ce continent », estime le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.

Le cardinal Kasper est intervenu mercredi 5 septembre à l’ouverture du troisième rassemblement œcuménique européen de Sibiu, en Roumanie, dont les travaux, ouverts ce jour-là dureront jusqu’à dimanche prochain, 9 septembre. Dans son discours, le cardinal allemand a fait un bref examen du chemin œcuménique parcouru et de ses répercussions sur le processus d’unification du vieux continent.

« A cause de nos divisions nous avons assombri la lumière de Jésus Christ pour de nombreuses personnes et avons rendu la réalité de Jésus Christ peu crédible », a déclaré le représentant du Saint-Siège.

« Nos divisions – et l’histoire en est la démonstration – sont coresponsables des divisions présentes en Europe et de la sécularisation de ce continent », a-t-il ajouté.

« Ces divisions sont par ailleurs coresponsables des doutes que beaucoup éprouvent à l’égard de l’Eglise, et de leur mise en discussion. Face à cette situation que vivent nos Eglises, nous ne pouvons vraiment pas nous estimer contents de nous, et ne pouvons continuer à aller de l’avant comme si de rien n’était ».

Réactions aux Responsa

Le cardinal Kasper a ensuite fait allusion aux réactions que le récent document du Vatican, publié le 10 juillet dernier par la Congrégation pour la doctrine de la foi, a suscité dans l’opinion publique. Intitulé « Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine sur l’Eglise » (ou plus brièvement Responsa), ce document – lit-on dans le texte – tient à préciser « la signification authentique de certaines expressions ecclésiologiques du Magistère pour que le débat théologique ne soit pas faussé par des confusions ou des malentendus ».

A ce propos le cardinal Kasper a affirmé : « Je sais qu’il a blessé beaucoup de personnes, et en particulier beaucoup de mes frères et des mes sœurs protestants. Je ne suis pas insensible à cela ; à moi aussi il a créé des problèmes ». « Car les blessures et les douleurs de mes amis sont aussi les miennes. Il n’était pas dans notre intention de blesser ou de rabaisser qui que ce soit », a-t-il admis.

« Nous voulions rendre témoignage à la Vérité, comme nous attendons que d’autres Eglises le fassent, et comme certaines le font déjà », a-t-il ensuite souligné.

Ceci étant, a poursuivi le cardinal Kasper, ce document souligne également que « Jésus Christ, par son pouvoir salvifique, est également présent dans les Eglises et dans les communautés ecclésiales qui ne sont pas en pleine communion avec nous ».

« Les divergences ne concernent pas seulement l’être chrétien, et ne concernent pas non plus la question du salut ; les différences se réfèrent à la question de la médiation salvifique concrète, et à la forme visible de l’Eglise », a-t-il expliqué.

Toutefois, le « vrai nœud gordien » à dénouer concerne la compréhension de l’Eglise et de l’Eucharistie, et la « thérapie » ne peut avoir lieu qu’à travers « la purification de la mémoire », a-t-il dit en reprenant la fameuse expression utilisée par Jean-Paul II.

« Aucun progrès œcuménique ne sera possible sans conversion ni pénitence. C’est de cela que doit provenir la disponibilité au renouvellement et à la réforme, qui est nécessaire dans chaque Eglise et qui suppose que chaque Eglise commence par elle-même », a-t-il dit.

Echange de dons

Le représentant du Saint-Siège a ensuite relevé que la « méthode des convergences », adoptée jusqu’ici dans le dialogue œcuménique, s’est révélée fructueuse sur beaucoup de questions, comme l’a d’ailleurs montré la signature de la « Déclaration conjointe » de l’Eglise catholique et de la Fédération luthérienne mondiale sur la doctrine de la justification (Augsbourg , 31 octobre 1999), mais depuis, « cette méthode s’est manifestement tarie ».

En cette période de stagnation de l’œcuménisme, le cardinal Kasper a lancé un appel aux Eglises, demandant aux unes et aux autres de « faire part de leurs positions respectives de manière ouverte et honnête », en évitant les tons polémiques et à travers un enrichissement mutuel.

A ce sujet, le prélat a indiqué quelques domaines spécifiques dont les différentes confessions chrétiennes ont su tirer profit comme l’approfondissement des Saintes Ecritures, un regain d’attention pour les formes liturgiques, et une plus grande sensibilité à la signification du sacré et à l’art sacré.

Toutefois, a-t-il souligné, il nous est impossible de « construire l’unité ; car l’unité ne dépend pas de notre œuvre. C’est un don de l’Esprit de Dieu qui, lui seul, peut réconcilier les cœurs. Nous, nous pouvons prier, prier pour cet Esprit d’unité ».

L’Unité des chrétiens et l’Europe

Au cours de son intervention le cardinal a lié la question de l’unité visible et pleine de tous les chrétiens au sort de l’Europe : « L’unité des chrétiens est subordonnée à l’unité du monde et, en particulier dans notre situation, à l’unification de l’Europe ».

Hélas, « aujourd’hui, l’Europe court le risque non seulement de trahir ses propres idéaux mais surtout de les oublier tout à fait banalement ».

« Ce n’est pas l’opposition athée qui constitue le danger majeur mais plutôt l’oubli de Dieu, qui passe tout simplement au-dessus des préceptes de Dieu, l’indifférence, la superficialité, l’individualisme et le manque de disponibilité à s’engager pour le bien commun et à se sacrifier pour cela », a-t-il poursuivi.

« La nouvelle évangélisation est notre tâche à tous. L’Europe ne peut être considérée comme une seule unité économique et politique ; si l’on veut que l’Europe ait un avenir il faut qu’il y ait une vision commune et un système commun de valeurs fondamentales », a ajouté le cardinal Kasper avant d’appeler les chrétiens d’Europe à « se secouer », et l’Europe tout entière à « se ranger de son propre côté, du côté de son histoire et de ses valeurs, faisant jadis sa grandeur, qui peuvent lui garantir un nouvel avenir ».


[Ajout de PP - Le cardinal Kasper n'a donc rien dit d'autre que ce que disent le document romain... et Vatican II. Je ne sais pas comment Fréquence protestante avait présenté ses déclarations. Mais il n'y a pas de quoi fouetter un chat.]

ajout au commentaire

Écrit par : Michel de Guibert | 15/09/2007

> le compte rendu de zenit.org de l'intervention du Cardinal Kasper à Sibiu se trouve là
http://zenit.org/article-16111?l=french

Écrit par : catherine-anne | 15/09/2007

@ Blaise

"Avec de telles dérives, l'oecuménisme se porte mal".

-> L'oecuménisme ne se réduit pas à cela, fort heureusement. Je mets pour ma part beaucoup d'espoir dans le rapprochement de l'Eglise catholique et de l'Eglise orthodoxe qui - elle - semble ne pas souffrir de ce genre de dérives effrayantes.

@ PP -> En ce qui concerne les dominicains, qu'ils soient de Hollande ou d'ailleurs, pouvez-vous nous préciser s'il existe une instance dirigeante qui pourrait mettre un peu d'ordre là dedans ?

Écrit par : Flore | 15/09/2007

@ Erasmus :

> Relisez le livre du Lévitique d'une part et de l'autre la cérémonie de la Sainte Cène.

1) Chose curieuse, il ne semble y avoir que les Apôtres à la Sainte Cène / que des hommes.

2) le Christ lave les pieds de ces hommes comme on lave celui qui se prépare à recevoir le sacerdoce chez les lévites

3) pendant ce lavement, Pierre fait une remarque au Christ et celui-ci lui répond que s'il ne lave pas, il n'aura pas "part avec lui" de même que la tribu des lévites n'a pas d'héritage hormis Dieu lui-même

4) lors de la Cène, le Christ anticipe son sacrifice en donnant les paroles de la consécration. Il est d'ailleurs le seul à savoir ce qu'il fait à ce moment là car la Messe est le renouvellement de la Croix et non de la Cène. C'est pour cela que seul un prêtre peut réaliser la consécration : il a été ordonné (comme les Apôtres) pour que le Christ agisse par lui dans les sacrements de façon à ce que ce soit le Christ qui s'offre lui-même à la Messe.

Écrit par : Boris | 15/09/2007

JEUNE COQ

> Erasme, prêtre de l'Eglise catholique, surnommé le prince des humanistes, latiniste et helléniste confirmé, a étudié puis enseigné à Paris, à Oxford et à Cambridge, en Italie, à Bâle et même aux Pays-Bas où il était né. Grande figure de l'humanisme biblique, esprit de paix et de tolérance, il a tenté de s'opposer aux déchirements de la chrétienté et a combattu les thèses des protestants Luther et Calvin.
Il est exigeant de vouloir se réclamer de son héritage et il est tout à fait erroné de croire qu'il a pu s'opposer à l'Eglise alors que toute sa vie a eu pour but de servir l'unique Eglise catholique ad majorem dei gloriam.
Mais emprunter le nom d'Erasme ne garantit à l'emprunteur ni la culture, ni la bienveillante intelligence du maître.
Et même accuser* le successeur de Pierre de trahir, c'est reconnaître que le Pape est bien le successeur de Pierre, institué par le Christ pour être le chef de son Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.

*comme le fait, avec un humour assez gaulois ou du moins gallican, sur le blog qu'il cherche à faire connaître celui qui se présente comme un nouvel erasme. Mais il doit encore fourbir ses armes. C'est le propre du jeune coq.
Le dernier texte d'Erasme contre Luther, avant sa mort, s'intitulait d'ailleurs "défense contre une lettre peu sobre" (epistolam non sobriam)

Écrit par : Christine | 15/09/2007

POURQUOI RESTENT-ILS ?

> La question que je me pose est: pourquoi restent-ils dans l'Eglise catholique? J'ai connu un prêtre, il y a des années, qui nous avait expliqué, pendant une homélie, son penchant pour le protestantisme mais qu'il restait catholique à cause de la succession apostolique (vous imaginez bien le ramdam dans la paroisse!). En ce qui concerne ces dominicains, j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi ils font cela.
Est-ce une volonté de "protestantiser" l'Eglise catholique, car cela semble plus proche de l'idéal égalitaire et démocratique de ces dernières années? Est-ce seulement subversif, par détestation (je n'ose pas dire haine) de la hiérarchie, de la tradition, de l'héritage ou autre? J'aimerais bien comprendre ce genre de phénomène. Parce que, bon sang, ils peuvent bien partir chez les protestants et vivre leur foi si cela leur convient mieux et nous foutre la paix!

Écrit par : VF | 16/09/2007

EGAREMENTS

> Vivant aux Pays-Bas, nous sommes les témoins des égarements de l'Eglise locale. Une fois par mois, LA Pasteur de l'église réformée du village vient dire la messe en lieu et place du prêtre (présent ou non dans l'assemblée, suivant l'occasion).

Écrit par : Louis | 25/09/2007

EXCELLENT! EST-IL POSSIBLE AVOIR ACCES À UNE COPIE EN FRANÇAIS DE CE MAGNIFIQUE LIVRET? MERCI...

Écrit par : Jean-Paul | 01/12/2007

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