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08/09/2007

Benoît XVI en Autriche : trois points importants

6847aa22793078a92b0872a154bc445f.jpg...à ne pas perdre de vue :


 

- Le pape a parlé de « repentir » à propos des relations chrétiens-juifs.  Il l’avait dit aux journalistes dans l’avion : dès son arrivée à Vienne, il allait rendre hommage, sur la Judenplatz, aux 65 000 victimes juives autrichiennes du génocide nazi. Et cela pour exprimer "la tristesse, le repentir et l’amitié avec nos frères juifs " (voyez la dépêche de Zenit). Le mot "repentir" n’était pas prononcé par hasard, et les catholiques peuvent méditer sur l’histoire.*

- Le pape, venu célébrer le 850e anniversaire du sanctuaire de Mariazell, a donné à cette fête une dimension universelle. Ce lieu de pèlerinage marial (un million de pèlerins par an) est le symbole, a dit Benoît XVI, "d'une ouverture qui ne dépasse pas seulement les frontières géographiques des Etats, divers peuples voyant en Marie une dimension essentielle de la personne humaine, une capacité exemplaire à s'ouvrir à la Parole et à la vérité divine ".

- Le pape a critiqué la société européenne : il n'a même " jamais été aussi précis dans sa critique", observent les journaux.  La maison Europe, a-t-il dit, "dérive vers un matérialisme théorique et pratique", passant "de la tolérance à une indifférence privée de références à des valeurs permanentes". L'Europe vieillissante (démographiquement et spirituellement) manque à sa responsabilité "unique" dans le monde ; elle ne joue pas son rôle de "meneur" dans la bataille pour la paix au Proche-Orient et contre la pauvreté en Afrique.

_____

(*) Plutôt que de ne parler que des déformations médiatiques du mot « repentance » ! Erreur n° 1 : rejeter la démarche de repentir (= repentance) que l’Eglise demande aux chrétiens dans l’histoire. Erreur (inverse)  n° 2 : faire comme si l’Eglise en tant qu’Eglise était coupable. On ne doit pas tomber dans l’erreur n°  1 sous couleur de combattre l’erreur n° 2.

 

Commentaires

ARTIFICIELLES

> J’ai entendu un rabbin qui accusait Jean-Paul II d’hypocrisie et d’hostilité envers les juifs, parce qu’il avait remarqué que le pape n’appliquait pas la repentance à l’Eglise en tant que telle…
A l’inverse, Bertrand Delanoë, le maire de Paris, ne rendait hommage à Jean-Paul II pour sa démarche que parce qu’il avait compris : repentance de l’Eglise en tant que telle. S’il avait écouté la phrase du pape dans son sens véritable, il l’aurait peut-être accusé d’ « intolérance », et il n’y aurait pas eu de Place Jean-Paul II.
Ce sont des antinomies artificielles, mais je crains que la plupart des gens soient incapables de les dépasser.

Écrit par : Blaise | 08/09/2007

ERREURS

> Mais qui fait l'erreur N°2 ? Je ne l'ai jamais lue. De fait, on voit toujours les gens accuser l'Eglise. Mais Benoît XVI lui-même avait affirmé que les gens d'aujourd'hui ne portent pas la responsabilité des fautes commises par leurs pères. C'est contraire à la théologie catholique et ce serait justement faire porter au peuple juif le poids de la mort de NSJC.
Ne tombez-vous pas là dans une 3e erreur ?

Et puis ce ne sont pas les 2 choses importantes que le Pape a dites. Il a surtout rappelé les racines chrétiennes de l'Autriche et défendu le droit à la vie.

Merci de publier mon message.


[De PP - Vraiment vous n'avez jamais lu nulle part que l'Eglise était coupable en tant que telle, et que la foi chrétienne contenait en elle le futur antisémitisme ? C'est pourtant une thèse que l'on entend et qu'on lit souvent.
Quant à votre tri sélectif des propos du pape, permettez-moi de ne pas y adhérer. Tout ce qu'il dit est pesé et a son rôle. C'est la caractéristique de cet homme, même si Le Monde l'accuse de ne "pas enflammer les foules". (Il n'enflamme en tout cas pas Le Monde).]

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Écrit par : mlk | 08/09/2007

Vocabulaire médiatique.

> Fréquemment, je me demande ce que les médias et "Monsieur tout le monde" entend par Eglise. Parfois j'ai l'impression qu'ils la ramènent à la seule "hiérarchie". Tout faute qui est reprochée à l'Eglise devient une faute de la hiérarchie seule : le pape, les évêques et les prêtres. Lorsque Jean-Paul II ou Benoît XVI fait une demande de pardon, ou invite au repentir, il le fait pour tous les baptisés. Le monde des laïcs se cache presque derrière la hiérarchie dans ces occasions et se fait oublier. Ne serait-il pas bon de mettre aussi en valeur leur péché de laïcs en tant que laïcs. Cela permettrait une prise de conscience plus grande des responsabilités et d'avancer sur un chemin de conversion.

Écrit par : Dominique | 09/09/2007

LE NUMERO DE L'ERREUR

> Au temps pour moi : je voulais parler de l'erreur n°1. Mais il me semble que vous tombez dans l'erreur N°3.

mlk


[De PP à mlk - Je me demande ce que vous voulez dire en réalité, et je crois deviner que vous n'appréciez pas une partie de ce qu'a dit Benoît XVI à Vienne. Si c'est le cas, voilà exactement en quoi consiste l'erreur n°1... et vous la commettez, pardon de vous le dire. Si ce n'est pas le cas, excusez-moi de mon hypothèse, mais elle a le mérite de répondre à votre première question !]

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Écrit par : mlk | 09/09/2007

"REPENTANCE"

> Comment espérer qu'un journaliste comprenne quoi que ce soit au terme de repentance ? Les journalistes voient l'Eglise comme une organisation politique internationale (on est loin du corps mystique du Christ !) et la repentance comme un acte diplomatique. Alors que celui-ci est intimement lié au sacrement de la réconciliation (la tristesse, le repentir, et renouer l'avec l'amitié : les trois étapes du sacrement !) qui appartient à un domaine totalement inconnu du jourmaliste moyen.

Première étape qui semble indispensable avant toute ré-évangélisation : simplement éduquer, pour que les mots typiquement chrétiens comme "repentance" aient à nouveau un sens. Combien de journalistes amenés à commenter les faits et gestes du pape ont la connaissance minimale de ce qu'est l'Eglise catholique ?

Fab


[De PP à F. - Mais quand ce sont des catholiques qui se trompent sur le sens de ce mot (pour le rejeter ou pour l'hypertrophier), il y a du souci à se faire pour eux.]

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Écrit par : Fab | 09/09/2007

BLAU UND GELB

> Un point que vous n'abordez pas, peut-être avec raison pour éviter toute polémique, m'a choqué. Concernant l'habit liturgique bleu et jaune du Pape, savez-vous si des chrétiens, de par le monde, ont trouvé cette présentation belle?
Cela peut sembler très terre-à-terre et matériel, mais je trouve que le beau - que beaucoup qualifieraient de subjectif - devrait être au rendez-vous de ce genre de cérémonies. Je m'avance donc en estimant laid le vêtement bleu et jaune du Pape, cet ensemble qui lui donnait un air de gourou, une fois assis. Qu'en pensez-vous? Le lui a-t-on imposé en Autriche? C'est peut-être à la mode là-bas?

Paulo


[De PP à P. - A vrai dire, je n'en sais rien. L'abbé Dominique Rimaz, en Suisse, peut-il nous renseigner sur les chromatismes autrichiens ?]

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Écrit par : Paulo | 09/09/2007

LE BLEU ET LE JAUNE

> Le Bleu peut être autorisé pour les commémorations de la BVM Marie.
Le Jaune n'existe pas mais ce peut être de l'Or qui lui peut remplacer le blanc.
J'ai vu les photos des vêtements liturgiques : le jaune ne fait pas penser à l'or et les vêtements étaient vraiment laids.
Pour le Blanc : 13 et 15 Septembre sont de cette couleur liturgique
Pour le Bleu : le site de Mariazell et la fête de la nativité de la BVM Marie

PGMR 2002 n°346
346. En ce qui concerne la couleur des vêtements liturgiques, on observera l´usage reçu, c´est-à-dire:
a) On emploie le blanc aux offices et aux messes du temps pascal et du temps de Noël; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion; à celles de la Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l´Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la conversion de saint Paul (25 janvier).
b) On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs.
c) On emploie le vert aux offices et aux messes du temps ordinaire.
d) On emploie le violet aux temps de l´Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.
e) On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c'est la coutume.
f) On peut employer le rose, là où c'est l'usage, au troisième dimanche de l'Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).
Cependant, les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.

Écrit par : Boris | 10/09/2007

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