30/08/2007
"L’Humanité" (aussi) est convaincue par le livre sur les animaux
…à en juger par la chronique d’Arnaud Spire, dans l’édition de ce matin du journal communiste. Extraits :
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<< Anthropologie
Des animaux et des hommes
Nous sommes des animaux mais on n’est pas des bêtes Libres propos d’un philosophe sur les animaux et les hommes, par Jean-Marie Meyer, entretiens avec Patrice de Plunkett, Presses de la Renaissance, 2007, 240 pages
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<< Faut-il, comme le souhaitent un certain nombre de gens de cœur, donner aux animaux des « droits » comme les droits de l’homme ? Jean-Marie Meyer, professeur de philosophie en classes préparatoires au collège Stanislas, voit dans cette question un symptôme de la perte de repères et de la confusion théorique qui s’installe aujourd’hui en France. Questionné par Patrice de Plunkett, ancien directeur général* du Figaro Magazine, le philosophe critique l’idéologie « animalitaire » […] L’entretien part de la question, téléologique « à l’insu de son plein gré » : « Nous, les Occidentaux, dans notre souci très affairé du bien-être animal, où allons-nous ? » Au cours de ce questionne-ment, l’intervieweur et l’interviewé avouent « aimer » certaines espèces animales (domestiques et même sauvages), […] mais ce qui pose problème à leurs yeux aujourd’hui, ce n’est pas la bête mais l’homme, qui a perdu de vue sa propre originalité. La question philosophique de la spécificité de l’essence humaine dans les rapports sociaux se pose finalement à eux […] Les deux auteurs, qu’on ne saurait soupçonner d’obédience marxiste, progressiste ou même matérialiste, tombent d’accord : « Les militants des droits de l’animal sont des ultra-écologistes pourfendeurs de l’industrie biotechnologique. Mais quand on les entend vitupérer les managers de cette industrie, n’a-t-on pas envie de leur dire (à eux et aux managers) : "Vous partagez la même notion de l’homme, ou plutôt la même absence de notion". Hyper-écologie (au-delà des grands équilibres naturels) d’un côté, et hyper-technologie de l’autre, les deux courants se croient ennemis. En vérité, ils sont jumeaux ». […] L’homme est un être social qui ne se réduit pas au vivant, n’en déplaise aux tenants de l’éthologie de Konrad Lorenz et ses successeurs. […] Les auteurs aboutissent à critiquer cette distorsion : avoir mauvaise conscience parce que l’on « manque de respect à l’animal, mais s’accommoder des multiples atteintes aux droits de l’homme » !
Arnaud Spire >>
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(*) L’Huma exagère : je n’étais que directeur de la rédaction.
12:30 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Animaux, chiens dangereux, L'Humanité, Jean-Marie Meyer, Patrice de Plunkett, droits de l'homme, philosophie
Commentaires
L'HUMA
> Cela fait plaisir de voir que l'Huma est capable d'objectivité. Bonne nouvelle !
Écrit par : Charles Vaugirard | 30/08/2007
ARNAUD SPIRE
> Dommage que M. Spire ne pousse pas jusqu'à affirmer que seul l'être humain est créé à l'image de Dieu, doué de raison, ce qui lui donne un statut de roi de la Création. Mais il ne le pouvait pas.
Bravo en revanche sur les "droits de l'homme" qui sont le langage commun de l'humanité par ailleurs divisée de croyances.
Écrit par : Denis Merlin | 30/08/2007
INDIFFERENCE DES SOURCES
> Si l'Huma vous soutient, alors c'est sûr, vous êtes bolchévique et votre blog n'est qu'une tentative crypto-marxiste-léniniste pour noyauter la blogosphère catho-conservatrice tendance libérale.
Plus sérieusement, il ya encore des gens, quel que soit le bord, qui réfléchissent. J'ai beaucoup aimé votre citation de saint Thomas sur l'indiférence des sources. Il a parfaitement raison.
Écrit par : VF | 30/08/2007
12 MILLIONS
> J'ai été horrifiée par le commentaire d'une personne qui répond à votre article : "12 millions d’euros dépensés en dix ans ! L’Etat préfère les ours aux Pyrénéens" et que vous citez dans votre livre.
Comment peut-il exister des humains aussi bêtes ?
J'espérais pouvoir le lire en entier, mais je ne le trouve pas dans la liste des commentaires.
Où puis-je le retrouver ?
Marie Osep
[De PP à MO. - Les chiffres ont été publiés par "Libération" du 10 août, article "Le plantigrade, une danseuse ?" : "Rarement des bêtes auront coûté plus cher au contribuable. En dix ans, de 1996 à 2005, plus d'une douzaine de millions d'euros auront été dépensés pour réintroduire l'ours dans les Pyrénées, si l'on en croit un rapport parlementaire. Et le coût de ces opérations ne cesse d'augmenter puisqu'il aurait atteint 2,34 millions pour la seule année 2006 qui a vu les cinq fameux ours slovènes - dont Franska - lâchés dans la nature à grand renfort de voitures blindées, d'escortes de police et d'hélicoptères de surveillance..."]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Marie Ossep | 31/08/2007
PERDU LE NORD
> Le loup dans les Alpes, l'ours dans les Pyrénées tous les deux introduits de façon artificielle au grand dam des activités humaines, avec renfort de mensonges, cet étalage de perversités me révolte.
L'ours est dangereux pour l'homme et le loup peut l'être dans certains cas. Ce sont tous deux certainement des nuisibles.
Si l'homme ne croit plus à la bible, il perd le nord. Les oursistes et le lupistes en sont le témoignage.
Écrit par : Denis Merlin | 31/08/2007
LA RENTREE DE LA VILLETTE
> Un sujet qui passionne puisque La Villette fait sa réouverture sur une exposition "Bête et Homme":
"Comme les humains, les animaux ont une histoire.
Ils se transforment en fonction de ce qu’ils perçoivent et interprètent de leur monde."
http://www.villette.com/manif/manif.aspx?id=1043
Écrit par : Frederic | 31/08/2007
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