Chiens dangereux : le maître du "staff" d'Epernay fait appel pour sauver sa bête !

Cynophilie ou cynisme :

 

 

Le propriétaire de Sultan  – le staffordshire terrier qui a tué le bébé d’Epernay –  fait appel contre la décision du parquet de Châlons-en-Champagne, qui avait décidé de faire supprimer l’animal !  

Face au drame provoqué par son chien, le propriétaire ne pense qu’à sauver le chien.

Comment justifiera-t-il cela vis-à-vis de la mère de l’enfant tué (qui est « la soeur de sa compagne », disent les agences) ?  

Et pour quelle raison veut-il sauver la peau de la bête ?

Parce qu’un chiot staffordshire vaut entre 650 et 850 euros* ?  Si c’est le cas, ça juge une époque.

Si ce n’est pas le cas, quelle est l’explication ?

On dira : « Le chien n’y est pour rien. »

Réponse : depuis le Néolithique, le chien qui tuait un humain était abattu. C’était une loi évidente, ancestrale, dans le seul  cas où l’ancestral soit la norme indiscutable : celui des relations homme-animal…  Aujourd’hui ce vieux savoir est zappé. On ne sait plus ce qu’est un chien. Ni la valeur d’un enfant.

Cette histoire d'animaux en dit long : il serait intéressant de faire la liste des domaines où notre époque veut mettre hors la loi le principe de réalité. Il faudrait aussi se demander pourquoi. Et se rendre compte de l'image ubuesque que nous donnons ainsi de nous-mêmes au reste de la planète.

 

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(*)  J’ai vérifié le prix sur les sites web des éleveurs de "staf". On peut visiter ces sites, et  méditer sur la mièvrerie de leur vocabulaire appliqué à des chiens programmés génétiquement pour le combat.