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04/07/2007

Avant le Motu proprio : un rappel net et clair, valable pour tous les membres de l'Eglise catholique

et qui invalide les surenchères et les réticences :


 

A la veille de la publication du Motu proprio, et pour que les choses soient claires dans tous les esprits, le Vatican souhaite que soit rappelée (par exemple)  la « mise en perspective » établie par la conférence épiscopale italienne :  

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<<  1. Le Pape, selon sa haute autorité, a le droit de promulguer des actes juridiques et des mesures pastorales de valeur universelle et qui font force de loi.


2. La célébration légitime et fructueuse de la Sainte Eucharistie suppose la communion avec l'Eglise toute entière, communion assurée en dernier ressort par le Pasteur Suprême, ayant lui-même reçu de Notre Seigneur Jésus-Christ la mission de confirmer ses frères dans la foi (cf Luc 22, 32; Mt 16,17-19; Jn 21, 15-18); il revient donc précisément à l'Évêque de Rome, qui assume avec une grande miséricorde et dans la joie, sans jamais se lasser, le service de l'amour  universel, de rechercher l'unité de tous ceux qui croient au Christ.


3. Le Concile Vatican II (qui est aussi le XXIe Concile œcuménique de l'Eglise catholique) n'a pas abrogé la messe de S. Pie V, ni demandé qu'elle soit abrogée, mais il a bien plutôt demandé la réforme de la liturgie, comme il ressort sans doute possible de la lecture de la Constitution sur la Sainte Liturgie en son chapitre III, N° 50 à 58.

 

4. L'extension de l'Indult concernant la liturgie dite de S. Pie V ne conduit en aucun cas à un refus du Concile Vatican II, ni à un rejet de l'enseignement des Papes Jean XXIII et Paul VI.

 

5. Ce même Pape Paul VI, qui en 1970 a promulgué le missel romain révisé d'après les données du Concile Vatican II, a personnellement concédé un indult au S. Père Pio de Pietrelcina, pour qu'il puisse continuer, même en public, de célébrer la messe selon le missel de S.Pie V, bien que la réforme liturgique soit entrée en vigueur dès le début du Carême 1965.


6. Dès le 3 octobre 1984, le Pape Jean-Paul II, en signant le document Quattuor abhinc annos proposé par la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements (cf AAS 76 [1984] 1088 - 1089), avait accordé aux évêques diocésains la possibilité d'user d'un indult permettant la célébration de la Sainte Messe selon le missel romain dans l'édition de 1962 promulguée par le Pape Jean XXIII. Par ailleurs, le même Souverain Pontife, dans le Motu Proprio: Ecclesia Dei adflicta (2 juillet 1988), s'appuyant sur son autorité apostolique, déclarait entre autre: "On devra partout respecter les dispositions intérieures de tous ceux qui se sentent liés à la tradition liturgique latine, et cela par une application large et généreuse des directives données en leur temps par le Siège Apostolique pour l'usage du missel romain selon l'édition typique de 1962."


7. L'Eglise comporte en son sein depuis le début du IVe siècle diverses liturgies et rites, qui tous expriment la même foi catholique, bien qu'ils relèvent de traditions différentes et de diverses tendances; cette variété est un signe visible de la vitalité de l'Eglise catholique.


8. Le Concile de Trente, en son temps, n'a pas voulu unifier les divers rites existant alors par un acte autoritaire; et de fait, les églises particulières et les ordres religieux, sur la base d'un principe élaboré par ce même S. Pie V qui sur la demande du Concile a mis en oeuvre la réforme liturgique, ont pu garder leur rite propre, issu d'une tradition méritant le respect, pourvu qu'il ait été pratiqué dans ces lieux depuis au moins deux siècles. Au cours des années qui suivirent, le rite romain s'est imposé dans la pratique, mais jamais de façon exclusive. Le cas du rite ambrosien est exemplaire à cet égard: il est largement pratiqué dans certaines vallées du Tessin (appelées "Valli Ambrosiane"), dans tout l'Archevêché de Milan, mais aussi ici, dans l'Archevêché de Gènes, sauf à Monza, Trezzo et Treviglio.

 

9. Deux expressions légitimes de l'unique foi catholique, celle de S. Pie V, et celle de Paul VI - ne doivent pas être présentées comme "deux conceptions s'excluant mutuellement", comme si elles n'avaient absolument rien à voir l'une avec l'autre.


10. Dans le domaine liturgique, il ne faut pas opposer les décisions et les actions des Papes entre eux, en particulier Jean XXI, Paul VI et Benoît XVI - ni les Conciles entre eux, que ce soit celui de Trente, ou le IIe Concile du Vatican, et encore moins les présenter comme des alternatives s'excluant mutuellement. >>

 

Commentaires

MISE AU POINT

> Une mise au point plutôt bien équilibrée.
J'ose espérer que chaque "partie" saura entendre ce point 9 :
"Deux expressions légitimes de l'unique foi catholique, celle de S. Pie V, et celle de Paul VI - ne doivent pas être présentées comme "deux conceptions s'excluant mutuellement", comme si elles n'avaient absolument rien à voir l'une avec l'autre."

Écrit par : koz | 05/07/2007

CLAIR, NET ET PRECIS

> Et voici un texte clair net et précis ! Bravo Messieurs les évêques transalpins ! Puissiez-vous faire des émules de ce côté-ci des Alpes, quand ce texte a fait couler tant d'encre et semble effrayer nos évêques français, comme s'il atteignait leur autorité...

Mais, à bien y réfléchir, ce Motu Proprio n'est il pas rendu nécessaire par l'unique situation française ? Dans quel pays européen a-t-on à ce point chassé les fidèles des églises par des innovations liturgiques aussi plates qu'illégitimes ? Dans quel pays européen a-t-on à ce point laissé des laïcs, de bonne volonté (souvent) mais incompétents (très fréquemment) faire la pluie et la beau temps dans les paroisses ? Dans quel pays européen a-t-on résisté avec autant de mauvaise volonté au Motu Proprio de 1988 demandant une application "large et généreuse", aux incessants rappels de ces dernières années sur la manière de célébrer la Messe et les abus à y retrancher ? Dans quel pays européen se sent on à ce point supérieur aux instructions et directives romaines ? Dans quel pays européen la crise "Lefebvriste" est-elle parvenue à son paroxysme ?

Il y a deux ans, mis en confiance par l'instruction pontificale "Redemptionis Sacramentum", j'ai écrit à mon évêque pour lui demander de la faire respecter dans nos paroisses, en lui citant quelques abus criants et systèmatiques qui ne devraient pas donner lieu à discussion : absence de prières liturgiques "de base" (confiteor, gloria) remplacées par un texte vaguement ressemblant, pas d'élévation, "anamnèse" chantée (longuement !) dans les 5 secondes de la consécration, brouhaha général dans l'église lors du "geste de paix" pendant que commence l'Agnus Dei, impossibilité de se recueillir après la communion, port épisodique des vêtements liturgiques, communion donnée par des laïcs en surnombre, appelés de l'autel, dont certains sont ouvertement et publiquement en situation délicate avec la communion eucharistique, etc.

Réponse en 5 lignes : tous les textes du Magistère n'ont pas la même valeur et doivent être interprétés les uns par rapport aux autres. Chaque diocèse, sans rompre la communion, a droit à sa liturgie propre. Point final.

A cela, quatre solutions : rester fidèle, et souffrant, à sa paroisse. Changer de paroisse (ce que j'ai fait). Aller à la messe traditionnelle (nous en avons une, par chance, tous les dimanches, dans une fort belle église). Ne plus mettre les pieds à l'église.

Alors pourquoi ces réticences, pourquoi cette mauvaise volonté ? Pourquoi, 19 ans après le Motu Proprio de JP II, des diocèses refusent ils toujours son application et poussent les fidèles vers la Fraternité Saint Pie X ? Pourquoi ce refus d'affronter les conservatismes et de faire respecter les textes liturgiques, en entier, sans en ajouter ni en retrancher ?

Je crains hélas que le Motu Proprio de Benoît XVI ne change pas grand chose à cela. Il aura au moins un double mérite : dédiaboliser la Messe selon le rite de Saint Pie V, que beaucoup considèrent comme aboli. Libérer les prêtres qui voudraient célébrer selon ce rite, habituellement ou occasionnellement, et qui devaient jusque là demander un accord préalable à leur évêque.

Mais pour le reste, la crise liturgique n'est pas close. Elle ne le sera qu'à deux conditions : que notre Pape ait la force et le temps de mettre en oeuvre une "réforme de la réforme" qui passerait, pourquoi pas, par une fusion de deux rites en prenant ce qu'il y a de meilleur dans chacun et surtout en y éliminant ce qu'il y a de superflu. (mais sur ce point, ce n'est pas à nous d'en juger).

Mais aussi, et surtout, que nos évêques décident, de gré ou de force, de faire appliquer par leurs prêtres les instructions romaines. Et comme les dernières ont été prestement enterrées, je suis pessimiste !

Écrit par : Edouard | 05/07/2007

AU DELÀ DES CLIVAGES

> Un grand merci pour votre ouvrage sur Benoît XVI que j'ai trouvé absolument remarquable. J'ai été surpris également par la profondeur de votre regard sur l'Eglise qui cerne vraiment les choses de l'intérieur, allant bien au-delà des clivages droite/gauche que l'on plaque trop facilement... Après trois années à Rome pour ma théologie, ce livre fut un bonheur et une occasion de retrouver bien des choses découvertes là-bas.
Merci encore,
Damien

Écrit par : de Villepoix | 05/07/2007

EXCEPTION FRANCAISE ?

> Merci pour toutes ces précisions. La lecture des nombreux livres du cardinal Ratzinger montre effectivement son intention. Donner naissance à un nouveau mouvement liturgique ( cf. ses livres sur la liturgie ); laisser aussi dans l'Eglise catholique une pluralité liturgique qu'elle avait déjà connu dans l'histoire ( ceci est dit dans "Entretien sur la Foi" de 1984 ).
Il est bon de reconnaître aussi que le rite de Paul VI s'inscrit dans un longue tradition, qu'il n'est pas le fruit d'une création soudaine. Aussi, donner davantage de place au rite Saint Pie V nourrira toute l'Eglise par l'humus, les racines et le terreau d'où est né le rite de Paul VI. Cela nous aidera à soigner davantage la manière de rencontrer et d'accueillir le Christ , de célébrer la foi avec encore plus de profondeur et d'intéritorité. La liturgie est vivante, il est si bien de savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va.
Parcourant l'Europe, et je demande pardon pour ma franchise, je trouve que le climat liturgique en France est bien trop tendu, trop cérébral, comme si l' Eglise en France souffrait dans l'expression de la foi. Des pays comme l'Italie, le Portugal ou l'Espagne sont bien plus paisibles. Laissons la possiblité à ceux qui le souhaitent de célébrer la messe Saint Pie V, liturgie qui a donné à l'Eglise de nombreux saints.
Notre Pape est le Pasteur de toute l'Eglise, il connaît très bien la situation du monde entier. Il ne peut pas blesser l'Eglise. Erroné ce paradigme qui veut faire de Benoît XVI un "intégriste", un "tradionnaliste". Il est tout simplement catholique. Finalement Ecône, ce n'est pas la messe Saint Pie V, c'est le refus de l'oecuménisme, du dialogue interreligieux, de la liberté religieuse... La liturgie n'est que l' arbre qui cache la forêt.

Écrit par : Abbé Dominique Rimaz | 05/07/2007

> Un seul commentaire : Deo gratias.

Écrit par : GdC | 05/07/2007

CONTRE L'ESPRIT DE PARTI

> La catastrophe serait que certains traditionalistes arrivent le poing sur la hanche, persuadés que Rome "leur a enfin donné raison". Cela fournirait aux ennemis du Motu proprio le prétexte dont ils ont besoin pour bloquer le changement.
Le pape n'entend nullement "donner raison" à tel ou tel parti. Ca, c'est "Le Monde" qui veut le faire croire, pour envenimer la situation. Ce que Benoit XVI veut, c'est, comme dit l'abbé Rimaz dans son commentaire, lancer un nouveau mouvement liturgique et lui ajouter la ressource tridentine. Ceux qui veulent empêcher ça, sont ceux qui sont indifférents au liturgique en fait. Leurs buts sont bien autres...

Écrit par : Lucy | 05/07/2007

RECONCILIATION

> J'espère beaucoup que ce motu proprio, passées les premières réactions partisanes des ultras de chaque tendance - sera un moyen de réconciliation et d'apaisement dans l'Eglise.

Écrit par : Gégé | 05/07/2007

SOMBRES ANNEES 1970

> je dois être trop jeune pour comprendre ... Pourquoi y a t il eu un changement avec Vatican II ? Que s'est il passé pour qu'il y ait des tensions entre la pratique de ces différents rites? pourquoi y a t il des désaccords sur le rite saint Pie V ? ....

at



[De PP à AT :

- Josef Ratzinger raconte dans ses livres comment on a fait dérailler, après 1970, la réforme liturgique qui devait appliquer les directives de renouveau de Vatican II. Ce déraillement contredisait les textes du concile. Il a provoqué une réaction en sens contraire, tout aussi excessive. Et les deux clans se sont politisés.
Il en est résulté plusieurs décennies de déchirements, attisés par les médias qui n'y comprenaient rien mais prenaient parti pour les uns, contre les autres. (Ils en sont d'ailleurs encore là aujourd'hui).
Un premier apaisement est venu en 1988, quand Jean-Paul II a fait savoir officiellement (par un Motu proprio) que le rite d'avant la réforme faisait partie des richesses spirituelles de l'Eglise et ne devait pas être considéré comme proscrit.
Aujourd'hui Benoît XVI va plus loin : soucieux de lancer un grand mouvement liturgique dans les décennies qui viennent, il veut y inclure les richesses en question. Aussi profond liturgiste que théologien, il sait de quoi il parle.
Mais il y a (hélas) en France des gens qui restent crispés sur les années 1970 et ne veulent pas se réconcilier. En fait, ils ont transformé le sujet de la liturgie en prétexte, couvrant des querelles idéologiques qui n'ont rien à voir avec l'essentiel de la foi.
Il nous appartient à tous de bien comprendre l'intention profonde de Benoît XVI, de la soutenir et de l'expliquer autour de nous. ]


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Écrit par : at | 05/07/2007

@ at

C'est effectivement bien long et compliqué à expliquer, et encore plus à comprendre si on ne l'a pas vécu !
En bref, lors du concile Vatican II un courant minoritaire a marqué son inquiétude face à certaines déclarations conciliaires, notamment en ce qui concerne la liberté religieuse et l'oecuménisme.
Puis, en 1969, Paul VI a promulgué le Nouveau Missel, qui est toujours celui utilisé dans la plupart des paroisses (la "messe de Paul VI"). Nouveau Missel qui a entraîné de sévères critiques de certains évêques, notamment (mais pas exclusivement) autour de Mgr Lefebvre.
La messe de Paul VI a donné lieu, et donne toujours lieu, à des "interprétations" hasardeuses, qui font que dans certaines paroisses, et ce depuis près de 40 ans, la liturgie de 1969 n'est pas respectée, avec des retranchements et des ajouts non prévus, ni autorisés, sans que soient respectées les innombrables mises au point romaines sur le sujet. Cela en a irrité plus d'un et de nombreuses personnes, qui n'avaient rien à voir avec les débats théologiques conciliaires, ont souhaité revenir à la Messe selon le rite de Saint Pie V (ou plutôt de Jean XXIII, il date de 1962). Mais, bien que jamais aboli ni interdit, ce rite a été de facto interdit dans nombre de diocèses et l'est toujours.
A cela il faut ajouter deux éléments de très grande importante, parce que le problème dépasse largement la question liturgique :
le mouvement de Mgr Lefebvre s'est de plus en plus éloigné de l'Eglise, jusqu'au schisme de 1988 du à l'ordination non autorisée par Rome de 4 évêques. Cette rupture est très profonde et porte sur des points fondamentaux au delà de la célébration de la Messe.
- une vraie crise dans l'Eglise, après le Concile, dont les lectures et interprêtations hasardeuses ont entraîné une fracture dans l'Eglise, que Jean Paul II et Benoît XVI se sont acharnés à réduire sans relâche.
Les fidèles attachés au rite ancien ont été assimilés à des "intégristes" même lorsqu'ils étaient d'une parfaite fidélité à Rome et aux enseignements du dernier concile, et souffrent depuis des dizaines d'années d'un ostracisme tout à fait injustifié qui les cantonne dans une position minoritaire, presque ségrégationniste.
C'est cela qui amène le Pape à remettre à l'honneur l'ancien rite, sans pour autant renier le nouveau, afin de marquer clairement que ces fidèles sont aussi catholiques que les autres et n'ont aucune raison d'être laissés sur le bord du chemin.
Pour le reste, lisez un ouvrage (ils sont innombrables !) sur la crise de l'Eglise. Vous comprendrez beaucoup mieux. Je suis sur que PP saura vous donner une abondante bibliographie !

Edouard


[De PP :
Il faut bien distinguer la question du rite et celle de la "contestation anti-Vatican II". D'abord, parce que le Motu proprio du 7 juillet va opérer très fortement cette distinction.
Ensuite, parce que les "lefebvristes" et les "progressistes" (notions des années 1970) ont créé et entretenu cette confusion, brouillant ainsi les cartes. Cela avec d'autant plus de mauvaise foi, que Mgr Lefebvre avait lui-même voté les textes conciliaires dont il allait dire, plusieurs années après, qu'au fond ils étaient très mauvais...
Après quoi certains des lefebvristes les plus radicaux, ayant réétudié les textes, ont découvert qu'au fond ceux-ci se comprenaient à la lumière de la Tradition de l'Eglise.
Conclusion : l'idée d'un "combat pour la Tradition", dont les ultras avaient fait leur bannière, est extrêmement floue. Il va peut-être falloir le leur rappeler dans les semaines qui viennent.]

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Écrit par : Edouard | 05/07/2007

''l'un enrichissant l'autre''

> Cathodiversité - vitalité - Alleluia !!!
(Catho-uniformité . . . ?)
Exclure la différence de notre environnement nous éviterait facilement d'aimer.
Philippe GB.

Écrit par : GIRARD-BON | 05/07/2007

CLUBS DE DESOBEISSANCE

> Ma question va être brutale : "Est-ce que des évèques voire des archevèques français ainsi que des prêtres français aiment Dieu (ou veulent aimer Dieu) de l'intérieur ou de l'extérieur ?" Est-ce que chaque baptisé n'a pas à se poser la même question ? Par quelle vertu de désobéissance imagine-t-on honorer son "club"? Qui sommes nous pour limiter Dieu qui parle vraiment très clair par le Saint-Père et de nombreux évèques (Deo gratias !)
La liturgie est l'art de Dieu et cela se vit dans la beauté de l'obéissance comme le Fils dans l'Esprit.
"Sweet Holy Spirit" souffle sur la fille France et brûle la de l'intérieur !

Écrit par : Gérald | 05/07/2007

QUESTION "BRUTALE"

> Ma question va être brutale : "Est-ce que des évêques voire des archevêques français ainsi que des prêtres français aiment Dieu (ou veulent aimer Dieu) de l'intérieur ou de l'extérieur ?" Est-ce que chaque baptisé n'a pas à se poser la même question ? Par quelle vertu de désobéissance imagine-t-on honorer son "club"? Qui sommes nous pour limiter Dieu qui parle vraiment très clair par le Saint-Père et de nombreux évèques (Deo gratias !)
La liturgie est l'art de Dieu et cela se vit dans la beauté de l'obéissance comme le Fils dans l'Esprit.
"Sweet Holy Spirit" souffle sur la fille France et brûle la de l'intérieur !

Écrit par : Gérald | 06/07/2007

GARDER LE LIEN AVEC TOUS

> Merci pour votre post. Je partage pleinement votre avis. J'adhère également à celui de Lucy. Les extrémistes des deux bords risquent de verser dans le schisme.
Can. 751 : "On appelle (...) schisme, le refus de soumission au Pontife suprême ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis."
(Citation du Code de Droit Canon de 1983, tirée du site jesusmarie.com).
Le refus de communion avec les fidèles soumis au pape est schismatique, qu'on le soit pour raisons de "droite" ou pour des raisons de "gauche".
Il ne faut jamais se réjouir que quiconque tombe dans le schisme. Ma citation a donc surtout pour but de faire remarquer qu'il faut bien garder le lien avec tous.

Écrit par : Denis Merlin | 06/07/2007

@ PP :

> Parfaitement d'accord avec vous sur votre commentaire de mon commentaire ! Et bien au fait du problème, ayant dans ma famille des lefebvristes ultra, qui sont totalement (et définitivement ?) coupés de l'Eglise pour des raisons autrement plus sérieuses que la question liturgique.
Il n'en reste pas moins que nos évêques, collectivement, portent une lourde responsabilité dans cette déchirure, parce qu'ils ont contribué à cette ostracisation des années 1970-1990 à l'égard de fidèles qui ne demandaient rien d'autre qu'un respect des règles liturgiques et qui étaient perturbés par ce qu'ils voyaient. Et hélas, malgré un mieux indéniable, cela continue dans certains diocèses !

Écrit par : Edouard | 06/07/2007

CE QU'EST REELLEMENT LA MESSE

> Bien sûr, il ne peut pas y avoir d'unité dans l'Eglise du Christ tant qu'il n'y aura même pas d'unité chez les catholiques.Tous ces appels à l'appaisement, la lettre de Mgr Vingt-Trois en particulier sont très positifs mais personne ne dit ou ne sait ce qu'est la Sainte Messe- faut-il le rappeler? C'est le sacrifice non sanglant, l'offrande du Fils et avec Lui du prêtre et de tout le corps mystique au Père. La Sainte Messe c'est le sacrifice de la croix, c'est le corps mystique. Je suis peut-être obtus mais depuis Vatican II je n'ai plus l'impression de participer au corps mystique du Christ quand j'assiste à la messe. Je ne suis pas "tradi" parce que l'oecuménisme est la première conséquence de notre appartenance au Christ. Le Sacrifice de la Messe et l'oecuménisme c'est tout Un.

Loïc de Bénazé


[De PP à LB - La messe du rite ordinaire peut être mal célébrée, ou célébrée en contradiction avec son propre Missel. Mais le sens sacrificiel est présent dans ses textes ! On ne peut pas dire le contraire... Tout l'effort de Benoît XVI est pour que la pratique paroissiale se réapproprie ce sens, en l'absence duquel la messe est un geste vide. Cela dit, on ne peut pas affirmer que "personne" n'explique ce sens. Les encycliques récentes sont là. Et de très nombreux textes de théologiens et de curés de paroisse d'aujourd'hui ! Par exemple, lisez "La Messe expliquée simplement", par le P. Jean-Marc Bot, nouveau curé de St-Germain-en-Laye : une brochure de 24 pages à mettre entre toutes les mains ; éditée chez Soceval en 2006 !]

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Écrit par : Loïc de Bénazé | 07/07/2007

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