02/07/2007
Chrétiens : sur la scène publique, que faire ?
Réponses à Gégé et Denis Merlin :
En réponse à la note sur Ruth Kelly (29.06), Gégé écrit :
« C'est tragique, mais au fond l'attitude fondamentale du monde envers le christianisme n'a pas beaucoup changé depuis que Paul prêchait aux Athéniens. Tant qu'on reste aux généralités vagues, à la charité pour le prochain (sens commun de la charité), l'Eglise et son enseignement est toléré. Dès qu'il s'agit de ce qui est spécifique à l'enseignement chrétien (respect de la vie, de la diversité, etc...), le fidèle se voit rétorquer : "Nous t'entendrons là dessus une autre fois".... Bref, le christianisme doit être la seule chose qui dans notre société ne jouit d'aucune écoute bienveillante. Tout est crédible, sauf le christianisme. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas de raisons - autre que celle ci : la vérité absolue dérange absolument - valable pour qu'on soit arrivé à cette équation : "Catholicisme = chose sans crédit, dangereuse si on la laisse s'exprimer en liberté dans la société". »
> D'où la seule question à se poser : comment lui rendre crédit ? Les chrétiens se tirent une balle dans le pied s'ils donnent l’impression de vouloir conquérir de l’influence « politique », dans le dos des citoyens, en mafiotant au sein des grands partis*. En outre, ces grands partis ne veulent pas du christianisme (« nous t’entendrons là-dessus une autre fois »). Pour que le christianisme acquière un crédit auprès des populations agnostiques d’aujourd’hui, il lui faut : a) leur donner envie d’en savoir plus à son sujet, b) se donner les moyens de s’exprimer clairement et complètement. Le point "a" vise l'existence quotidienne de chaque chrétien : prêcher d’exemple, comme on disait naguère. Le point "b" vise les structures – à inventer – qui rendront le christianisme social visible et audible dans la société nouvelle. Je dis : « social », je ne dis pas « politicien ». Ce n’est pas la même chose. C’est même le contraire, de nos jours.
En réponse à la même note (sur R. Kelly), Denis Merlin écrit :
« Peut-on inférer, d'un cas, une règle valable pour tous ? En Pologne l'engagement politique des catholiques est payant. Ce qui nous choque c'est la participation à des institutions mortifères, de personnalités pro-vie. C'est en définitive leur conscience qui est en cause, c'est une affaire entre Dieu et eux. Je pense qu'ils y participent après avoir médité leurs devoirs moraux. Je sens personnellement que je serais bien incapable de vivre leur vie, perpétuellement tiraillée entre leur conscience morale et les actes posés par leurs amis politiques. Je ne les en admire pas moins ; bien qu'à titre personnel, je préfèrerais me trouver dans l'ambiance d'amis tous fidèles à la vie, donc dans un parti clairement engagé en faveur de la dignité de la personne humaine depuis la conception jusqu'à la mort naturelle. Il est vrai que c'est totalement virtuel puisque je ne me sens pas capable de militer politiquement. »
> Mais l'exemple polonais n'est pas un exemple pour nous... La Pologne est (encore pour l'instant) une population où les croyants sont majoritaires ; cette situation se reflète sur la scène politique. A l'inverse, la population de la France (et des pays d'Europe occidentale) est massivement agnostique ; elle croit même devoir se méfier "des religions", parce qu’un marketing de masse lui a infusé ça dans la tête. Cette population s’irrite quand "les religions" lui apparaissent comme méditant des manoeuvres politiques qui s'imposeraient ensuite à la collectivité.
Pour cette raison, les rêveries politiciennes catho sont radicalement contre-productives. Elles ne peuvent avoir qu'un seul effet : tourner le plus grand nombre contre l'Eglise, aussitôt soupçonnée de vouloir "reprendre son pouvoir". (Soupçon dérisoire au vu de la réalité ; mais soupçon toujours prêt à ressurgir). Ce n'est pas "un cas" qui le montre, mais une succession de cas, depuis des années.
Si l'on néglige la difficulté de ce terrain, si l'on confond politique et pèlerinage de Chartres, on ne fera que donner des armes à ceux que l'on prétend combattre ; ce qui est indéfendable.
La véritable voie est ailleurs. Ayons le courage de l'inventer : c’est l’action sociale, non l’agitation politicienne. Cessons de rêver que l’Etat fasse les choses à notre place : ce n’est pas lui qui évangélisera. Cessons de croire que la « royauté sociale du Christ » consiste à voter pour le parti X ou le parti Y : le ridicule de cette idée se vérifie d’époque en époque ! « Cherchez le royaume de Dieu et sa justice, le reste sera donné par surcroît. »
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(*) Et je ne parle pas des petits partis, qui ont les défauts des grands sans avoir leur poids.
09:40 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : catholicisme, christianisme, social
Commentaires
OUI AU SOCIAL
> Bonne distinction : le "social" c'est agir dans la société, mettre l'évangile en action, et dans la durée. Alors que le "politicien", c'est surfer sur les humeurs du public, dans l'immédiat.
Evidemment il y aura des gens pour dire qu'il ne faut pas faire de social, que "je n'ai qu'une âme et il faut la sauver", etc. Ils oublient que l'essentiel du christianisme est ce que Quelqu'un a dit : "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens..." "J'étais nu et vous m'avez vêtu..." Le social, c'est d'abord ça. Comment pourrait-on l'oublier ?
Écrit par : micaela g. | 02/07/2007
PAS PESSIMISTE
> Oui, ce que vous dites est évident, Monsieur. Je suis aussi parfaitement d'accord avec micaela g.
En revanche, je ne suis pas si pessimiste que GG, je pense que l'humanité a soif de vérité et de charité. Vatican II nous donne des clés pour l'action sociale. Le chrétien n'est pas prosélyte, il sait que le salut est quelque chose de mystérieux qui regarde Dieu seul et l'âme qu'Il a créée, il ne se croit pas une mission de conversion et se juge inférieur à tous (parce qu'il pense que si "les autres" avaient reçu ce qu'il a reçu, ils en auraient bien mieux profité).
Je crois aussi : à chacun sa vocation, si des chrétiens convaincus veulent faire de la politique, merci à eux.
Pour ce qui est de la politique générale de l'action, je pense que l'action sociale en faveur des familles, des embryons, des droits de l'homme en général, en France en particulier, mais aussi dans le monde entier est la chose la plus urgente.
En France les droits de l'homme sont foulés aux pieds dans les tribunaux, dans les prisons, dans les hôpitaux parfois aussi, dans les "quartiers", dans les familles (droit de la femme).
Le but de l'action est donc la protection des droits de l'homme. En premier lieu il faut en prendre conscience, le méditer. Nous ne sommes pas l'Eglise, nous ne pouvons demander à nos compagnons de route d'être catholiques convaincus, il suffit qu'ils soient convaincus de la justice des droits de l'homme.
Cette protection des droits de l'homme c'est aussi la protection du patrimoine de l'Europe et la lutte intellectuelle contre la propagande qui accuse nos ancêtres d'avoir été, et nous-mêmes d'être, des hypocrites. C'est aussi selon moi la lutte pour l'indépendance de la France, la préservation de son territoire et sa liberté.
L'action sociale, ici et maintenant, en faveur des plus démunis, des sans voix prouvera notre désintéressement et notre véritable amour de l'humanité.
Si nous restons des "savants" ou des prétendants à de bons postes (avec honneur et argent), nous apparaissons, même si c'est faux, comme des hypocrites.
Y a-t-il des structures aujourd'hui capables de "nous" accueillir ? Je ne sais. Doit-on faire de l'action sociale avec le Secours Catholique ? L'objet m'en paraît trop limité, sauf erreur, de plus c'est une organisation confessionnelle.
Il me semble que les structures telles la Ligue des Droits de l'Homme, voire Amnesty ne luttent pas pour l'intégralité des droits de l'homme. Ils sont en faveur du droit de tuer les petits d'hommes. Ils ne peuvent se présenter comme défenseurs sincères et intégraux des droits de l'homme.
Il manque une vraie association de lutte pour les droits de l'homme, sans provocation, lesquelles provocations rendent antipathiques, mais sans faiblesse.
Quant au Christ-Roi, contrairement à ce que croient les "intégristes" le Christ-Roi est en faveur de la liberté religieuse. Une société qui reconnaîtrait le Christ-Roi proclamerait la liberté religieuse et la liberté d'opinion en général.
C'est mon avis, cher Monsieur, je n'ai pas de solution miracle.
Je suis en revanche optimiste sachant que le gens ont une soif infinie de sortir du cauchemar que nous vivons, ce n'est pas le prêche qui les convaincra, mais les actes. Je ne pense pas que la drogue, le sexe, l'avortement, l'abrutissement puissent remplir vraiment leurs coeurs.
Merci beaucoup pour l'honneur que vous me faites. J'ai été très étonné de voir mon nom dans le titre de votre article !
Écrit par : Denis Merlin | 03/07/2007
Bonjour,
> Le point a) me semble particulièrement difficile : les français, bien que considérant le catholicisme comme une chose absurde, sont persuadés de le connaître .... Alors faire un effort pour en savoir plus, alors qu'il est notoire que "l'inquisition, les croisades, les guerres de religion et Dachau" sont des purs produits du catholicisme !!!
Par ailleurs, il suffit de se promener au rayon fnac : pour un livre orthodoxe dans son catholicisme, combien attaquent soit la personne du pape, soit l'Eglise, soit la divinité de Jésus...
Quant à l'exemple, oui je suis d'accord avec vous mais -appelez moi pessimiste- je constate simplement ceci : Vous êtes charitable envers votre prochain, c'est normal (notre société est tellement habitué à un état "providence"), c'est la solidarité; bref c'est pas spécialement chrétien. Le jour ou vous avez le malheur de faire un petit dérapage, au contraire on vous ressort : "Oh ça se dit catho et ça a agit comme ceci ou cela !"
On pourrait enfin se dire que le meilleur signe serait l'amour entre chrétiens. "Voyez comme ils s'aiment" est censé être notre signe de reconnaissance. Or quoi de pire que les ambiances de pas mal de paroisses. Les gué-guerres intestines entre les différentes sensibilités, les querelles de personnes, .... Le prochain motu proprio devrait d'ailleurs nous fournir un exemple prochainement de déferlement de haines et de règlements de comptes pas très charitable.
Nous vivons une époque difficile.
Gégé
[De PP à G. - Mais ne voyons pas tout en noir... L'époque est difficile ? C'est celle-là, non une autre, qui nous est donnée à évangéliser. Et l'attitude de la moyenne des gens est plus contradictoire que vous n'avez l'air de le penser. Toute discussion instructive est bien accueillie d'eux, y compris sur les pires sujets (Inquisition, Croisade etc), à condition que les choses soient dites de manière objective et factuelle.
Sur les perspectives de polémiques après le Motu proprio : vous n'avez hélas pas tort. Il y a un gros risque. Mais là, ce sont vraiment les catho (tendance sectaire des deux bords) qui se donneraient en spectacle ; en ce cas ils n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes si leur image publique se ternit encore un peu plus. Ignorants de leur propre religion, prompts à se sauter à la gorge mutuellement, ils mériteront la mauvaise opinion que les agnostiques ont d'eux. Mort aux cons, comme on disait dans la 2ème DB !]
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Écrit par : Gégé | 03/07/2007
PAS DE VENT
> Il y a deux façons de faire ou de parler de la politique : le tapage ou agir. Nous vivons à l'air du tapage, du vent, du sable, de l'écume...
Témoigner de la Parole, c'est la vivre. Vivre sa foi, c'est agir sur ce qui nous entoure. On se place donc naturellement dans l'action et on fait évoluer les choses, petit à petit, mais surement, par un effort soutenu et librement consenti, sans autre souci que celui de donner.
La religion n'est pas dans le vent parce qu'elle n'en fait pas.
C'est peut-être en cela que se trouve l'antagonisme principal entre la foi catholique et le monde "contemptorain".
Écrit par : Qwyzyx | 03/07/2007
UTILE
> Aimer Dieu, aimer son prochain en qui je vois mon frère, voilà le programme, voilà ce qu'il faut annoncer et répandre. Les droits de l'homme, je m'en f.... . Au mieux, je les considère comme une conséquence juridique de l'amour du prochain. Je travaille depuis des années dans des quartiers "sensibles". J'aime beaucoup cet euphémisme car il est parlant. Les habitants y sont plus sensibles, beaucoup plus sensibles qu'ailleurs, car ce dont ils manquent, surtout les enfants et les jeunes c'est d'amour vrai, pas de désir ou de jouissance, d'amour! Et pour cela il faut des adultes solides et responsables, pas des adulescents qui les abandonnent à la première difficulté ou gêne ou simplement qui les fuient. Les droits de l'homme, ils s'en f.... .Ils veulent de vrais parents, de vrais adultes en face d'eux. On leur paye la télé et le satellite dans la chambre, le portable, le mp3 etc. mais pas d'amour, pas de discussions entre parents et enfants, pas de d'explications du monde ou de la vie. Rien qui donne du sens. En 2005, ils n'ont pas été brûler les Mercedes et autre BMW du 16e! Ils ont brûlé les voitures d'occasion de leurs voisin smicard. Ils ont détruit ce qui devrait leur apporter du sens et qui se moque d'eux avec une telle hypocrisie depuis tant d'année que s'en est une insulte: l'école! (voilà un grand défi chrétien des dix ou vingt ans qui viennent mais combien de cathos chez les profs?) Par contre, je vous ferais grâce ici de la liste des associations qui leurs disent leurs droits ou les manipule (ou tente de les manipuler) et en font de parfait petits égocentriques procéduriers ne sachant que réclamer, exiger et faire des caprices qui finissent parfois au tribunal. Le chrétien social est celui qui va porter, donner cet amour du Christ avec comme seul code, comme seule référence l'Evangile et finalement convertir, c'est à dire le retourner vers Dieu. Le reste, de la daube comme ils disent! Alors optimiste ou pessimiste? C'est vrai que certains jours je suis plutôt en accord avec ce que dit Gégé mais je me bats pour être optimiste car je me dis que si Dieu m'a fait naître dans ce pays et à cette époque, c'est qu'il doit m'y trouver utile.
Écrit par : Vf | 03/07/2007
LES VRAIS DROITS DE L'HOMME
> Les droits de l'homme, c'est de respecter les droits des autres. "Aimer Dieu, aimer son prochain en qui je vois mon frère, voilà le programme, voilà ce qu'il faut annoncer et répandre." dites-vous avec raison, mais c'est bien le programme des droits de l'homme.
Arrivé à ce point, il reste la répression des vols, viols, incendies volontaires pour violation des droits de l'homme. Mais on sait que la répression a une efficacité limitée (elle n'est pas inutile).
Selon moi, la révolution doit d'abord passer par nos âmes, où notre compassion pour les victimes, notre pieux amour pour la France et sa culture doivent être le vrai moteur de nos actions et non la langue de bois issue des théories psycho-excusationnistes en faveur des coupables revendicatifs.
Selon moi aussi chacun son rôle dans la société. Le rôle de l'avocat, n'est pas celui du juge, qui n'est pas celui du Procureur, qui n'est pas celui des parents, qui n'est pas celui des gendarmes, qui n'est pas celui du prêtre etc. Mais 1) tous doivent avoir une base morale identique la vérité des droits de l'homme et 2) chacun un rôle, une culture professionnelle distincte.
Pour nous, intellectuels chrétiens, il me semble que nous devons être les promoteurs des droits de l'homme, par exemples à vivre en sûreté, à ne pas être tué (avortements, meurtres, insécurité routière), à ne pas être violé, à vivre dans son pays selon sa culture, sur son territoire etc.
Écrit par : Denis Merlin | 04/07/2007
DROITS DE L'HOMME ?
> A Denis Merlin:Je suis entièrement d'accord avec vous et votre analyse sauf sur un point. Aimer Dieu et son prochain est la programme des droits de l'homme? Il ne me semble pas avoir vu les mots amour et Dieu dans les droits de l'homme. une vague allusion à l'Etre suprême dans leur version de 1789 et c'est tout. Du coup cela pose le problème des bases communes en terme de morale. Soit cette ligne de conduite qu'est la morale nous vient de Dieu (les dix commandements par exemple) et elle en devient intangible et universelle soit c'est le fruit d'un consensus social (la morale des instituteurs de la troisième république par exemple, même si elle fut grandement inspirée par des siècles de foi chrétienne)). Dans ce cas, le consensus évolue obligatoirement en même temps que la société et cette morale devient révisable et changeante en permanence. C'est ce que l'on vit en ce moment et cela s'appelle le relativisme. Le pdg de Daimler-Benz ne disait-il pas :"la seule constante c'est le changement"? Je vais même plus loin. Si Dieu n'est plus la référence, alors je peux tout me permettre car mes envies, mes désirs deviennent les seuls repères constants et les autres, des empêcheurs de "jouir" en rond ("l'enfer, c'est les autres"). Si Dieu est mort, tout est permis disait un autre philosophe. C'est aussi la réponse de Goering à Nuremberg. Athée, il contestait la légitimité morale du tribunal. "vous nous jugez car vous êtes vainqueurs, pas parce que vous êtes supérieurs". Pour lui, le seule relation avec les autres était la force. Pour l'instant, je pense que la vision relativiste athée (ou agnostique au mieux) de la vie a gagné et cela explique en grande partie l'état de notre pays et de l'Europe. La seule solution est d'évangéliser et , j'ose le dire, de convertir ceux qui vivent autrement. La repression (des crimes bien sur) est nécéssaire mais sans une conversion de la société, cela ne servira à rien. Comment lutter contre les viols quand on sait ce que les jeunes, parfois des enfants, regardent à la télé, seuls en plus, ou quand on voit certaines affiches sur nos murs par exemple? On a tous notre rôle précis, comme vous le dites si bien, mais il nous faut une référence commune et elle ne peut être solide que si elle repose sur une base transcendante. c'est d'ailleurs là, à mon avis, l'un des interêts majeurs du dialogue inter-religieux. Une dernière chose, le "droit" à la sécurité est bien antérieur à la notion de droits de l'homme. La paix de Dieu et la trêve de Dieu protégeant personnes et biens sont des serments du XIe s. imposés, bien difficilement, par les évêques aux chevaliers pillards. Il en découla le code chevalresque et la protection des faibles. Amicalement VF
Écrit par : VF | 05/07/2007
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