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19/06/2007

Oecuménisme : "Ridiger et Ratzinger sont dans le bateau de Pierre"

Nouveaux signes de rapprochement Moscou-Rome :


Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a dit le 14 juin son espoir d’une rencontre (« d’ici un an ») entre le pape Benoît XVI et le patriarche de Moscou Alexis II.  Cette rencontre sera préfacée par les entretiens qu’Alexis II aura avec de hauts responsables de l’Eglise catholique lors de sa visite à Paris, à l’automne prochain. Le 14 juin, Alexis II a déclaré au cardinal primat de Hongrie Pèter Erdö, président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, que la  coopération entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique « est extrêmement importante pour le continent européen qui a de profondes racines chrétiennes ». « Hélas, ces racines chrétiennes sont aujourd’hui oubliées et parfois bafouées », a ajouté Alexis.  Il a souligné que les deux Eglises font les mêmes analyses en ce qui concerne « la mondialisation, le rôle de la religion dans la société, les droits de l’homme et la dignité, les valeurs de la famille, la démographie, la bioéthique et tant d’autres questions encore ».

 


En octobre 2006, les présidents des 34 conférences épiscopales catholiques d’Europe avaient écrit au patriarche leur engagement « en vue d’un renforcement et d’une amélioration des relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe ». Le cardinal Erdö souligne pour sa part l’attitude commune des deux Eglises «face aux valeurs essentielles de la vie : sans Dieu, toute vision de la réalité objective est incomplète – comme l’a d’ailleurs dit Benoît XVI lors de son voyage au Brésil ;  s’il n’existe que le monde, que l’univers, et que Dieu n’existe pas, alors cet univers n’a pas de valeur et tout ce qui est dit sur ces valeurs perd son sens. »

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Alexis II est né à Tallin (Estonie) en 1929. Balte d’origine germanique, il se nomme Alexeï Mikhailovich Ridiger. D’où la plaisanterie qui court les réunions œcuméniques : « Ridiger et Ratzinger sont dans le bateau de Pierre. »

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Commentaires

Alleluiah !

> Combien de couples mixtes catholique-orthodoxe comme le nôtre doivent se réjouir (mais recevront-ils seulement l'information ?). Prier jour après jour pour l'unité des chrétiens doit bien avoir une certaine efficacité.

Écrit par : escouloubre | 20/06/2007

MOSCOU, ROME, ET... CONSTANTINOPLE

> Je ne serais pas si enthousiaste, et je le déplore :
Vivant moi aussi au sein d'un couple mixte ortho-catho, (c'est moi l'ortho) je prie chaque jour pour l'Unité de l'Eglise de Notre Seigneur.
Il semble qu'une rencontre ne soit encore à l'ordre du jour.
Suite à la visite du métropolite de Chypre à Rome qui s'était proposé comme intermédiaire pour organiser une rencontre, l'agence RIA Novosti a publié un communiqué : http://fr.rian.ru/society/20070618/67410358.html
La déclaration du patriarcat de Moscou pose encore et toujours le problème de l'uniatisme. Les débuts du pontificat de Benoit XVI semblait réglé de ce point de vue et l'espoir était de mise, mais au vu de la déclaration du Patriarcat de Moscou, il semble que le Vatican poursuive le même double jeu que sous le prédécesseur de Benoit XVI. Je vous rappelle que c'est là la raison essentielle pour laquelle Jean-Paul II n'a jamais pu aller à Moscou.
De même il ne faut pas confondre l'unité de la Foi et union pour des actions en commun que proposent Alexis II ou Benoit XVI dans le domaine de la lutte contre la sécularisation et la déchristianisation. Là effectivement, il peut ,il doit, y avoir coopération ou union.

Hervé


[De PP à H. :

1. La question spirituelle est classiquement parasitée par la politique russe et notamment la question ukrainienne. Mais le rôle croissant du métropolite Cyrille (Smolensk) et ses contacts permanents avec l'Eglise catholique (cardinal Schönborn) jouent dans le sens du rapprochement par la primauté du spirituel. Ceci est un fait objectif.
2. Certains évêques orthodoxes de l'Ouest, se réclamant de Constantinople mais étant des ex-catholiques (belges ou français), cherchent à créer en France des diocèses prosélytes, avec un discours polémique envers l'Eglise romaine... et une attitude de rivalité envers Moscou. Les Russes, eux, ne veulent pas créer de diocèses prosélytes en France (ils ne s'adressent qu'aux Russes orthodoxes présents à l'Ouest).
Donc ayons à l'esprit la rivalité suscitée par Constantinople envers Moscou : elle explique bien des choses, et c'est ce que sous-entend clairement le communiqué RIA-Novosti ! Il parle essentiellement de ça, et très secondairement (pour mémoire) de la question ukrainienne... Ce que dit le communiqué, c'est : Moscou n'a pas besoin de Constantinople pour rencontrer Rome. ]

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Écrit par : Hervé | 20/06/2007

UNITE

> Je pense que les réticences de Moscou sont d'ordre temporel. La querelle des uniates le démontre : on est - non dans la défense d'un dogme - mais dans la défense d'intérêts patrimoniaux et politique (au sens large).
C'est regrettable, car plus que jamais, on aurait besoin d'une plus grande unité entre latin et orientaux, qui ont beaucoup plus d'éléments en commun que de désaccords sur les questions qui comptent, c'st à dire spirituelles. Peut-être que l'attitude actuelle des moscovites va s'estomper avec le changement de générations.

Cordialement.

Écrit par : Franck | 21/06/2007

PROCHE DES ORTHODOXES

> Je suis très contente que Moscou, (la deuxième Constantinople, cité des Césars, les tsars, successeurs des "Basileus" après la prise de Constantinople par les turcs) se rapproche enfin de Rome, même si ce n'est que sur des principes. Si les deux pouvaient faire cause commune pour préserver les racines de l'Europe, ce serait déjà divin! Et plus car affinités, cela est certain!
C'est vrai qu'il y a des rivalités entre les divers patriarcats chez les orthodoxes, (ref. à P.P.). Personnellement je ne comprends toujours pas pourquoi nous sommes séparés. Il suffit d'aller dans une église orthodoxe ou de parler avec des moines orthodoxes pour comprendre que nous avons la même Tradition et la même religion. Personnellement je me trouve beaucoup plus proche des orthodoxes que je connais bien et que j’ai vu in situ (en Russie) et fréquentés en France, que des catholiques modernistes.
Tout ce qui nous rapproche de nos frères orientaux me réjouit!

Écrit par : Gentil Loup | 21/06/2007

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