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06/06/2007

Eglise catholique : comment les légendes noires persistent

Contre l'Opus Dei, un polar relance des accusations... réfutées par les enquêteurs et les historiens :


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Le 31 mai 2007, un éditeur lyonnais publie un polar intitulé Camino 999. L’auteur a visiblement lu un pamphlet anti-Opus Dei de 2005, qui avait pompé les quatre précédents pamphlets sur le même sujet. On retrouve dans ce polar, aggravées d'assassinats,  les accusations habituelles : notamment l’affaire Matesa de 1969 (détournement de subventions en Espagne)...  Du coup, l’Opus Dei    décomplexé depuis l’affaire Da Vinci Code attaque l’éditeur en diffamation et l’auteur en complicité, selon la procédure.  En réplique, l'éditeur pousse des clameurs auprès des médias :  il se dit persécuté par le « puissant » Opus Dei, et proclame que cette « chapelle » veut protéger ses « pratiques ».  Quant à l’auteur(e),  ex-policière de la Drôme qui paraît se prendre pour Fred Vargas, elle se plaint d’être « accusée de complice ».

 

Pourquoi signaler cette petite affaire ? Parce que ni l’auteur(e), ni l’éditeur, ne se sont souciés de savoir si la légende anti-Opus tenait la route. Ils se sont contentés de la reprendre, de la battre en neige et d’en faire un polar. S’ils s’étaient informés, ils auraient su que l’escroc de l’affaire Matesa n’avait rien à voir avec l’Opus Dei, et que le scénario imaginé naguère par des journalistes  – impliquant Broglie et Giscard – était  pure invention*.  Mais ils ne se sont pas informés. Pourquoi ? Parce que tous les coups sont permis contre l’Eglise catholique : d’une part, les bobos la prennent pour une nuisance à combattre ; d’autre part, elle avait jusqu’ici la réputation de ne pas se défendre.

 

 

______ 

(*)  Je me permets de conseiller la lecture de :  L’Opus Dei – Enquête sur le « monstre » (2006, Presses de la Renaissance),  2ème partie, chapitre  II.  On y trouvera le démontage de toutes les affaires imputées à l'Opus Dei. Ainsi que l'évaluation de sa "puissance" en France.

 

 

 

 

Commentaires

LES NEO-BOURGEOIS

> Oui, les bobos prennent vraiment l'Eglise pour une nuisance à combattre! Pour certains dans mon entourage, les infos de l'Eglise relativisant le "scoop" du docu "Le tombeau du Christ" relevaient simplement de la propagande! Jean-François Revel disait n'avoir qu'une religion, celle du fait exact. Si ces bourgeois bohèmes pouvaient au moins avoir ne serait-ce qu'une once de cette religion envers l'Eglise, ce serait merveilleux!.

Écrit par : Jean | 06/06/2007

LEGENDES NOIRES : LE CAS PIE XII

> A propos des légendes noires, à lire le coup de gueule impressionnant de Mgr Léonard : http://www.pie12.com/index.php?2007/06/06/55-catholiques-du-monde-entier-unissez-vous

C'est fort et beau !

A lire sur ce même blog d'ailleurs le texte de Mgr Rey sur l'Eglise au coeur de l'évangélisation...

Pie XII serait-il en train de réveiller les consciences ?

Bruno C.


[De PP. - J'en profite pour applaudir le blog consacré à Pie XII, signalé ici. Il fait un travail de ré-information très nécessaire.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Bruno C. | 06/06/2007

UNE SOCIETE SECRETE ?

> Ces auteurs sont bêtes. Ils n'ont qu'à faire comme Stendhal pour le Rouge et le Noir. Se contenter d'écrire un bon polar inspiré des statistiques judiciaires : si aucun membre de l'Opus Dei n'a été condamné, il ne faut pas s'arrêter à l'Opus Dei. Ce n'est pas la matière qui manque. Imaginons une société secrète orientée majoritairement à la satisfaction des passions et des intérêts de ses membres opportunistes, qui a infiltré tous les rouages du pouvoir et de l'administration, qui détournerait les institutions à son avantage, qui aurait déjà été à l'origine de nombreux scandales, qui corromprait, sans hésiter à user de violences ou de menaces, pour des peccadilles parfois, la satisfaction des instincts aussi, qui compte d'honorables membres condamnés et favorise le règne du mépris et de l'indifférence dans un monde où les grands principes qu'elle promeut n'ont la consistance que de l'apparence.
Il pourrait s'intituler ICNIV AD EDOC (super accrocheur, un rien ésotérique). Une sorte de DA VINCI CODE à l'envers. Il pourrait raconter la vie d'un type honnête qui se fait casser la tête pour n'avoir pas voulu baisser les yeux, par exemple. Simple hypothèse...
En plus, tout le monde sait bien que cela n'existe pas en France, et que cela ne peut donc être que de la fiction, du pur roman.
Reste une question :
Le plus dur est-il de l'écrire ou de trouver un éditeur français ?

Écrit par : Qwyzyx | 06/06/2007

A Qwyzyx :

Ce que vous décrivez ne correspond à rien de connu dans notre pays, c'est sûr...

Écrit par : Feld | 06/06/2007

A Feld

C'est normal, c'est une pure fiction.... Au point que le Canard enchaîné se met à en raconter (cette semaine page 4). Pas étonnant que la presse ne soit plus crédible.

Écrit par : Qwyzyx | 07/06/2007

MEDIATIQUES

> M. de Plunkett, vu sa grande expérience de l'univers médiatique ne pourrait-il pas rédiger un ouvrage sur ce petit monde, ses méthodes, ses travers, la manière de l'aborder, de faire douter un journaliste vissé sur ses principes (par exemple) ? Cela pourrait rendre quelques services et aider à voir les messages transmis de manière plus lucide. En matière religieuse, il est tellement difficile de démonter ce qui est répandu.
Merci !

Dominique


[De PP à D. - J'ai publié en 2000 "L'Evangile face aux médias" (Edifa - Famille chrétienne), qui répond en partie à cette fonction. J'anime aussi des rencontres-débats sur ce thème : par exemple à Angers, le 20 juin 2007 (voir note de ce blog).]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Dominique | 08/06/2007

EVANGILE ET MEDIAS

> Il est dans ma bibliothèque et je vais essayer de le (re)lire avec attention pendant mes vacances, cela me rappelera que j'ai eu 7 ans de moins et ce sera instructif. Pour utiliser le vocabulaire médiatique, je sens que j'ai envie de vous demander de faire quelque chose de plus ... (le mot de Beuve-Méry dans votre introduction). Je mets un cierge!

Écrit par : Dominique | 08/06/2007

Les commentaires sont fermés.