XXe siècle : 20 millions de chrétiens tués "en haine de la foi"

Benoît XVI vient de reconnaître le martyre de 316 catholiques, dont 124 Espagnols (1936) et un Autrichien (1943) :

 

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Benoît XVI vient d’ordonner la publication de trois décrets de la congrégation romaine pour les Causes des Saints reconnaissant la mort comme martyrs de la foi de 188 Japonais au XVIe siècle, de 104 Espagnols et 23 Espagnoles en 1936, et d’un Autrichien victime du nazisme. Ceci ouvre directement la voie à la béatification, un miracle n’étant pas requis dans le cas des martyrs de la foi.

> Pour le Japon : Pierre Kibe Kasui, prêtre jésuite japonais, et 187 prêtres, religieux et fidèles laïcs tués entre 1603 et 1669, en haine de la foi chrétienne.

> Pour l’Espagne : Avelino Rodríguez Alonso, prêtre augustin,  97 religieux et 6 prêtres diocésains, tués en 1936 en raison de leur sacerdoce ; et  la religieuse Manuela du Cœur de Jésus (Arriola Uranga) et 22  Adoratrices du Saint Sacrement, tuées en 1936 parce qu’elles étaient des religieuses catholiques.*  

> Le serviteur de Dieu Franz Jägerstätter, laïc autrichien (1907-1943), assassiné en 1943 dans l’Allemagne nazie en raison de sa foi.

 

Près de 20 millions de chrétiens ont été tués pour leur foi au cours du XXe siècle : plus qu’au cours des 19 siècles précédents. Selon les statistiques publiées par le site internet Orthodoxie, 170 000 chrétiens meurent chaque année comme martyrs, tandis que 200 millions sont persécutés ou font l'objet de discrimination à cause de leur foi. Ces chiffres sont cités par la Déclaration sur les persécutions des chrétiens aujourd'hui, signée lors de la rencontre oecuménique de Blankenbourg (Allemagne) par des représentants orthodoxes, catholiques et protestants. Ce document note que dans l'Europe d'aujourd'hui, sous prétexte de « tolérance », les chrétiens sont souvent réprimés ou gênés dans leur activité. La déclaration souligne la croissance de tendances antichrétiennes dans la législation et l'éducation : « les chercheurs qui croient en Dieu Créateur sont publiquement dénigrés, tandis que les autres chrétiens qui ne veulent pas aller à l'encontre de leur conscience de croyants rencontrent des obstacles dans leur carrière et sont souvent tournés en dérision ».

 

[Source : Zenit.]

 

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(*) Les assassinats de prêtres et de religieuses espagnols, perpétrés par des milices de partis politiques, avaient commencé   dès  1931 :  trois semaines après l’instauration de la République, cinq ans avant la guerre civile, et dans l’intention de provoquer l’affrontement des « deux Espagne » - ainsi que l’ont démontré les historiens modernes de toutes tendances (notamment Bartolomé Bennassar). J'ai abordé ce sujet au chapitre 1 de  L'Opus Dei  -  Enquête sur le "monstre".