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07/05/2007

L'Amérique latine est le "continent de l’espérance"

Benoît XVI au Brésil du 9 au 14 mai :


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Les catholiques d'Europe songent-ils à ouvrir leurs fenêtres sur la planète chrétienne ? C’est une urgence, leur  a  rappelé  hier  Benoît XVI. A la veille de son voyage au Brésil (9-14 mai), le pape a dit : « Je me prépare spirituellement à rencontrer le sous-continent latino-américain, où vit près de la moitié des catholiques du monde entier, dont beaucoup sont des jeunes. C’est pour cette raison qu’il a été appelé le ‘‘continent de l’espérance’’ : une espérance qui concerne non seulement l’Eglise mais toute l’Amérique et le monde entier. »

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C’est au sanctuaire d’Aparecida, à 170 kilomètres de Sao Paulo, que se tiendra pendant deux semaines la cinquième Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, qui  sera  ouverte  par  Benoît  XVI le 13 mai. L’agence Zenit rappelle que « les conférences générales de l’épiscopat latino-américain ont joué un rôle décisif dans l’histoire de l’Eglise en Amérique latine dans la deuxième moitié du XXe siècle. Elles ont eu lieu à Rio de Janeiro en 1955, Medellín (Colombie) en 1968, Puebla (Mexique) en 1979 et Saint-Domingue en 1992 ».  
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Le pape va indiquer les priorités de l’Eglise universelle aux 166 évêques de la conférence. « La visite du pape n'est pas seulement une visite au Brésil : c'est une visite en Amérique latine qui s'exprime au travers de cette conférence »,  souligne le président de la Conférence nationale des évêques brésiliens, Mgr Geraldo Lyrio Rocha. « Depuis la dernière conférence à Saint-Domingue en 1992, la religiosité en Amérique latine a connu d'importants changements et l'Eglise doit se mettre à la page », estime-t-il. 

 

La lutte contre la « dictature du relativisme » et la défense de la famille seront au coeur des thèmes abordés au cours de ce voyage, ont indiqué à l'AFP, à Rome, « des spécialistes du Vatican ».  « Benoît XVI considère que l'Eglise latino-américaine doit affronter les défis de la mondialisation, qui a accru la circulation des idées sur les questions morales », dit  l'un de ces « spécialistes » comme s'il s'agissait d'un scoop...  Mais  en  clair,  « circulation  des idées » signifie : pression croissante du matérialisme mercantile. Et il n'est pas nécessaire de se dire « spécialiste du Vatican » pour savoir que le catholicisme s'oppose à cette pression ; n'importe quel fidèle est au courant...

 

Au programme de la conférence d’Aparecida : la formation des catholiques latino-américains, qui doivent « devenir d’authentiques missionnaires », souligne le porte-parole des évêques brésiliens. (Pour la première fois, une mission continentale sera lancée à la fin de la Conférence). Le pape demande aux fidèles du monde entier de prier à cette intention : « Les défis de notre époque sont nombreux et multiples : c’est la raison pour laquelle il est important que les chrétiens soient formés pour être ferment de bien et lumière de sainteté dans notre monde ».

 

Au programme également de la conférence :  l'avancée des sectes, et les graves injustices sociales* sur le continent.

 

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(*) Le pape est le premier à soutenir ce programme de lutte contre les injustices sociales, comme  en  témoigne  son  livre  Jésus de Nazareth. La dépêche AFP a donc tort d’ajouter, selon le confusionnisme habituel, dix lignes de bricolage pour faire croire que Benoît XVI est l’ennemi des engagements sociaux : « En tant que Préfet de la Congrégation de la foi durant une bonne partie du pontificat de Jean Paul II, le pape actuel a combattu les partisans de la théologie de la libération et les a condamnés à l'isolement. Cette doctrine qui a fait son apparition dans les années 60 plaidait en faveur d'un engagement accru des catholiques dans l'action sociale et politique, une position teintée de marxisme aux yeux du Vatican. En mars, le Vatican a ainsi condamné l'oeuvre du théologien salvadorien d'origine espagnole Jon Sobrino, l'un des pères de la théologie de la libération. »   Les lecteurs de ce blog (et de l'enquête Benoît XVI et le plan de Dieu) savent que la réalité n’a aucun rapport avec cet amalgame. Primo, la théologie de la libération n’a pas fait son apparition publique dans les années 60 mais longtemps après. Secundo, ce qui fut reproché aux « théologiens » en question (et  à Sobrino) n’est pas d’avoir agi sur le plan politique et social** – mais de s’être éloignés de la foi catholique... Chose insignifiante aux yeux des médias, mais pas aux yeux de l’Eglise !

 

(**) sinon  Mgr Romero ne serait pas en instance de béatification.

 

Commentaires

BASTA COSI

> "Comme en témoigne son livre Jésus de Nazareth" ? Mais pour savoir ça il faudrait que le journaliste ait lu le livre. Ou même, qu'il sache que Benoit XVI a publié un livre ! Vous n'imaginez pas qu'un journaliste parisien chargé des questions religieuses s'intéresse à la religion ? Il sait ce qu'il y a à savoir (le préservatif et l'ordination des femmes), et basta cosi.

Écrit par : kaspar | 07/05/2007

AHURISSANT

> Si l'Amérique du Sud est le continent de l'espérance, il n'en va malheureusement pas de même de notre vieille Europe où certains persistent et signent sur la voie de la décomposition en s'en prenant notamment au sacerdoce. Ainsi, le Père Fourez S.J., dans la Libre Belgique : "L'Eglise devrait changer son organisation. Dans les paroisses, des équipes dévouées à un service particulier seraient "ordonnées" par la communauté. A l'oeuvre pour le peuple de Dieu et le monde et moins pour les structures ecclésiastiques."
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=347030

Écrit par : hildebrand | 08/05/2007

AHURISSANT

> On est ahuri de lire une telle ânerie ecclésiologique sous la plume d'un révérend père. Finalement, sur les jésuites, est-ce que Pascal n'avait pas raison ?

Écrit par : Athanasius | 08/05/2007

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