Présidentielle : avant le 2ème tour, lisez le livre de Thierry Boutet

L'ENGAGEMENT  

DES CHRETIENS

EN POLITIQUE :            

doctrine, enjeux, stratégie

(éditions Privat) :

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C’est le plus clair et le plus profond des manuels civiques. Thierry Boutet, président du comité éditorial de la revue Liberté politique, éditorialiste à Famille chrétienne, analyse le problème des relations entre le chrétien et la  vie politique aujourd’hui.

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La politique n’est plus ce qu’elle était : donc les anciennes normes catholiques doivent évoluer. Si le croyant veut garder un rôle dans la Cité  (et c’est son devoir),  il lui faut, explique Boutet, « trouver un nouveau souffle », « changer de mentalité » et de « compor-tement », et d’abord rompre avec les illusions. La Note du cardinal Ratzinger (2002) est très claire, souligne Boutet : « le citoyen catholique est invité à ne plus acquiescer au compromis démocratique sur les valeurs », c’est-à-dire au relativisme institutionnalisé et à la dérive générale des Nouvelles Mœurs. Il est appelé (par l’Eglise !) à refuser « de participer à des partis ou de voter pour des candidats qui prônent en pratique et par leurs actes le relativisme. »

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Ce relativisme a des causes multiples. Philosophiques, bien sûr. Mais aussi économiques : le fameux « matérialisme mercantile » dénoncé par Jean-Paul II dès les années 1990. Tout cela, cumulé, aboutit à ce que Zinoviev nommait la « postdémocratie occidentale » dans laquelle les partis deviennent interchangeables : tous pris dans le dérapage des valeurs de la civilisation, ils ne sont plus adversaires, mais concurrents, à qui se conformera le mieux aux directives du grand marketing global.

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Les catholiques doivent-ils se retirer à part ? Certainement pas : ce serait n’être plus chrétiens. Mais l’engagement civique « nécessite de bien comprendre le ressort des régimes qui régissent la vie de cette cité », indique Boutet.  Comprendre : pour n’être pas dupes. Pour se libérer. Et, une fois libres, pour agir. Mais agir en chrétien, avec une conscience unifiée…  Sinon, à quoi servirait d’agir ? pour le compte de qui ?

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Chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice ; le reste sera donné par surcroît. Le reste : le rayonnement des témoins, dans une société désemparée, quand les effets du dérapage ne seront que trop mesurables en souffrances humaines.m

 

P.P.