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19/03/2007

"Ceux qui ne savent rien du tout n'en savent pas beaucoup moins que ceux qui ne savent pas grand-chose" (Coluche)

Les journalistes devraient s’informer avant de prendre l’antenne :


A Europe 1, hier soir, question "religieuse" à Philippe de Villiers. Ca donne ceci :

«  Le pape vient de s'exprimer tout récemment en rappelant son attachement à la messe en latin, en condamnant le mariage homosexuel, l'adoption homosexuelle, en refusant la communion pour les couples divorcés. On vous sait attaché à des valeurs chrétiennes et traditionnelles, est-ce que vous dites :  il en fait trop, il est réac ?  Ou est-ce que finalement c'est ça qu'il devait dire ? »

On comprend que le seul intérêt de la question était de tendre un piège à Villiers en ne lui laissant le choix qu’entre deux « mauvaises réponses » : ou bien paraître approuver des idées réactionnaires, contre-performantes sur le plan électoral ; ou bien se séparer   - étant catholique -   du chef de l’Eglise catholique.

Mais tout de même ! Un journaliste résumant Sacramentum Caritatis,  c’est une erreur matérielle par phrase. En réalité la « messe en latin » n’existe pas, les « couples divorcés » ont accès à la communion, etc.

Les médias estiment-il n’avoir plus besoin de s’informer ?  De toute évidence on ne savait pas hier soir de quel événement papal on parlait. On en avait simplement eu des échos. Et par des gens qui n’en savaient pas plus…  On n’avait pas idée de ce qu’il y avait dans le texte du pape, et d’ailleurs on s’en fichait.  La cause était entendue de toute façon.

Voilà comment on informe le public...

 

 

 

Commentaires

Et qu'à répondu Villiers ? :-)

R.

[De PP à R. - Il a répondu en candidat, zappant le volet "religieux" de la question. ]

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Écrit par : Renaud | 19/03/2007

" MESSE EN LATIN " ?

> M. de Plunkett, vous ne pouvez pas dire que la "messe en latin" n'existe pas. Vous participez vous-même à la désinformation concernant la liturgie en disant cela. La messe en latin existe bel et bien, c'est d'ailleur celle du pape et celle des "tradis".
A ce jeu, la "messe en français" n'existe pas plus. Pourtant, c'est bien ce que malheureusement nous trouvons dans les paroisses.
Je pense que vous vouliez parler de l'intention du journaliste de confondre "messe en latin" et "messe selon les livres de 1962".
Dans ce sens, effectivement, l'expression "messe en latin" ne veut rien dire d'autre que la langue utilisée est le latin et non une autre langue comme l'anglais ou l'allemand.
Dans son exhortation apostolique, le Saint Père est très clair : il demande le retour du latin dans les messes paroissiales en vue de préparer les fidèles aux messes internationales.
UdP,
Boris

[De PP à B. :
- On ne gagne rien à imiter la confusion médiatique. "Messe en latin" ne veut réellement rien dire, du point de vue des rites de l'Eglise, quand on cherche à opposer cette "messe" à celle de Paul VI. En effet, le Missel romain de Paul VI est lui-même en latin. (C'est la messe "en latin" que célèbre le pape, quand il ne la célèbre pas en italien ou en allemand).
- Quant à la question tridentine, ce n'est pas principalement une question de langue.
- Dans "Sacramentum Caritatis", comme vous le constatez vous-même, le pape mentionne le latin comme moyen d'augmenter le sens de l'universalité catholique par l'emploi d'une langue commune dans les célébrations internationales. Or ce n'est pas ce que veut dire le journaliste : il veut simplement opposer la "messe en latin" et notre époque... On doit donc le reprendre sur ce point, pour que le public (le grand public ne mettant jamais les pieds à la messe !) ne reste pas dans la confusion totale. Ne raisonnons pas à l'intérieur de notre petit monde, mais mettons-nous à la place des gens non informés. C'est notre premier devoir.]

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Écrit par : Boris | 19/03/2007

EN BELGIQUE

> La formation en Belgique de nos journalistes ne vaut pas beaucoup mieux, malheureusement! Pour preuve, le dernier numéro de l'hebdomadaire d'information Le vif/L'Express, titrant "5% de belges pratiquants. Les cathos vont disparaître". Proposant une information soi disant "sans oeillères", on ne peut s'empêcher de penser que, sur ce coup, elles étaient fameusement rabattues! Trois pages présentent divers sujets apparemment fâcheux, telle la "lettre d'encouragement" rédigé par le Cardinal Daneels à destination des prêtres de Belgique, rappelant certains fondements propres à leur sacerdoce.... Scandale, on ne parle pas du "problème" du célibat des prêtres! Pire, Mgr Harpigny, évêque de Tournai, est présenté comme "réputé proche de Rome", crime de lèse majesté si il en est, qui fait dire à notre journaliste de choc que le diocèse de Tournai "serait entré dans une logique de "namurisation"...". Mgr Léonard, évêque de Namur, est sans nul doute le pire de tout nos évêque puisque, lui, est franchement Rome toute! (Il n'est que de se souvenir de ces images de Mgr Léonard, bras en l'air de contentement devant sa télé à l'annonce de l'élection du Cardinal Ratzinger sur le siège pontifical...image très en contraste avec la réaction de notre Cardinal Daneels par ailleurs!). Toujours est-il que le séminaire de Namur compte actuellement 40 séminaristes sur un total de 54 pour la partie francophone du pays...
Mais, poursuivent nos journalistes sur les deux pages suivantes, heureusement, il y a encore des chrétiens de gauche! Ben oui, heureusement qu'il y a encore ces prêtres qui crachent littéralement au visage de l'Eglise, crachats bien relayés par nos médias aux yeux de qui ces rebelles ont tout pour plaire. Le plus décevant, c'est que tout ce qui appelle à l'optimisme n'est pas présenté, ou alors très peu, dans leurs infos: qui a vraiment parlé du succès de Toussaint 2006 au coeur de Bruxelles? Quel journaliste prend le temps d'enquêter sérieusement dans les paroisses où, non, ce n'est pas toujours rose, beaucoup de paroissiens étant des hérétiques en furie (donner un bonbon comme ersatz de corps du Christ à l'enfant pour le consoler de ne rien recevoir à la communion) qui lorgnent toujours plus vers nos frères protestants, "où c'est plus joyeux". Mais oui, des jeunes (dont je fais partie) re-découvrent le message du Christ, voulant le vivre de façon sérieuse, noble et sans gêne face à un monde qui n'en manque pas? Qui va sur le terrain?
Ce qui me fait pleurer sur mes concitoyens, c'est cet espèce de suffisance chez ceux qui se sentent bigrement indépendants et intelligents de critiquer l'Eglise en ressortant les tartes à la crème habituelles, sans jamais s'informer sérieusement, et ce même (je dirais même surtout) dans le milieu universitaire. Le Christ nous ordonne d'être doux mais ferme, de renvoyer dans leurs contradictions ces contradicteurs de la Foi...Heureusement, et de façon étonnante, cette pensée médiatique gaucho-bobo s'effrite de plus en plus, et l'on s'étonne à voir certains journalistes, sans doute désireux de bien faire leur travail, rendre un écho honnête, voir favorable, de certaines initiatives lancées par le monde catholique, sans doute las de l'arrogance des laïcs enragés dans leur lutte contre l'Eglise (Que l'on se souvienne, après l'élection de Benoît XVI, de cette professeur universitaire écrivant dans le journal des laïcs sa joie de voir le "Panzerkardinal" élu, car, de la sorte, "les églises vont se vider encore plus vite". Cette pensée là est courante dans le chef de la laïcité organisée en Belgique, malgré pourtant leur "ouverture et leur tolérance envers la différence". Pauvre Belgique je vous dis...

Écrit par : Jean | 02/04/2007

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