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18/03/2007

17 mars : joyeuse St-Patrick !

Beannachtaí na Féile Pádraig duit !
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Saint Patrick parle :


<< Grands et petits qui craignez Dieu, et vous, seigneurs, rhéteurs subtils,  écoutez donc et fouillez attentivement. Qui m'a suscité, moi l’insensé, du milieu de ceux qui passent pour sages, docteurs de la loi, puissants en paroles et en toutes choses ? et qui m’a plus que d’autres inspiré, moi, le rebut de ce monde, pour que, dans la crainte et le respect et sans donner de sujet de plainte, si j’en suis capable – et pourvu que je le sois –, je fasse loyalement du bien au peuple vers lequel l’amour du Christ m’a porté et à qui il m’a ensuite donné, pour que, si j’en suis digne, je les élève toute ma vie avec humilité et vérité.  Aussi, selon la mesure de ma foi en la Trinité, me convient-il de reconnaître et, sans appréhender le danger, de proclamer le don de Dieu et sa consolation éternelle, de répandre sans crainte mais avec confiance le nom de Dieu en tout lieu afin que, même après ma mort, je laisse un héritage à mes frères et à mes fils, à tant de milliers d’hommes que j’ai baptisés dans le Seigneur… >>

(Confessio de l’évêque Patrick, 13-14).

 

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Patrick vit dans la première moitié du Ve siècle.  Né Breton, fils de petit notable, dans la Bretagne romaine (future Angleterre) où l’on méprise les Irlandais,  dépourvu d’éducation chrétienne et n’ayant reçu qu’un enseignement primaire, il est capturé à seize ans par des pirates irlandais. C’est dans la condition d’esclave porcher qu’il est touché par la conversion. Six ans plus tard il s’évade, franchit trois cents kilomètres à pied et  trouve un bateau pour le ramener en Bretagne. Il y devient prêtre, puis évêque,  malgré son tempérament timide et son peu de formation intellectuelle, avec mission d’évangéliser… l’Irlande d’où il s’était échappé.  Le voilà évêque missionnaire, en pleine Hibernie, parmi les tribus (tùaith) païennes gouvernées par de petits rois. Il installe son quartier général à Armagh et baptise « des milliers de gens » : sans doute des tribus entières autour de leur roi, pratique qui nous étonne mais qui correspondait à l’esprit de l’époque, dans ce type de populations. Patrick fera face à des agressions de toutes sortes, et même à des périodes de captivité. Il prendra aussi la défense de ses ouailles contre les razzias des Bretons : d’où  sa Lettre à Coroticus où il excommuniera le chef Ceretic, coupable d'avoir massacré ou enlevé (et vendu) un certain nombre des nouveaux baptisés de Patrick. Ce texte, ainsi que la Confessio, sont les deux seules traces écrites de saint Patrick : celles qui permettent de faire le tri entre l'histoire et la légende.

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La Confessio, écrite dans un latin laborieux et truffé de fautes, est en effet authentique.  Elle reflète un tempérament étonnant : le missionnaire est à la fois humble (sa rusticité intellectuelle l’afflige), mystique (c’est un homme de prière), empli de gratitude envers Dieu,  et assez confiant en la grâce divine pour : a) s’affranchir du mépris des Bretons envers les Irlandais, b) trouver en lui-même assez d’autorité pour affronter, à la fois, les résistances païennes irlandaises et les chefs de guerre bretons.

 

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L’ascension du Croagh Patrick dans le comté de Mayo (photo), montagne où le saint fit retraite pendant quarante jours, est le plus ancien pèlerinage d’Irlande. Des milliers de gens le pratiquent le jour du St Patrick's Day, le dernier dimanche de juillet. Je vous recommande l’expérience : surtout les trois cents derniers mètres sur silex glissants, par temps de foggy dew. (Il faut de bonnes jambes - et un shillelagh*, qui est un bâton de chêne noueux propre à divers usages, la plupart non pacifiques).

 

 

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(*) ça se prononce shilaylee.

 

 

Commentaires

> Bonne saint Patrick, Monsieur de Plunkett!
Merci de nous avoir donné un aperçu de la vie et de la mission de votre saint patron.
J'aimerais en savoir plus, dés que je le pourrai parce que j'ai tant à lire!
Gentil Loup

Écrit par : Gentil Loup | 18/03/2007

LA ROUTE FANTÔME DU CROAGH PATRICK

> Cela fait longtemps déjà mais il me semble m'être rendu sur ce lieu de pélerinage. Il se situe sur la crète d'une colline en bord, ou pas loin de l'océan Atlantique. Si je m'en souviens bien, la route qui mène des terres à la crète est assez impressionnante. Elle est pratiquement toute droite. On la voit grimper devant soi et monter jusqu'au sommet. On croirait décoller, tout en rétrogradant au fur et à mesure que la déclivité s'accentue. On finit par se retrouver comme dans un avion au décollage et en première.
La route est aussi sinueuse de l'autre côté qu'elle était rectiligne. On reste circonspect toutefois. Les virages ne sont pas compensés ce qui fait qu'on bascule d'un côté à l'autre dans la voiture à chaque virage. C'est le souvenir qu'il m'en reste.
C'était il y a un certain nombre d'années.

Nb : le 19 était la Saint Joseph, très grande fête aussi.

Q.

[De PP à Q. - Dans mon souvenir il n'y a pas de route carrossable pour monter au Croagh Patrick ! Ou bien il y avait trop de brume pour que je la voie ? Il faudra que nous en parlions autour de deux Guinness.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Qwyzyx | 20/03/2007

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