Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/02/2007

Ecône inflexible : aucun accord avec Rome, même si le motu proprio était promulgué

…donc le motu proprio de Benoît XVI n’aurait comme objectif que le bien liturgique général, et non une réconciliation avec les intraitables :


 

 

Même si Rome publie un motu proprio libéralisant l’usage de la messe de saint Pie V, cela « ne changera absolument rien », proclame Bernard Fellay, chef actuel du mouvement d’Ecône. Parlant à Paris à l’occasion du 30ème anniversaire de la prise de St-Nicolas du Chardonnet, l’évêque lefebvriste a exigé (une fois de plus) que l’Eglise catholique rompe avec l’enseignement dogmatique et pastoral du deuxième concile du Vatican, qu’il a qualifié de « morbide » et d’«empoisonné ».  Mgr Fellay a également attaqué l’abbé Philippe Laguérie*, rallié à l’Eglise romaine depuis l’an dernier. 

 

Cette inflexibilité lefebvriste éclaircit le paysage : si Benoît XVI promulguait le motu proprio, ce ne serait pas dans l’intention de complaire à Ecône, puisque le bastion du lefebvrisme ne se rendra jamais (« fût-ce à l’évidence », ironise-t-on au Vatican).


En effet, la question de la messe est secondaire aux yeux des ultras. Ce qui prime dans leur esprit, c’est leur refus de Vatican II ** : refus enraciné dans une interprétation idéologique du monde, qu’ils partagent assez largement avec des non-chrétiens, et qu’ils surajoutent au domaine proprement religieux. C’est cette idéologie qui n’est pas négociable, au fond, et qui empêche Ecône de discuter franchement avec Rome.

 

Constater cela, n’est pas minimiser le saccage de la liturgie et de la théologie par  les « progressistes » dans les années 1970-1980. Saccage accompli au nom du concile, alors que le concile avait demandé tout le contraire !  Constatons que les ultras d’Ecône et les derniers « progressistes » sont d’accord sur un point : les uns comme les autres, ils présentent faussement Vatican II comme la cause des ruptures commises au XXe siècle.

 

P.P.

__

(*) L’abbé Laguérie fut pourtant, pendant de longues années, le très emblématique – et combatif    « curé » de St-Nicolas du Chardonnet.

(**)  qu’ils diabolisent… alors que Mgr Lefebvre en avait voté presque tous les textes.

Commentaires

SIMPLEMENT CATHOLIQUE

> ...Reste à être simplement catholique, avec la même foi qui nous unis tous dans toute l'Eglise. Cette dernière est une, sainte, catholique et apostolique. La foi et l'Eglise qui sont les mêmes depuis la Pentecôte jusqu'au Concile Vatican II. Ceci dit, les intégristes et les "gauchistes" ou "progressistes" se rejoignent en effet dans le refus ou la déformation de l'enseignement de l'Eglise. Vous avez parfaitement raison de le souligner. Comme quoi, par cette même attitude, les extrêmes se touchent et se ressemblent.

Abbé Dominique Rimaz

Écrit par : abbé Dominique Rimaz | 28/02/2007

LA MÊME DEMARCHE

> Il est évident que les lefèbvristes et les gaucho-progressistes ont exactement la même démarche vis à vis de l'Eglise et de Vatican II : celle ne pas lire les documents, au mieux les interpréter sous l'oeil de la rupture, soit pour appliquer cette rupture, soit pour la dénoncer.
Enfin, la liturgie ne peut souffrir du sentimentalisme des uns ou des autres sans être abaissée au rang de simple prière privée (cf. Paul VI, Doctrina et Exemplo, n°4).
Et comme la liturgie est l'expression de la foi, ne pas respecter les normes et rubriques tel que le Concile l'a demandé et que Jean-Paul II l'a également demandé, revient tout de même à poser la question de la vertu d'obéissance et d'humilité.

Écrit par : Boris | 01/03/2007

L'EGLISE "S'ECROULE"

> On ne peut accuser de "sentimentalisme" ceux qui souffrent toujours de la privation de la vraie messe en raison des altérations, voire des inversion pures et simples du "sens" des manifestations religieuses...et ce n'est pas qu'une question d'esthétique encore qu'il y ait une esthétique de l'Offrande, mais une perversion existe desormais dans toutes les prieres officielles: Quel ce Dieu qui nous soumet a la tentation...?Non, rien n'empêchera l'Eglise de s'ecrouler a la fois dans l'odieux et le ridicule. La terrible decennie soixante, qui a vu a la fois l'abandon de l'Algerie, Vatican II et Mai 68, est pourtant donnée comme la premiere des trente glorieuses. Ou est la gloire de Dieu dans l'eglise de France aujourd'hui, avec ses rites miserabilistes ?

HD

[De PP à HD - La situation réelle n'est pas ce que vous dites-là, Monsieur...]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : henri desplanches | 04/03/2007

> On a bien lu en intention de prière un mot de Lulu sur les schismatiques de Paris, echo de ces propos si tranchés après beaucoup d'espoirs de tous...

Écrit par : Emmanuel | 05/03/2007

Les commentaires sont fermés.