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21/02/2007

Le Vatican pour l’objection de conscience

face aux pouvoirs publics et aux pouvoirs d'opinion :


 

ROME – Conscience chrétienne et droit à la vie : c’est un congrès international qui va se tenir au Vatican les 23-24 février. Il a été présenté à la presse hier, notamment par Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie. Celui-ci a expliqué que le congrès vise à former la conscience chrétienne dans les domaines de la bioéthique.

 

Le second jour du congrès traitera du problème de l'objection de conscience, « témoignage constructif qui s’accompagne de l'amour de la vérité et du respect d'autrui », a dit Mgr Sgreccia. Cela dans « les nouveaux cas de figure » des domaines  de  la  vie et de la santé : mais il y a désormais « une tendance en Europe, depuis la Convention d’Oviedo* », à « ignorer » l’objection de conscience à laquelle les médecins ont droit.  « Tout va vers l’uniformité, et clairement, l’uniformité suit la majorité », a ajouté Mgr Sgreccia : c’est  « un processus qui doit être perçu par les consciences en Europe, pour être connu et corrigé ».  

 

Autre exemple cité par Mgr Sgreccia : la pression (« contraire à la liberté ») du gouvernement britannique pour forcer les agences catholiques d’adoption à donner des enfants aux couples homosexuels : « Je soutiens, a déclaré le prélat, que l’objection de conscience est pleinement fondée,  et je m’étonnerais qu’une nation comme la Grande-Bretagne, considérée comme la patrie des libertés fondamentales, refuse cette fois de reconnaître cette objection ».  Mgr Sgreccia évoque un possible recours devant la Cour des Droits de l’Homme.  L’objection de conscience ne remédie pas à tout, reconnaît-il, mais « au moins, elle sauvegarde la liberté de l’individu et de la personne ».

 

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(*)  Cette convention concerne la protection des droits humains et de la dignité de l’être humain quant aux applications de la biologie et de la médecine. Approuvée par le Conseil de l’Europe le 4 avril 1997 à Oviedo (Espagne), elle se pose en  « Charte de la bioéthique européenne ».

 

(Source : ZENIT).


 

Commentaires

> Merci pour ce post. Pourquoi n'accorde-t-on pas plus d'importance à ce fait pourtant certain : si la majorité de la population française est favorable à l'avortement, la quasi-totalité des médecins et sages-femmes se refuserait à en pratiquer s'ils en avaient la possibilité réelle ?
A l'hôpital de Dijon, pendant des années et devant le refus des médecins, les IVG étaient pratiqués exclusivement par des internes et des sages-femmes qui agissaient sous la contrainte. Ce n'est que depuis relativement peu de temps que les médecins en pratiquent à nouveau.
Il me semble qu'il y a là un signe de l'hypocrisie dans laquelle nous vivons à ce sujet : on est pour l'avortement, à condition de ne pas être soi-même contraint de le pratiquer. Que signifient alors les enquêtes réalisées sur ce point, puisqu'elles ne prennent pas en compte l'engagement personnel de ceux qui répondent ?

Emmanuel Pic
prêtre - Dijon

[De PP - Je me permets de signaler le blog du P. Pic : http://leblogducure.blogspot.com/]

Écrit par : Emmanuel Pic | 22/02/2007

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