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11/02/2007

Spirituel : ceux qui ont "faim"... et les autres

Epître, évangile et sondages :


 

Ce dimanche matin à Radio Notre-Dame, Marie-Noëlle Thabut rappelait  – à propos de la première épître aux Corinthiens –  le sondage* sur le niveau de foi des Français « catholiques ». « À peine plus d’un sur deux, disait-elle, croient en la résurrection du Christ, et un nombre infime croient en leur propre résurrection. »  Or la résurrection est la clé de la foi chrétienne… 

 

Ensuite  M.-N.  Thabut  insistait  sur  les  paroles  du Christ aux disciples  (Luc 6, 17.20-28): « Heureux, vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous ! Heureux  vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! ». Elle faisait ce commentaire : « Traduisons : ‘‘Vous qui me suivez, voilà ce que vous récolterez : la faim, la soif, la pauvreté ;  vous pleurerez de découragement dans l’entreprise d’évangélisation, vous serez persécutés, assassinés les uns après les autres, mais vous avez fait le bon choix…  Vous qui êtes sortis de la foule pour me suivre, vous n’êtes pas partis pour récolter les honneurs ni la richesse, mais vous avez fait le bon choix, puisque vous avez su reconnaître le Messie’’. »

 

 

Ajoutons ce commentaire :

 

 

 

>  Si une masse de « catholiques » français ne partagent plus la foi chrétienne, c’est  – en partie –  à cause de la pression de l’époque : croire aux « dogmes »  est devenu quelque chose de honteux socialement. La « recherche spirituelle »  est bien vue, à  condition  de fuir ces « dogmes »…  au profit de bricolages : par exemple un pseudo-bouddhisme à l’occidentale, sans rapport avec la culture asiatique mais tourné vers des  techniques pour être « zen » : expression d'ici,  bourgeoise, publicitaire, et dérisoire quand on sait ce qu’est le véritable zen (aux antipodes d’un confort mental cool).

 

 

 

>  Le rapprochement entre ce problème et Luc 6, 20-26 est dramatique et réconfortant.

Dramatique : avoir « faim », c’est refuser le gavage mental offert par la société. Donc ne pas s'étonner d'être mal vus par elle…

Réconfortant : puisque le Christ nous en avertit dès l’origine, nous disant que c’est le bon choix (pour « le Royaume de Dieu ») !

 

 

>  Là est le « chemin des justes » dont parle le psaume d’aujourd’hui (Ps 1). Les « justes » ne sont pas des bien pensants, opposés à des pécheurs : ils sont ceux qui acceptent le bonheur offert par Dieu, et le chemin vers ce bonheur.  Ils souhaitent aider les autres à se mettre en marche eux aussi. Qui sont ces autres ?  Tout le monde : « le peuple du métro », comme disait Malraux. Par exemple, la masse d’ex-catholiques qui ont oublié la foi chrétienne…

 

 

 

 

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(*)  Note du 09 01 07 sur ce blog.

 

 

 

Commentaires

LE DOGME EST DEMOCRATIQUE

> Quel dommage que la fuite des dogmes. Ne sont ils pas "ce point fixe pour soulever l'univers" comme dit l'adage ? Le dogme est pourtant ce qui nous permet de pouvoir avancer sur le chemin de la vie : cette certitude qui éclaire nos pas...
Le dogme est aussi très démocratique : pas besoin d'être un QI super élevé , d'avoir des connaissances incroyables, des diplômes de théologie, ou d'appartenir à tel mouvement, pour y avoir accès : le dogme exprime en terme simple les vérités de la foi, inaccessible par la simple pensée et la simple réflexion : un héritage commun aux baptisés qui fait que, du jeune enfant au brillant théologien, de l'humble grand-mère au pape, de l'ouvrier au cardinal, du pauvre au bourgeois, tous nous avons accès par la connaissance des dogmes transmis par l'Eglise et reçus dans la foi, aux vérités éternelles nécessaires à notre salut.

Je conseille cette page : http://vitamivero.free.fr/spip/rubrique.php?id_rubrique=83

Écrit par : gégé | 11/02/2007

LE CERVEAU HUMAIN

> Parlant tantôt avec une dame catéchiste qui faisait l'éloge du catéchisme "ta parole est un trésor", je m'étais permis de lui exprimer mon total désaccord.
Couvert d'images colorées, ce livre est bien fait pour introduire aux Stes Ecritures. La parole de Dieu y est au premier plan. Et cette dame montrait ainsi le réel bienfait sur les enfants d'une douzaine d'années.
Cependant, le cerveau humain fonctionne différemment. Il a besoin d'être structuré. L'enfant doit avoir une tête bien faite et non bien pleine pour reprendre Montaigne. Cela passe par l'enseignement du dogme (synthétique, précis, court dans sa formulation), puis de son explication et de sa justification par les Stes Ecritures.
Donner à lire un livre comme celui cité plus haut à un catholique adulte lui permettra de mieux vivre sa foi en comprenant mieux la Bible. En effet, cet adulte a déjà pour lui la trame des vérités divines... mais la présentation de ce catéchisme s'adresse à des enfants.
Eux n'ont pas l'esprit suffisamment construit, et cette lecture les submerge.
Le parallèle peut se faire avec notre société. L'ignorance est criante alors que les informations nous arrivent de partout (pubs dans la rue, journaux, télé, internet...). Paradoxe? Non, nous ne savons tout simplement pas trier ces informations.
Noyés par ces textes pourtant vrais, les enfants le sont aussi par les activités déco. Ils vivent bien leur foi dans cet univers où tout le monde est beau. Puis ils grandissent au contact d'écoles, de milieux non chrétiens, et aucune synthèse, aucun credo assimilé par leur intelligence n'est là pour les garder proches de la Parole de Dieu. Les résultats du sondage sont... cohérents.

Écrit par : Julien | 13/02/2007

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