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22/11/2006

Ce qui se dit, en Europe, dans une réunion de "dialogue islamo-chrétien"

Des musulmans témoignent de leur religion. Des chrétiens témoignent de leur confusion. Compte-rendu de Qwyzyx (Rome) :


Une rencontre interreligieuse à Rome en octobre

racontée par Qwyzyx

 

 

 

 

<<   Cette rencontre réunit des chrétiens et des musulmans. Nous sommes une vingtaine de francophones. Le modérateur de la réunion lance le débat en invitant ceux qui le souhaitent à prendre la parole.

 

 

  LE TEMOIGNAGE D’UN MUSULMAN

Un musulman ose faire le premier pas et se présente. Il parle de son cheminement religieux. Il explique qu'il est d'une famille très peu croyante, déplore la consommation d'alcool de son père, les disputes entre ses frères, les effets délétères de tout cela sur la famille. Il nous explique qu'il ressentait un manque. Le spectacle douloureux d'une famille sans repères, l'abandon aux satisfactions immédiates et leurs conséquences funestes l'ont conduit à chercher ailleurs à combler le manque qu'il ressentait intérieurement. Il explique l'influence des prédicateurs de son quartier en soulignant le danger du discours de certains d'entre eux. Il reconnaît être parti dans une mauvaise direction, celle que prônent ceux qui se servent de l'islam pour promouvoir un discours vindicatif et violent ; puis s’être écarté de ces mouvements quand il s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une impasse, que la prison l'attendait au bout de ce chemin. Après quoi il a cherché l’islam dans le texte même du Coran et son étude « auprès de vrais connaisseurs ».

Il nous parle donc de cet islam-là, le sien : « une religion modérée qui prône le respect de la vie, le respect des croyants du Livre », en nous citant des passages du Coran. Il nous parle de sa pratique, de son épanouissement, en nous précisant le courant de l'islam auquel il se rattache : sunnite malékite
(1). « Je suis aujourd'hui le seul croyant de ma famille. Mon père est mort, mes frères continuent de se disputer. »



  « L'IMPORTANCE DES MOTS  »

Une femme intervient à son tour. Elle veut faire deux remarques. D'abord sur le fait qu'il faut « faire attention aux mots ». Elle souligne une « dérive sémantique » à l'égard de l'islam. On disait autrefois : les « mahométans », puis les « musulmans » ; ces termes étaient neutres, ils caractérisaient seulement l'adhésion à une foi. Ce n'est pas le cas du mot « islamique », adjectif qu'on colle à toutes sortes de mots - même si l'association n'a plus de lien avec la religion -, et qui prend un sens parfois péjoratif. Cette dérive (dit-elle) s'amplifie avec les termes « islamiste » ou « islamisme » :
« Le suffixe exprime une dimension idéologique, comme dans ‘communisme’, ‘socialisme’, ‘nationalisme’.  Le fait que la presse et le langage courant aient promu l'emploi d' ‘islamiste’ au préjudice de ‘musulman’ entretient une confusion dans les esprits. Cela participe à entretenir une image péjorative de l'islam et contrarie le dialogue et la compréhension réciproque… »

L’intervenante tient à donner une précision sur l'islam qu'elle connaît pour avoir vécu longtemps en Turquie. Elle parle des confréries musulmanes qui sont - d'après elle – « des espèces de franc-maçonneries dans lesquelles il est difficile de rentrer et de progresser » et qui reposent sur la cooptation, l'initiation et le secret. La Turquie étant officiellement un pays laïque depuis Mustapha Kemal, ces confréries ont été alors interdites, mais elles ont subsisté et continuent de prospérer. Leur forme de société secrète est plus propice à l'émergence d'un système de lobby qu'à la propagation et
l'enseignement de la religion
(2).



ET LA DIMENSION SOCIALE ?

Un autre musulman prend la parole pour parler de son cheminement religieux. A l'inverse du premier intervenant, il explique être né dans une famille très croyante et s’être éloigné progressivement de la foi durant ses études. Il n'y est revenu que récemment, séduit par l'approche de l'islam que propose le soufisme.

« Mais le soufisme est à la limite de l'islam », objecte un des participants au débat :
« certaines écoles le considèrent même comme une hérésie… »

Réponse du soufi :  il est difficile d'apporter des interprétations nouvelles du Coran sans être rejeté, traité d'apostat ou persécuté. Il cite le califat de Cordoue des Omeyyades en Espagne qui offrit un refuge aux penseurs musulmans face aux critique de la dynastie des Abbassides. Il parle de la dimension spirituelle de l'islam, mais aussi de la dimension sociale. Le premier intervenant l'approuve. Ensemble, ils énumèrent les vertus sociales des cinq piliers de l'islam : la prière en communauté, etc.

Aucun des participants chrétiens ne réagit pour ajouter que la dimension sociale du christianisme existe à travers l'action des associations, des oeuvres, des congrégations, de la doctrine sociale de l'Eglise...


LES CHRETIENS EN PLEINE CONFUSION

Au contraire, plusieurs chrétiens interviennent pour reprocher à l'Eglise de ne pas avoir « une plus grande dimension sociale » dans… la liturgie. On s'emballe. Certains avancent que la liturgie « n'a plus beaucoup de sens ». Une voix s'élève tout de même du brouhaha pour rappeler… l'eucharistie. Les esprits se calment. Un ange passe.

Le débat reprend mais s'égare à nouveau, encore par l’intervention de certains des chrétiens qui sombrent dans une confusion entre le religieux, le philosophique ou même le politique (confondu avec la « portée sociale de la religion »).

Un participant chrétien interpelle l'assemblée en avançant que « tout le monde se pose les mêmes questions ». Mais il s'interroge, sur le mode dubitatif : « D’où on vient, où on va, qu'y a-t-il après la mort ? »  Je suis surpris par ce questionnement. Il ne me semble pas être celui d'un croyant... La religion répond à ces questions, tout chrétien est censé savoir d'où il vient, où il va, ce qu'il y a après la mort… Mais personne ne réagit. Personne ne s'intéresse d'ailleurs beaucoup au sujet. La mollesse des appréciations témoigne de l'enlisement du débat.

Le modérateur relance donc la discussion sur le soufisme.



 
ETRE MYSTIQUE, OU ETRE "UN" MYSTIQUE

On évoque le mysticisme et la mystique. Le prêtre intervient pour faire une distinction entre mystique musulmane, fondée sur « la connaissance », et mystique chrétienne fondée sur « l'affect ». A son avis, le courant de l'islam qui s'approcherait le plus de la conception chrétienne de la mystique serait le chiisme. Un débat s'engage entre chrétiens quand le prêtre énonce que le but d'un chrétien n'est pas d'être un mystique. Il précise sa pensée en soulignant la nuance qui existe entre
« être mystique », comportement normal d'un croyant, et « être un mystique », cas limité à quelques rares personnalités de l'histoire chrétienne (sainte Thérèse de l'Enfant Jésus par ex.). L'islam est une religion qui favoriserait beaucoup plus une certaine « transe mystique »...  
A voir. Tout le monde n'est pas d'accord, à commencer par le musulman qui a critiqué le soufisme en expliquant que cette interprétation de l'islam est à la limite de l'hérésie.



UNE BONNE SŒUR QUI AIME COMTE-SPONVILLE

Il termine sa critique du soufisme en regrettant que le sens religieux se perde dans l'ésotérisme. Il avance même que ce qui pose un problème au monde contemporain n'est pas une confrontation des religions, mais « l'incompréhension du monde athée vis-à-vis des croyants » :
« Les croyants se comprennent parce qu'ils ont Dieu en commun, alors que le monde athée rejette les croyants en rejetant l'idée même de Dieu. »

J'approuve. Je découvrirai plus tard que cette idée est en phase avec le discours de Benoît XVI.

Intervention énergique d'une sœur (catholique), qui porte la contradiction à ce que vient de dire le musulman ! Elle déclare se sentir « plus proche » des athées que des « intégristes ». Le  musulman la reprend pour lui dire que le mot « intégriste » ne signifie pas grand chose. Aucun chrétien ne réagit.

La soeur continue son argumentation en citant André Comte-Sponville et ses travaux sur la promotion d'une morale laïque dont elle dit avoir lu de très bonnes critiques. « Pourquoi ne pas se sentir proche de la morale laïque ? », demande-t-elle.

Le problème est de savoir qui enseigne encore la morale laïque et qui la reçoit ? Elle a été supprimée de l'école en France depuis 1969. L'expression elle même a quelque chose d'antinomique, surtout dans un contexte politique qui prône la laïcité et excluant du débat public la religion, principale inspiratrice de la morale…
La soeur témoigne encore de la confusion mélangeant philosophie et religion. Comment peut-on les confondre quand l'une promeut le doute et l'autre l'espérance ? C'est d'autant plus troublant quand cela sort de la bouche d'une religieuse. Pas de réaction des chrétiens. Ni du curé.

On m'expliquera plus tard que le prêtre s'abstient d'intervenir pour
« éviter d'étouffer la spontanéité des échanges ».



UN CHRETIEN LIBERAL S'EN PREND AU VATICAN


Le modérateur intervient à nouveau. Il relance le débat sur la contradiction de la vitalité musulmane face à la disparition du culte catholique en Europe :
« On construit des mosquées et on ferme des églises… »

Un chrétien le reprend en lui faisant remarquer que ce qui est peut-être vrai pour la France ne l'est pas pour l'Europe. (Je sais aussi que deux études récentes de sociologie confirment un regain de religiosité en France chez les jeunes).

La réaction en a provoqué une autre. Les chrétiens assoupis semblent s'éveiller. Un autre intervient dans la foulée. Il critique les affirmations précédentes qui tendaient à faire croire aux musulmans que la dimension sacrée de la liturgie n'existe plus dans la religion catholique ; il cite les sept sacrements…
Mais le débat repart dans  des considérations entre chrétiens qui portent plus sur la forme que sur le fond : « une éducation religieuse reçue trop strictement chez l'enfant peut décrédibiliser la religion aux yeux de l'adulte », etc.

Et puis l'inertie du bavardage fait qu'on parle de plus en plus vite, de plus en plus fort. Il y a une compétition entre ceux qui veulent donner un point de vue plus original que les autres. Un peu comme le jury d'un grand oral. Cela sombre dans l'insignifiance. Pourquoi l'islam interdit le vin alors que chacun sait que boire un verre est bon pour la santé ? !  « Et le Vatican, dont on sait tout le mal qu’ont fait ceux qui l'ont dirigé ! »  (et ce chrétien libéral lance des qualificatifs injurieux ; le curé rougit).

Le modérateur interrompt rapidement la logorrhée parce qu'il est l'heure de se quitter. Il nous invite à une prière, une méditation. Chacun se tait. Les yeux se ferment. Un long moment de silence remplace l'emballement frénétique qui précédait.

J'échange mes coordonnées avec le musulman qui m’a semblé en phase avec la pensée de Benoît XVI. On échange quelques mots. Le soufi arrive, il faut malheureusement que je m'en aille. Je serais bien resté. Une bonne raison de revenir.

 


CONCLUSION

Je ressors avec le sentiment d'avoir saisi une des causes de la séduction que l'islam opère sur les athées. Elle ne provient pas du message. Qu'il s'agisse de Dieu ou de la théologie, l'athée n'en a cure. En revanche, il voit et il entend un discours imprégné d'une culture orientale : l'athée bercé au marketing sera sensible à l'exotisme, d'autant qu'il se contente des apparences. Tout le contraire des croyants qui savent que la religion, quelle qu'elle soit, ne se limite pas à un slogan publicitaire… >>

Qwyzyx



*Notes de Qwyzyx :

<<  (1) *L'islam n'est pas monolithique :

Trois branches principales : Sunnisme (? 90%), Chiisme (+/- 10 %) et Kharidjisme (1%) qui se divisent elles-mêmes en plusieurs écoles (sunnites : hannafite, malékite, shafi'ite, hanbalite -- chiites : chiisme duodécimain qui se divise lui-même en deux familles qui sont d'une part des " traditionalistes " usuli (ayatollah), akhbari, shayki, et d'autres part les " dissidents radicaux " alaouites : les alévis de
Turquie, les Ahl-e Haqq d'Iran et Irak, les Shabak, Kakai, Kirklar etc.; chiisme ismaélien, zaydisme, druzes ).
Deux courants rigoureux -- issus de l'école hanbalite - s'ajoutent à la branche sunnite : le wahhabisme et le salafisme (sachant que les Saoudiens eux-mêmes rejettent l'appellation wahhabite et se disent
salafis).
Il existait une quatrième branche, le Motazilisme - aujourd'hui disparu  - qui a influencé les quatre écoles sunnites et l'école du chiisme duodécimain. Longtemps ignoré, le Motazilisme a été redécouvert récemment par les milieux intellectuels de l'islam.
A cela s'ajoute le Soufisme, qui n'est pas une branche de l'islam mais une doctrine et une pratique mystique.

*(2)* http://www.flwi.ugent.be/cie/umanco/umanco4.htm   >>

Commentaires

SAVOIR DE QUOI ON PARLE

> Encore une fois on en revient au même : la Liturgie est l'expression de la Foi.
Respecter la Liturgie revient à respecter la Foi Chrétienne.
Ne pas la respecter revient à s'éloigner de la Foi, ne plus savoir de quoi on parle, ce en quoi on croit.
Le respect de la Liturgie demande la soumission (St Paul quand tu nous tiens) à Dieu et à l'Eglise. Ainsi dans cette attitude de soumission "amoureuse", nous sommes prêts à recevoir l'enseignement de l'Eglise, son catéchisme.
Si on cherche à privatiser la Foi, alors on ne comprend pas pourquoi on prendrait des liberté sur l'expression et pouquoi on n'en prendrait pas sur le contenu. Donc on finti par en prendre sur le contenu ("cathos libéralistes").
Il ne s'agit plus de la Foi Chrétienne...
Le débat rapporté ci-dessus est la démonstration de ce changement de Foi et de l'incompréhension totale de la Foi à cause d'un manque de catéchisme.
Je retrouve exactement la même chose avec l'aumônerie des 4e : lorsque je leur dit que nous avons la vie éternelle grâce au Baptême, ils me regardent avec de grands yeux et semblent entendre ce message pour la première fois de leur vie et on du mal à me croire.
Pourtant, je leur cite le CEC abrégé et le CEC de 1988.

Écrit par : Boris | 22/11/2006

CATECHESE A REVOIR

> Quand je lis votre témoignage des interventions des catholiques présents, cela me conforte dans l'idée que la catéchèse est à revoir ainsi que la formation des adultes après l'adolescence. De même, pour le sens et la qualité de la liturgie et des homélies (ras-le-bol du social!) qui sont des éléments vitaux pour approfondir sa foi (sans parler de la connaissance des Ecritures). On ne peut dialoguer avec d'autres religion que si on connait bien la sienne!

Écrit par : VF | 22/11/2006

à Qwyzyx

> Pourriez-vous nous dire quelles sont les deux études de sociologie qui indiquent un regain de religiosité chez les jeunes Français (catholiques, je suppose) ? Je serais curieux de le connaître. Pour le reste, votre compte-rendu est éclairant sur le confusionnisme régnant chez les chrétiens. La piété des musulmans pourrait par contrecoup dissiper toutes ces fadaises (ah, la religieuse fan de Comte-Sponville !). Je l’espère en tout cas.

Écrit par : Sébas†ien | 22/11/2006

LE THEME DE LA RENCONTRE

> Tout d'abord, merci à Qwyzyx pour ce compte-rendu. Je m'interroge juste sur le thème de la rencontre en question ?

Les thèmes possibles sont divers, en témoigne le programme de l'actuelle Semaine de Rencontre Islamo-Chrétienne (http://semaineseric.org/). Plus ils sont précis, plus augmente la possibilité d'un échange fructueux. Et puis, tout dépend également des intervenants...

"Le dialogue n'est pas facile (...) mais quand il s'établit en vérité, le dialogue peut porter sur l'expérience religieuse elle-même (...) Chacun pressent alors que Dieu est l'hôte de chaque croyant authentique et qu'Il est en train de nous préparer une place à sa Table" (Déclaration des évêques de France, Lourdes, 1998)

Écrit par : Ren' | 22/11/2006

LA BONNE SOEUR ET COMTE-SPONVILLE

> Je veux bien tout ce qu'on veut, mais j'aimerais que la bonne soeur française m'explique quelle sorte de plaisir elle prend à la lecture de Comte-Sponville (ou plutôt : d'articles sur lui) ! Comte-Sponville est un matérialiste conscient et organisé : selon lui, l’esprit est un produit de la matière (même si c'est la matière évanescente de la physique quantique). Comment une religieuse peut-elle préférer cette attitude à la foi dans la création de l'âme humaine "à la ressemblance de Dieu" ? Car c'est cette foi que la religieuse (et ses pareils) appellent "intégrisme"...
Là, on touche le fond de l'abîme où ont coulé des milliers de cathos français et européens depuis trente ans. La faute à qui s'ils ont coulé ?

Écrit par : f cugnasco | 22/11/2006

ARCHAIQUE

> André Comte-Sponville a écrit dans ‘‘Amour et solitude’’ (1995) : « Le Bouddha ou le Christ en savaient moins que nous, beaucoup moins, mais cela ne nous donne sur eux aucune supériorité spirituelle ». Qu’en sait-il ? Qu’est-ce qui lui permet de nier la possibilité d’une source de connaissances hors du monde de l’apparence matérielle ? Son attitude est archaïque. Michel Heller lui répond : «Est-ce que les conquêtes inouïes de la science qui révolutionnent nos représentations de la réalité (le temps inversé, l’espace déformé, les particules qui perdent leur individualité mais sont en communication sans l’aide du temps ni de l’espace) ne constituent pas un signe suffisamment clair de ce que la réalité ne s’épuise pas à ce que nous pouvons voir, toucher, mesurer et peser ? » (Dans ‘‘Science et quête de sens’’, 2005).

Écrit par : soledad | 22/11/2006

REPONSE A SEBASTIEN

> Un regain de religiosité est constaté. Il n’est pas idéal et donne lieu à des dérives et des critiques, chez les jeunes - particulièrement - qui manquent de culture religieuse.
Cela prouve néanmoins l’échec de ces manœuvres et que l’Homme porte en soi le besoin de croire. La réponse matérialiste à l’existence est insuffisante à le satisfaire.

Vous pouvez connaître le résultat de ces études en lisant :

- " La fin du déclin religieux ? " Yves Lambert Revue SCIENCES HUMAINES

" Depuis quelques années, on observe un regain d'intérêt inattendu pour les pratiques et les croyances religieuses. Une tendance qui n'est pas
propre à la France mais qui y revêt des traits spécifiques.
Après le net déclin du religieux,* observé à partir du milieu des années 60, nous assistons depuis quelques années à une évolution en sens
inverse. C'est ce que laissent du moins apparaître les résultats des enquêtes par sondage et spécialement des enquêtes " Valeurs " (Enquêtes sur les valeurs des Européens) effectuées en 1981, 1990 et 1999 …"

Surprise, l'enquête " Valeurs " de 1999 apporte de sérieuses nuances à la dominante de déclin de 1990 /(voir les chiffres clés p. 40, les graphiques p. 19 et 41)/(3)

http://www.scienceshumaines.com/la-fin-du-declin-religieux-_fr_13682.html#3

Vous avez également un article paru dans :

" Les jeunes européens et leurs valeurs " Editions la Découverte –
Recherches
ISBN 2-7071-4570-X

Chapitre 2 : Un regain religieux chez les jeunes d’Europe de l’Ouest et
de l’Est, par Yves Lambert - L'évolution religieuse des jeunes de 1981 à 1999 en Europe occidentale - Le jeu des âges et des générations : une nouvelle donne - Désormais trois tendances en Europe de l'Ouest : la sortie de la religion, le croire sans appartenance et le réveil du chrétien interne - Une remontée religieuse plus nette en Europe de l'Est
et en Russie - Un renversement de tendance également dans d'autres domaines

- Conclusion : un tournant dans l'évolution religieuse des jeunes Européens

- Références bibliographiques

Présentation complète de l’ouvrage sur la page :

http://www.yodawork.com/websp/SW2_consult_ref?F_refid=24277&F_ent_diff_id=1

Ces articles portent une critique intéressante sur la nature de la religiosité. Il s’agit pour beaucoup d’une religiosité individualisée.
Le rappel de l’importance de la liturgie et de l’eucharistie par l’Eglise confirme qu’il faut pallier cette tendance dont elle est consciente comme cette dernière analyse en témoigne :

" Le nouveau paysage religieux en Europe à l’orée du 3ème millénaire "
Conférence donnée à Avila Assemblée générale de l’IEOP (Provinciaux
dominicains d'Europe. Avril 2002)

http://www.op.org/international/francais/Documents/Articles/vernette.htm

Écrit par : qwyzyx | 24/11/2006

Merci pour ces références bibliographiques fort intéressantes.

Écrit par : Sébas†ien | 25/11/2006

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