05/09/2006
Jonathan Littell : le roman-monstre
« Les Bienveillantes » ? 900 pages à prendre au sérieux.
Résumé de la note : Le vrai sujet de ce roman - Nihilisme à toutes les pages - Nazisme contre christianisme – Nazisme et homosexualité – « Un homme comme vous » ? - La culture de mort
Flaubert dit qu’un romancier « montre et n’explique pas ». Les neuf cents pages du livre de Jonathan Littell ont l’air d’expliquer énormément ; mais elles laissent intact le mystère central du sujet – qui est le Mal. Elles le montrent. On est donc bien en présence d’un roman, même s’il s’érige sur une colossale documentation historique.
Littell nous raconte un destin [1]. C’est celui d’un monstre, nommé Max Aue, qui a gravi les échelons au sein de l’industrie SS de la mort : « l’équarrissoir » [2] évoqué par le roman avec une précision hallucinée. L'Obersturmbann-führer Aue est un intellectuel et un esthète fourvoyé, un ingénieur efficace dans l’usine de la Shoah. Et c’est le mystère que Littell nous donne à voir : Aue est un personnage intelligent mais amputé de toute conscience morale, privé de dimensions humaines essentielles, réduit à ses prétextes idéologiques et à ses pulsions psychosexuelles. Un tel être est-il possible ? « Oui », disent les historiens : « les coulisses du totalitarisme en sont pleines ».
Bien entendu ce livre est un roman ; mais faut-il renoncer à réfléchir sur son sujet ? Rares sont ceux qui s'y dérobent en disant qu’un roman est « insaisissable dans son essence ». (Presque toute la presse prend au sérieux Les Bienveillantes). Et le sujet de ce livre, c’est le nihilisme : l’état d’une société qui ne distingue plus le bien du mal, ni le vrai du faux.
NIHILISME A TOUTES LES PAGES
Le nihilisme affleure à tout instant dans le roman de Littell. Page 722, le SS Aue constate : « Eichmann aurait été aussi heureux – et non moins efficace – d’acheter et de transporter des chevaux ou des camions, si telle avait été sa tâche, que de concentrer et d’évacuer des dizaines de milliers d’êtres humains promis à la mort… »
Page 742 : «…les vaches, les poulets, les épis de blé sont sur terre pour nous servir, et il est normal qu’entre nous nous agissions de même, que chaque groupe humain veuille exterminer ceux qui lui contestent la terre, l’eau, l’air, pourquoi, en effet, mieux traiter un Juif qu’une vache ou un bacille de Koch, si nous le pouvions […], c’est la loi de toutes choses, la guerre permanente de tous contre tous, et je sais que cette pensée n’a rien d’original, que c’est presque un lieu commun du darwinisme biologique ou social… »
Page 545, Aue déclare: « Pour un Allemand, être un bon Allemand signifie obéir aux lois et donc au Führer : de moralité, il ne peut y en avoir d’autre, car rien ne saurait la fonder (et ce n’est pas un hasard si les rares opposants au pouvoir furent en majorité des croyants : ils conservaient une autre référence morale, ils pouvaient arbitrer le Bien et le Mal selon un autre référent que le Führer, et Dieu leur servait de point d’appui pour trahir leur chef et leur pays : sans Dieu, cela leur aurait été impossible, car où puiser la justification ? »).
D’où l’incompatibilité radicale du nazisme et du christianisme, signalée dans le roman à plusieurs reprises. Page 761, Himmler déclare : « Ces Pfaffen, ces moinillons, sont presque pires que des Juifs. Vous ne pensez pas ? Je suis entièrement en accord avec le Führer à ce sujet : la religion chrétienne est une religion juive, fondée par un rabbin juif, Saul, comme véhicule pour porter le Judaïsme à un autre niveau, le plus dangereux avec le Bolchevisme. Eliminer les Juifs et garder les Chrétiens, ce serait s’arrêter à mi-chemin ». (« J’écoutais cela gravement en prenant des notes », raconte Aue).
C’est sur cette toile de fond que Jonathan Littell établit des rapports insolites entre homosexualité et nazisme : rapports dont on ne parle plus aujourd’hui, bien qu’ils aient existé dans une certaine mesure (et pas seulement chez Röhm et sa cour) [3]... Le génocideur Aue est homosexuel, et cette orientation est l’un des ressorts majeurs de son personnage. Elle sous-tend son idéologie autant que ses fantasmes intimes. Pages 185 à 188, Aue séduit un jeune nazi en évoquant les guerriers homosexuels de Thèbes, « exemple sublime pour notre Waffen-SS » : « Le préjugé chrétien, l’interdiction chrétienne, c’est une superstition juive […] Il n’y a rien dans notre Weltanschauung, bien comprise, qui puisse s’opposer à un eros masculin. Au contraire, et je peux te le démontrer. Tu remarqueras d’ailleurs que le Führer lui-même ne s’est jamais vraiment prononcé sur cette question […] Il s’agit d’une forme supérieure de développement, pour des hommes intellectuellement évolués […] Aujourd’ hui encore, le national-socialisme fait beaucoup trop de concessions aux Eglises. Tout le monde en est conscient, et le Führer en souffre, mais en temps de guerre il ne peut pas se permettre de les combattre trop ouvertement […] Après la guerre, nous pourrons de nouveau nous tourner vers l’ennemi intérieur et briser cet étranglement, cette asphyxie morale. » Certes Aue est un personnage de roman : mais un certain tropisme homo-nazi n'est pas une fiction. Et la fascination du IIIe Reich sur des homosexuels, notamment dans la France occupée, est connue des historiens [4].
« UN HOMME COMME VOUS » ?
Dès la page 30, le monstre Max Aue nous affirme : « Je vis, je fais ce qui est possible, il en est ainsi de tout le monde, je suis un homme comme les autres, je suis un homme comme vous. Allons, puisque je vous dis que je suis comme vous ! »
Comme « nous » ? Cette comparaison veut choquer. Est-elle choquante ? Oui - si elle prétend s’adresser à chaque individu : ce qui serait absurde. Mais si elle s’adresse à notre société, elle n’est pas absurde. Car cette société, elle non plus, ne distingue pas le bien du mal ni le vrai du faux. Elle est nihiliste, elle aussi : d’un nihilisme qui ne s’exprime pas de la même façon que celui de l’époque nazie, mais qui produira de curieux effets, ainsi que Josef Ratzinger l’a écrit [5]. Dans Le Point (31 août), Michel Schneider estime que le personnage d’Aue « illustre la définition du mal par Hannah Arendt : ‘‘l’absence de pensée’’ ». Mais il ajoute : le mal où Aue « reconnaît s’être plongé » est un mal froid, « sans passion, sans plaisir ». Si ce mal n’est pas commis par passion, il l’est par réflexe : à cause de cette condensation de l’air du temps qu’on nomme idéologie ; une non-pensée (ou perversion de la pensée) qui fournit des prétextes à l’instinct de mort. D’où surgit-elle ? Ian Kershaw, le meilleur historien du IIIe Reich, avance à ce sujet des explications socio-économiques… En tout cas ce phénomène n’a pas disparu avec les totalitarismes du siècle dernier : quand Jean-Paul II parle de « culture de mort » à propos de notre époque, le mot n’est pas choisi au hasard. On ne peut lire Les Bienveillantes sans avoir cette idée à l’esprit.
P.P.
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[1] Chez Eschyle, « les Bienveillantes » est le surnom des Euménides : figures de la compréhension et du dépassement de la faute...
[Rectification 9.11.06 : "Bienveillantes" est bien la traduction de "Euménides", mais "Euménides" est le surnom des Erinyes. Les Erynies sont des déesses de la vengeance. Sous le nom d'Euménides, elles deviennent l'inverse. D'où l'ambiguité utilisée par Littell pour son roman.]
[2] Les « abattoirs », écrit Ernst Jünger dans son journal de guerre.
[3] L'étrange est que ceci ait coexisté avec les déportations d'homosexuels dans les camps de concentration : mais l'univers mental nazi n'était pas cohérent, et comportait beaucoup de courants mutuellement incompatibles. Littell aborde ce problème à diverses reprises.
[4] Sans parler du ministre vichyssois Abel Bonnard (surnommé « Gestapette »), on se souvient de l’exaltation de Jean Cocteau devant les statues de colosses aryens, lors de l'inauguration de l’exposition Arno Breker à Paris en 1942 : « S’ils se mettaient tous à bander, on ne pourrait plus passer… »
[5] Je me permets de renvoyer au chapitre 1 de mon enquête Benoît XVI et le plan de Dieu : « Quand la modernité s’appelait Adolf Hitler ». (Presses de la Renaissance, 2005).
16:25 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Jonathan Littell, nazisme, histoire, religion, christianisme, spiritualité
Commentaires
[de : Qwyzyx]
" LITTELL NE POSE PAS LES BONNES QUESTIONS "
> Pierre Assouline en a fait une critique favorable (enthousiaste ?) sur son blog. Je ne partage pas cet engouement.
http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/2006/08/un_premier_roma.html
Je n'achèterai pas ce livre. A mon sens, il n'apprend rien de nouveau sur le sujet. Il ne pose pas les bonnes questions. Il offre une synthèse des horreurs de cette période avec une intrigue psychologique malgré tout racoleuse de l'homo nazi. C'est l'image classique du sado maso. Rien de neuf. Liliana Cavani s'en était servie dans "Portier de nuit" en 1973.
Ce livre a la facilité du voyeurisme sans faire véritablement évoluer la pensée - ou les comportements - sur un phénomène qui demeure malheureusement d'actualité et qui dépasse la Shoah. Le Darfour, le Lao gaï en Chine - par exemple - ne gênent pas beaucoup de monde quand on se plaint du prix de l'essence ou qu'on vante les prix intéressants des produits qui viennent de la Chine populaire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Laogai
Ceux qui veulent dépasser le livre de M. Littell - qui me semble plus être fondé sur la thèse de la sublimation de l'homosexualité dans le meurtre de masse (une illustration supplémentaire de l'époque qui cherche de la vertu au mensonge, de l'esthétique dans l'horreur) je conseille "La politique nazie d'extermination", Albin Michel, 1989, ouvrage collectif sous la direction de François Bédarida. Ce livre érudit n'a pas provoqué autant de commentaires malgré sa richesse et son sérieux.
Qw.
[De P.P. à Qw. - Il est vrai que l'aspect "psychose sexuelle" alourdit le roman, peut-être dans un but médiatique. (Pour plaire à un certain nombre de journaux, il faut de l'Angot même dans la Shoah). Mais à mon avis le livre ne se réduit pas à ça.]
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Écrit par : Qwyzyx | 05/09/2006
> Vous avez raison. Ce livre ne se réduit pas à une psychose sexuelle. On trouve d'ailleurs encore cette intrigue dans "La nuit des généraux" d'Anatol Livtak (1966).
Ce livre n'amène cependant pas grand chose de nouveau sur le fond. Son mérite serait de contribuer à la vulgarisation du problème que pose la Shoah. Mais qui va lire un concentré d'horreur de neuf cent pages, sinon ceux qui sont déjà sensibles à ces événements ?
Qw.
[De P.P. à Qw. - Le livre est en tête des ventes... D'où la nécessité d'en débattre.]
Cett réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Qwyzyx | 06/09/2006
[de : B. Katz]
PAS COCTEAU, MAIS GUITRY
> La citation « S’ils se mettaient tous à bander, on ne pourrait plus passer… », n'est pas de Cocteau mais de Sacha Guitry. En revanche, Cocteau écrit dans son journal :
" Lundi 18 mai 1942
Breker est un artisan, un orfèvre, son goût du détail, du relief, s’oppose aux volumes ennuyeux de ses maîtres. Il choquera l’esthétisme. C’est pourquoi je l’aime. Il progresse beaucoup. Sa dernière statue (Blessure) m’étonne par ses veines, par ses muscles, par son réalisme, son plus vrai que le vrai. On devine que tout lui vient du David de Michel-Ange. Je ferai le salut à Breker. Je lui explique pourquoi je me cabrais contre l’idée d’écrire ces lignes. Mon goût des mauvaises postures. Ecrire avec tous et seul. Breker m’invite à Berlin pour faire mon buste."
K.
[De P.P. à K. - Rendons à Sacha ce qui est à Sacha. Dommage pour Cocteau : le mot était drôle, alors que ce qu'il écrit est consternant. Breker héritant "tout" de Michel Ange !]
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Écrit par : Balbino Katz | 07/09/2006
[de : G. Keller]
DEUX ERREURS, UNE INJUSTICE
> A l’émission d’A. Finkielkraut sur le mythe de Judas, le 2 septembre, un certain Pierre-Emmanuel Dauzat a soutenu que la Shoah avait été commise «par des chrétiens ». D’après lui, le personnage de «Judas le traître » serait une des sources de l’antisémitisme moderne : donc du génocide nazi. Argument de Dauzat : le slogan nazi était « mort à Judas ».
Dauzat se trompe. Comme l’attestent de nombreux documents écrits, le slogan nazi disait «Juda» (la judéité en soi) et non «Judas» (le personnage de l’évangile). Ce sont deux mots différents, en allemand comme dans les autres langues européennes.
On ne peut donc pas expliquer le crime nazi par le fait que les textes évangéliques mentionnent le nom d’une personne nommée «Judas».
Dauzat a dit aussi qu’il ne fallait pas dire «Shoah» mais «Holocauste», pour «rendre le génocide à ses causes chrétiennes». Or le concept antique d’holocauste – du grec «holokaustos» - n’est pas chrétien mais païen, ou juif de l’époque du Temple (sacrifices d’animaux). Dauzat commet donc là une deuxième erreur, surprenante.
Il commet aussi une injustice : la Shoah a été l’œuvre d’une idéologie antichrétienne, comme le montre le roman de Littell.
A cette émission était aussi invité un prêtre catholique : J. R. Armogathe, aumônier de l’ENS. Non seulement il n’a pas rectifié l’affirmation de Dauzat, mais il a abondé dans son sens, au mépris de la vérité historique. L’émission y a perdu de son intérêt.
Écrit par : G. Keller | 07/09/2006
[de : A. Henry]
LE LIVRE DU RABBIN DALIN
> Je lis ceci sur le site de l'agence Zenit (3 septembre) : un nouveau livre vient d’être publié aux Etats-Unis sur les relations du pape Pie XII avec le peuple juif. Ecrit par le rabbin David G. Dalin, il s’intitule : « The Myth of 'Hitler’s Pope': How Pius XII rescued Jews from the Nazis » ("Le mythe du 'Pape de Hitler' : Comment Pie XII sauva des Juifs des Nazis").
David Dalin écrit que Pie XII a sauvé de nombreuses vies au cours de l’Holocauste.
Dalin cite les remerciements de Golda Meir envoyant un message au Vatican à l’occasion du décès de Pie XII, en disant : « La voix du pape durant le nazisme fut claire et défendit les victimes ».
Dalin analyse et documente de manière exhaustive le chapitre tragique de la déportation des Juifs de Rome à Auschwitz en 1943, en mentionnant différentes sources, y compris la princesse italienne catholique Enza Aragona Cortes. Le pape demanda à son secrétaire d’Etat, le cardinal Luigi Maglione, de protester auprès de l’ambassadeur allemand près le Saint-Siège, Ernst von Weizsacker : «Essayez de sauver les innocents qui souffrent du fait de leur appartenance à une race déterminée », déclarait le cardinal. A la demande du cardinal Maglione, l’ambassadeur allemand donna l’ordre d’interrompre la déportation ; et le pape fit ouvrir les portes du Vatican pour cacher les Juifs de Rome qui furent recueillis dans des couvents et des monastères, selon ces sources. Grâce à l’intervention du pape, c’est Rome qui a eu, parmi les villes occupées par les nazis, le plus grand pourcentage de survivants juifs.
Sur les 5.715 Juifs de Rome enregistrés par l’Allemagne pour être déportés, 4.715 furent accueillis dans 150 institutions catholiques (477 dans des lieux appartenant au Vatican).
L’ambassadeur britannique près le Saint-Siège a confirmé ce fait.
Le pape eut une attitude similaire en Hongrie à travers son représentant, le nonce apostolique Angelo Rotta qui contribua de manière décisive à sauver la vie de 5000 Juifs.
La Bulgarie est également citée dans la liste d’événements historiques mentionnés par Dalin, et en particulier l’attitude de l’archevêque Angelo Roncalli (futur Jean XXIII) ainsi que d’autres catholiques qui sauvèrent des Juifs en affirmant qu’ils le faisaient sur ordre du pape.
Des faits curieux sont rapportés, telle que la nomination de Juifs renvoyés par Benito Mussolini, comme experts au Vatican.
Baruj Tenembaum « invite chacun à chercher et annoncer la vérité. Sans préjugé ! Rien que la vérité ! A ne pas s’attacher à des idées préconçues, à ne pas répandre des calomnies ! »- « Suivons le chemin de la réconciliation avec l’esprit ouvert ! », dit-il : « Nous les Juifs souhaitons rappeler et défendre la vérité. Toute la vérité et rien que la vérité ».
Écrit par : Aliette Henry | 08/09/2006
> En lisant ce livre très documenté, j'ai eu malgré tout l'impression du film "Forrest Gump" = le personnage est partout , a rencontré tous les puissants et acteurs de l'époque. La description glaciale des horreurs, l'assassin sans conscience, le personnage homo et incestueux m'ont moins marqué que le"Dernier des justes"et "Treblinka". En dehors des pages d'horreur, on sent une très belle écriture . Que pensent les Allemands d'aujourd'hui de ce livre ?
Écrit par : RENAC | 25/09/2006
NIHILISME ET CYNISME
> Bonjour,
je découvre ton blog avec plaisir...
Je suis une nouvelle dans l'univers du blog et je me consacre à l'actu littéraire. Donc, comme toi, je me lance dans la lecture de Littell. Contrairement à ce que certains disent dans ces commentaires ce n'est pas uniquement le fond qui fait la particularité de ce roman, c'est son style. L'auteur est parvenu à se mettre dans la peau d'un bourreau SS et homosexuel... Il parvient à décrire avec subtilité et profondeur ses pensées intimes... Littell, malgré ses recherches documentaires, ne cherche pas à écrire un livre historique mais veut nous raconter une histoire dont le cadre serait la période nazie.
Je n'ai pas fini de le lire, mais comme toi je suis marquée par ce nihilisme, ce cynisme qui gouverne l'ensemble du récit. C'est sans doute l'un des aspects qui a pu choquer le plus... Ce n'est pas un homme repenti, le pardon n'est pas son problème... il ne veut que raconter ce qui s'est passé, pour lui, uniquement...
En tout cas, Les Bienviellantes est un roman qui ne laisse pas indifférent et qui suscite la polémique... Chose plutôt rare...
Écrit par : Anne-Sophie | 26/09/2006
> Je me pemets de vous signaler que j'ai commencé une chronique sur ce roman sur mon blog La Lettrine. Si le coeur vous en dit...
Au plaisir de vous relire
Écrit par : Anne-Sophie | 27/09/2006
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