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26/08/2006

Les Français et la foi chrétienne : "Il y a un problème quelque part",

medium_2208216_1_.jpgconstate l'archevêque de Paris en lançant la campagne 2006-2007 pour l'inscription des enfants au catéchisme...

 

 

 


Les agences :

«   PARIS, 24 août 2006 - L'Eglise catholique de Paris lance sa campagne pour le catéchisme.  

L'Eglise catholique de Paris lance une nouvelle campagne pour l'inscription des enfants au catéchisme, en diffusant 26.000 affiches et 405.000 dépliants dans les huit diocèses d'Ile-de-France, a annoncé jeudi l'archevêché. Mgr André Vingt-Trois, archevêque métropolitain d'Ile-de-France, a d'abord évoqué, lors d'une conférence de presse, les "liens distendus" entre la population et l'église. "Régulièrement, par sondages, autour de 70% des Français se disent catholiques... Evidemment, ça ne correspond pas à la vision, qui par ailleurs n'est pas tout à fait fausse, des églises vides en France, a dit l'archevêque. Il y a un problème quelque part.  C'est la distance entre le désir de s'identifier comme catholiques et les moyens à mettre en oeuvre pour le faire". "Pour un petit Français, aujourd'hui, dans une école publique à Paris, être chrétien, ce n'est pas être comme ses copains, c'est être différent", a-t-il ajouté. Mgr Vingt-Trois a présenté le catéchisme comme l'occasion de "rencontrer le Christ"...  » 

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Il  y  a  " un  problème quelque part ",  souligne l'archevêque  de Paris.  On ne saurait mieux dire.

Que veulent dire ces 70% de Français en se déclarant"catholiques" - alors que  la plupart d'entre eux semblent zapper l'Eglise ?

Les croyants qui ont participé aux journées d'évangélisation diocésaines le savent. 

Pour une foule de  gens, se dire "catholiques"  signifie uniquement :  a) un simple constat familial, celui d'avoir été baptisé ; b) un vague essai d'autodéfinition : je suis "catholique", parce que je suis pas musulman comme tel ou tel collègue. 

Mais un grand nombre se bloquent, ou deviennent évasifs, si on leur demande leur degré d'adhésion au Credo chrétien.  Pourquoi ?

- Très souvent parce qu'ils en ont une idée inexacte. (Et ceci justifie, non seulement la campagne pour le catéchisme, mais  les initiatives pour  instruire les adultes).

- Très souvent aussi, parce que l'idéologie du marketing (qui tient lieu de culture contemporaine) impose  une attitude de "consommateur fluctuant" dans tous les domaines. Cette attitude est aux antipodes de la "foi", qui consiste à accorder sa confiance  à la révélation.  D'où  un réflexe de recul et de rejet de la part des contemporains, face à la proposition de l'Eglise.

Les racines de ce réflexe sont subliminales, quasiment inconscientes.

Il est difficile d'aider l'interlocuteur à mettre au jour ces racines, et à comprendre qu'il est manipulé - non par le chrétien qui discute avec lui, mais par la société ambiante.

Et le chrétien lui-même a une difficulté à voir la nature "sociétale" - économique, commerciale -  de cette idéologie du zapping mental, qui est aujourd'hui le seul vrai grand obstacle à l'évangélisation. Cette difficulté handicape les chrétiens ultralibéraux (il en existe, malgré les encycliques sociales) ;  elle handicape aussi  des chrétiens se voulant "sociaux",  qui croient pour cela devoir zapper "les dogmes"...

Cf. les commentaires à ma note du 20 août, sur ce blog. 

Un débat à poursuivre et à amplifier !

P.P.

Commentaires

[de : Olivier]

> En effet, on ne saurait mieux dire.
J'ai beau chercher, je ne trouve pratiquement nulle part les "70%" de catholiques en France...ne serait-ce que le dimanche: combien de ces supposés "catholiques" observent-ils le commandement de l'Eglise catholique déclarant devoir assister à la messe le dimanche et les fêtes d'obligation? Pas beaucoup et surement pas 70%.
Malheureusement, le problème vient aussi de cette foultitude de prêtres qui font semblant de croire en ces "70%" et accordent les yeux fermés des sacrements tels que le mariage à des malheureux couples qui ne savent même plus ce que c'est en vérité.
Le catéchisme? Il serait temps. Et encore, à condition de le surveiller un peu mieux qu'en le laissant faire par des laics bien souvent incompétents.


[De P.P. à O. - Au sujet du mariage à l'église : il est réservé, aujourd'hui, aux futurs époux ayant suivi un cycle de préparation dans une paroisse. Au sujet du catéchisme des enfants : on entend encore parler, ici ou là, de dames de l'ancienne génération (très sûres d'elles) qui n'enseignent pas vraiment la foi chrétienne mais plutôt le conformisme médiatique. Heureusement, la relève arrive.]

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Écrit par : Olivier | 26/08/2006

[de : L'autre Olivier]

> Je confirme les propos d'Olivier concernant le catéchisme. Moi-même, faisant un peu de catéchisme à des ados, j'ai bien failli être écarté... parce qu'apportant un souffle nouveau, et... (désolé pour ces "dames-caté") un souffle jeune. Ecarté par des dames en "auto-suffisance", qui gèrent leurs séances comme une simple association (heureusement, cela n'est pas une généralité, loin de là!).

Au mois de mai, j'avais essayé d'écrire un article sur le sujet ( http://vivreenchretien.over-blog.com/article-2762951.html )

Mais paradoxalement, je ne perds pas espoir. Comme le dit Patrice de Plunkett, la relève arrive (et elle semble jeune!)


[De P.P. à l'autre O. - - Je recommande, à tous ceux que cette question intéresse, la lecture de votre article.]

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Écrit par : L'autre Olivier | 26/08/2006

[de : Nicole]

> Depuis 40 ans on n'enseigne plus le catéchisme aux enfants (qui est capable de réciter le Credo ?) on explique plus ni le Notre Père, ni le Credo, ni les Commandements. Les évêques sont les premiers coupables qui ont renoncé à leur mission : évangéliser toutes les nations. Il est temps de se réveiller et d'arrêter de faire du social pour reprendre la mission que le Christ à donnée à ses apôtres, mais aussi à tous les chrétiens.
Bon et saint dimanche à tous.



[De P.P. à N. - Une panne a frappé la transmission de la foi vers les années 1970. Mais nous sommes en 2006 et beaucoup a été fait pour remédier à la panne : surtout le Catéchisme universel de l'Eglise catholique, dont un Compendium a été publié récemment.
Et il n'est pas exact que "les évêques" aient "renoncé à leur mission"... Voyez le Catéchisme des évêques de France, publié en 1991 (Cerf+Centurion+Desclée etc): il a eu une grande diffusion, et même les critiques traditionalistes les plus acerbes ont publié, à l'époque, des articles favorables dans leurs journaux !
Reste le problème d'une partie des dames-caté de l'ancienne génération, qui feraient bien de passer la main à des jeunes femmes mieux au courant de la foi catholique.]


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Écrit par : Nicole | 27/08/2006

[de : Nicolas Jaisson]

> La relève arrive mais l'Eglise de France n'en finit pas de sombrer dans ses propres doutes et ses faux espoirs de "perfectionner" la Foi. Ca fait quarante ans que j'entends dire que "les jeunes", i.e. 'avant-garde de la seconde évangélisation, vont prendre la relève d'une assemblée dominicale qui se rapproche dangereusement de l'orée du cimetierre. Le problème n'est sans doute pas dans les statistiques de fréquentation mais dans le manque d'intérêt suscité par une célébration qui a été vidée progressivment de son sens. Comment faire confiance à des curés qui émettent eux-mêmes des doutes sur des vérités première de la Foi ou qui empruntent trop souvent leur langage à la logorée ambiante pour faire jeune ou adapter le "cathé" à l'époque de la "play station", dernier concept à lamode des assemblées diocésianes en mal d'idées neuves? A quand un cathé des Evêques de France sur CD-Rom sponsorisé par les amis des pandas? L'Eglise de France essaie de se récupérer dans l'humanitaire ou l'accueil de l'immigré martyrisé par l'égoïsme consumériste des pays dits riches. Peine perdue: les gens ne vont pas à la messe du Dimanche pour faire une profession de foi humanitaire ou proclamer leur adhésion aux valeurs de l'humanité globalisé réconcilée dans l'abolition des ses différences. Un peu plus de transcendance et un peu moins de compromission voilée avec l'esprit néo-païen post-moderniste du siècle ferait sans doute remonter la cote de nos prêtres (on ose à peine employer ce terme qui sent bon l'extrêmisme vendéen) dans le coeur de nos concitoyens en mal d'ouverture vers le Ciel. Relevez donc la tête, vous y verrez plus clair.



[De P.P. à N.J. - J'essaierai. ]


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Écrit par : Nicolas Jaisson | 27/08/2006

[de : Marie-Sophie Misseret]

> A l'intention de Nicolas Jaisson : il y a des comportements comme ceux que vous critiquez, et beaucoup d'églises "vides" fréquentées seulement par une poignée de personnes âgées. Mais les trop rares jeunes curés de paroisse sont remarquables, et l'esprit de la nouvelle évangélisation souffle réellement. Beaucoup de jeunes témoignent de leur foi contre vents et marées malgré le climat de la société actuelle ! Mieux vaut les soutenir que nier leur existence.
La société actuelle est une société marchande occidentale faite pour évincer toute spiritualité. C'est elle, non les curés, qui fabrique le véritable néo-paganisme (ne nous trompons pas de diagnostic). Société dont les papes ne se privent pas de critiquer "l'égoïsme consumériste"... En effet la transcendance est une belle chose, mais pour être chrétienne et catholique elle doit se compléter par l'incarnation : sinon on est musulman, ce qui ne doit pas être votre cas. L'incarnation commande au laïc chrétien d'être actif dans le monde : sinon il n'est pas chrétien. Elle lui commande aussi d'être actif pour le bien et l'aide au prochain, non pour l'égoïsme de caste.

ps/ De nombreuses paroisses célèbrent le dimanche sans s'embarrasser de professions de foi humanitaires. Le mot "prêtre" est en usage dans tous les départements français. Le christianisme est pour le monde entier, pas seulement pour la banlieue ouest de Paris.]

Écrit par : Marie-Sophie Misseret | 28/08/2006

[ de : ripon]

> Si les jeunes curés de paroisse sont trop rares, c'est parce que les familles croyantes (foyers des vocations) se raréfient. Si elles se raréfient, c'est peut-être de la faute de la crise progressiste d'il y a trente ans, mais c'est aussi de la faute de l'ambiance de notre société, comme dit Marie-Sophie Misseret. Et du manque de résistance desdites familles à ladite ambiance... Avant de dauber sur l'Eglise, comme le font deux des commentaires ici, nos admirables familles cathobourgeoises pourraient se demander ce qu'elles font POUR l'Eglise ! Elles deraient aussi se demander si ce qui compte pour elles est d'abord l'évangélisation ou d'abord leurs opinions, politiques ou autres.

Écrit par : ripon | 28/08/2006

[de : furgole]

> La société marchande et médiatisée d'aujourd'hui n'est-elle pas une chance autant qu'une menace ? Si nous restons fermement nous-mêmes en cherchant à chaque instant à devenir meilleurs, si nous sommes radicalement différents d'une époque qui voue les gens à l'égoïsme, la solitude et le désespoir, n'aurons-nous pas une grande force d'attraction ?
L'erreur à mon sens est de vouloir aller au devant de toutes les compromissions de l'époque, de diffuser un prêchi prêcha socialo-marxiste qui n'a rien à voir avec notre foi, auquel cas notre discours devient aussi "banal" que tous les autres.

F.



[De P.P. à F. :

Une autre erreur serait de diffuser un "prêchi prêcha" ultralibéral qui (lui non plus) n'a "rien à voir avec notre foi" et qui, étant le discours dominant, se montre bien plus "banal" aujourd'hui que le muséographique discours marxiste.
Ne courons pas derrière un système mercantile dont nous ne devrions pas vouloir, parce qu'il est aux antipodes de la vision évangélique de la vie...
Il ne veut d'ailleurs pas des chrétiens, et ne rate pas une occasion de le leur faire sentir. Diffuser son discours serait du masochisme, quand on voit le mépris avec lequel les élites de ce système (qu'elles soient de gauche ou de droite) traitent la foi et la culture catholiques.
Le Christ nous parle de Mammon dans l'Evangile, en précisant que c'est un sérieux problème et que nul ne peut servir deux maîtres. Il parle aussi de l'esprit de lucre, qui empêche d'aller vers Dieu. Et il en parle souvent ! Il faut s'en souvenir... Je connais beaucoup de gens qui rejettent l'idée de Dieu, et je peux vous assurer que leur blocage a une origine autre que le socialo-marxisme.
Cela dit, la société matérialiste mercantile dans laquelle nous baignons est un état de fait. Rien ne sert de nier les faits. Il ne faut pas non plus les considérer comme une "menace". Cette société est l'écosystème qui nous échoit, tout simplement : qu'il nous plaise ou non, c'est là que nous avons à vivre et si possible à proliférer - envers et contre tout !]

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Écrit par : furgole | 28/08/2006

[de : Emmanuel]

> Plutôt de critiquer certaines dérives, ce serait bien de ne pas dénigrer le travail fait dans de nombreuses paroisses... Juste une critique quand même, je connais des gens qui sont allés au catéchisme protestant parce que leur paroisse trouvait qu'il y avait trop peu d'enfants pour faire une session de catéchisme... Une autre remarque encore : les garderies d'enfants pendant les offices. Certains curés bien pensant les ont supprimés, cela rendant plus difficile la participation des parents de jeunes enfants aux offices...

Écrit par : Emmanuel | 28/08/2006

[de : F. Ripoll]

> Oui, effectivement, il y a un problème ...
Je connais un miracle : celui de rester fidèle à l'Eglise Catholique Romaine en assistant tout les dimanches à la messe. Qu'avons-nous fait de la messe ? Ayez la curiosité d'aller voir une célébration chez les orthodoxes, ou chez les traditionalistes ...
et vous verrez le problème.

F.R.



[De P.P. à F.R. - A deux nuances près...
a) la liturgie n'est pas saccagée partout : elle est célébrée décemment dans des paroisses en nombre croissant, qui sont souvent celles où officie un prêtre de la jeune génération ;
b) tout ne se ramène pas au problème de la liturgie : il y a surtout celui de la connaissance de la foi, qui est central. Il demande une autocritique : de la part de ceux qui prétendent "supprimer les dogmes aujourd'hui", mais aussi de la part de ceux qui croient que "c'était parfait avant Vatican II". Commencer par étudier ce que Vatican II a vraiment dit et voulu, ce serait un bon début pour nous tous.]


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Écrit par : Frédéric RIPOLL | 28/08/2006

> "Gardez courage ! J'ai vaincu le monde" (Jésus à ses disciples, à la veille même de sa passion Jn 16, 34).

Écrit par : Xavier | 29/08/2006

[de : F. Ripoll]

> En réponse à votre réponse, parfaitement d'accord avec vous, cher monsieur de Plunkett. Tout n'est pas liturgique, en effet. Mais selon le vieil adage "Lex orandi, lex credendi" , dans quelle mesure notre façon de prier et de célébrer, n'a pas modifié les fondements de notre foi ? Je n'irai certes pas demander le retour aux anciennes formes sclérosées qui glacent la foi dans les coeurs. Bien sûr j'ai vu de jeunes prêtres célébrer dignement la messe. Mais c'est une infime minorité.
Si au moins les prêtres avaient la curiosité de visiter votre blog ...
bien cordialement à vous
FR

[De P.P. à F.R. - Nous autres laïcs, commençons par faire le ménage chez nous : ce qui est à notre portée, et de notre ressort, c'est de parler aux laïcs joyeux animateurs (ou plutôt joyeuses animatrices) qui imposent leur façon de faire dans les paroisses. J'ai dit ce que j'en pensais par expérience dans ma note du 12 juin, catégorie "Eglises". Combien de temps laisserons-nous ces laïcs se réclamer de Vatican II pour faire... le contraire de ce que demande Vatican II ? Dans bien des paroisses, ils ont mis le grappin sur le prêtre âgé et fatigué, et ils font de l'animation de grande surface au lieu de servir la liturgie de la messe. Alors oui, la lex orandi saborde la lex credendi. Sauf qu'il ne s'agit pas de la "lex", mais d'une simple pratique, abusive et illégitime... Rien ne nous empêche d'aller dire à Soizic ou Charlotte que ça ne va pas comme ça - et de le lui prouver, textes en main. Si Soizic ou Charlotte nous répond qu'elle se f... des textes, alors il faut demander qu'on change l'équipe laïque. Etc. Nous en avons absolument le droit. Est-on dans une époque laïque et synodale, oui ou non ?]

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Écrit par : Frédéric Ripoll | 30/08/2006

[de : Olivier]

> En lisant les derniers commentaires (notamment vous Mr Plunkett), il est manifeste de constater que certaines situations se reproduisent tout de même à grande échelle dans nos paroisses. Le manque de prêtre a poussé certains laïcs (surtout des femmes) à s'engager, parfois un peu trop. Au résultat, nous obtenons des paroisses prises en main par des laïcs malheureusement pas toujours compétents.
Certaines personnes même, font du beau, du spectaculaire, pour vivre "de grands moments" (entendu sur ma paroisse à plusieurs reprises..), mais au final, où est l'esprit de départ? Arrivons-nous encore à vivre une liturgie saine, qui a du sens?
J'ai ce sentiment que "moins on en fait, mieux c'est"... Or, au contraire, nous avons tous besoin de "signes visibles" pour nous porter dans notre prière; quoi de mieux que la liturgie pour rendre visible notre éspérance?
Sur ma communauté de paroisses, l'Eglise s'est transformée en "belle association", où chacun peut venir s'inscrire, avec des réunions "café-gâteaux" (mais que entre les laîcs engagés bien sûr!), et... beacoup de gestion. La préparation à la 1ère communion... c'est de la gestion; le MEJ, c'est de la gestion... mais où est la Foi? Le témoignage? L'Espérance? ...

Écrit par : Olivier | 30/08/2006

[de : Henri]

LA PANNE GENERALE DES TRANSMISSIONS TOUCHE AUSSI LA RELIGION

> Pour avoir été embauché pendant 3 ans comme "animateur" dans une aumônerie de CES (classes de 6° et de 5°), je puis vous dire que la situation actuelle ne m'étonne pas.
Le livre de "l'animateur " fourni par le diocèse de Lyon recommandait dans sa préface de ne pas chercher à transmettre un enseignement à tout prix, mais de chercher à faire extraire des enfants la vérité qu'ils portent en eux.
Pour avoir rappelé, au cours d'une réunion avec le prêtre responsable des aumôneries du diocèse que le Christ avait dit : allez et enseignez les nations, je me suis vu interrompre par un "animateur" qui refusait "de gaver les enfants".
A partir du moment où les chrétiens ne connaissent plus leur foi ils ne peuvent que se raccrocher à quelques rites de passage: baptême, profession de foi, mariage, enterrement. L'intervalle est vide.
La connaissance infinitésimale de la religion est à rapprocher de la connaissance de même niveau de la lecture et de l'orthographe.
Nous n'avons plus ni mémoire orale (on n'apprend plus par coeur), ni mémoire écrite (on ne sait plus lire). L'inculture est générale, et la religion n'y échappe pas.

Écrit par : Henri | 05/09/2006

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