Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/07/2006

Pour compléter le portrait de José Luis Rodriguez Zapatero

medium_Zapatero_1_.jpgUn détail supplémentaire, et un rappel historique...


 

Le détail 

A l'issue de la très brève visite protocolaire du Premier ministre espagnol à l'archevêché de Valence, le pape Benoît XVI, selon l'usage, a remis à chacune des dames un chapelet. Commentaire du porte-parole de M. Zapatero : "Le pape a offert un collier de perles avec une croix au bout." Qu'un officiel espagnol feigne de ne pas savoir ce qu'est un chapelet, c'est une attitude qui ne le rajeunit pas... puisqu'elle ramène à 1931. Cette année-là,  le ministre Manuel Azaña s'autorisa à proclamer : "L'Espagne a cessé d'être catholique."  En signe de protestation contre cette phrase, 89 députés catholiques aux Cortes (dont le philosophe Miguel de Unamuno) cessèrent d'assister aux séances. 

 

Le rappel historique

Lors des visites de Jean-Paul II à Cuba, au Nicaragua sandiniste  ou à la Pologne soviétique, Fidel Castro, Daniel Ortega et même le général Jaruzelski s'étaient contraints à assister à la messe du pape, par respect envers leurs concitoyens catholiques.

José Luis Zapatero, en laissant vide son siège, le 9 juillet, à la tribune de la Cité des Arts et Sciences de Valence, n'a pas eu le même respect.

Le zapatérisme s'inscrit donc, symboliquement, dans une attitude antireligieuse plus "dure" que celle des trois régimes communistes susmentionnés. Sans prendre les choses au tragique (il ne s'agit que de M. Zapatero), le fait valait d'être signalé.

 

Commentaires

[de : Qwyzyx]


> Plutarco Calles fait des émules.

http://www.herodote.net/histoire06222.htm?main=5a87a40cac277d3944083a76680bcfe0

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0724.htm

Encore un exemple pour apprendre à distinguer les gens bien élevés des gens simplement bien nourris.

Écrit par : Qwyzyx | 18/07/2006

[ de : Miky]



Bonjour Patrice,

Vous écrivez :

"Lors des visites de Jean-Paul II à Cuba, au Nicaragua sandiniste ou à la Pologne soviétique, Fidel Castro, Daniel Ortega et même le général Jaruzelski s'étaient contraints à assister à la messe du pape, par respect envers leurs concitoyens catholiques. José Luis Zapatero, en laissant vide son siège, le 9 juillet, à la tribune de la Cité des Arts et Sciences de Valence, n'a pas eu le même respect."

Dois-je en conclure que respect signifie pour vous se mentir à soi-même et mentir aux autres pour faire bonne figure ?

Car enfin, si Zapatero ne se reconnaît pas dans l'Eglise catholique romaine, pour quelle raison irait-il y mettre les pieds, même si c'est le pape lui-même qui y officie ?

Ce n'est pas parce que le catholicisme est la religion de la majorité des Espagnols que cela donne le droit, à cette religion, de bénéficier d'égards et de complaisances particulières. Je prend acte toutefois de votre réponse selon laquelle les subventions des hôpitaux viennent essentiellement de l'Eglise. Mais supposons la situation suivante : imaginons que le nombre d'homos et de bis déclarés passe à plus de 50% en France, et que Act'Up devienne le principal subventionneur des hôpitaux ; imaginons, enfin, si vous le voulez bien, que vous soyiez président de la République française. Iriez-vous pour autant aller contre vos convictions profondes en faisant acte de présence à la Gay Pride ?

Bien à vous,

Mikaël



[De P.P. à M. - Je vous retourne la question... A votre avis, un chef de gouvernement est-il : a) le délégué d'une tendance, chargé d'appliquer les revendications de celle-ci contre les autres groupes de la société ; b) le gérant de l'intérêt général, chargé de faire vivre en harmonie toutes les composantes de cette même société ? Si vous choisissez la réponse "a", viva Zapatero, y muerto a los curas ! Si vous choisissez la réponse "b", vous finirez par voir que l'attitude de Zapatero n'est pas celle d'un chef de gouvernement.

PS : la question des oeuvres hospitalières ne concerne pas le problème de l'attitude de Z. envers le pape ; elle concerne le jugement à porter sur l'utilité sociale de l'Eglise en Espagne. Ce qui n'est pas la même chose.]


Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Miky | 20/07/2006

Les commentaires sont fermés.