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10/02/2006

Outreau, le juge, les juges, etc.

Les auditions d'Outreau passionnent les internautes...

(Voir aussi note et commentaires du 19.01)


 

 

Message de Xavier après l'audition du juge Burgaud : <<   Impression du "procès médiatique" de Fabrice Burgaud: pourquoi n'entend-t-on que lui? Pourquoi cette audition nous laisse-t-elle la fâcheuse impression que les politiques se font juges et les journalistes "témoins à charge"... Il me semble y avoir au moins un vice de forme dans cette caricature de justice. Car de toute évidence on n'a pas évité ce dont on voulait se défendre: "une audition n'est pas un procès" entendait-on... A voir ! Sans connaître les procédures d'un jugement, je crains qu'on risque pour très longtemps d'avoir peur de la justice. C'est très grave, d'avoir peur d'une vertu...  Je suis intéressé par l'analyse qu'en fera P. de Plunkett. Merci. >>

Je partage l'avis de Xavier, et je constate que la plupart des messages et des commentaires reçus (cf. tous ceux qui suivent ma note du 19 janvier) vont dans ce sens. Tout a été consternant dans le spectacle de ces derniers jours : Fabrice Burgaud durant sa déposition, pâle, bredouillant et confus ; mais aussi ses supérieurs, sûrs d'eux, pas gênés, et même assez joviaux ;  et l'effrayante phrase de l'un d'eux, regrettant qu'à l'Ecole de Bordeaux on n'ait pas "appris l'humanité" à l'élève-juge Burgaud : comme si l'humanité devait s'apprendre (*) !  Tout cela, ajouté au fait que les supérieurs en question ont été promus à la Cour de cassation, révèle des abîmes. Léon Bloy aurait dit : "C'est à faire hennir les constellations".

Xavier n'a pas tort d'incriminer les journalistes. Sauf Florence Aubenas qui sauva l'honneur de la profession, mes confrères devraient faire un tout petit effort de mémoire (s'ils sont encore dotés de cette faculté), et se souvenir de ce qu'ils écrivaient ou clamaient à la radio, au début de l'affaire d'Outreau...  Si les médias se prennent réellement pour "le cerveau de la démocratie", comme le disait un rédacteur en chef du service public, alors ce cerveau a connu une sévère thrombose...  Mais ceci est une autre histoire, et le problème de l'arrogance journalistique mériterait d'être traité à part.

Ces premières réflexions, en vrac, en appellent d'autres. A tout de suite !

P.P.

 

(*) Et si l'humanité était une discipline qui s'apprend (à l'école), faudrait-il en déduire qu'elle n'a été enseignée à Burgaud ni dans le primaire, ni dans le secondaire, ni à l'université ? On n'ose pas le croire, s'agissant de l'enseignement laïque qui est (comme chacun sait) le pilier citoyen de notre civilisation.

12:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

> Je partage le point de vue de Xavier et de Patrice de Plunkett. En regardant l'audition de Fabrice Burgaud à la Télévision, j'ai eu une sombre impression. Celui qui est "l'homme le plus accusé de France", était pâle et blême, comme un condamné à mort aux dire du Président de la Commission. Cette diffusion en direct et aussi le fait que ses avocats ne pouvaient prendre la parole (juste lui souffler des mots d'une manière ridicule), faisait de cette audition une sorte de procès en sorcellerie. Alors que cette commission d'enquête n'est pas une juridiction, tout à été fait par la presse pour que ce soit le procès du petit juge. C'est un scandale, et quand le président Vallini a employé la formule de condamné à mort pour parler de Burgaud, on sentait qu'il avait comme un remord devant une telle scène.

CV

Écrit par : Charles Vaugirard | 12/02/2006

> voir le forum CONTRE LES INJUSTICES en cliquant sur la signature ... L'ART 1383 du CODE CIVIL est censé permettre à toute victime d'obtenir réparation de tout dommage ... CERTES ... CERTES ...

Écrit par : HALTE !!! | 17/02/2006

Les commentaires sont fermés.