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05/10/2023

Avenir de l'Eglise catholique : le synode est au travail

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Qu'est-ce que le synode ? Qu'est-ce qu'il n'est pas ? Questions utiles. Les médias déforment (comme d'habitude), mais ne prêtons pas l'oreille aux crieurs de fausses nouvelles :


À Rome le synode mondial commence : jusqu’au 29 octobre, 464 personnes du monde entier, parmi lesquelles 82 femmes, réfléchissent autour du pape.  Ce synode n’est pas un concile : les conciles réunissent les évêques du monde, alors qu’en plus des évêques une centaine de laïcs sont au synode. Les médias occidentaux (français y compris) en parlent comme si c’était une réunion politique ou une assemblée générale de grande entreprise : un affrontement de majorité et de minorité, et surtout un problème de parts de marché… Vous avez ainsi entendu des présentateurs et présentatrices de radios répéter en boucle que « le nombre des catholiques diminue », alors que c’est vrai en Europe mais faux dans le reste du monde.

Et le synode, c’est autre chose qu’une assemblée générale ou un congrès politique. Comme le concile Vatican II il y a 60 ans, le synode est là pour ressourcer l’Eglise. Certes il sera question de problèmes de société : c’est naturel puisque l’humanité est le chemin de l’Eglise (comme disait Paul VI). Esquiver les réalités n’est pas une attitude catholique… Mais la démarche synodale est également – et surtout – surnaturelle. Le moteur du synode doit être l’Esprit Saint. Les membres du synode ont commencé par une retraite spirituelle de trois jours. Le synode est conçu pour que ses participants vivent un processus intérieur : un « pèlerinage aux racines de la foi chrétienne ». Ils travailleront sur les problèmes actuels à la lumière de la foi, non pour s’aligner sur les modes sociétales : ils ne devront pas se laisser influencer par « les idéologies et les polarisations », selon les mots du pape, qui a insisté là-dessus. Et il a expliqué (je cite) : « Être synodal, veut dire s’accueillir les uns les autres, en ayant conscience que nous avons tous quelque chose à témoigner et à apprendre, en nous mettant ensemble à l’écoute de l’Esprit de vérité… » Le pape désire en effet que « le Synode (je cite)  soit un moment privilégié de fraternité, un lieu où l’Esprit saint purifie l’Église des bavardages ».

« L’unité des chrétiens sera le fruit de l’Esprit saint et non pas le fruit autonome de nos efforts », a souligné le pape. Le synode n’est pas un affrontement : c’est une démarche collective de discernement. La nuance est forte. Est-elle compréhensible de notre société de polémiques et de véhémences, profondément déspiritualisée ? Et surtout de nos médias ? C’est difficile à dire. Il ne faudra pas s’étonner si pendant les quatre semaines à venir, radios, télévisions et journaux partent à la chasse aux rumeurs romaines – et présentent ainsi de fausses nouvelles au public.  Attendons donc que le pape, comme c’est son rôle, tire finalement les conclusions du synode !

 

 

 

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