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17/08/2021

Etats-Unis : une géostratégie aveugle et maudite

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En 2001, les idéologues néoconservateurs de GW Bush lancent l'US Army et ses supplétifs à l'assaut de l'Afghanistan : en théorie, "pour chasser les taliban complices de Ben Laden". Ce seront en fait vingt ans de guerre et d'occupation. En 2021, les Américains évacuent Kaboul en catastrophe, le gouvernement fantoche s'enfuit et les taliban reprennent le pouvoir. Raisons d'une débâcle annoncée :


 

La débâcle américaine à Kaboul, la disparition de l’armée officielle afghane, la ruée de milliers d’Afghans vers les derniers avions ont un air de déjà-vu. Souvenons-nous de Saigon 1975 : les mêmes hélicoptères au-dessus de l'ambassade, la même panique d'une partie de la population de la ville… Les Kabouli pro-occidentaux de 2021, comme les Saigonnais anticommunistes de 1975, découvrent que Washington est le diable vu par Bernanos : “l’ami qui ne reste jamais jusqu’au bout”.

 Pourquoi l’Ami américain* ne reste-t-il pas ?  Pourquoi finit-il par plier son drapeau et sauter à bord d’un Chinook, après onze ans (Vietnam) ou vingt ans (Afghanistan) de guerre et d’occupation ? Parce que jamais les schémas américains n’arrivent à dominer la situation malgré des montagnes de morts : cette fois le bilan des tués est de 160 000 Afghans dont 50 000 civils, 2443 soldats US, 1150 soldats alliés (dont 90 Français) et 1789 contractors locaux. Pour cette folie afghane, Washington aura dépensé 1500 milliards de dollars : plus que le plan Marshall !

Vietnam, Irak, Afghanistan : pourquoi la situation ne répond-elle jamais au plan de Washington  ?  Parce que ce plan, schématique et arrogant, repose sur l’incapacité US à comprendre le rest of the world. C’est ce que dit le général quatre étoiles Stanley A. McChrystal qui commanda en Afghanistan : en 2003-2008 comme chef des troupes spéciales, puis en 2009-2010 comme chef de la coalition otanienne, avant d’être limogé par Obama pour lucidité excessive. En octobre 2011, devant le Council on Foreign Relations, il donne la clé d’un échec qui est celui de toutes les interventions américaines dans le monde depuis Panmunjeom 1953 : “Nous ne connaissions pas l’Afghanistan… La plupart d’entre nous, moi compris, avions à un degré effrayant une vision simpliste de ce pays et de son histoire”, constate le général McChrystal.

 Or la réalité afghane est plus complexe qu’ailleurs : les populations de ce pays de montagnes sont morcelées entre la majorité pachtoune et les minorités tadjik, hazara, ouzbek, turkmène, aïmak, kirghize, nouristani, baloutche etc, le tout en perpétuelles rivalités identitaires. Les taliban sont presque tous des Pachtouns. Les Tadjiks et les Ouzbeks haïssent les taliban parce que ce sont des Pachtouns : le défunt “commandant Massoud” était un Tadjik détesté par une partie des gens de Kaboul pour ses bombardements et les pillages de ses hommes, à tel point que les Kabouli non-tadjiks ont fêté l’arrivée des taliban en 1996… Kaboul est en effet une capitale multi-ethnique. Et ce n’est qu’un exemple de la complexité des relations, dans ce pays qui ne fut jamais stable et dont les villages perchés sont construits comme des fortins.

 Les hommes de Washington ne saisissent pas ce genre de choses. En Irak, ils n’ont pas compris que donner tout le pouvoir aux chiites jetait la minorité sunnite dans une fureur d’où est sorti Daech. En Afghanistan, ils n’ont pas su concevoir le jeu subtil et de longue haleine qui aurait (peut-être) pu isoler les taliban de la masse pachtoune tout en ménageant les autres ethnies : jeu impossible à mener quand on nie les ethnies, et quand on s’imagine que tous les peuples du monde rêvent de s’américaniser. Washington a donc commis sa bourde habituelle : agir en puissance néocoloniale. Et mener une guerre technologique follement chère : guerre de riches, à laquelle les soldats du gouvernement de Kaboul ne pouvaient accéder – mais sans laquelle ils ne pouvaient résister aux combattants taliban. D’où l’effondrement au départ des Américains, et l’entrée des taliban dans Kaboul sans tirer un coup de feu.

 Ces choses ne sont pas dites non plus par la plupart des médias français. Leur réaction depuis quarante-huit heures se borne à inviter BHL (Tartarin sur l’Hindou Kouch), et à demander hier aux invités des plateaux télé “quelles sanctions internationales les Etats-Unis et l’UE peuvent imposer aux taliban pour défendre les droits des femmes” ! Peu de commentateurs s’intéressent aux négociations du diplomate talêb** Abdul Ghani Baradar avec Téhéran, Istanbul, Pékin et même Moscou – où l’on n’est pas triste de voir les Américains chassés aujourd’hui par les fils des islamistes que la CIA avait aidés à chasser l’armée russe il y a trente ans. Et hier soir, un seul des invités des diverses chaînes a osé dire ce qui saute aux yeux : si les soldats afghans n’ont pas tenu face aux taliban, c’est qu’ils n’allaient pas se faire tuer par d’autres Afghans pour prolonger une guerre américaine que les Américains ne voulaient plus faire. En attendant la prochaine.

 

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* titre du livre décisif d’Eric Branca  (Perrin 2017).

** singulier du mot taliban.

 

 

 

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18:29 Publié dans Asie, USA | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : afghanistan

Commentaires

DISCUSSION

> Vous écrivez, cher PdP : "si les soldats afghans n’ont pas tenu face aux taliban, c’est qu’ils n’allaient pas se faire tuer par d’autres Afghans pour prolonger une guerre américaine que les Américains ne voulaient plus faire". D'accord, mais résultat des courses : maintenant tous vont devoir subir la mainmise des talibans sur leur pays, c'est-à-dire un pouvoir discrétionnaire cruel et sans pitié, pire que ce qui se passait au Moyen Age. Je me pose la question depuis ce matin, est-ce que ça va être pire qu'en Arabie Saoudite ou en Iran ? Notamment pour les femmes ? Sans doute. On a peu de précisions là-dessus, pour l'instant. De manière générale, je ne crois pas qu'il faille se laisser aller au fatalisme, il faut au contraire apprendre à résister. Sur le long terme (un siècle peut-être) il en va de notre propre intégrité : si les Américains décident d'abandonner l'Europe, un jour, que va-t-il se passer, à votre avis, pour nous ? Ce ne sont pas les Russes qui viendront nous sauver ! Au contraire. ]

[ PP à B. – Pourquoi incriminer les Russes ? Ils servent leurs intérêts alors que l'Europe ne voit pas où sont les siens, tout le problème est là.
Quant à la question américaine : les USA ne lèveront pas le petit doigt si l'Europe est menacée, voilà la réalité. L'Europe n'a qu'à cesser de se prendre pour un hypermarché, et assumer enfin sa propre défense... en prenant aussi conscience du fait que ce dont elle est menacée aujourd'hui ne vient certainement pas de l'Est. ]

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Écrit par : Bégand / | 17/08/2021

STOLTENBERG ET L'AFGHANISTAN

> Sur ThinkerView, Pierre Conesa avait eu un bon mot à propos du 11 septembre, rappelant qu'ils ont dû en faire une tête, les Nord-Coréens, quand ils ont découvert le lendemain qu'ils figuraient dans l'Axe du Mal. Ne pas oublier en effet que George W. Bush a sciemment omis de citer l'Arabie saoudite parmi les pays soutenant le terrorisme, orientant ce faisant l'armée américaine vers des actions en Afghanistan puis en Irak (les pages consacrées à l'Arabie saoudite dans le rapport sur le 11 septembre ont même dû être classifiées, preuve qu'elles devaient sans doute être bien plus sulfureuses que tout le reste). Les dés étaient pipés depuis vingt ans.
Les grands gagnants du retrait américain sont les Chinois et les Russes : les taliban sont dorénavant reçus par les plus hautes autorités de Pékin - qui continue par ailleurs de massacrer ses citoyens musulmans du Xinjiang.
Il est temps pour les Américains de réaliser qu'ils n'ont plus à se croire les gendarmes du monde : voir M. Stoltenberg gérer les opérations de Kaboul, hier, était des plus curieux de la part du secrétaire général d'une organisation qui devrait se concentrer sur l'Atlantique Nord et n'a pas à se substituer à l'ONU.

PV


[ PP à PV – Stoltenberg craint des incidents à la frontière afghano-norvégienne. ]

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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/08/2021

TAIWAN ET SES ILLUSIONS

> Beaucoup d'amis taïwanais me demandent parfois - et anxieusement - si les Américains les lâcheraient en cas d'attaque chinoise. Difficile de répondre à une telle question, mais il est acquis que l'Amérique ne sacrifierait pas un centimètre carré de son territoire pour maintenir la démocratie à Taïpei.
Avec l'exemple afghan, beaucoup à Formose se feront nettement moins d'illusions quant aux déclarations grandiloquentes dont Washington est coutumière.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/08/2021

FRAPPANT

> C'est vrai que le parallèle entre Saïgon (et Phnom Penh)et Kaboul 2021 est frappant. Les interventions occidentales sous domination américaine finissent par être foireuses (mais n'oublions pas quand même que l'intervention américaine en 1944 en Europe n'a pas été foireuse elle).
Cependant je ne comprends pas pourquoi E.Macron a fait un discours depuis Brégançon puisque le contingent français a été retiré d'Afghanistan il y a sept ans, nous ne sommes pas en première ligne sauf à vouloir nous prévenir d'une éventuelle évolution comparable au Mali.
Il y avait surtout de la com chez Macron et donc du mensonge par imprécision comme d'habitude: quand il dit que toutes les expulsions d'Afghans en situation irrégulière en France seront suspendues, quelle blague puisque quasiment aucune mesure d'expulsion d'étrangers en situation irrégulière en France n'est jamais appliquée ! Mais c'était bon pour hypnotiser une partie de l'électorat de droite et d'extrême droite.
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Écrit par : B.H. / | 18/08/2021

LE PAYS DES 'WINNERS'...

> En effet, le super-héros fondamentaliste Bush le jeune, président de "God's own country", le pays des" winners" bénis de Dieu, de ceux qui réussissent envers et contre toute biosphère comme Elon Musk, GW Bush donc, instrumentalisant une nième fois Dieu au service de la maladie impérialiste, a dans son zèle de croisé manichéen anathématisé tous ceux qui refusent le credo de Wall Street. "Fire and fury" au nom de Jésus! Guantanamo même où sont enfermés tous les dangereux hérétiques, deviendra superflu pour Obama, à son tour digne serviteur de la Vérité néo-libérale, qui fera du drone dirigé à partir su sol européen un instrument d'une efficacité redoutable, permettant ainsi d'éviter les frais d'un procès en inquisition. Et maintenant, "what's happen"? Plus d'instabilité, plus d'atteinte à la biosphère, plus d'injustice, plus de corruption, plus de repli fondamentaliste, plus de terrorisme encore et plus d'immigration à la clef. Une nouvelle fois les puissants et les meilleurs, citoyens de "god's own country", ont répandu une indicible souffrance autour du globe. L'émergence de nouvelles circonstances géopolitiques et la Création elle-même finiront peut-être par mettre fin à cette course insensée et prendre conscience, une conscience planétaire, qu'à force de vouloir être le meilleur, qu'à force de vouloir éradiquer le mal, l'"axis of evil", on devient soi-même un propagateur du mal et de la souffrance, un satan.
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Écrit par : Francesco / | 18/08/2021

à B. H. :

> L'intervention américaine en 1944 en Europe "n'a pas été foireuse" ? Oui et non : ayant été abreuvés au 'Soldat Ryan' pendant des années, nous oublions volontiers que les Français libres n'avaient aucunement été associés au Débarquement : les billets de banque du régime fantoche AMGOT avaient été déjà imprimés sur le modèle des dollars U.S., sans que de Gaulle eût évidemment approuvé une telle initiative. Il lui fallut beaucoup d'audace pour imposer des préfets qui contournèrent le plan américain.
Si un problème stratégique se posait en Europe, Washington n'y répondrait que si cela servait ses propres intérêts. La propagande américaine vante souvent la générosité du plan Marshall, mais elle oublie de préciser ses conditions d'octroi : obligation d'achat de matériel U.S., accords Blum-Byrnes imposant Hollywood dans les salles françaises, etc. L'Amérique se voit comme suzeraine des pays auxquels elle vient en aide.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/08/2021

LA RUSSIE ET LA C.I.A.

> Je ne voulais pas incriminer les Russes, que j'aime beaucoup, comme vous. Mais c'est un pays qui a des problèmes. Au-delà d'une image très impériale, parfaitement incarnée par Poutine, renforcée par un militarisme exacerbé, ce pays connaît une crise économique endémique et une pauvreté insoluble, malgré les richesses que sa terre recèle. Le rapport de la CIA, récemment publié, sur la prospective des trente prochaines années affirme qu'après Poutine, qui partira peut-être en 2024, il y aura probablement une période d'incertitude politique et de déstabilisation. Jusqu'où le chaos ira-t-il ? Et quid des relations avec les autres pays d'Europe ? Tout ceci est inquiétant. Le coup de massue afghan n'annonce rien de bon.

Bégand


[ P. à B. – Les rapports de la CIA sont des fantasmes institutionnels. Envers la Russie comme envers le reste du monde, Washington prend ses désirs pour des réalités. Et ce n'est pas d'hier... ]

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Écrit par : Bégand / | 18/08/2021

DISPROPORTION

> Disproportion choquante, que dis-je, monstrueuse, entre pertes militaire et ""dommages collatéraux".
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Écrit par : PF. Huet / | 18/08/2021

A Philippe de Visieux.

> On pourrait faire une uchronie pour raconter ce qui se serait passé si les USA ne s'étaient pas engagés dans le débarquement ! Même si les américains n'étaient pas sans stratégies cachées, leur intervention a été bienfaisante pour la France, l'Europe, la démocratie et le recul de la barbarie. Les tombes des jeunes soldats américains qui sont en Normandie et ailleurs m'ont toujours rappelé au réel quand l'idéologie progressiste et anti-américaine prétendait submerger l'horizon et corriger l'histoire. Ce n'est pas oui et non, mais oui et oui.
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Écrit par : B.H. / | 18/08/2021

FAIBLES ET FORTS

> Du chef apache Cochise à son ami -blanc- Thomas Jeffords (propos tenus a priori dans les années 1870) :

"Ce sont toujours les faibles qui perdent. Longtemps nous avons été les plus forts. Maintenant, nous sommes les plus faibles. Nous serons battus et nous mourrons, lentement si l'on réussit à nous enfermer dans des réserves, rapidement si l'on nous anéantit au cours d'une bataille. Puis ce sera votre tour. Après en avoir fini avec nous, vous vous tournerez vers d'autres peuples. Je suis certain que vous ne cesserez jamais de vous battre contre ces peuples qui sont sur des terres lointaines, de l'autre côté des océans et qui parlent des langues incompréhensibles. Serez-vous plus forts qu'eux ? Vous écraseront-ils ? Peu importe. Je ne sais qu'une chose : vous vous battrez sans répit. Partout où il y a des êtres vivants, la guerre est permanente. Nous autres Indiens, nous approchons de notre fin. La vôtre viendra aussi. Un homme fort rencontre toujours un homme plus fort que lui. »
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Écrit par : Feld / | 18/08/2021

SORTIE DE L'HISTOIRE

> Quelque chose que tous, peu ou prou, nous avons du mal à intégrer : la sortie de l'Histoire de tout l'Occident. Car, dans un coin de notre tête, il y toujours cette idée (de plus en plus démentie par les faits) : "les Américains sont de toute façon les plus forts".
Sortie de l'Histoire des Etats-Unis, et encore plus du vieux continent. Quand y songe : ce qui y ressemble le plus à une armée opérationnelle et aguerrie est l'armée française... qui est une armée en permanence au point de rupture (la lecture des blogs consacrés aux questions militaires est sur ce point particulièrement éclairante). J'ai peur que sa situation soit un peu la même que celle de l'armée impériale de 1870 : des forces essentiellement d'active, qui se sont illustrées dans ce que l'on appellerait aujourd'hui des opérations extérieures, et qui se retrouvent ratatinées au moment où les conditions d'engagement changent radicalement ...
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Écrit par : Feld / | 18/08/2021

à Feld :

> La "sortie de l'Histoire de tout l'Occident" est déjà une réalité : Védrine évoque à ce propos le fait que les Occidentaux, pour la première fois depuis la Renaissance, ont perdu "le monopole de la puissance".
Le reportage d'Arte consacré à Xi Jinping illustre bien la volonté de revanche d'une Chine qui considère n'avoir pas encore lavé l'affront des guerres de l'Opium. Surpasser l'Occident est pour Pékin une question d'honneur : pour l'opinion européenne ou occidentale, le sac du Palais d'été, la révolte des Boxers, l'organisation de concessions internationales à Shanghaï ou Tientsin sont des événements au mieux très lointains, au pire inconnus ; pour tout Chinois, ils sont à vif. Beaucoup en Chine développent l'idée selon laquelle il faut à présent refermer la "parenthèse occidentale" qui dure depuis cinq siècles, permettant à Pékin de retrouver la position dominante qui - à leurs yeux - fut la sienne depuis la plus haute antiquité.
L'Europe doit se préparer à une confrontation, probablement non militaire en ce qui la concerne, mais dont les racines remontent aux humiliations des dernières décennies de la dynastie mandchoue. Le conflit sera sans doute militarisé vis-à-vis des États-Unis, mais fort heureusement très loin du théâtre européen, selon toute vraisemblance en mer de Chine méridionale ou dans le détroit de Taïwan.
Oui, il faut accepter le fait que l'Occident soit sur le point de perdre sa suprématie multiséculaire : à titre d'exemple, la Chine a réussi à construire en quelques années seulement l'équivalent de l'intégralité de la Marine nationale française.
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Écrit par : Philippe de Visieux | 19/08/2021

@ Bégand

> "pire que ce qui se passait au Moyen Age"
C'est fatigant de lire ce genre d'emploi du Moyen-Age comme repoussoir.
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Écrit par : PF. Huet / | 29/08/2021

LES HARKIS

> Nous, Français, devons être humbles: l'abandon des harkis en 1962 est aussi une tache indélébile. Et des scènes similaires, nous en avons provoqué de semblables en Indochine en 1954.
Aussi, j'ai toujours eu de la compréhension et même de la compassion pour les officiers putschistes de 1961.
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Écrit par : PF. Huet / | 29/08/2021

> Cher PP,
Votre analyse est très intéressante et parfaitement juste : dès 2001, tout était écrit, et il était illusoire d'imaginer que les Afghans se convertissent un jour ou l'autre au capitalisme américain.
Ceci posé, le pays accueillait des bases d'entraînements pour les terroristes d'Al Qaida. Après le 11 septembre, il n'était plus possible de rester sans rien faire.
Que fallait-il faire, et quelle solution, hier ou aujourd'hui, pour l'Afghanistan? J'aimerais connaître votre opinion sur ce sujet.
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Écrit par : Jean Lamidélère | 31/08/2021

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