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30/06/2021

Vote final de la loi de pseudo-bioéthique : quand les désirs se prennent tous pour des droits...

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...sans souci des conséquences. Et quand la classe politique s'aligne sur les lobbies ! Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


 <<  Hier le projet de loi bioéthique revenait finalement devant les députés et son adoption était inéluctable, le parti du président Macron étant à fond pour cette réforme – et le Sénat, malgré son opposition opiniâtre, n’étant pas parvenu à se faire entendre des députés :
► les sénateurs disaient que la PMA pour les femmes célibataires ou homosexuelles bouleversera les normes de la filiation et nuira ainsi aux intérêts de l’enfant… 
► des députés d’opposition disaient qu’ouvrir la PMA aux femmes homosexuelles sans accorder la GPA aux homosexuels masculins serait créer une inégalité contraire à la philosophie du droit…
mais ni ces sénateurs ni ces députés n’ont réussi à se faire entendre de la majorité LREM de l’Assemblée nationale. Pourquoi ? Parce que LREM voit les choses autrement : selon ce parti, il ne s’agissait avec cette réforme que « d’élargir les droits des femmes ».
Un écrivain du XIXe siècle, lui-même homosexuel d’ailleurs, prophétisait qu’on allait entrer dans un âge où tous les désirs se prendraient pour des droits : c’est bien ce que nous vivons. Le consumérisme s'est étendu à tout. L’individu ne voit plus midi qu’à sa porte. Et le pouvoir politique, lui, ne voit plus au nom de quoi il pourrait faire un tri entre les désirs se proclamant des droits.
D’où cette impression qu’ont les opposants, minoritaires, de parler à des sourds quand ils tentent de faire valoir un autre point de vue que la satisfaction de tous les désirs quels qu’ils soient.
Aujourd’hui, dire « non » à quelque chose passe pour de l’intolérance, même s'il y aurait de solides raisons (sociales, morales et juridiques) de ne pas dire « oui ».
Un peuple qui ne se voit plus comme peuple mais comme foule d'individus – chacun proclamant ses droits sans souci des conséquences – deviendra ingouvernable. Comment ne pas en venir là ? On ne sait pas trop...  Il n’existe plus d’autorités morales reconnues quand le consumérisme s’étend à tout : à l’ère de l’individu tabou, l’horizontal remplace le vertical. Et l'on peut se demander si ce phénomène d'ensemble n’explique pas, en partie, l'abstentionnisme électoral massif que nous venons de constater aux deux tours des régionales et départementales. Quand le consommateur remplace le citoyen, des gens déclarent aux radio-trottoirs ne plus s’intéresser qu’à ce qui exaucerait leurs désirs individuels – qui à leurs yeux sont tous des droits. Vers quoi se dirige l'ensemble de ce processus ?  Peut-être la réponse se trouve-t-elle dans un roman prémonitoire : Le meilleur des mondes, d'Aldous Huxley. Relisons-le cet été. Il est en livre de poche.  >>

 

 

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21:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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