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12/04/2021

Séparatisme islamiste : à Albertville, le juge administratif s'oppose au maire et au préfet

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...à propos du méga-projet d'école d'une association turque (dépendant d'Erdogan) qui rejette la "charte républicaine des imams de France" ! Mon éditorial de ce lundi matin à RCF :


<< Le problème avec les pouvoirs publics, c’est qu’ils se contredisent. A propos des séparatismes, par exemple :  le projet de loi demande à tous de respecter les principes de la République. Dans cet esprit, le Conseil français du culte musulman édicte une charte pour les imams. Tous l’acceptent…  sauf trois associations. Sur ces trois, deux sont turques et dépendent directement de M. Erdogan. Elles militent contre la francisation de la génération turque née en France. Elles sont donc séparatistes. L’une des deux associations construit à Strasbourg la plus grande mosquée d’Europe, en vertu d’une décision municipale prise il y a longtemps. Mais à Albertville, en Savoie, elle veut maintenant construire une école de 400 élèves en rupture avec la société française… Et là, ça coince : le maire d’Albertville refuse le permis de construire et rejette ce projet. Evidemment, l’association turque porte plainte.

Et que se passe-t-il ? Le tribunal administratif lui donne raison à elle, contre le maire. Mais le préfet prend position (chose rarissime) contre la juridiction administrative ! Il déclare que le projet d’école est “démesuré” par rapport à la taille de la ville. Et il juge que ce projet est séparatiste. Je cite le préfet : "On ne peut pas, en France, tolérer des établissements qui tiennent école de contre-République. C'est le devoir du maire et de l'État de ne pas accepter ce type d'initiative qui participe à un processus d'archipélisation de la société française."

Voilà donc une de ces histoires qui déboussolent le citoyen. En principe, les tribunaux administratifs et la préfectorale sont du même côté : celui de la puissance publique. Sans même attendre le vote définitif de la loi séparatisme d’ici à quelques semaines, il y a déjà dans les codes de quoi empêcher la création d’îlots de propagande contre la société française. D’autant, rappelons-le, que l’association turque est en rupture avec le conseil national des imams de France !  Alors pourquoi ce conflit entre le juge administratif et le préfet ? La situation est étrange, et Paris va devoir la clarifier. >>

 

Son :

https://rcf.fr/la-matinale/separatisme-la-contradiction-des-pouvoirs-publics

 

 

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Commentaires

LA DÉRAISON L'EMPORTE

> Situation pas si étrange que ça, les juges (sinon tous, en tout cas une minorité très active) cherchant depuis longtemps à détenir un vrai contre-pouvoir indépendant du pouvoir élu. D'où une série de jugements qui choquent l'électeur moyen.
Hélas aucune réforme sérieuse de la Justice n'a été lancée, malgré les dérives notées depuis des dizaines d'années, et ne le sera pas sinon dans un sens assez défavorable à la notion d'ordre traditionnel. Ce qui est très grave, mais sans solution raisonnable en vue.
Ce sera donc la déraison qui va l'emporter, et l'éclatement de la société française va continuer.
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Écrit par : BCM / | 12/04/2021

DROIT

> Il me semble qu'il y a une question de droit.
Dans un sens:
Existe-t-il un moyen légal actuel de traiter différemment des demandes d'autorisations d'école confessionnelle hors contrat selon les demandeur?
Dans l'autre sens:
Dans le contexte de laïcité, de futurs articles de lois contre le "séparatisme" ne se retourneront-il pas contre l'ensemble de l'enseignement privé, et peut-être pas seulement le confessionnel?
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Écrit par : PF Huet / | 15/04/2021

JURIDIQUE

> Cette décision judiciaire peut sembler surprenante, mais le problème juridique était une question d'urbanisme, de permis de construire, qui n'était qu'un prétexte pour le maire pour essayer d'interdire cette école. Le tribunal a jugé sur la question de l'urbanisme, comme s'il s'était agit d'un bâtiment quelconque. Le tribunal est d'abord du côté du droit, qui (hélas) ne permet pas au maire de s'opposer à cette construction. J'espère que le Rectorat pourra trouver une raison pour fermer cette école hors contrat.
Je m'interroge par ailleurs sur le financement, non seulement du bâtiment, mais du fonctionnement, notamment du salaire des enseignants. Je ne pense pas que les immigrés turcs soit des nantis.
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Écrit par : Tryphon Tournesol / | 25/04/2021

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