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11/11/2020

Le prochain d'abord !

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Sur l'agitation – spirituellement et socialement étrange – fomentée en France ces jours-ci à propos de la suspension provisoire des messes, ma chronique de ce matin à Radio Présence (station catholique Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


 
 
 
<< Sur les réseaux sociaux, ces jours-ci, beaucoup de controverses entre catholiques, à propos du reconfinement qui entraîne à nouveau une suspension de la participation aux messes du dimanche.
Les évêques français sont pourtant clairs sur cette question : dans leur déclaration toute récente, ils rappellent que les messes du dimanche se déroulaient dans le respect des normes sanitaires et regrettent donc leur nouvelle suspension ; cependant, soulignent-ils, les paroisses suivront la consigne officielle parce qu’obéir aux lois légitimes de l’Etat est la norme de l’Eglise catholique depuis les premiers siècles.
Les fidèles souffrent de l’absence provisoire de l’eucharistie dominicale. Mais, soulignent encore les évêques, cette absence crée un manque qui renforce le désir de rencontre avec le Christ, et c’est un moyen pour chacun d’approfondir se vie spirituelle.
D’où l’aspect un peu étonnant des controverses qui retentissent en ce moment sur Facebook, sous la forme de nombreuses réactions.
Et ces réactions sont, comme en chimie, des réactions en chaîne :
– certains partent du principe que les mesures sanitaires sont inutiles, parce qu’on met en doute la dangerosité de l’épidémie, comme Donald Trump l’avait fait au printemps dernier,
– on en déduit qu’imposer les mesures sanitaires est une offense aux libertés,
– que la suspension des messes du dimanche est un coup monté spécifiquement contre les catholiques,
– et que ceux-ci ne doivent pas suivre la consigne officielle même si les évêques acceptent de la suivre.
On voit où mène cette controverse si elle se traduisait dans les actes : elle ne mènerait qu’à des troubles, peu favorables d’ailleurs à la vie spirituelle des catholiques.
D’autant que la chaîne d’arguments que l’on trouve sur Facebook et dans certaines émissions manque de bien-fondé dans tous les domaines : primo, il n’existe aucun complot anticatholique ; secundo, les mesures sanitaires sont le seul moyen de contenir l’épidémie tant qu’il n’y aura pas de vaccin ; et tertio, pardon de le dire et j’espère que je ne vais choquer personne, mais douter aujourd’hui de la réalité mortifère de l’épidémie c’est tourner le dos à des réalités qui ne sont que trop constatables.
Je termine en rappelant que les mesures sanitaires actuelles paraissent trop faibles aux médecins des hôpitaux et à tous les soignants : leur angoisse est de voir les malades du Covid déferler en si grand nombre qu’on ne puisse plus s’occuper aussi des AVC, des cancéreux, des diabétiques, des cardiaques etc. Avoir d’abord le souci du prochain : c’est le mot d’ordre que le pape François donnait aux catholiques au printemps dernier. Il est toujours valable ! >>
 
 
PS - Sur Facebook, le P. Venceslas Deblock rappelle ce que dit le cardinal Sarah lui-même dans son livre Avec Benoît XVI : que ceux qui exigent la messe comme un dû n'ont rien compris à l'eucharistie.
 
 
 

covid, catholiques

 

Commentaires

RIEN NE PEUT L'EMPÊCHER DE NOUS REJOINDRE

> Ne pas exiger la messe comme un dû, ne pas considérer l'eucharistie comme un droit, ne pas nous croire persécutés alors qu'ailleurs nos frères le sont, libérer notre vie chrétienne des scories de mentalité consumériste, épurer notre spiritualité des passions trop humaines - et bien sûr désirer avec la plus grande ardeur que les messes reprennent dans les églises, le désirer par d'incessantes prières, sans nous agiter inconsidérément et surtout sans manquer de confiance dans le Seigneur.
Rien, pas même la suspension des célébrations présentielles, ne peut L'empêcher de nous rejoindre!
Que nos souffrances ne nous fassent jamais douter de Sa puissance!
______

Écrit par : Jean-Marie Salamito / | 11/11/2020

DIFFICILE

> Force est de reconnaître qu'il est difficile, actuellement, de conserver la paix du coeur. Et déjà, de savoir quoi penser... il y a eu, depuis le début, tellement de mensonges (et pire : de demi-vérités) que beaucoup de gens n'ont plus AUCUNE confiance dans la parole publique (ce qui est fort fâcheux, en un temps où notre nation doit faire corps pour affronter l'avenir).
Force est de reconnaître, également, que cette pandémie a été de fait, pour beaucoup, une "divine surprise" (je serais Jeff Bezos, je baptiserais "COVID 19" la plus belle salle de réunion de mon siège de Seattle). La fête aux GAFAM... la société du "Cercle" dans quelques mois tout au plus... ce n'est quand même pas du "complotisme" (expression que par parenthèse je ne supporte plus) que de dire ça ?
J'ai vu que ce film était sorti aujourd'hui. Oeuvre salutaire, tissu de c..ies ? Je n'en sais rien :
http://www.francesoir.fr/culture-cinema/hold-film-en-sortie-nationale-11-novembre-pourquoi-jai-produit-ce-film-par-christophe
______

Écrit par : Feld / | 11/11/2020

LA MESSE N'EST PAS UN DÛ

> "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde" répond l'assemblée à la messe. La messe est dite en premier pour la gloire de Dieu (l'homme roi, prêtre et prophète par son baptême doit le Culte à Dieu car il a été créé pour cela par amour, si j'ai bonne mémoire) et ensuite pour le salut des hommes.
La messe n'est donc pas un dû de Dieu aux hommes mais l'inverse.
Souffrir du manque actuel est juste, mais braver l'autorité en est un dévoiement. L
’Église en France communie à la peine des hommes en suspendant la participation à la messe mais le culte n'est pas suspendu. C'est une ligne de crête qu'il n'est pas facile de suivre.
Si des catholiques peuvent se fourvoyer dans leur demande (exigence) de messe, il faut pas s'étonner de ce que le gouvernement ne comprend pas lui non plus ce qu'est la messe. L'inculture est assez généralisée semble-t-il.

BC


[ PP à BC – Oui : et le contre-témoignage d'un certain nombre de catholiques aggrave la situation. Ils croient faire le bien, et propagent le mal. ]

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Écrit par : Benoît C / | 12/11/2020

SUBJECTIF

> Oui ne pas considérer la messe comme un dû. Mais aussi ne pas insulter les gens de bonne volonté qui la demandent.
L'enjeu d'unité est plus que jamais prioritaire dans la crise actuelle. Il y a des approches spirituelles différentes (et cela sera toujours le cas) mais s'ajoutent ici les tensions liées à des appreciations très différentes de la gestion gouvernementale de la crise sanitair.

L.


[ PP à L. :
– Nous n'insultons aucune "personne de bonne volonté". Ou lors il faudrait admettre que tout désaccord est une insulte : confusion très tendance en ce moment mais qui finirait par interdire toute controverse !
– Que veut dire "demander" la messe du dimanche, à partir du moment où les évêques de France (sauf un seul) prescrivent de s'incliner devant la directive officielle ? Directive motivée par le rapport établissant que cet été nombre de paroisses n'ont pas du tout respecté les distances sanitaires ni le port du masque... (constat confirmé par la lettre pastorale de l'évêque de Belley-Ars, reproduite dans notre blog).
– Une chose est le dysfonctionnement permanent des gouvernements macroniens ; une autre chose est la réalité redoutable d'une épidémie qui va se transformer en mortalité de masse du type grippe espagnole 1918 si des mesures drastiques ne sont pas prises. Refuser de comprendre ce danger (déjà là) est d'une irresponsabilité folle, doublée d'une indifférence à autrui qui étonne de la part de chrétiens.
– Alors, de grâce, raisonnons objectivement et cessons de crier pour notre "communauté" prétendument "discriminée" : le pape nous a assez mis en garde contre le nombrilisme de groupe. ]

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Écrit par : Ludovic / | 13/11/2020

SENS UJNQUE

> Pour avoir lu les centaines de commentaires des agités qui se sont défoulés sur la page FB de PP je peux affirmer que les insultes étaient à sens unique...
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Écrit par : Tangui / | 13/11/2020

RÉCRIMINATIONS INDÉCENTES

> Hospitalisé, incarcéré (prison), voire simplement lorsque vous faisiez votre service militaire , vous n'aviez pas "accès" à une célébration eucharistique !
Pour avoir été pendant 6 ans aumônier(laïc) en Centrale pénitentiaire , l'accès à l'office eucharistique désiré était "chose difficile" pour certains hommes en détention ! Alors ! A l'extérieur , c'est à dire nous... Sommes nous donc en capacité d'affronter ce moment d'épreuve en revendiquant quoique ce soit ?
Récriminations indécentes alors que dans une grande partie du monde , nos frères en Christ affrontent durement leur solitude et l'épreuve de l'Espérance.
______

Écrit par : yves Marniquet / | 14/11/2020

LE MÊME SAC ?

Ce qui me gêne ici est de mettre tout le monde dans le même sac. On ne peut aussi accuser tout ceux qui souhaite la messe d'être contre les évêques, contre les mesures sanitaires ou crier à la persécution spécifique (ce qui effectivement ne tient pas puisque d'autres activités sont aussi massacrées par l'arbitraire macronien).
Pour ma part je souhaite que des aménagements soient faits pour permettre les messes, et je vois que les évêques vont encore echanger sur le sujet avec le gouvernement...

Ludovic

]
[ PP à L. – Tout le monde souhaite la messe ! Le problème n'est absolument pas là. I; est de savoir si nous allons garder notre calme le temps nécessaire, comme les évêques nous y invitent ; ou si nous allons perdre en cris dans la rue cette occasion de méditer, de prier, de creuser le désir de l'Eucharistie, et de laisser ainsi le Christ grandir en nous.
Tâchons d'éviter ce dialogue de la 25e heure :
"– X., qu'as-tu fait pour faire vivre la charité ?
– Seigneur, j'ai défilé dans des rues pour manifester mon mécontentement : à propos de ceci, à propos de cela, et encore à propos d'autre chose." ]

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Écrit par : Ludovic / | 15/11/2020

DIALOGUE

> Merci pour ce dialogue eschatologique cher Patrice mais il qe trouve que je n'ai pas été à ces manifestations.
Même si je soutiens l'expression publique de demande (c'est la liberté que nous laisse le gouvernement !), je comprends aussi qu'on puisse se questionner sur la démarche. Mais avec respect, sans mépris ni triomphalisme.
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Écrit par : Ludovic / | 16/11/2020

à Yves Marniquet

> Oui, Yves, ces récriminations sont indécentes et ces « temps de prière » sur les parvis des cathédrales aux allures de manifestations revendicatives catégorielles… quelle image !
J’avoue avoir parfois du mal à contenir une certaine colère face à des personnes qui nient l’épidémie ou qui développent des théories conspirationnistes sans rien savoir de ce qui se vit dans les hôpitaux.
Il est assez triste de voir des cathos dont je ne mets pas en cause la sincérité pour certains au moins mais qui sont passablement irresponsables, manifester en mêlant prière et revendications catégorielles sur les parvis des cathédrales sans manifester le moindre souci des personnes vulnérables.
Je suis atterré de ce que je lis sur les réseaux sociaux et voici maintenant ce pseudo-documentaire « Hold-up » qui va encore compliquer les choses en donnant du grain à moudre à tous les ignorants complotistes.
Personne ne dit ni ne pense que la messe serait secondaire.
On ne peut mettre sur le même plan la messe et la fréquentation des supermarchés.
La réalité, c’est qu’il y a une épidémie qui menace d’aboutir à une saturation des hôpitaux et qui, de ce fait, implique un certain nombre de mesures sanitaires désagréables.
La réalité, c’est que c’est une question de responsabilité vis-à-vis des autres.
______

Écrit par : Michel de Guibert / | 17/11/2020

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