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12/04/2020

La joie surnaturelle de la Résurrection : "O filii et filiae / Rex coelestis, Rex gloriae / morte surrexit hodie / Alleluia"

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Hymne de joie du temps pascal, écrite par le franciscain Jean Tisserand en 1494 [1] et chantée ce matin à la messe du pape :

http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/videos/musique-religieuse/chaine-youtube-chants-latin/o-filii-et-filiae.html


 

 Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 O filii et filiæ,

O fils et filles,

Rex coelestis, Rex gloriae

Le Roi des cieux, le Roi de gloire

morte surrexit hodie. Alleluia !

A surgi de la mort aujourd'hui, alléluia !

 

Et mane prima sabbati

Et le matin du premier jour après le Sabbat,

Ad ostium monumenti

Jusqu’à la porte du monument,

Accessérunt discipuli. Alleluia !

S’approchèrent les disciples, alléluia !

 

 Et Maria Magdalene

Et Marie-Madeleine

et Iacobi, et Salome

Et Marie mère de Jacques

Venerunt corpus ungere. Alleluia !

Sont venues embaumer le Corps, alléluia !

 

In albis sedens angelus

Un ange, assis, vêtu de blanc,

praedixit mulieribus:

Dit aux femmes :

Quia surrexit Dominus. Alleluia !

"Le Seigneur est ressuscité." alléluia !

 

Et Ioannes apostolus

Et Jean l'Apôtre,

cucurrit Petro citius,

Court plus vite que Pierre,

Ad sepulcrum venit prius. Alleluia !

 

Et arrive le premier au tombeau. Alléluia !

 Discipulis astantibus,

Les disciples étant présents,

in medio stetit Christus,

Jésus parut au milieu d'eux et leur dit :

dicens: Pax vobis omnibus. Alleluia !

 

"Que la paix soit au milieu de vous tous." Alléluia !

 In intelléxit Didymus

Dès que Didyme apprit

Quia surrexerat Iesus,

Que Jésus était ressuscité,

Remansit fere dubius, Alleluia !

 

Il demeura presque dans le doute. Alléluia !

 Vide Thoma, vide latus,

Thomas, vois mon côté, lui dit Jésus,

vide pedes, vide manus,

Vois mes pieds, vois mes mains,

Noli esse incredulus. Alleluia.

Et ne reste pas incrédule. Alléluia !

 

 Quando Thomas vidit Christum,

Quand Thomas eut vu le côté du Christ,

Pedes, manus, latus suum,

Les pieds et ses mains,

Dixit : Tu es Deus meus. Alleluia.

Il s’écria : Vous êtes mon Dieu. Alléluia !

 

 Beati qui non viderunt,

Heureux ceux qui sans avoir vu,

Et firmiter credidefunt,

Ont cru d’une ferme foi,

Vitam aeternam habebunt. Alleluia.

Ils posséderont la vie éternelle. Alléluia !

 

In hoc festo sanctissimo

Célébrons cette très sainte solennité

Sit laus et jubilatio!

Par des cantiques de louanges et d’allégresses !

Benedicamus Domino. Alleluia.

Bénissons le Seigneur. Alléluia !

 

De quibus nos humillimas

Rendons à Dieu avec le dévouement et la reconnaissance,

Devotas aeque debitas

Qui lui sont dus, de très humbles actions de grâces,

Deo dicamus gratias. Alleluia.

Pour tous ses bienfaits. Alléluia !

 

 

[1]  Les experts : <<  On pensait que cette hymne était très ancienne, datant du VIe siècle, ce n'est que tardivement qu'on retrouva son auteur. La musique fut empruntée à un versus de l'abbaye Saint-Martial de Limoges, Annus novus in Gaudio, qui date du XIIe siècle. Un autre air fut écrit par Melchior Vulpius en 1609. Il figure en 1573 dans les Heures de Notre-Dame à l'usaige de Paris , imprimées par Jean le Blanc, (quelques strophes), puis dans un recueil en 1623, Airs sur les Hymnes sacrés, il fut réimprimé pour divers diocèses et dans L'Office de la Semaine Sainte de Paris en 1674 dans un Processional de Nantes en 1678, et dans un livre jésuite, Symphonia Sirenum Selectarum Cologne 1685. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle seulement, il est présent dans de nombreux livres d'église. En 1738,le Calendrier historique avec le journal des cérémonies et usages qui s'observent à la Cour, à Paris et à la campagne, en parle dans la partie qui contient les renseignements relatifs aux fêtes mobiles : on pouvait alors aller l’entendre à Pâques au collège des jésuites lors des vêpres solennelles, « après lesquelles il est chanté en musique [c'est-à-dire en polyphonie]. Ce cantique joyeux est pareillement chanté en plusieurs églises par de belles voix de religieuses »5. Au XIXe siècle il est partout répandu. Cette hymne, chantée aussi à deux voix, était particulièrement populaire en France. Le triple Alleluia se chantait également entre chaque strophe, et l'Alleluia était chanté en solo, repris par le chœur ; puis le solo entonnait la strophe débutant par Alleluia. Le chœur chantait ensuite le triple Alleluia, entonnait la seconde strophe avec Alleluia et finissait avec un triple Alleluia. Chœur et solo se succédaient ainsi jusqu'à la dernière stance et le dernier triple Alleluia chanté à une voix. Il comportait neuf strophes, car les strophes Discipulis adstantibus, Postquam audivit Didymus, Beati qui non viderunt sont des additions ultérieures. >>

 

 

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19:05 Publié dans Liturgie | Lien permanent | Tags : pâques