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18/03/2020

Le virus donne raison au pape et tort aux libéraux

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L'épidémie bouscule la doxa officielle ! Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :


http://www.radiopresence.com/IMG/mp3/18032020_chroeco_airtemps.mp3

 

<<  Ce qui est frappant, c’est que l’impact de l’épidémie oblige nos sociétés occidentales à des innovations qui auraient paru du dernier ringard à nos commentateurs il y a quelques semaines encore.  Prenons l’exemple de l’économie... Qui donc a dit : « Il y a des choses trop précieuses pour être laissées à la disposition des marchés » ? C’est le pape Jean-Paul II dans l’encyclique Centesimus annus. Mais quelqu’un d’autre vient de le dire aussi : et là c’est sidérant, puisqu’il s’agit d’Emmanuel Macron !  Dans son allocution du 16 mars, le président de la République a prononcé quelques phrases qui ont désorienté une partie de ses supporters et de ses élus. Parce que ces phrases étaient autant d’entorses à la doctrine économique libérale.

Tournant apparemment le dos à ce qu’il nous disait depuis 2017, le président Macron nous a expliqué que pour sauver l’économie française de la récession, pour empêcher les PME de sombrer et pour aider les salariés en chômage technique, il faut une intervention massive de l’Etat et l’injection de dizaines de milliards ! C’est le contraire de la norme libérale européenne, qui postule le « moins d’Etat », condamne les dépenses publiques et interdit le déficit budgétaire… Mais il faut agir « quoi qu’il en coûte », a déclaré le chef de l’Etat, parce que la relance de l’économie après la crise sanitaire est à ce prix.

Faut-il comprendre que le libéralisme est un bateau qui ne peut naviguer que par temps calme ?  et qui fait naufrage dès que la tempête arrive ? C’est un peu ce que les leçons de l’histoire moderne (par exemple 1929) nous avaient enseigné, avant qu’on n’en efface la mémoire et qu’on n’élève les dernières générations dans d’autres idées.

Mais alors : ceux qui avaient souri avec condescendance devant l’encyclique de François Laudato Si’ (saluée aux Etats-Unis par des imprécations et des bordées d’injures) feraient peut-être bien de la reprendre et de la relire, avec les nouvelles lunettes que semble distribuer – un peu malgré lui mais parce qu’il faut ce qu’il faut – le président Macron.

Et ceux des catholiques qui n’auraient pas encore étudié Laudato Si’ seraient bien inspirés de le faire sans attendre – en profitant des longues journées à la maison que nous impose le coronavirus.  Ainsi, comme dit le proverbe, le diable portera pierre. >>

 

 

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16:40 Publié dans Idées, Santé | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : coronavirus

Commentaires

'LA DISCRÈTE ÉVIDENCE'

> Après avoir étudié "Laudato si", ce qui est absolument indispensable, ils peuvent aussi lire avec profit "La dicrète Evidence" de Wenceslas Garapin, publiée fin 2019 aux éditions Vérone.
Cet essai sous-titré "Traité d'espérance pour les temps troublés qui s'annoncent" devient d'une brûlante actualité.
On y trouvera une explication claire et pédagogique de ce qui est en train de se passer ainsi qu'un chemin d'espérance pour l'avenir dans la ligne de l'enseignement des papes.
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Écrit par : Wenceslas Garapin / | 18/03/2020

PRIÈRES

> Prière pour que notre pays trouve le moyen de fabriquer les masques qui nous font si cruellement besoin.

Prière pour que la fin de vie de ceux qui n’auront pas les moyens d’être réanimés soit le moins dure possible.

Prière que nos soignants tiennent le coup.

Prière pour qu’on passe plus de temps et d’énergie à trouver des solutions qu’à’stigmatiser les responsables du marasme médical actuel.

Car le temps des règlements de comptes viendra, vu que nul ne pourra dire que le milieu médical n’avait pas mis en garde. Misère que cette grève des urgences qui ne fut pas entendue.
Mais à l’heure actuelle , il est réjouissant de voir que la Chine nous refile des masques , que Sanofi propose de donner des médicaments possiblement actif contre le COVID, que des solidarités s’organisent.

Puissent ces bouleversements débouchés sur un monde meilleur, monde que le pape ne cesse de nous proposer.
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Écrit par : Bernard / | 18/03/2020

ONFRAY

> dans un autre style, mais le fond est le même :
https://francais.rt.com/opinions/72774-berezina-par-michel-onfray
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Écrit par : Tangui / | 19/03/2020

MOITES

> Sur le discours de Macron il y aura bien quelqu'un pour dire que c'est épouvantable car "c'est un signe de la lepénisation des esprits", "la porte ouverte au populisme" alors que "la solution c'est plus d'Europe", "une politique rigoureusement libérale"
Il y aura bien quelqu'un aux "Jeunes Européens" ou une autre officine à la Jacques Delors pour le dire.
Et une masse molle de catholiques aux mains moites pour applaudir et dire que c'est la seule vraie pensée chrétienne qui "défend les valeurs" c'est-à-dire leur niveau de vie.
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Écrit par : E Levavasseur / | 19/03/2020

PERSEVERARE DIABOLICUM

> https://www.lepoint.fr/economie/coronavirus-pascal-lamy-je-ne-crois-pas-a-la-deglobalisation-19-03-2020-2367904_28.php
Ne crions pas victoire trop vite : le péril n'est pas encore passé que l'un des thuriféraires de la mondialisation libérale et libre-échangiste, le "socialiste" Pascal Lamy, affirme ne pas croire à la démondialisation. L'homme considère depuis des années que les délocalisations d'usines assorties de transport maritime polluant et de salaires frisant l'indécence, c'est le Progrès. Peu probable que ce virus le fasse changer d'avis.
Rappelons-nous de M. Sarkozy à Toulon en 2008, martelant que la finance de demain tournerait le dos à la spéculation d'hier : on voit ce que valaient ces grands discours. Il pourrait en être de même dans quelques mois, une fois la situation sanitaire maîtrisée : je vois assez mal Wall Street et le capitalisme d'État chinois lâcher le modèle actuel aussi rapidement, il faudra sans doute lutter et âprement.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 19/03/2020

LAMY

> Pascal Lamy déclare "je ne crois pas à la degloblisation".
Comme le fait remarquer un internaute, "c'est lui qui, il y a quelques années, avait dit qu'il ne fallait pas avoir peur de l'ouverture des frontières aux produits chinois car 'la Chine nous vend des tee-shirts, nous lui vendons des Airbus'...
Un visionnaire qui ferait mieux de se faire oublier".
Fin de citation.
Un autre internaute fait remarquer ce que nous avions déjà dit sur ce blog : Pascal Lamy dit "je crois" donc c'est une foi religieuse (on préférerait des faits)
Donc si le libéralisme est une religion (ce que personnellement je crois) dans la mesure où la République française est laïque elle ne saurait faire appliquer une économie libérale.
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Écrit par : E Levavasseur / | 19/03/2020

"UN GARS BIEN"

> Par ces temps de tristesse, un peu de baume au cœur n’est pas de trop.
Histoire d’un gars bien , d’un de ceux qui comme le pape ont pour espoir d’améliorer l’existant.
« L’hygiène des mains est une chose trop simple, trop nécessaire pour qu’elle soit brevetée»
https://www.letemps.ch/societe/didier-pittet-insiste-vraiment-nest-virus-circule-gens
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Écrit par : Bernard / | 19/03/2020

À BAS PRIX

> "Déglobalisation? Quelle horreur! Comment nos pauvres feront-ils pour s'habiller à bas prix?" disent, en substance, certains catho-corrects.
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Écrit par : PF. Huet / | 19/03/2020

MACRON A CÉDÉ

> https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-ue-accepte-d-engager-les-negociations-d-elargissement-pour-la-macedoine-et-l-albanie_2121929.html

Il y a dix jours, la France annonçait qu'elle posait son veto à l'intention bruxelloise, très hautement prématurée, d'ouvrir des négociations visant à intégrer la Macédoine du Nord et l'Albanie à l'Union : Paris tourne donc casaque (sur instruction de Berlin ?).
En plein chaos sanitaire, alors que l'Europe démontre jour après jour qu'elle ne pèse quasiment rien dans la lutte contre la pandémie (où tout se joue au plan étatique), Mme von der Leyen se déclare "ravie" de cette décision ubuesque qui achèvera de convaincre les citoyens européens qu'ils peuvent tout à fait se dispenser du projet bruxellois libéral actuel.

Écrit par : Philippe de Visieux / | 26/03/2020

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