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17/12/2019

"Politique de l'insensible", le macronisme séduit la droite

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"Le macronisme est une politique de l'insensible", écrit la philosophe Myriam Revault d'Allonnes. Pas étonnant que les ex-fillonnistes se rallient à la Macronie, avatar de l'autoritarisme :


 

Myriam Revault d’Allonnes (Le Monde 17/12, entretien) :

<< Derrière les discours officiels qui en appellent à la solidarité et à l’universalité, notamment à travers le projet de réforme des retraites, aucun pouvoir n’a assumé avec autant de clarté l’idée que la politique relevait avant tout d’une gestion calculante venant en lieu et place d’une réflexion à long terme sur les fins ultimes de la société dans laquelle nous voulons vivre. Le processus qui veut que la société soit régie sur le modèle de l’entreprise n’est certes pas nouveau. Il caractérise ce qu’on appelle, faute de mieux, la rationalité “néo-libérale” pour qui la politique doit être soumise aux mêmes critères que ceux du management. Ce sont des constats bien connus et sur lesquels il est inutile de revenir. A cet égard, le macronisme n’est pas une invention politique, mais l’aboutissement d’un processus de longue durée. Le “nouveau monde” n’a rien de nouveau, si ce n’est la proclamation explicite, non dissimulée, d’un certain nombre d’impératifs étroitement associés à une vision utilitariste du social. […] Le nouveau modèle de subjectivation proposé aux individus est celui d’un sujet rationnel, entrepreneur de soi-même, performant, soustrait par le calcul et la prévision aux aléas de la contingence et débarrassé du même coup des déchirements intérieurs, des contradictions et des paradoxes qui font sa richesse. A cet égard, le macronisme est une politique de l’insensible. >>

Faut-il s’étonner, ce matin, d’entendre les députés LR dire que leurs électeurs rallient la Macronie ? Dans Libération, Fabien Di Filippo (Moselle) constate : “Montrer SUD-Rail en boucle à la télévision provoque des réactions épidermiques de nos sympathisants”. À propos de ces derniers, Geoffroy Didier (eurodéputé) explique : “Ils n’aiment pas les blocages et la chienlit… Je les sens en accord sur le fond avec le Président.” Selon le sondage Elabe d’hier, la cote d’Edouard Philippe, garant de l’ordre, bondit de dix points chez les ex-fillonnistes [*]. Tentant de reprendre en main ses électeurs affolés par le spectre de Mai 68, la direction de LR brandit le spectre de Mai 1981 en affirmant que la réforme des retraites est “d’inspiration socialiste” ! Pas sûr que cet appel au subconscient puisse encore fonctionner : rien ne peut plus empêcher le bourgeois âgé (dernier électeur de LR) de voir dans le mouvement social un retour du péril rouge, donc en M. Macron un rempart... MM. Didier et Di Filippo vont se trouver un peu seuls.

 

__________ 

[*]  Ce qui en dit long sur les ex-fillonnistes : notamment ceux que les médias qualifiaient de “catholiques” malgré leur insensibilité aux encycliques sociales.

 

 

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13:03 Publié dans Macron, Social | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : retraites, hôpital

Commentaires

LE MÉPRIS

> Le darwinisme social de la "droite décomplexée" ne peut s'exprimer à plein que via le mépris. On était dans la dérèglementation, on débouche sur le "laisser-crever". Rien que de très normal. On se demande juste comment certains chrétiens peuvent encore entrer dans un schéma pareil...
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Écrit par : Fernand Naudin / | 17/12/2019

"une vision utilitariste du social"

> Bin oui ma bonne dame!, Il y a des rues Auguste Comte dans toutes nos grandes villes. On applique ce que la République révère depuis l'avant-dernier siècle..
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Écrit par : PF. Huet / | 17/12/2019

MENACE MACRONISTE SUR L'UNIVERSITÉ

> Ce que dit Myriam Revault d'Allonnes est importantissime. Il faut tout de même comprendre ce que la société française est en train de subir de la part de la clique actuellement au pouvoir.
Ce qui se prépare aussi, dans cette même logique (?) néo-libérale, c'est une loi pluriannuelle de programmation de la recherche (LPPR). Les éléments dont je dispose aujourd'hui sur ce projet, laissent penser qu'il s'agit de la destruction systématique de l'Université française. Une menace sans précédent (et j'en suis à ma trente-deuxième année académique comme universitaire, j'ai des points de comparaison). Il faut souhaiter que le mouvement social en cours inflige au pouvoir en place une défaite qui nous ouvre un autre avenir que l'espèce de thatchérisme souriant de l'habile Macron.
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Écrit par : Jean-Marie Salamito / | 17/12/2019

LE RÔLE DE BLACKROCK

> Douze ministres démissionnaires en quelque 1000 jours de présidence Macron, dont sept départs lâchant des effluves de honteuse concupiscence politico-financière…
… Et donc, pour couronner le tout, cerise, sur le gâteau, un gouvernement qui vous sert une réforme des retraites dans l'environnement malodorant des "loi Pacte" et autres "incitations comportementales" à la retraite par capitalisation – cf. les compromissions plus ou moins assumées avec le sulfureux fonds d'investissement BlackRock : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/retraite/on-vous-explique-la-polemique-sur-blackrock-ce-fonds-d-investissement-soupconne-de-vouloir-imposer-la-retraite-par-capitalisation-en-france_3743427.html
… Ladite réforme des retraites étant vendue par le Premier ministre aux Français comme "un pacte fidèle dans son esprit à celui que le Conseil national de la Résistance a imaginé et mis en œuvre après-guerre" (sic)…
… En vérité, qu'on se le tienne pour dit : cette retraite pivotante versus-bonus-malus-calibre-64 serait… un sommet de la "Macronie" ! Sur ce dernier point, nous sommes d'accord.
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Écrit par : Longin / | 17/12/2019

DARWINISME SOCIAL

> Je ne pense pas qu'on assiste à "une gestion calculante venant en lieu et place d’une réflexion à long terme sur les fins ultimes de la société dans laquelle nous voulons vivre", mais bien à la mise en place d'une société basée sur le darwinisme social, comme l'explique Fernand Naudin.
Les opposants à la réforme ont en effet bien démontré qu'elle ne découlait pas d'une simple gestion comptable, comme le martèle le gouvernement, mais bien de l'application d'une idéologie libérale.
Le but est en particulier de remplacer peu à peu le système de solidarité de la retraite par répartition, par un système libéral de retraite par capitalisation.
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Écrit par : Guadet / | 17/12/2019

@ Fernand Naudin

> "On se demande juste comment certains chrétiens peuvent encore entrer dans un schéma pareil."
Schéma qui est celui du christianisme protestant calviniste. Non seulement on ne doit rien aux pauvres (le "laisser crever" relève alors de l'évidence), mais ceux-ci sont voués à l'enfer éternel après leur mort (donc : autant qu'ils s'habituent un peu de leur vivant ! ). Chercher à s'enrichir est donc vital : c'est s'assurer que l'on fait bien partie des élus.
Un peu comme si l'Evangile pouvait être réduit à cette phase (dure pour les "losers" de ce monde) : "À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré."

Feld


[ PP à Feld – Mais cette phrase de l'Evangile ne vise pas les biens matériels : elle parle des biens spirituels, et plus précisément de la disposition personnelle d'ouverture à la grâce. Si nous n' "avons" pas cette ouverture, le Christ ne grandit pas en nous et le bienfait de la pratique religieuse nous sera "retiré" - ou plutôt nous le perdrons... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Feld / | 17/12/2019

LUCIDE

> "Le nouveau modèle de subjectivation proposé aux individus est celui d’un sujet rationnel, entrepreneur de soi-même, performant, soustrait par le calcul et la prévision aux aléas de la contingence et débarrassé du même coup des déchirements intérieurs, des contradictions et des paradoxes qui font sa richesse." Revault d'Allonnes
Entretien particulièrement remarquable et lucide. On pourrait traduire le situation en termes kantiens de la manière suivante : le sujet s'éloigne de l'éthique, il se perd de vue lui-même et tout ce qui faisait sa richesse. Il devient inhumain, perd son autonomie fondatrice. Bref, Macron (pseudo-élève de Paul Ricoeur) est un asservisseur du genre humain : il réserve à ses contemporains la pauvreté et le malheur. Jamais l'Homo sapiens n'aura été mis à si rude école.
L'autre jour, dans un bar, un type sans doute très naïf me disait que le Brexit allait appauvrir le pays. Je lui ai répondu que le Brexit allait simplement appauvrir les riches. Quant aux pauvres, ils n'ont déjà plus rien. C'est eux qui manifestent, sous la forme de gilets jaunes, et en ce moment pour défendre les retraites. Tout ceci vaut bien une leçon de morale, messieurs les gouvernants !
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Écrit par : Bégand / | 18/12/2019

SOCIÉTÉ INSENSIBLE

> « À cet égard, le macronisme est une politique de l’insensible. »
C’est la société dans son entier qui devient insensible. Je m’en rends compte au travail, où le deuil est censé relever du for privé : j’ai dû participer à des réunions deux jours après avoir enterré ma grand-mère, sans même un commentaire de la part de collègues de travail trop occupés sans doute pour se préoccuper de cela. Ce n’est pas d’un traitement de faveur dont j’aurais eu besoin, loin s’en faut, mais d’une parole, d’un sourire, d’une prière. Mais non, rien : la religion de la performance managériale a fait de beaucoup de salariés des néo-païens insensibles au fait religieux, matérialistes à l’extrême, se complaisant dans l’horizontalité d’une vie vécue pour soi-même où la mort, la maladie, la faiblesse sont vues comme des réalités négatives, honteuses, donc à cacher par tous moyens.
Une tante rencontrée aux obsèques m’avait expliqué qu’il y a encore trente ans dans certains bourgs lorrains, le deuil était d’une certaine manière partagé par tous les villageois qui se relayaient au chevet du défunt, veillaient parfois le corps, participaient ensemble aux funérailles. Les habitants du village apportaient leur chaleur humaine à la famille endeuillée qui se savait entourée ; même les moins pratiquants d’entre eux étaient baptisés et croyaient en une vie après la mort, offrant leurs prières, si modestes fussent-elles.
Aujourd’hui, la norme est l’indifférence au fait religieux : il est bien vu, comme je l’ai vu lors de la messe de funérailles, de toucher le cercueil pour ne surtout pas avoir à y faire le signe de la Croix, même de la part de personnes pourtant baptisées et catéchisées.
Ne pas accompagner un collègue en deuil, même d’un simple sourire, est symptomatique d’une société qui vise à tout privatiser : en ignorant le message évangélique, en considérant sa propre personne comme l’alpha et l’oméga de l’existence humaine, en idolâtrant la performance, on en revient à appliquer la logique managériale, mortifère, aux relations sociales dans leur ensemble.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/12/2019

"MOURIR DANS LA DIGNITÉ" ?

> Eh oui, foin de l'antique solidarité qui se faisait jour dans la retraite par répartition, soyons modernes avec un système de retraite par capitalisation, qui sera bien naturellement mis en place par le secteur privé pour enrichir les actionnaires.
C'est pourquoi il importait tant d'instaurer le concept de "mourir dans la dignité". Soyons sûrs que de légers glissements en légers glissements, ce ne sera plus le patient (sur lequel une pression aura toujours été faite cependant) qui décidera lui-même de sa mise à mort, mais la société d'assurance.
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Écrit par : Bernadette / | 18/12/2019

D'UN ANONYME (comme on le comprend !)

> vous êtes de plus en plus ridicule plunkett avec cette espèce de mièvrerie sur le méchant Macron. Oui, la suppression de l'ISF etait mal calibrée en termes de calendrier mais sur le fond c'est un impôt absurde. Par ailleurs tout le monde sait qu'il faut réformer les retraites et que le système sera toujours injuste mais moins demain qu'aujourd'hui. Vous êtes irresponsable de dire qu'un chrétien ne devrait pas voter Macron. S'il ne peut pas voter Le Pen, et que Fillon est un fasciste (autre sdens d'autoritaire) il vote pour qui du coup ?

fredi


[ PP à "fredi" – Je comprends que vous usiez d'un pseudonyme. ]

réponse au commentaire

Écrit par : fredi / | 18/12/2019

LEUR CASINO

> Ah, c'est seulement le calendrier de l'ISF qui était mal ajusté, mais pas sa suppression en elle-même ?
Je trouve d'ailleurs le terme suppression un peu surfait : on ne supprime pas l'impôt sur la fortune, on le supprime sur la partie de la fortune qui est "meuble" mais pas sur la fortune "immeuble", pour la bonne raison qu'on ne peut pas quitter la France avec ses champs, son domaine forestier ou son château sous le bras, ni même en les transportant dans le plus gros des semi-remorques.
On pousse les gens fortunés à jouer au casino du marché des actions plutôt que de bâtir quelque chose qui apporte une richesse réelle au pays. Qui possède des champs peut entreprendre de les cultiver ou de les faire cultiver d'une manière plus respectueuse de l'environnement et de la santé des consommateurs. Les forêts sont un poumon vert et une réserve de biodiversité en plus de fournir du bois (qui, entre autres, est un combustible renouvelable). Un château bien entretenu participe à l'attractivité touristique du pays, et est donc source de devises étrangères (ce n'est peut-être pas inintéressant, quand la balance commerciale est déficitaire ?).
Et dites-moi donc un peu, sire Fredi, quelle catastrophe serait-ce si un chrétien, en son âme et conscience, ne pouvait voter pour aucun des candidats en lice ?
Voter est un devoir civique, je vous l'accorde, mais un vote blanc a du sens pour qui veut bien écouter ce qu'il veut dire : il signifie "je n'accorde mon suffrage à personne car aucun candidat n'a ma confiance". C'est le non-votant qui dit : "peu m'importe qui dirige et quelles sont les décisions prises". Ne confondons pas.
Je vous accorde que Macron, fort habilement, a glissé un miroir aux alouettes dans son projet sur les retraites. Libre à vous de vous y laisser prendre. Le but - non avoué, cela tombe sous le sens - est de mettre le système de retraite sur le marché privé pour engraisser les sociétés qui en vivent déjà, aux Etats-Unis et ailleurs. Dans le système par répartition, on redistribue l'argent prélevé, dans le système par capitalisation, on n'en redistribue qu'une partie (voire rien du tout car pour tenter de gagner plus on a joué au casino avec l'argent des épargnants).
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Écrit par : Bernadette / | 18/12/2019

à Fredi :

> Il vote blanc : le vote blanc n'exprime pas un désintérêt pour la chose publique mais l'impossibilité de choisir parmi les candidats proposés, l'option d'un choix par défaut n'étant pas acceptable (en l'occurrence, en raison de l'incompatibilité des programmes avec la doctrine sociale de l'Église) : c'est le problème auquel ont fait face beaucoup de chrétiens en 2017, car ils ne pouvaient soutenir ni le libéralisme macronien, ni le national-conservatisme de Mme Le Pen. Ce n'est pas un hasard si la conférence épiscopale ne s'est pas exprimée en faveur de l'un ou de l'autre.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/12/2019

à Fredi /

> "Vous êtes irresponsable de dire qu'un chrétien ne devrait pas voter Macron" :
êtes-vous en train de prendre la responsabilité de dire qu'un chrétien devrait voter Macron ???
Au nom de l'ISF ???
Au nom de la réforme des retraites ???
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Écrit par : Yvan / | 18/12/2019

ROYALISTES

> Convergence entre les représentants de certains milieux royalistes et la CGT : qui l'eût cru ?
http://www.bertrand-renouvin.fr/retrait-total/

Feld


[ PP à Feld – Non, c'est logique : 'Royaliste' et la NAR ont toujours intégré les luttes de classes dans leur analyse. Cf ce que Bertrand Renouvin dit du macronisme comme nouvel avatar du "bloc bourgeois".
Ce courant royaliste-là n'a rien à voir avec les petites bandes qui utilisent aujourd'hui le label AF mais ne sont qu'une variante de l'extrême droite non-RN. Voir p. ex. ce qui vient de se passer au Mans, et qui n'a vraiment rien à voir avec du "royalisme"... ]

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Écrit par : Feld / | 18/12/2019

à Bégand :

> https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/12/17/sur-arte-ces-financiers-qui-ont-soif-d-eau-et-essorent-les-populations_6023201_3246.html

Tout à fait. Le néolibéralisme considère que tout bien peut être soumis au marché : l’eau, par exemple, devient marchandisable et source de profit, indépendamment des questions existentielles liées à sa raréfaction. Le casino spéculatif dans toute sa grandeur.
En droit romain, on connaissait les ‘res extra commercium’ (choses hors commerce) fondées entre autres sur l’idée de communs (l’air, les fleuves, les voies de communication), reprises dans notre code civil à l’article 714 qui dispose sobrement mais fort justement : « il est des choses qui n'appartiennent à personne et dont l’usage est commun à tous. » Gaël Giraud, s.j. et d’autres envisagent de restaurer ce concept de communs dans notre système juridique.
Il est regrettable que la Cour de cassation se soit prononcée hier en faveur de la reconnaissance du lien de filiation à l’égard des deux membres de couples homosexuels mariés ayant eu recours à une gestation pour autrui hors de France : « une GPA légalement faite à l’étranger ne fait pas, à elle seule, obstacle à la transcription de l’acte de naissance des enfants désignant le père biologique et le père d’intention ». On sait que la GPA est un secteur d’activités particulièrement profitable faisant souvent appel au ventre de femmes pauvres : il aurait été judicieux que la haute juridiction rappelle qu’un être humain demeurera à toujours une chose hors commerce.

PV


[ PP à PV – Voir le terrible documentaire diffusé par Arte l'autre soir. Le capitalisme dans sa pure inhumanité. ]

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Écrit par : Philippe de Visieux / | 19/12/2019

UNE GRANDE FIGURE ?

> Je trouve très juste tout ce qui a été dit ci-dessus. Y a-t-il aujourd'hui, en France, une grande figure charismatique pour porter haut et fort des idées belles pour notre avenir et pour l'avenir de ceux qui ne sont pas encore nés? Je ne pense pas nécessairement à un homme de pouvoir, mais à une figure mémorable. Je ne vois personne, et j'ai même le sentiment que ce type de charisme "chrétien humaniste" (pour aller vite) n'est plus possible dans nos sociétés post-modernes (capitalisme financier mondial, révolution informatique, dvp de la communication par internet, disparition du travail manuel et collectif, etc.).
Cette situation m'attriste, d'autant plus que ce ne sont pas les idées qui manquent, et votre blog en est un bel exemple de preuve.
J'espère avoir tort, et j'espère que Quelqu'un va apparaître. Quelle est votre analyse? Merci d'avance.
______

Écrit par : P. Godo / | 20/12/2019

@ M. Godo

> Vous réclamez "Quelqu'un", un homme (une femme ?), providentiel(le ?). Je crains le pire…
En attendant… si j'ai un seul conseil à vous donner, c'est celui de prier le Sauveur qui vient. Comme je le fais moi-même.
Et si rien ne bouge d'ici Pâques prochain, je vous engage à faire comme moi, et à prendre un billet pour le théâtre Essaïon… qui reprend le chef d'œuvre de Samuel Beckett (à partir du 2 avril). Nul doute que nous y retrouverons, pour un rire salvateur, les personnages qui défraient si tristement notre agenda politique !
______

Écrit par : Longin / | 20/12/2019

HYPOTHÈSE

> Eclairage inquiétant que je crains exact. Pourquoi cette succession de lois sociétales ? Réponse terrible:
(tout l'article est aussi terrifiant que vraisemblable!) :

"Et de fait, l’ONU et le Forum de Davos tentent depuis plusieurs années d’imposer des transformations sociétales qui pourraient conduire à un effondrement complet de la natalité dans les pays occidentaux. Une seconde transition démographique, en quelque sorte."
"La collecte de données sur les citoyens, par les États et les entreprises, a, de nos jours, le vent en poupe. Le modèle chinois est celui qui semble vouloir aller le plus loin, avec une notation permanente des actes et du mode de vie"
"Cela laisse augurer de discriminations « positives » basées sur le sexe, la race, la religion, l’orientation sexuelle, etc. D’autant plus que ces pratiques de discrimination « inclusive » sont recommandées par la Commission européenne elle-même ! En fait, plus une catégorie de citoyens (femmes, LGBT, etc.) va être considérée comme défavorisée, et plus elle aura vocation à bénéficier d’un traitement de faveur – y compris, par exemple, en matière pénale !

https://www.infomeduse.ch/2019/12/17/lautomatisation-de-leconomie-posera-la-question-dune-reduction-importante-de-la-demographie-et-de-reels-risques-de-derives-totalitaires/?fbclid=IwAR0TL8VYyoAZQyL8N8YYVSNQtFcnGXYrk3nTDkYnbtTqf7jtc7okM8BEOtQ
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Écrit par : PF. Huet / | 22/12/2019

à PF. Huet :

> https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Pourquoi-Sud-Coreennes-veulent-denfants-2019-12-16-1201066814

L'effondrement démographique est déjà une réalité dans la mégalopole de Séoul, qui enregistre 0,69 enfant par femme : "je pense qu'élever un autre enfant dans ce monde-là est un péché. Cette société est bien trop compétitive. Je ne crois pas qu'il soit bon pour un enfant de devoir passer par ce système" témoignait en février une Coréenne trentenaire. Ajoutons-y les lois sociétales et, de fait, la chute du taux de natalité ne fait plus mystère.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 23/12/2019

LA MACRONIE NE VEUT PLUS VOIR 56 % DES ÉLECTEURS

> Quand le Macronistan méprise les péquenots, une perle détectée par Jean-Claude Bourret que je cite ci-après :

"Elections municipales 2020 : comment Macron élimine 56 % des électeurs !
Une petite alarme s'était déclenchée dans ma tête de journaliste, lorsque Macron a précisé que "seules les villes de plus de 9.000 habitants, verraient leurs résultats pris en compte politiquement, l' année prochaine"...
Autrement écrit : les résultats de ces villes de moins de 9000 habitants, ne seront pas comptabilisés par le ministère de l'Intérieur, dans les catégories connues, qui vont de l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par les centristes et les écologistes.
Or, on sait que les campagnes et les petits villes sont plutôt à droite.
La question étant : combien y-a-t-il de villes de moins de 9000 habitants ?
Le résultat est ébouriffant. J'ai passé plus d'une heure à collecter les données et à faire les calculs.
Voici le résultat :
Sur 35 464 communes de plus de cent habitants, il y a...
34 413 villes dont la population est comprise entre cent et neuf mille habitants.
Ce qui veut dire que près de trente-neuf millions d'habitants sur soixante-sept, ne seront pas classés selon les étiquettes politiques en cours ...
Exactement 38 704 300 habitants (ne pas confondre avec les électeurs, qui sont évidemment moins nombreux)
sur 67 000 000 d'habitants en 2018.
Soit...56 % des habitants, et un pourcentage équivalent d'électeurs !
Seuls 44% de la population, vivant majoritairement dans les grandes villes seront classés selon les étiquettes en cours... afin de ne pas trop pénaliser la REM de Macron, plus présente dans les cités que dans les campagnes.
Bien joué."
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Écrit par : PF. Huet / | 26/12/2019

PARTI UNIQUE

> https://www.youtube.com/watch?v=PvfXlbk-n9c

Un témoignage qui devrait intéresser le journaliste que vous êtes, Patrice : M. Endeweld analyse dans le détail le « syndrome du parti unique » décliné au niveau médiatique. Un entretien de qualité qui fait la lumière sur un nouveau monde macronien qui n'a rien à envier à celui qu'il considère avoir renversé.
PV

[ PP à PV – Parti unique dont le 'JDD' est la 'Pravda'. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Philippe de Visieux / | 27/12/2019

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