13/07/2019
Ces "catholiques critiques" pris dans un engrenage
Leur dérive libérale se voit à propos de la mort de Vincent Lambert :
► Les déclarations du pape et des évêques français sur la mort de Vincent Lambert sont mal vues de nos médias. France Info notamment ! Ce matin, cette chaîne (du service public) citait la phrase du pape qualifiant l’euthanasie de menace pour la civilisation ; après quoi elle interviewait longuement une adversaire de cette phrase : Mme Pedotti. C'est la directrice macroniste de Témoignage chrétien, publication passée – sous sa férule – du socialisme d’antan au libéralisme [*], donc aux nouvelle mœurs.
Mme Pedotti remplace l’usagé M. Terras dans le rôle du “catholique critique”, c’est-à-dire pensant autrement que le catholicisme. On la voit ainsi reprendre les éléments de langage du consumérisme hyper-individualiste libéral, au contre-pied du magistère catholique dans à peu près tous les domaines ; ce qui fait d’elle un bon client sur la scène médiatique.
À propos de feu Vincent Lambert, l’attitude de Mme Pedotti consiste à rejeter, non sans dédain, la position catholique constante sur le respect de la vie de son commencement à sa fin. Ne voyant pas d’objection à ce que l’on ait supprimé cette vie-là (et par une technique dont le propre neveu Lambert avouait avant-hier “la violence”), Mme Pedotti paraît approuver ceux qui jugent que certaines vies ne valent pas la peine d’être vécues. “Qu’est-ce que ça veut dire : ‘la vie’ ?”, dit-elle à France Info…
Que certaines existences puissent légalement être jugées diminuées donc suppressibles, c’est une théorie connue. Elle fut mise en œuvre autrefois. Elle commence à l’être de nouveau : par exemple en Belgique, où son champ d’application s’étend sombrement…
Ajoutons que cette théorie arbitraire – dangereusement généralisante – de la vie “dégradée”, ou “sans valeur”, commence à se substituer à la loi Claeys-Leonetti. Celle-ci vise juste à empêcher un acharnement médical déraisonnable (ce qui s’évalue différemment selon chaque situation) ; mais elle est considérée comme une "étape insuffisante", et elle est l'objet d'une offensive de détournement et de "dépassement" dotée de moyens considérables.
Mme Pedotti est libre (nul ne le nie) de penser comme l’air du temps ; mais celui-ci est produit par l’utilitarisme, qui est une idéologie économique. La consigne de “réduire-la-dette” sous-tend la campagne pour institutionnaliser la mort médicale.
Les médias, de leur côté, sont libres de toujours vouloir pimenter leur soupe en tendant le micro à des “catholiques critiques” contestant les positions catholiques…
Mais combien de temps peut-on persister à se dire catholique alors que l’on contredit le catholicisme sur des points graves et importants ? Le catholicisme “critique” ne consiste plus qu’à penser comme “la moyenne des gens” : en fait, comme l’air du temps et les nouvelles valeurs officielles. Si les catholiques d’outre-Rhin en 1940-1941 avaient pensé comme les valeurs officielles, ils n’auraient pas protesté contre l'entreprise dite Gnadentod (mort “par compassion”) ou Sterbehilfe (mort “assistée”), qui visait à supprimer les vies dites “diminuées” selon les critères du darwinisme social et de l’élimination des bouches inutiles : cf. L’opinion allemande sous le nazisme, de Ian Kershaw, CNRS 1995.
Et si l’époque en question fait aujourd’hui horreur à tout le monde, force est de constater que notre utilitarisme actuel faisait déjà partie des mobiles des années 1940. Le prétexte idéologique a changé : en 1940 c’était le mythe collectif de la “santé raciale” ; aujourd’hui c’est le leitmotiv individualiste du “choix”... Mais que vaut ce prétexte-là ? Le choix personnel existe sans doute quand réellement le malade demande la mort (encore que le contexte psychologique de cette demande doive être pris en compte par les médecins) ; mais si la mort est impulsée par des tiers, ou proposée par de nouvelles mesures de “mort par compassion” étendues à des dépressifs, à des malades mentaux et même à des enfants – comme aujourd’hui dans certains pays plus progressistes –, on sort du cadre officiel initial (le choix individualiste) pour entrer dans tout autre chose.
Un tel processus n’est évidemment ni envisagé, ni a fortiori souhaité, par nos "catholiques critiques" ! Ce serait aux antipodes de leurs principes d’humanisme... Mais ils devraient prendre conscience de la fragilité à laquelle les expose (par ailleurs) leur façon de substituer, à l'anthropologie catholique constante, les fluctuations de l’opinion et le culte de l’air du temps.
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[*] appuyée par un autre macroniste : l’avocat d’affaires Jean-Pierre Mignard.
NB – Contrairement à ce que semblent suggérer Mme Pedotti et les médias, la position de l’Eglise dans le cas Lambert ne vient nullement de l’influence de cercles “catholiques” (en fait intégristes) opposés à la loi Claeys-Leonetti ! Le 28/01/2015, les évêques français ont publié au contraire la déclaration suivante :
<< Suite à l’adoption de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie hier à la l’Assemblée nationale, Mgr Pierre d’Ornellas et les membres du groupe de travail sur la fin de vie de la Conférence des évêques de France s’expriment.
Les parlementaires viennent de voter une nouvelle loi sur la fin de vie. Ils ont heureusement écarté l’idée qu’une vie pouvait être inutile : oui, chaque personne est digne du plus grand respect jusqu’au terme de sa vie ! Ils ont maintenu que « l’obstination déraisonnable » est interdite : oui, prendre soin de la personne est plus essentiel que la seule poursuite de thérapies devenues disproportionnées !
Pendant le débat législatif, une demande massive a été enfin entendue : que soient développés l’accès et la formation aux soins palliatifs. Le gouvernement a mis en œuvre un plan triennal dans ce but. De même, une évaluation annuelle de la politique développée pour ces soins a été votée. La nouvelle loi est donc à appliquer selon les objectifs, les principes et les pratiques des soins palliatifs. Beaucoup s’en réjouissent car tout cela lutte contre le « mal mourir » qui subsiste par endroit.
La loi donne des droits aux patients afin de respecter leur autonomie. Or celle-ci s’inscrit toujours dans une relation, d’autant plus que la vulnérabilité grandit. C’est en garantissant aux patients comme aux soignants une juste implication dans la relation de soin que la loi peut répondre à l’ambition d’une meilleure qualité de soins.
La loi définit et encadre un nouveau droit « à la sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience jusqu’au décès ». Ces cas sont rares. Quoiqu’il en soit, la loi ne peut se substituer à l’appréciation médicale en imposant des systématisations qui nieraient la singularité de chaque cas. Sur le projet de loi, nous nous sommes exprimés dans la déclaration Ne prenons pas le problème à l’envers ! (20 janvier 2015)
Pour chaque situation, l’art médical cherche à procurer le meilleur apaisement possible de la souffrance, et à qualifier avec justesse l’obstination déraisonnable afin de la refuser, notamment pour les patients incapables d’exprimer leur volonté. Cet art médical discerne quand l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielles correspond au meilleur soin à donner. Il évalue quand les directives anticipées sont ou non appropriées. Nourri par un vrai dialogue entre professionnels de santé, patients et proches, cet art permet de s’ajuster aux situations les plus délicates, dans le respect de la déontologie médicale.
Cet art est celui de l’accompagnement guidé par l’intention de soulager, adapté à chaque personne et à ses souhaits, dans les limites du raisonnable. Nous remercions les soignants qui, avec les bénévoles, s’engagent en équipe, au quotidien, aux côtés de personnes en fin de vie pour que leur « confort » soit le meilleur possible.
Les recommandations de bonne pratique sont essentielles à cet art du soin palliatif. Seule la poursuite d’une réflexion concertée et continue pour leur rédaction et leur mise en œuvre le favorisera. Soutenant toujours l’intention de soulager, elles dissiperont les craintes de dérives euthanasiques qui, à juste titre, ont surgi pendant le débat.
Non, cette nouvelle loi n’est pas qu’une étape ! Prenons sérieusement le temps de l’appliquer grâce aux moyens octroyés et à la formation – qui est urgente – de tous les professionnels de santé. Alors le « mal-mourir » reculera. Et le grand public, grâce à une information honnête, régulière et nécessaire, sera conforté sur la qualité de l’accompagnement et sur le soulagement de la souffrance, que ce soit ou non en fin de vie.
Face à l’opacité de la mort et à son énigme, la conscience cherche au plus profond d’elle-même, et avec l’aide d’autrui, la lumière qui l’habite pour trouver réconfort et paix. Quelle que soit cette lumière – la foi en Dieu ou la simple gratitude pour la vie –, le chemin vers la mort est difficile et rude. Nul ne s’y aventure sans le juste et fidèle soutien de l’équipe soignante, de proches et de la société. C’est à cela qu’une société se reconnaît digne de l’humanité des siens.
La culture palliative est « un élément essentiel des soins de santé », proclame le Conseil de l’Europe. Ces frères et sœurs en grande vulnérabilité nous appellent à un surcroît de fraternité. Répondre à leur appel est une belle œuvre politique : elle inscrit la culture palliative non seulement dans le monde du soin mais aussi dans nos mentalités pour que nous soyons attentifs à prendre soin les uns des autres, car nous portons tous les questions existentielles les plus vives : nous avons à la fois soif d’infini et l’expérience de la finitude. Telle est la fraternité que sont appelées à construire nos lois relatives à la fin de vie, qui seront alors des lois de progrès pour la France.
Le 28 janvier 2015
Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et responsable du groupe de travail sur la fin de vie.
Mgr Michel Aupetit, évêque de Nanterre
Dr Marie-Sylvie Richard, xavière, chef de service à la maison médicale Jeanne Garnier (Paris)
Dr Claire Fourcade, médecin coordinateur, pôle de soins palliatifs de la polyclinique Le Languedoc (Narbonne)
Dr Alexis Burnod, Institut Curie, service soins palliatifs
Bruno Saintôt, jésuite, directeur du département éthique biomédicale du Centre Sèvres (Paris)
Brice de Malherbe, co-directeur du département d’éthique biomédicale du Collège des Bernardins (Paris) >>
NB 2 – Depuis des années l’Eglise rejette l’acharnement thérapeutique. On constate ainsi la mauvaise foi de Mme Pedotti quand elle prétend, comme hier matin, que l’Eglise est tombée dans l’idolâtrie de “la vie biologique” ! Affirmation fausse, mais par laquelle son auteure se donne l’allure d’une intransigeante apôtre de la transcendance… alors que ses positions avoisinent désormais celles de l’ADMD.
12:34 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : catholiques, vincent lambert
Commentaires
L'A.D.M.D.
> L'ADMD elle-même émet de grandes réserves sur l'euthanasie de Vincent Lambert. C'est dire s'il y a eu dans cette affaire des abus caractérisés et inadmissibles, même pour les partisans sincères de la mort assistée :
"Cet ultime arrêt des traitements, débuté le 2 juillet 2019, aura duré 9 jours ; une période au cours de laquelle personne ne peut assurer que le patient ne souffre pas.
Le drame de Vincent Lambert met en lumière les carences de la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, dite loi Claeys-Leonetti. Une loi qui ouvre la voie à tant de multiples interprétations et modes d'application qu'elle permet d'innombrables recours qui transforment le patient en un objet aux mains des autres : médecins, familles, proches... ; une loi qui, alors que la décision de fin de vie est prise, organise une agonie de 9 jours. 9 jours..." (La Lettre de l'ADMD)
Bégand
[ PP à B. – Mais ce que veut l'ADMD, c'est tourner cette triste affaire en argument en faveur de la mort activement et rapidement donnée par le médecin, par injection létale...]
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Écrit par : Bégand / | 13/07/2019
LES ÉGARÉS
> Cela fait un bout de temps que je la suis, Christine Pedotti... Dès ses romans ecclésiaux sous pseudonyme (Pietro di Paoli), sous couvert de décrire les désarrois d'un curé de campagne, elle souffle un petit vent aigre de trop-humain. Ses écrits ultérieurs, romans ou essais, ne font qu'instiller le poison de la mondanité délayé dans une bienveillance apparente, une ouverture d'esprit de façade. Ses dernières interventions sur Notre-Dame de Paris, Vincent Lambert, saint Jean-Paul II ("Décanonisons-le !")... ne font que tomber le masque.
Cette dame se prétend encore catholique, mais se fait l'ennemie objective du Christ, de l'Église et du genre humain. Prions pour elle, et pour tous ceux qu'elle égare – j'en connais malheureusement, même parmi les clercs !
Valérien K.
[ PP à VK – A toutes les générations (cf Bernanos : 'L'imposture'), on a vu des catholiques voulant éperdument parler comme les dominants de la société. Le problème est que ça devient de plus en plus grave, au fur et à mesure de l'intrusion des biotechnologies dans l'intime de la condition humaine... et de l'inféodation des dominants sociaux aux intérêts industriels biotechnologiques.]
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Écrit par : Valérien K. / | 13/07/2019
RINGLET
> En Belgique francophone, c'est carrément un prêtre, l'abbé Gabriel Ringlet, qui se dit "écœuré" par l'acharnement thérapeutique qu'aurait subi M. Lambert. Ce manipulateur, invité par tous les médias de masse à prêcher le contraire de ce que dit l'Eglise, est prêt à toutes les bassesses pour se faire de la publicité. Et les évêques belges? (l'évêque de Troyes vient de prendre la défense de Ringlet sur un site conservateur) Nada !
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Écrit par : Raphaël R. / | 13/07/2019
REFUS DU RÉEL
> https://www.temoignagechretien.fr/la-vie-quelle-vie/
La position de Mme Pedotti est en effet des plus curieuses : je ne comprends pas ce que signifie sa phrase "La vie humaine n’est ni strictement ni exactement la vie biologique". Il est pourtant évident que la vie existe de la conception au dernier souffle, que veut-elle dire par là ?
Rappelons tout de même que cette dame souhaite faire décanoniser Jean-Paul II : le saint pape, supposé être déjà au paradis puisque élevé à la gloire des autels, serait donc ipso facto rétrogradé au purgatoire ?
PV
[PP à PV – A rapprocher de la nouvelle théorie en vogue : la filiation n'est plus "naturelle", elle est "instituée par la loi"... Comme le disait René Girard, "le refus du réel est le dogme numéro 1 de notre temps".]
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 14/07/2019
> "Mais ce que veut l'ADMD, c'est tourner cette triste affaire en argument en faveur de la mort activement et rapidement donnée par le médecin, par injection létale..."
C'est en effet ce qu'elle veut (et que je ne partage pas), mais je voulais, en citant ce passage, montrer la complexité qui peut survenir, même de la part des furieux de l'ADMD.
Peut-être que certains membres de cette association seront portés à réfléchir plus précisément à la chose, et renonceront à la "mort active et immédiate" lorsqu'ils auront constaté qu'en général, dans la pratique, ce genre d'affaire ne se résout pas d'un coup de baguette magique (c'est-à-dire l'injection létale sans discussion).
J'étais moi-même il y a longtemps favorable à ce que propose aujourd'hui l'ADMD. J'ai évolué fortement, et me retrouve dans le trouble de l'ADMD qui à mon sens se manifeste dans le passage ambigu que j'ai cité. Vous avez noté vous-même, cher PP, que la Conférence des évêques ne condamnait pas l'accompagnement à la mort. Parmi les partisans et les opposants, il y a des nuances à intégrer et à envisager. Difficile liberté !
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Écrit par : Bégand / | 14/07/2019
"du socialisme d’antan au libéralisme".
> Pas contradictoire: l'un et l'autre visant à transformer la condition humaine, et non la sauver. Fondamentalement anti-biblique, anti-chrétien.
L'échec grandiose du "du socialisme d’antan" réel ne pouvait que conduire à ce retournement apparent.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/07/2019
PAS UNE RAISON
> Quelques remarques en passant : Mme Pedotti fait son beurre depuis longtemps sur le côté "catho moderne". Elle finira par sombrer dans l'oubli, comme Terras qui avait pourtant eu le mérite, contrairement à elle, de pointer du doigt avant tout le monde quelques scandales qui ont fini par exploser (abus sexuels, dérives sectaires dans des communautés...).
C'est en revanche une évidence pour un chrétien que la vie humaine n'est ni strictement ni exactement la vie biologique, tout simplement parce que nous croyons en une vie qui comprend, mais dépasse infiniment, cette vie biologique, au point de lui permettre de ressusciter dans la chair au jour du Jugement. Mais ça n'était évidemment pas une raison (au contraire !) pour euthanasier (passivement, mais euthanasier quand même) ce pauvre Vincent Lambert.
Edel
[ PP à Edel – "Pour un chrétien la vie humaine n'est ni strictement ni essentiellement biologique", bien entendu.
Ce qui est en cause n'est pas cette idée évidente, mais l'usage déformant qu'en font Mme Pedotti et ses pareils. Semblables à ceux qui opposent "culture" et "nature" (ou à BHL dont la seule philosophie aura consisté à dire que le matériel est le mal et que le conceptuel est le bien...
Cela dit aussi, pour un chrétien le charnel et le spirituel sont liés et promis tous les deux à la transfiguration : c'est le sens même de l'incarnation et résurrection du Christ, cellule inaugurale du monde à venir !]
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Écrit par : Edel / | 14/07/2019
@ Philippe de Visieux et PP
> Homosexualité, "Genre": dissociation du corps et le l'âme, une forme de transhumanisme.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/07/2019
INTÉGRISMES ?
> Faisant partie de ces "cathos critiques", comme vous dites, j'avais bien aimé votre livre "cathos ne devenons pas une secte" À mon sens, cela visait la dérive de tous les sites intégristes qui gangrènent peu à peu certaines paroisses. Et donc font fuir d'autres chrétiens sur la pointe des pieds. Il y a aussi quelques cardinaux intempestifs (Burke, Sarah) et une poignée d'évêques français surtout dans le sud assez désespérants.
Dans le débat autour de V Lambert, ce qui a mis mal à l'aise un certain nombre de chrétiens c'est de voir l'épiscopat s'aligner finalement sur la position de la mère de V. Lambert (et des avocats fort liés aux milieux intégristes) et oublier complètement l'épouse, seule tutrice légale. C'est quand même un comble de voir l'Eglise ignorer le mariage d'un homme et d'une femme et cautionner une mère pour le moins intrusive. Permettez moi de penser que le communiqué du cardinal Sarah n'évoquant que la mère et pas l'épouse est particulièrement blessant, injuste et pour tout dire anti-chrétien.
souvenance
[ PP à S. – Je n'ai pas parlé du communiqué du cardinal Sarah : chargé à Rome du "culte divin" et de la "discipline des sacrements", on ne voit pas à quel titre il est venu interférer avec le communiqué des évêques français. Sans doute le cardinal a-t-il cédé à la pression du micro-milieu français qui voudrait faire de lui un recours à la fois contrela CEF et contre le "pape rouge-vert" (comme disent leurs revues)...
– Merci de votre appréciation sur mon livre. Il ne parle cependant de l'intégrisme, ou du "national-catholicisme", que comme outil du libéral-conservatisme bourgeois : habiller de "valeurs traditionnelles" une défense du système économique et financier actuel. ]
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Écrit par : souvenance / | 17/07/2019
CLOSETS
> https://video-streaming.orange.fr/tv/exclu-tres-emu-le-journaliste-francois-de-closets-revele-ne-pas-vouloir-etre-reanime-dans-le-cas-ou-il-serait-hospitalise-c-est-ma-liberte-de-choisir-video-CNT000001fTHrC.html
Etonnante sortie de François de Closets, que d'ordinaire j'apprécie : "Puisque je vis dans une théocratie qui ne peut pas respecter la liberté de mourir ou de vivre de tout un chacun, je préfère mourir que de prendre le risque de vivre comme ça" (comme Vincent Lambert).
La France de 2019, une théocratie ?
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/07/2019
QUESTION
> Une question, pour mettre les choses en perspective.
Est - il exact que l'épouse de ce pauvre V. Lambert a, comme je l'ai lu plusieurs fois, un compagnon ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/07/2019
à Souvenance :
> Comme vous, je peux comprendre que certaines personnes, ne partageant pas notre foi en la Résurrection, soient partisanes de l'euthanasie, du suicide assisté ou de l'avortement.
Ce qu'il m'est difficile d'admettre, c'est qu'un chrétien puisse revendiquer une telle position, car elle contredit l'enseignement biblique, énoncé de la Genèse jusqu'aux Évangiles, selon lequel le souffle de vie est donné par Dieu seul, signe de son amour pour l'homme.
Entendre Fr. de Closets affirmer qu'il défend le choix de mourir ne me choque donc pas venant d'une personne qui n'aurait pas la foi ; ce qui m'interpelle bien davantage, c'est apprendre d'un pasteur, Jean-Marie de Bourqueney il y a quelques mois sur des ondes connues, que l'avortement ne lui pose pas de problème particulier, y compris d'un point de vue chrétien.
Ôter la vie sous une forme ou une autre est incompatible avec le Sixième Commandement, "Tu ne tueras point", rappelé par le Christ en Matthieu 5.
Cela dit, je vous rejoins pleinement en ce qui concerne la douleur de l'épouse de Vincent Lambert, injustement ignorée : prions pour elle.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 18/07/2019
RÉVOLTÉS CONFORMISTES
> Divergence entre les intégristes actuels et les chrétiens critiques: les un succombent à la dérive libérale, les autres à la dérive libertaire.
Convergence: ils se prennent pour des contestataires opprimés, alors qu'ils sont du côté du Pouvoir. Les révoltés conformistes, il y en a à la pelle actuellement, et il faut dire que ces faux héros, c'est exaspérant.
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/07/2019
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