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24/12/2018

Voici la Sainte Nuit

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Dans quelques heures l’ange va dire : "Ne craignez pas car voici que je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout le peuple…"  Comment faire pour qu’en 2018, malgré la déchristianisation de l’Occident, "tout le peuple" ressente l’événement de Noël comme une "bonne nouvelle" ?


 

Nous sommes tous dans l’attente joyeuse de Noël. Les croyants ont juste une raison de plus d’être joyeux : mais c’est la raison essentielle, puisqu’elle donne tout son sens à la fête. Un sens devenu souterrain en Occident depuis que le cirque commercial a tout envahi  ! "En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste… "   Et ce sera dans un bourg de Palestine l’événement central de l’histoire du monde. Comme le dit Marie mère de Jésus par la voix de saint Bernard de Clairvaux : "Que la Parole qui dès l’origine était auprès de Dieu se fasse chair dans la chair, que cette Parole ne soit pas seulement perceptible à mes oreilles mais visible à mes yeux, palpable à mes mains, et que je puisse la porter dans mes bras. Que ce soit non une parole écrite mais la Parole vivante incarnée, une Parole à forme humaine, imprimée vivante dans mes entrailles !"

Dans quelques heures l’ange va dire : "Ne craignez pas car voici que je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout le peuple…" Comment faire pour qu’en 2018, malgré la déchristianisation de l’Occident, "tout le peuple" ressente l’événement de Noël comme une "bonne nouvelle" ?  C’est notre responsabilité, à nous croyants : faire vivre la Bonne Nouvelle. La rendre sensible aux gens d’aujourd’hui... Si le sens de Noël n’est plus évident pour les foules, nous ne sommes pas innocents de cette perte d’évidence – puisque les témoins de cette évidence, c'est nous ! Les messagers de la Bonne Nouvelle ce sont les apôtres animés par le Saint-Esprit ; sans doute avions-nous cessé d’être apôtres, trop occupés que nous étions à nous prendre pour une citadelle assiégée : idée qu’on ne trouve nulle part dans les évangiles ni dans les lettres de Paul, de Pierre, de Jean et de Jacques... Jésus ne nous voit pas comme des assiégés : Il nous voit comme des messagers, ce qui n’est pas la même chose.

Et le message est pour l’univers entier. S’engager pour l’Enfant de la crèche, Sauveur universel et Ressuscité, ça dépasse nos forces humaines ? Mais si Dieu est avec nous, qu’importe le reste. L’important est de Le laisser nous conduire, même s’Il nous mène où le vieil homme en nous n’aurait pas voulu aller.

"Un nouveau-né couché dans une mangeoire" : dans l’extrême pauvreté terrestre va germer la promesse éternelle. Le surnaturel éclôt au cœur de la nature. Le Fils éternel, co-créateur du monde, se fait enfant de sa propre création. Et ce drame du Salut nous promet "la glorieuse liberté des enfants de Dieu", à nous les humains et à "la création tout entière" avec nous, comme dit saint Paul !   Quelle nouvelle pourrait être meilleure que celle-là ?   Joyeux Noël à tous. 

 

Ma chronique de ce matin à Radio Espérance (Auvergne-Rhône-Alpes)

 

 

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