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02/12/2018

Ça tourne mal. Quelles en sont les causes ?

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Réflexions sur les responsabilités :


 

Toute violence est déplorable. Mais déplorables aussi sont les causes de la violence ! L’intervention de casseurs de tout poil, et la “radicalisation” de gilets-jaunes, sont inévitables puisque la vague de manifestations perdure. Et elle perdure parce que la rage des manifestants vient de loin ; que leurs griefs sont multiples ; et que la Macronie leur répète qu’il n’y a rien à négocier. Ce qui équivaut à dire qu’il n’y a pas d’issue… Ce matin à la radio un LRM prend des airs offusqués :  “Les gilets-jaunes sont incapables de négocier !” Quoi : ces losers refusent de venir à une non-négociation, ils disent qu’on ne les écoute pas ? ils restent fâchés au point de se donner ENCORE rendez-vous à Paris, pour des manifestations donnant fatalement lieu à plus de violences ? Tout ça paraît méprisable aux supporters éclairés de M. Macron : “produits finis” de la “théologie du management” et du dogme “néolibéral”  [*], ces gens considèrent que l’humain digne de ce nom commence au diplômé d’HEC ou de l’Essec ; un peu comme le chancelier Metternich considérait que “l’homme commence au baron”.

Mais Metternich avait plus de lucidité que les jeunes arrogants de la Macronie. Il disait :  “Le plus grand don de n'importe quel homme d'État n'est pas de savoir quelles concessions faire, mais de reconnaître quand les faire.”  L’Elysée avait entre les mains le moyen d’une concession apaisante, puisque M. Macron – le 27 novembre – avait évoqué un délai de “trois mois” pour élaborer des méthodes d’accompagnement : il aurait suffi de dire que cela impliquait un moratoire du prix des carburants... Cette manœuvre retardatrice aurait donné aux gilets-jaunes le temps de désigner de vrais délégués et de mettre au point des doléances concrètes... Mais non !  La Macronie ne discute pas ! Mue par la Main Invisible, elle a été placée là pour libérer les winners du vieux boulet de la solidarité avec les losers.  Elle le fait sentir.  Et les Français qui le sentent, se sentent par là méprisés. Et ça a donné le jour de fureur du 1er décembre.

Pendant que le chaos se déployait dans Paris à la barbe de M. Castaner, je quittais Dijon après des heures passionnantes aux 7èmes “Universités de la famille” (thème de ce colloque 2018 : Famille et écologie). A la gare il y avait les gilets-jaunes, très combatifs. Ils me disent : “Macron fait la politique de ceux qui vont bien en se foutant de ceux qui vont mal !”.  Au guichet, une dame énervée déblatère contre “ces imbéciles de gilets-jaunes”. Je lui demande : “pourquoi ‘imbéciles’ ?” – “Parce qu’ils ne comprennent rien à l’économie !”  – “En êtes-vous sûre ?” –  “Monsieur, je suis dans une société financière et je sais ce que je dis.” Cette dame a dû prendre un plaisir vengeur, ce matin, en lisant la diatribe élyséenne du Journal du dimanche.

Entre le micro-milieu de ceux qui vont bien et la masse de ceux qui vont mal, ou (pour reprendre la formule de David Goodhart) entre “les individus de n’importe où“, mobiles et bankables, et “le peuple de quelque part” lié à un territoire et un mode de vie, il n’y a plus de langage commun. De l’executive woman de la gare de Dijon à M. Castaner annonçant qu’il n’y a rien à négocier, 25 % des Français tournent le dos à tous les autres : voilà l’effet du néolibéralisme sur la personne humaine... Je laisse ce point de méditation à la bourgeoisie catholique de l’Hexagone.

 

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[*]  Maurice Midena, Le Monde diplomatique, décembre.

 

 

 

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Commentaires

MACRON ET L'ÉCOLOGIE

> Certes mais Macron Jupiter a été élu avec 65% des voix et un programme écologique musclé.
Il ne peut pas revenir en arrière à moins de trahir son programme.

Phil


[ PP à Phil :
Macron et les siens ont trahi l'écologie sur presque toute la ligne ! (d'où le départ de Nicolas Hulot).
Et tout le pays sait que la hausse du prix des carburants ne financera pas le ministère de la Transition écologique, mais servira à boucher en partie le trou fait au budget de l'Etat par les cadeaux fiscaux aux plus riches...
Le déguisement écolo de Macron est en loques. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Phil / | 02/12/2018

QUAND LES FÉES BRÛLAIENT PARIS

1871

« ... Ici la petite voix grêle s’interrompit un moment, et le président prit la parole :
–– Tout ceci ne nous dit pas ce que vous faisiez du pétrole qu’on a trouvé sur vous quand les soldats vous ont arrêtée...
— Je brûlais Paris, mon bon monsieur, répondit la vieille très tranquillement. Je brûlais Paris parce que je le hais, parce qu’il rit de tout, parce que c’est lui qui nous a tuées. C’est Paris qui a envoyé des savants pour analyser nos belles sources miraculeuses et dire au juste ce qu’il entrait de fer et de soufre dedans. Paris s’est moqué de nous sur ses théâtres. Nos enchantements sont devenus des trucs, nos miracles des gaudrioles, et l’on a vu tant de vilains visages passer dans nos robes roses, nos chars ailés, au milieu de clairs de lune en feu de Bengale, qu’on ne peut plus penser à nous sans rire… Il y avait des petits enfants qui nous connaissaient par nos noms, nous aimaient, nous craignaient un peu ; mais au lieu des beaux livres tout en or et en images, où ils apprenaient notre histoire, Paris maintenant leur a mis dans les mains la science à la portée des enfants, de gros bouquins d’où l’ennui monte comme une poussière grise et efface dans les petits yeux nos palais enchantés et nos miroirs magiques… Oh ! oui, j’ai été contente de le voir flamber, votre Paris… C’est moi qui remplissais les boîte des pétroleuses, et je les conduisais moi-même aux bons endroits : "Allez, mes filles, brûlez tout, brûlez, brûlez !…"
— Décidément, cette vieille est folle, dit le président. Emmenez-la. »

(Alphonse Daudet, 'Contes du lundi' : 'Les fées de France')
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Écrit par : PP / | 02/12/2018

SON TRAVAIL

> Ce matin, je me disais comme ça que Macron était place de l'Etoile et rue Kleber tout simplement pour admirer son travail.
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Écrit par : Yvan / | 02/12/2018

EXECUTIVE WOMAN

> "Je connais très bien l'économie ! Je travaille dans une société financière, et tout le monde sait qu'il n'y a pas d'économie en dehors de la finance ! La preuve que nous en savons plus que les autres, d'ailleurs, c'est que nous avons, entre autres crises systémiques récurrentes, déclenché celle de 2008, qui a failli tout emporter et dont aucun pays du monde n'est encore remis à ce jour. C'est vous dire notre expertise !"
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Écrit par : Lucas / | 02/12/2018

LES TROIS SORTES DE VIOLENCE (DOM HELDER CAMARA)

> Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
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Écrit par : isabelle / | 02/12/2018

> Tout ce qui concourt à établir un climat de guerre civile est détestable.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 02/12/2018

CHACUN

> "Peu à peu j’ai découvert que la ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les Etats ni les classes ni les partis, mais qu’elle traverse le cœur de chaque homme et de toute l’humanité."
(Alexandre Soljenitsyne)
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Écrit par : Michel de Guibert / | 03/12/2018

VU DE CHINE

> Un ami chinois me téléphonait hier soir pour me dire combien les médias de Pékin expriment une certaine incompréhension devant la réponse du pouvoir français ; face à des taxes à foison sur les carburants, Macron offre... la fermeture de centrales nucléaires, la prescription des préservatifs sur ordonnance et le maintien des cadeaux fiscaux aux plus favorisés.
Ce qui a également beaucoup circulé en Chine hier, me disait-il, fut l'accueil de Macron à Buenos Aires par... un gilet jaune de l'aéroport argentin ; les Chinois en ont beaucoup ri.
On parle avec raison des dégradations de l'Arc de Triomphe, inadmissibles ; elles ne sont probablement pas le fait des manifestants en colère. Peut-être faut-il rappeler que les authentiques gilets jaunes (pas les casseurs) ont protégé la tombe du Soldat inconnu qui n'a donc pas été profanée hier. Ils n'étaient pas imbéciles : ils sont juste assoiffés de justice, comme le disait superbement Mgr Aupetit hier soir à Notre-Dame, et ils ont perdu l'espoir de jours meilleurs et d'une fraternité véritable.
Il nous reste l'Espérance, car c'est une vertu théologale ; avec les deux autres, elle nous permet de suivre le Christ en ces temps incertains.
Ce n'est sans doute hélas que le début, comme l'affirmait hier Mme Batho, car quand il fera 55 degrés sur l'Hexagone, le désordre deviendra désorganisation générale. Gardons la foi !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 03/12/2018

COMME SI

> Je bondis quand je lis : Macron a été élu avec 65% des voix, comme si le vote avait été un choix d'une politique, et non un rejet d'autres politiques.
Sachant également le taux d'abstention, tant de Français ne se retrouvant pas dans les candidats du 2e tour, monsieur Macron n'a pas à pavoiser.
Surtout quand on voit sa stratégie : qu'il y ait de plus en plus de violences et de dégradations, afin que le peuple se dé-solaridarise des gilets jaunes.
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Écrit par : Bernadette / | 03/12/2018

@ Phil :

> Il conviendrait de rappeler le contexte : 65% c'est sans compter les bulletins blancs (8% - j'en suis) et surtout une bruyante abstention (25%) que j'observe dans une partie de mon entourage habituellement fidèle aux scrutins...
Au bout du compte, programme ou pas, une position de force de l'élu légitimée par les urnes ne me parait pas évidente.
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Écrit par : Dédé / | 03/12/2018

PLUS INEXCUSABLE ENCORE

> Saccages de l'Arc de Triomphe et des environs.
C'est condamnable, inexcusable !
Mais ce qui l'est davantage, c'est d'avoir laissé ramener la Res Publica à l'état de coquille vide.
Lois qui sont aux 3/4 les transcriptions des directives de Bruxelles, budget soumis au contrôle, armée soumise à l'OTAN, diplomatie décidée à Washington et Ryad, dépossession de notre monnaie, libre-échange qui place notre travail en concurrence avec l'agro-business des Amériques et le semi-esclavage asiatique, nos fleurons industriels démantelés et bradés.
Comment vouloir qu'on respecte des symboles vidés de leur sens ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/12/2018

PAS BEAUCOUP

> Vous dites : "25 % des Français tournent le dos à tous les autres", ca serait beau qu'en France il y ait "25% de winners" et seulement "75% de losers" ...
C'est vrai que le "ruissellement" fonctionne pour une petite partie des français : ceux qui vendent des bateaux de tourisme, qui font leur entretient, qui vendent des bijoux et des produits de luxe ... tous ceux qui sont au service (direct) du 1% des plus riches. Mais ça fait pas beaucoup de français ...
Cdt,
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Écrit par : Bergil / | 03/12/2018

25 % DES FRANÇAIS

> à PP - Oui, 25 % tournent le dos à tous les autres. Et 25 % c'est le taux de macronistes en 2017 (sans tenir compte du 2e tour qui n'a été comme d'habitude qu'un référendum anti-LePen).
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Écrit par : Alain Tilmont / | 03/12/2018

Arc de TriompheARC DE TRIOMPHE
> Toute dégradation est stupide. Même si c'est un monument érigé à la gloire de Napoléon (grand républicain ?) dans l'alignement des Tuileries et du Louvre (très démocratique ?)
"Symbole de la France" : de quelle France?
Quant au soldat inconnu, je présume qu'il s'est senti mieux entouré par ces braves gens en gilet jaune que par les officiels et officiers guindés qui paradent à chaque 11 novembre.
Ceux-ci feraient mieux, à genoux et en robe de bure,de lui demander pardon pour leurs prédécesseurs qui l'ont envoyé au casse-pipe.
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Écrit par : Dom / | 03/12/2018

à Pierre Huet :

> En Lorraine, cette lente décadence a débuté il y a quarante ans ; toute une génération a appris à vivre avec les fermetures d'usines en cascade, les plans sociaux, le délabrement et l'absence d'avenir pour les diplômés comme pour les personnes peu qualifiées. Dans la soudière qui m'a vu grandir, on comptait 2000 salariés quand j'avais dix ans, toute ma famille y a travaillé. Avec la robotisation et l'automatisation, on est tombé à tout juste 100 salariés en trente ans ; même le service comptable a été délocalisé en Europe du Sud "pour raisons budgétaires". Du coup, l'usine ne sert plus à faire vivre un bassin d'emplois mais uniquement à maximiser ("optimiser" pour parler comme Macron) les profits des cadres supérieurs. La ville s'est paupérisée ; les rares fleurons qui restent, comme Baccarat, sont bradés les uns après les autres aux fonds chinois ou qataris. Comment ne pas désespérer devant une telle situation ?
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 03/12/2018

CALME

> à Pau, les CRS retirent leurs casques face aux Gilets Jaunes . Applaudissements, Marseillaise, dispersion des manifestants dans le calme.
https://www.youtube.com/watch?v=zwpjXdUa1rw
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/12/2018

AVEC

> geste négocié bien sûr mais après tout ?
ça démontre que c'était bon enfant
"n'oubliez pas qu'on est avec vous !"
https://www.youtube.com/watch?v=hnvdK7QKNhA
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/12/2018

REFERENDUM

> Au point où en est la chose publique, seule une sortie héroïque du chef de l’Etat est à mon avis capable de stopper cette révolte des Gilets Jaunes…
Encore faudrait-il pour cela lui proposer la bonne idée de référendum, celle qui lui assurera une reconnaissance éternelle de la part des écologistes des grandes métropoles de tous les pays.
Voici donc une « proposition de référendum aux Français », mieux présentée et rédigée que celle de Laurent Wauquiez, et qui correspondrait bien, à mon avis, au caractère d’Emmanuel Macron :
Référendum : « Voulez-vous, toutes et tous, Françaises et Français, être demain…
– des hommes et des femmes émancipés respirant à pleins poumons sur les Champs-Elysées libérés du diesel et autres gaz d’échappement, par votre acceptation de mon plan de transition énergétique ?
– ou des Gaulois réfractaires confondant la vraie teuf avec leur teuf-teuf, par votre refus de mon plan de transition énergétique ?
Cochez la case au choix :
– Français(e) émancipé(e)
– Gaulois(e) réfractaire »
Simple et efficace !
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Écrit par : Denis / | 03/12/2018

COURAGEUX ANONYME

> L'écologisme est un néo-paganisme internationaliste.

France


[ PP à "France"– Quand on n'y connaît rien, le mieux est de se taire. ]

réponse au commentaire

Écrit par : France / | 03/12/2018

MAL INSPIRÉ

> http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/12/03/31002-20181203ARTFIG00345-renaud-girard-la-france-qui-se-tire-une-balle-dans-le-pied.php

Pour M. Girard, la France des gilets jaunes se tire une balle dans le pied car elle donnerait une piteuse image d'elle-même : l'Arc de Triomphe sortant des fumées serait un repoussoir à investisseurs. Et de mettre dans le même sac les grèves, manifestations et attentats...
Ce monsieur semble être l'archétype de l'élite mondialisée arrogante qui n'a aucune envie de comprendre les doléances
PV


[ PP à PV – Renaud Girard fait d'excellents articles sur le Proche-Orient ou l'Europe de l'Est. Pourquoi le fait-on intervenir sur la politique intérieure économique et sociale ?
Comme ça a lieu au 'Figaro', ça ne peut pas donner autre chose que ça. Dans ce journal on est aussi coulant sur la Finance qu'intransigeant sur le Combat Culturel (diffamer le pape etc). ]

réponse au commentaire

Écrit par : Philippe de Visieux / | 04/12/2018

à PP

> "France" croit que le néo-paganisme est "internationaliste" ? On l'encourage à découvrir les condamnations du paganisme nationaliste par l'Eglise catholique depuis le début du XXe siècle !
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Écrit par : Christian Vandevelde / | 04/12/2018

LEUR MÉPRIS

> Quel mépris !
https://www.lepoint.fr/invites-du-point/patrick-artus/artus-petit-traite-de-macroeconomie-a-l-usage-des-gilets-jaunes-04-12-2018-2276377_1448.php
comme si les GJ ne connaissaient pas la vraie vie donc la vraie vie économique
comme si c'était eux qui étaient inconscients ds réalités économiques
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Écrit par : E Levavasseur / | 04/12/2018

@ Pierre Huet

> D'après les photos publiées il semble que seules les présentations didactiques à l'intérieur de l'Arc aient été endommagées. L'Arc lui-même n'a subi que des tags, "saccages" ici, "street-art" ailleurs. Je ne suis pas pour, mais au moins ici ils expriment la recherche du bien commun et non l'ego surdimensionné du tagueur.
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Écrit par : Guadet / | 04/12/2018

à C. Vandevelde

> croire que l'international est le Mal est une idée non-catholique. Elle était répandue il y a cent ans par le maurrassisme qui prétendait se mêler au catholicisme. Ce qui a motivé sa condamnation romaine en 1926.
La pensée catholique est bien plus nuancée. Elle montre que le nationalisme comme l'internationalisme peuvent être des idoles.
La pensée catholique n'est ni "internationaliste" ni "nationaliste" : elle discerne le "bien commun", qui va du local à l'international en passant par le national.
Les idoles opposent.
Le bien commun associe.
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Écrit par : clerus / | 04/12/2018

@ Clerus.

> L'International n'est pas le Mal métaphysique, mais il est la cause principale des maux économiques et écologiques du moment.
Et le mythe internationaliste paralyse la réflexion de nombre de catholiques depuis 1945, voyez comme le sujet est évité dans les forums et tables-rondes sur l'écologie.
Or, on sait que le transport maritime à lui seul pollue autant que toute l'Allemagne!
Quant aux méthodes de production asiatiques....
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/12/2018

@ E. Levavasseur.

> Dans l'economie mondialisée, concurrence exacerbée où nous somme pénalisés par une monnaie trop forte que nous ne maîtrisons pas, Artus a raison. Il faut donc au minimum et pour commencer sortir de l'€ d'urgence. Je sais, c'est un blasphème.
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/12/2018

> Commençons peut-être par définir le mot : un païen c'est quelqu'un qui n'est ni chrétien ni juif.
On l'a utilisé pour parler de l'athéisme.
Actuellement le mot est utilisé pour parler de religions ou de philosophies récentes, des artefacts, fondées sur le rejet du christianisme (fabriquées pour cela, sur mesure) et dont certaines sont naturalistes : pas besoin de religion, les hommes doivent suivre la nature (en la divinisant ou pas), leur nature, et prétendent donc s'appuyer sur l'écologie.
Mais cela n'a rien à voir avec l'écologie qui est "l'art de s'occuper de la maison commune". Or ici, on ne s'occupe pas de la nature, on la laisse faire.
L'homme n'est pas gardien, la nature ne lui est pas confiée.
En fait c'est une forme de libéralisme (laisser faire) et de libertarisme.
Le néo-paganisme politique quant à lui, d'après ce que j'ai vu, est plutôt "ethniciste" ou se dit "régionaliste".
On y parle des Ecossais, des Basques, de l'Europe, mais pas des pays, vus comme des mélanges d'ethnies régionales.
Auparavant, il a été aussi nationaliste comme on le voit dans "Non abbiamo bisogno" et "Mit brennender Sorge".
Pour lui, le christianisme a émasculé les hommes en les faisant avoir pitié, aimer leur ennemi, s'occuper du faible qui sans cela, mourrait : rejet puritain du faible.
Le but est de ressembler aux sangliers qui tuent les marcassins surnuméraires pour permettre aux autres de survivre ; donc d'oublier qu'on est humain.
Croyant renforcer l'homme, ce néopaganisme le rabaisse à l'animal.
Aujourd'hui, on pourrait effectivement parler de "néo- paganisme économique" pour parler du libéralisme.
Sous des aspects matérialistes athées, le paganisme économique est une religion : "je crois au marché libre et Hayek est son prophète".
Je n'ai pas compris en quoi le commentaire de Clerus s'appliquait à celui de C Vandevelde.
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Écrit par : E Levavasseur / | 04/12/2018

RIEN N'A CHANGÉ EN VINGT ANS

> https://www.senscritique.com/film/Default/29320684

Si nos élites ne peuvent comprendre quarante ans de désillusions exprimées aujourd'hui par les gilets jaunes, qu'ils visionnent 'Default' (défaut de paiement), que je viens de regarder. Un film coréen sur la crise qui survint dans ce pays en 1997 et le mit au bord du gouffre. Michel Camdessus, interprété par Vincent Cassel, y énonce sa longue liste d'exigences ultralibérales, comme la "flexibilité" du marché du travail, la libéralisation des marchés financiers ou les restructurations d'entreprises. À peu de choses près le programme d'E. Macron. Beaucoup de salariés dans le film perdent leur emploi, en écho à ceux de Banania qui, en France, ont perdu le leur aujourd'hui. Avec cette inconfortable impression que strictement rien n'a changé en vingt ans : "there is no altervative"...
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 04/12/2018

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