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21/11/2018

Vers une implosion politique et sociale ?

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Les moins riches et les sinistrés, face au mépris des dominants :


 

Le jargon techno-commercial de la Macronie n’ayant pas prise sur les manifestants, c’est un idéologue désuet qui fournit à ce “nouveau monde” de quoi parler des gilets jaunes devant les caméras. Etrennée par BHL sur Twitter il y a deux jours, la réponse macroniste consiste donc à dire qu’on a de l’empathie envers la souffrance de ces braves gens, mais que leur aveuglement fait d’eux l’outil du camp du Mal : celui des Passions tristes, de l’Europhobie, et surtout de la Peste illibérale – expression signifiant que toute critique du système économique de l’école de Chicago est une peste, arme de guerre bactériologique (cf Plague as a Biological Weapon, JAMA n° 17, mai 2000). Y compris dans une guerre de métaphores...

Prétendre que l’on a devant soi, non des citoyens indignés mais les propagateurs d’une maladie ? Cette métaphore-là en dit long sur ceux qui l’utilisent : agents d’une classe sociale qui a fait sécession depuis trente ans, voyant désormais les moins riches et les sinistrés comme du lest à larguer. Cette opération de largage est appelée “nouveau monde” par la nouvelle bourgeoisie “décomplexée”, base de classe du macronisme ;  les moins riches et les sinistrés découvrent ainsi que le politique n’est plus que l'engin du grand largage néolibéral.

Le système économique et financier ayant détruit la crédibilité du politique, notamment comme recours des moins riches et des sinistrés, ne nous étonnons pas de voir se répandre parmi ceux-ci “un discours antisystème extrêmement dur”  – dit Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités à la Fondation Jean-Jaurès.  Relisons son entretien au Monde du 21/11. Il donne objectivement tort à BHL et aux porte-voix de l’Elysée.

D’abord Camus constate que les gilets jaunes ne sont pas l’extrême droite : “La mobilisation ne m’a jamais semblé prendre un tour identitaire. Il n’y a pas eu de polarisation contre l’immigration. J’ai même trouvé que, sur beaucoup de barrages, il y avait une assez grande diversité…”

Il désigne les vraies raisons de la colère : “La gigantesque incertitude que la plupart de ces gens ont sur leur emploi, sur l’avenir de leurs enfants, sur la panne de l’ascenseur social… [Voilà] tous les ingrédients pour que s’installe une remise en cause de la légitimité du pouvoir…”

Macron est donc hors sujet : prétendre transposer le débat sur on ne sait quel terrain partisan, “progressistes” d’un côté, “nationalistes” de l’autre, est très artificiel ; “nous en sommes arrivés au point où, si le mécontentement continue, l’argument présidentiel contre la démocratie illibérale version Orban ou Salvini ne sera plus audible…”

Car la colère populaire est en-deçà et au-delà des postures partisanes : “Beaucoup de ces manifestants ne croient déjà plus en rien, même pas dans le RN ou même plus dans le vote tout court… Je me demande si le discours antisystème très présent n’est pas un signe indiquant que l’époque de Marine Le Pen et du RN est derrière nous. C’est peut-être le signe que nous sommes déjà passés à autre chose.”  Camus voit juste sur le néo-lepénisme, réparti entre les obstinations de la tante et les poses de la nièce (suitée des amis de M. Beigbeder).

S’il en est ainsi, où va-t-on ?  Camus prévoit “toute une série d’éruptions de mécontentement”, une multiplication des “signaux de décrochage”, une marée d’abstentionnisme aux prochaines élections.

Pour empêcher cette implosion sociale largement imputable à “la faillite de la politique d’aménagement du territoire” et au désespoir de villes petites et moyennes “désormais enclavées”, il faudrait, dit-il, des mesures concrètes : “arrêter de fermer les lignes secondaires de chemin de fer, cesser de fermer les services publics de proximité, repeupler les déserts médicaux…” 

Mais si les lignes SNCF secondaires ferment, si des départements sont sans médecins, si des villes étouffent, s’il n’y a plus d’aménagement du territoire, c’est le résultat du choix de la fin du XXe siècle : la démission du politique au profit des intérêts privés, qui ne vont qu’au bankable et abandonnent le reste. Le macronisme n’est que le stade final de ce processus : loin d’être un commencement (une brand new start-up nation comme on dit à LREM), c'est un acte de liquidation.

Pour en sortir il faudrait une révolution.  Je ne vois pas qui la propose.  À part le pape dans son encyclique...

 

 

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Commentaires

HUM

> Tout se jouera aux européennes.
Si Les Républicains et la droite héritière du gaullisme social sont capables pour une fois d’être un peu en phase et intelligents en assumant la dimension démocrate chrétienne qui est historiquement la leur, dans les pas de De Gaulle lui-même mais aussi dans ceux d’un Robert Schuman (à qui le Général rendit d’ailleurs justice de sa prétendue appartenance au premier gouvernement Pétain), nous pourrions être heureusement surpris.
A ce titre, l’idée étudiée actuellement par Les Républicains de choisir comme tête de liste LR pour ces élections européennes le prof de philo et adjoint au maire de Versailles François-Xavier Bellamy me paraît excellente.
Vous allez me dire, cher Patrice, qu’il se serait commis avec ce qu’on appelle la « droite nationale » ou « l’extrême droite »… Pourtant, je vous l’assure, et vous le savez, Bellamy est au-dessus des viles pensées que l’on rencontre parfois dans cette mouvance, et il est réellement armé, lui – à la différence du pensionnaire de l’Elysée, et bien qu’âgé de 33 ans seulement –, pour soutenir une politique susceptible de corriger les injustices actuelles et rendre la France à la plénitude de sa vocation… qui est comme chacun sait d’éclairer les nations !

Denis


[ PP à Denis - Je ne demande pas mieux que de vous croire, mais mes informations m'emplissent de la plus grande méfiance, de mon point de vue de catholique fidèle au pape. Si FXB est un saint de vitrail, pourquoi fréquente-t-il assidûment un micro-millieu bien plus dur, plus passéiste et plus anti-François que la "droite nationale" ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Denis / | 21/11/2018

UNE RÉVOLUTION NEUVE

> "Pour en sortir il faudrait une révolution. Je ne vois pas qui la propose. À part le pape dans son encyclique..."
Je suis en train de relire, en savourant le style, le livre de Gaxotte sur la Révolution française. Au début, il parle du feu qui couve, cela me fait penser à la situation actuelle. Bien sûr, Gaxotte, qui était de droite, déplorait cette agitation ; mais il suffit d'inverser la perspective, de la mettre devant un miroir. Et alors on se dit qu'il suffirait d'une étincelle pour que tout s'embrase. L'encyclique du pape serait le guide privilégié de cette nouvelle révolution, comme récapitulation de tout ce qui est arrivé de mal depuis 1789. Elle pourrait éviter les errements robespierristes, que Marcel Gauchet analyse dans son dernier livre.
Une révolution neuve, synthétique, efficace, pour une génération qui sait où elle va, et tout ce qu'il faut mettre à l'écart.
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Écrit par : Bégand / | 21/11/2018

LA FIN DES PETITES GARES

> Jusqu'à il y a vingt ans, on trouvait encore, entre Lunéville et Sarrebourg, une bonne quinzaine de petites gares qui permettaient aux bourgs desservis d'être reliés les uns aux autres ; dorénavant, seuls les trains rapides vers Strasbourg y passent à grande vitesse et ignorent ces bâtiments voyageurs envahis d'herbes folles : la gare d'Emberménil, patrie de l'abbé Grégoire, n'est plus qu'une masure. Même chose entre Toul et Neufchâteau, entre Lunéville et Bruyères, entre Mirecourt et Contrexéville, etc. En trente ans, la Lorraine a peut-être perdu une centaine de ses gares, une bonne dizaine de ses lignes, immolées sur l'autel de la Rentabilité, en offrandes au dieu TGV.
Car la ligne LGV Est-Européenne, peu rentable, est onéreuse à entretenir ; en ne reliant que les grandes villes, elle contribua au sacrifice du maillage des campagnes. C'est pourtant un communiste, M. Gayssot, qui autorisa sa construction ; savait-il qu'ainsi il favorisait les hommes d'affaires pressés au détriment de quasiment tous les autres usagers ?
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 21/11/2018

STATU QUO

> Le problème principal se trouve bien décrit par l'ancien ministre de l'Education nationale de Lionel Jospin qui disait des enseignants et de leurs syndicats qu'ils sont des "révolutionnaires du statu quo". C'est le cas aussi des Français: révolutionnaires du statu quo.
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Écrit par : B.H. / | 21/11/2018

HUGO

> J'ai apprécié la série de 4 téléfilms sur de France Télévision, sur Victor Hugo...
Étrange ironie, les films sont passés alors que le mouvement Gilets jaunes s'organisait.
Le discours 'contre la misère', bien interprété, sonnait tellement d'actualité, j'en ai frissonné !
Je me suis alors dis que les conditions d'une révolte populaire étaient assez similaires, si bien qu'il ne serait pas difficile d'imaginer que la France va peut-être prochainement encore entrer dans la grande Histoire.
Affaire à suivre...

Tony Z


[ PP à Tony Zen - Le problème est qu'avec M. Macron nous avons déjà le prince-président au double langage... ]

réponse au commentaire

Écrit par : TonyZ / | 21/11/2018

LA LANGUE

> Nous sommes véritablement face à
"... ceux-là qui disent : la langue est notre fort, à nous la parole, qui sera notre maître ?" (Psaume 11)
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Écrit par : Fernand Naudin / | 21/11/2018

A PP:

> oui, mais quel est le problème ?


[ PP à TZ - Juste chronologique : l'action du film était en 1851, alors qu'avec Macron nous sommes d'une certaine façon après 1852... ]

réponse au commentaire

Écrit par : TonyZ / | 21/11/2018

LA FRANCE DANS QUELQUES ANNÉES ?

> Avec ce retour, d'une certaine façon, au XIXème siècle, (avec E. Macron comme nouveau Guizot et peut-être comme nouveau A. Thiers ?) siècle agité par la question sociale avec de grandes explosions de violence : révolte puis répression sanglante des canuts, journées de juin 1848, semaine sanglante de 1871...
Rebelote ces prochaines années ?
Dans quelques années (combien ?) :
explosions de violences urbaines sanglantes et de vengeances implacables par effet "cocotte-minute" qui explose soudainement sans crier gare ;
retour à l'état d'urgence, instauration du couvre-feu ;
fermeture des frontières des pays voisins devant la crainte des débordements des troubles de la France en convulsion ;
puis déclaration de l'état de siège ;
centre-villes en flammes, "cités" en mal-être social en explosion elles aussi avec une puissance plus que décuplée comparée aux "émeutes" de 2005 ;
émigration des plus riches à Londres ou à New York (à moins que ces villes ne connaissent les mêmes tempêtes) ;
banques, grandes surfaces, mairies, gendarmeries, centres des impôts, administrations diverses pillés et incendiés par centaines et même préfectures assiégées par dizaines, opérations militaires urbaines contre les révoltés ;
routes coupées et gardées par des blindés pour empêcher l'accès de la capitale aux dizaines de milliers d'insurgés, voire davantage, qui marchent contre elle ;
nouveaux attentats djihadistes à la faveur du chaos général ; dissolution officielle de la Vème République et venue au pouvoir d'un tyran porté directement au pouvoir, sans n'avoir plus besoin de passer par les urnes, par une "élite" accrochée à ses privilèges, comme "Chef de l'État" ou "Grand Leader" (ça fait plus moderne et globish) le temps de "pacifier" le pays et de remettre les Français "au travail" ;
rupture de l'approvisionnement alimentaire des villes à cause des troubles ;
nouvelles émeutes provoquées par la faim ;
coupure d'électricité générale ;
hôpitaux et centres de secours réduits à l'impuissance ;
perte d'hygiène et retour de graves épidémies depuis longtemps oubliées ;
économie à genoux ;
fraternisation dans les "forces de l'ordre" et dans l'armée d'une partie des agents et des soldats avec la population en état d'insurrection (comme pendant la révolte des vignerons en 1907) et mutineries de plus en plus nombreuses ;
généraux qui ne savent plus à qui obéir ;
ingérences de puissances étrangères qui attisent le feu pour en tirer avantage en entretenant le cycle de violence ;
augmentation sérieuse des risques d'un accident nucléaire et / ou chimique grave dans des installations sensibles à cause des turbulences interminables du pays...
Et puis, d'éprouvantes canicules histoire de rendre les choses plus terribles.
Ce sont les atrocités qui nous attendent à plus ou moins brève échéance ? Ce n'est peut-être pas pour janvier 2019 mais ça arrivera certainement plutôt qu'on l'imagine.
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Écrit par : Aurélien Million / | 22/11/2018

ALIMENTS DU FUTUR

> je ne sais où poster l'article sur la "food tech" par un médecin nutritionniste
https://www.lepoint.fr/invites-du-point/laurent-chevallier/chevallier-alerte-sur-les-aliments-du-futur-22-11-2018-2273552_424.php

Alerte sur les aliments du futur
Viande de synthèse, légumes sans terre, la « food tech » nous promet monts et merveilles. Elle va appauvrir notre alimentation et enrichir les multinationales. Par Laurent Chevallier
Publié le 22/11/2018 à 12:00 | Le Point.fr


Les États-Unis viennent d'ouvrir un cadre réglementaire pour la production de viande de laboratoire « in vitro ». Nul doute que, dans la décennie à venir, une déferlante arrosera le marché mondial avec ce type de produits, comme ce fut le cas pour les sodas cola il y a plus de 40 ans dont, remarquez-le, les pouvoirs publics acceptent toujours que l'on ne connaisse pas l'intégralité des compositions : « formules secrètes » obligent !

De multiples acteurs de l'agroalimentaire adopteront rapidement cette « viande » de synthèse dans la restauration rapide (burgers, boulettes...). Si l'alimentation de demain sera bien sûr moins carnée pour de nombreuses raisons, y compris écologiques, faut-il pour autant se préparer à accepter une alimentation hautement artificialisée : steaks in vitro, fraises poussant en conteneur toute l'année, concentrés liquides ou solides aromatisés artificiellement, enrichis en vitamines de synthèse censées apporter tous les éléments nutritifs à la place d'un repas… Bref, ce qu'il convient d'appeler la « food tech », présentée comme respectueuse de l'environnement car sans utilisation de pesticides, concentrée en vitamines et en minéraux, pauvre en cholestérol… L'idéal ?


La « food tech » n'est en rien écolo
Il s'agit plutôt d'une forme d'absurdité en marche pour laquelle des investissements colossaux sont en cours. Cette « food tech » n'est aucunement écologique, car elle sera extrêmement énergivore (nécessité de lumière artificielle, de milieux nutritifs de synthèse…), à l'inverse de tout ce qui pousse dans les champs et de l'élevage des animaux qui bénéficient gratuitement des rayons du soleil et de la richesse des sols.

Lire aussi Une ferme sans sol, sans soleil : l'agriculture du futur  ?

Croire, en plus, que l'on pourra arriver à réaliser des aliments digestes sur le long terme avec des sommes de constituants divers et aromatisés afin de donner du goût ne peut être qu'un leurre. La composition d'une carotte, d'un œuf, d'un fromage ne se résume pas à un assemblage de composants, mais à des processus d'élaboration des différents éléments nutritifs forts complexes associés à des synergies d'action entre eux, ce que ne pourront jamais réaliser les promoteurs de la « food tech ».

Lire aussi La fin programmée de la production de viande

Il existe aussi une adéquation entre la nourriture de base, dite brute, et la digestion humaine. Or celle-ci disparaît déjà avec l'alimentation ultratransformée (additifs de synthèse, migration des éléments des emballages dans les aliments…) et l'inadéquation s'amplifiera avec ce qui se prépare. En effet, l'organisme, physiologiquement, ne sait pas reconnaître toutes ces molécules de synthèse. Dès lors, comment réagira-t-il  ? En développant des allergies, des difficultés de digestion qui se manifesteront de différentes manières, notamment par des ballonnements, des fatigues… On estime déjà qu'un Français sur deux en souffre à cause de l'alimentation ultratransformée. Des pathologies pourraient se développer, comme les maladies auto-immunes, probablement certains types de cancer.

Enfin, cette haute technologie élaborant industriellement une nourriture artificielle créera des dépendances vis-à-vis de multinationales internationales liées à leurs brevets, c'est d'ailleurs l'un des points recherchés. Plus besoin non plus de paysans, est-ce cela que nous voulons ?

Lire aussi Soyez écolo, mangez de la viande !

Plaisir
Que faire ? La science et les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour inverser cette tendance. Il est indispensable d'investir, beaucoup plus que ce qui se fait actuellement, dans les recherches permettant l'optimisation des processus biologiques naturels – associations de cultures (à l'inverse de ce qui se pratique avec les monocultures généralisées), amélioration microbiologique des sols, utilisation de plantes meilleures fixatrices d'azote – et d'aider et former les agriculteurs à utiliser ces pratiques, au-delà du bio, avec les ingénieurs agronomes, très hautement qualifiés en France.

Lire aussi « On a 20 ans pour sauver le monde » : une autre agriculture est possible

Choisissons aussi le plus possible une alimentation non transformée et de proximité. N'oublions pas non plus que se nourrir doit demeurer un acte de plaisir et de convivialité et n'acceptons en aucun cas cette nourriture artificialisée annoncée sur le moyen terme. Dans l'immédiat, en cette période de froid, pourquoi ne pas préparer une soupe de lentilles : cuire des poireaux, utiliser l'eau de cuisson pour cuire des lentilles corail ; mixer les poireaux et les incorporer aux lentilles ; saler très légèrement et ajouter un peu de thym…

Le Dr Chevallier est médecin nutritionniste
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/11/2018

BEAUCOUP PLUS NOMBREUX

> Je suis très surpris des chiffres avancés, apparemment sans être le seul (voir par exemple http://www.bvoltaire.fr/christophe-castaner-est-il-fache-avec-les-chiffres/ ).
Pour travailler dans les milieux du transport, avec des informations précises en temps réel sur les blocages, des mesures sur le terrain par des chauffeurs au volant pour une région donnée, la réalité fut tout autre que les 282 000 prétendus pour samedi 17, quant aux 7000 d'hier ou aux 5000 aujourd'hui, chiffres entendus sur une radio d'Etat, je crois qu'un gros département fournirait seul les effectifs comptés par les spécialistes de M. Castaner.
Quoiqu'il en soit, donner à croire de tels chiffres n'est pas le moindre des mépris envers les ploucs-émissaires (selon le juste bon mot de Philippe Muray).
Mais nous chrétiens, à la France "qui fume des clopes et roule au diesel" de M. Griveaux, celle des "sans-dents" du prédécesseur de M. Macron, celle des agriculteurs qui se suicident, celle des suburbia aux maisons de promoteurs et jardinets kitsch ou tape à l'œil, celle des enfants aux prénoms glanés dans le cinéma à grand succès ou les séries US, savons-nous lui tendre la main, avant même d'envisager d'y glisser l'encyclique du Saint-Père ou l'Évangile ?
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Écrit par : Aventin / | 22/11/2018

Réponse à Aurélien Million

> Il y a trois ou quatre ans, l'armée suisse avait organisé des manoeuvres dont le thème était le suivant: à la suite d'une crise économique et financière, la France a explosé en plusieurs entités, car plus personne ne croit que le gouvernement de Paris puisse être utile. Ces nouvelles entités sont très instables et violentes à l'égard des voisins. La Suisse doit faire face à l'agressivité d'un "état libre" de Bourgogne-Franche Comté...
L'ambassade de France à Berne avait protesté contre le thème des ces manoeuvres qu'elle jugeait inamical et de mauvais goût !
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Écrit par : B.H. / | 22/11/2018

@ BH & Aurélien Millon

> sur les manoeuvres suisses :
https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/29/un-exercice-militaire-suisse-simule-l-attaque-d-une-france-surendettee_3486756_3214.html
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Écrit par : E Levavasseur / | 23/11/2018

AVEUGLES MAIS PAS MUETS

> Darmanin fait un effort pour comprendre les Français :
"c'est vrai que ce n'est pas facile de vivre avec 950€/mois quand "le moindre resto coûte 200€."
" sans le vin" ajoute-t il dans un bel effort.

https://www.marianne.net/politique/pour-montrer-qu-il-comprend-les-gilets-jaunes-darmanin-evoque-ses-restos-parisiens-200?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1542909112
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Écrit par : E Levavasseur / | 23/11/2018

PAS MÊME

> Darmanin semble penser que les 950 €, c'est uniquement pour les loisirs et qu'effectivement le budget des dits loisirs est fortement écorné avec un seul repas dans un restaurant parisien de grand standing.
Parce qu'il n'a pas l'air de savoir qu'avec 950 € on peine à avoir l'essentiel et qu'il n'est pas question de superflu. Pas même d'un repas brasserie à 11 €.
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Écrit par : Bernadette / | 23/11/2018

@ Bernadette

> et encore 950€ c'est déjà bien
il y a beaucoup de Français qui vivent avec 600€/mois et même moins.
je connais un jeune homme dans le 43 qui vit seul dans sa maison, il mange ses œufs, ses poules, se chauffe avec sa cheminée et le bois qu'on lui donne, va à pied ou en stop au Puy (je l'ai ramené) où il fait des petits boulots ; boulots non déclarés sinon on ne pourrait l'embaucher.
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Écrit par : E Levavasseur / | 26/11/2018

POLICIERS

> des policiers anonymes soutiennent les gilets jaunes

https://pbs.twimg.com/media/Ds7DbfoXQAICwDq.jpg

mais pas les casseurs des "brigades rouges"
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Écrit par : E Levavasseur / | 26/11/2018

@ E Levavasseur

> Très drôle, cet exercice suisse de 2012! Et révélateur de l'arrière-plan historique suisse. Le thème de la manœuvre renvoie aux défaites de Charles le Téméraire, voire aux frictions entre les Helvètes et mes ancêtres les Séquanes au début de la Guerre des Gaules ! :)
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Écrit par : Pierre Huet / | 27/11/2018

@ E. Levavasseur

> Et l'on évoque, ici ou là, des fraternisations entre gilets jaunes et gendarmes (voire membres des forces armées !).
Il ne faut pas oublier que la gendarmerie et les armées sont des institutions qui se sentent à la fois "pressées comme des citrons" au-delà du raisonnable, humiliées et méprisées par le pouvoir politique.
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Écrit par : Feld / | 27/11/2018

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