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24/09/2018

Le débat public et le devoir des catholiques...

bioéthique,pma

...alors que le Comité national d'éthique rend son avis sur la révision des lois de bioéthique. Instauration d'une filiation sans père, dans la logique de l'hyper-individualisme néolibéral ? Ma chronique sur Radio Espérance (Auvergne/Rhône-Alpes) :


 

<<  Avant la révision des lois de bioéthique, les évêques français publient un document de 112 pages, solide et clair, qui fait comprendre le bon sens de leurs arguments contre ce que l’on appelle improprement « la PMA pour toutes ». Si la loi autorise le recours à la procréation médicalement assistée pour les femmes célibataires et les couples de femmes, non plus pour remédier à un problème physiologique mais pour satisfaire ce qu’on appelle improprement « le droit à l’enfant »… alors ce qui est menacé c’est le droit de l’enfant à avoir un père, et l’existence même de toute filiation – sans laquelle aucune société n’existe, et sans laquelle l’équilibre psychique de la personne devient difficile.

Donc les évêques ici ne parlent pas au nom “de leurs dogmes”, contrairement à ce qu’on entend dire. Sur ce terrain sociétal, ils interviennent au nom du bien de tous : croyants et incroyants, Français de souche et nouveaux citoyens, etc.  Ce qui est en cause, ce ne sont pas des opinions : ce sont les fondamentaux de la condition humaine, et l’Eglise catholique fait simplement son devoir en participant à leur défense contre une mode idéologique. Et face à de puissants intérêts commerciaux… Car n’oublions pas l’aspect économique, qui joue un rôle-clé dans l’installation de ce qu’on appelle  “les nouvelles mœurs”, produit dérivé de l’individualisme ultralibéral…

On dira : cette intervention de l’Eglise tombe en un moment mauvais pour elle, alors qu’un bilan de forfaits de prêtres et de silences d’évêques ébranle massivement ce qui restait d’autorité morale à l’Eglise dans les pays riches.

C’est vrai. Mais ça ne change rien au devoir catholique de protester contre l’idéologie et les intérêts dont je parlais à l’instant à propos de la révision des lois de bioéthique. Entre, d’une part, l’horreur de la pédophilie qui interpelle la conscience de l’Eglise-institution, et, d’autre part, le devoir de parler sur une question touchant le domaine sexuel, il y a une terrible contradiction ?  Oui. Mais nous devons assumer cette contradiction. Au risque de se faire traiter de cinglés et d’hypocrites… C’est le martyre que subissent déjà d’excellents prêtres, qui l’assument dans la souffrance et paient ainsi pour les crimes des autres. Nous sommes le corps du Christ. Chacun de nous est un membre de ce corps. Et le Christ nous a prévenus dès l’origine que non seulement ce ne serait pas confortable, mais que cela pouvait nous mettre dans des situations éprouvantes. Voire crucifiantes : il le dit à saint Pierre à la fin de l’évangile selon Jean, “on te mènera où tu ne voudrais pas aller”.  >>

 

Radio Espérance , 24/09

 

 

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10:35 Publié dans Famille, Idées | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bioéthique, pma

Commentaires

LIBÉRAUX FANATIQUES

> Entendu sur France Info (Intox-Enfer) ce matin, le lobbyiste de 'Génération libre", soi-disant 'think tank libéral' prônant la PMA et la GPA universelles : il affirme sans ambages l'urgence de liquider enfin l'héritage judéo-chrétien dans notre droit, d'en finir avec la morale et le catholicisme, 'et tous les collectivismes', au nom du droit de l'individu à la libre possession de soi. Il réclame même un vrai débat philosophique sur ces questions anthropologiques et politiques. Chiche ? Quand on pense qu'un enfant, qu'il naisse naturellement ou par PMA, voire par GPA, n'a rien demandé à personne, on s'interroge sur sa 'libre possession de soi'...
Ces libéraux fanatiques ne voient pas que la réalité sociale, ce sont les liens de dépendance entre les êtres. En latin, "socius" signifie "allié". À nous, peuple de l'Alliance, de le rappeler sur tous les terrains !
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Écrit par : Alex / | 24/09/2018

CLAUSE DE CONSCIENCE

> https://www.nouvelobs.com/sante/20180921.OBS2770/ivg-faut-il-supprimer-la-clause-de-conscience-pour-les-medecins.html

À cela, il faut ajouter la demande de plus en plus insistante de suppression de la clause de conscience pour les médecins obstétriciens : l'avortement ne serait alors plus un acte moralement contesté et donc controversé, mais un acte médical comme un autre.
Disons non à ce "droit à l'avortement" contraire à la volonté de Simone Veil.
La Belgique connaît le même débat, avec le projet de faire de l'avortement et de l'euthanasie deux actes médicaux sans clause de conscience ; contre ces dérives inacceptables, le cardinal De Kesel a raison de s'insurger :

https://youtu.be/wJ_MhY-8Fkg
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 24/09/2018

BRUTALITÉ

> A propos de la clause de conscience : Madame le Ministre de la Santé ose dire que la clause de conscience n'est pas remise en cause "pour l'instant" (sic).

MG


[ PP à MG - Mme Buzyn : l'ultralibéralisme dans toute sa brutalité. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Michel de Guibert / | 24/09/2018

ENGRENAGE LIBÉRAL

> Il est en effet saisissant de constater que toutes les "avancées" dont il est question sont autant de négations de toute forme de vie sociale et même de toute possibilité de société.
Elles sont à rapprocher, à mon avis, des tentatives d'extension du travail aux dimanches, autre menace.
De tout cela, il ne pourra sortir que des agrégats d'individus, à la merci du marché ou de l'Etat (c'est un peu mon dada, mais je trouve quand même une parenté inquiétante entre le libéralisme poussé à l'extrême et certaines formes de totalitarisme).
Il est par ailleurs évident que les péchés - et même les crimes - de certains ecclésiastiques ne facilitent guère l'écoute des propos des chrétiens. Cela posé, si c'est le seul argument des "progressistes"...
Peut-être ce dernier point explique-t-il que des médias "progressistes" tels que le 'Spiegel' se joignent à la meute de ceux qui aboient contre le pape, comme vous le mentionnez dans une autre note.
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Écrit par : Sven Laval / | 24/09/2018

PAROXYSME

> Un nouvel exemple de l'individualisme hédoniste posé à son paroxysme (je n'ai pas eu le courage de visionner l'interview ...ce qu'en dit Koz est suffisamment éclairant. Cette dame a acheté un aller simple pour le feu éternel - départ janvier 2020) :
http://www.koztoujours.fr/je-revais-dun-autre-monde
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Écrit par : Feld / | 24/09/2018

SE RENCONTRER ET DÉBATTRE

> "Rendez-vous ce soir à Rennes pour débattre de la crise dans l'Eglise, du malaise des catholiques... et de la désinformation".
Il me paraît important en effet que l'Eglise puisse porter son message dans la société et se faire entendre, et qu'en conséquence elle participe au débat public. Ce matin, on a pu entendre Mgr Aupetit sur RTL, à mon sens manquant de conviction sous les questions orientées de la journaliste-vedette, sur un sujet pourtant dont il est un spécialiste (la PMA).
De manière générale, la prise de parole est importante. Mais il ne faut pas s'arrêter à Rennes, en ce qui vous concerne, Patrice de Plunkett, il y a jusqu'à Brest (où j'habite) des tas de villes où vous auriez pu vous arrêter pour faire des conférences. Sachez par exemple que, pour la franc-maçonnerie, les Grands Maïtres de diverses obédiences n'hésitent pas à faire le trajet jusqu'ici régulièrement, pour expliquer leur message et faire de nouveaux adeptes. Les catholiques devraient imiter cette stratégie, et envoyer de Paris des représentants porteurs de la bonne parole, ceci afin de renforcer évidemment le clergé local qui fait ce qu'il peut. Simple suggestion de ma part, par conséquent, mais partagée par d'autres, ici, et donc la question suivante que je vous pose : quand venez-vous à Brest nous présenter votre livre et débattre avec les lointains habitants de cette province reculée, sorte de rivage des Syrtes aux confins du royaume ?

Bégand


[ PP à Bégand - Je viens quand vous voulez : il suffit de vous grouper pour m'inviter, dans le cadre localement le plus propice et qui permette de toucher un certain public ! ]

fréponse au commentaire

Écrit par : Bégand / | 25/09/2018

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