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28/07/2018

Réchauffement : les Européens rejoints par la réalité

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32,5° en Suède ! "Après 2050, on pourra arriver à 55° en France", souligne le climatologue Jean Jouzel... Avis convergents (et pressants) des scientifiques à travers le monde :


 

Le climato-négationnisme US fascine nos "conservateurs" juniors (fascinés surtout par les carrières du Trump gang). Mais le réchauffement est là. Il atteint des régions qui s'en croyaient préservées : France, Belgique, Europe du Nord...

Quelle est sa part de responsabilité  dans les températures extrêmes qui frappent le globe ? "Ce qui contribue à l'élévation de la température, c'est la quantité de CO2 déjà stocké – pour climatlongtemps – dans l'atmosphère" explique [1] le climatologue du CNRS Robert Vautard (photo), co-auteur du rapport annuel du World Weather Attribution [2] établi par l'Institut météorologique royal des Pays-Bas, l'Institut du changement climatique de l'université d'Oxford et le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Paris). Que ce CO2 soit produit par notre type d'industrie, d'urbanisation, etc, ne fait par ailleurs plus de doute pour les scientifiques. La vague de chaleur qui étouffe l'Europe du Nord (33° en Norvège, 32,5° au nord de la Suède)  est provoquée par l'anticyclone bloqué depuis deux mois : mais, souligne Vautard, "le changement climatique d'origine humaine accroît les risques de vagues de chaleur comme celle constatée en 2018". Le rapport du WWA prévient que le torride de cet été pourrait devenir la norme européenne d'ici à 2050.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) constate : "Outre les températures exceptionnellement élevées relevées dans une grande partie du nord de la Sibérie en juin, elles étaient également nettement supérieures dans la majeure partie des Etats-Unis et le centre du Canada, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans le nord de la Chine." Commentaire de la secrétaire générale adjointe de l'OMM : ces températures "sont cohérentes avec les effets attendus du changement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre. Ce n'est pas un scénario futur. Ça se produit maintenant. "  L'OMM rappelle que 65 % des études publiées dans le Bulletin of American Meteorological Society permettent "de déterminer  que la probabilité d'occurrence de ces phénomènes extrêmes dépend fortement des activités anthropiques" [3].

Combien de temps la prise de conscience générale sera-t-elle empêchée en France par la procrastination, la futilité et les effets de mode ? Le climatologue Jean Jouzel (photo), qui tente climatd'alerter l'opinion depuis des années, souligne [1] que nous ne pouvons plus faire comme si le changement climatique ne concernait que "les autres" au loin : maintenant il nous "saute aux yeux". Ce qui se passe, dit-il, "nous l'avions prévu il y a trente ou quarante ans" : "une intensification des événements extrêmes et de leur fréquence avec le réchauffement... Ce qui est exceptionnel aujourd'hui sera la norme en Europe, avec des événements encore plus ravageurs et plus nombreux, même si ce sont des régions d'Afrique et d'Asie qui restent les plus vulnérables".

Les scientifiques ne sont pas des "prophètes de malheur" comme disent nos dadais. Ils parlent le langage du concret. Ils font des propositions, fussent-elles pressantes (nos dadais les traitent donc de "donneurs de leçons" : grande expression du bourgeois-bourrin)... Ainsi Jean Jouzel : "Il n'est pas encore trop tard pour agir, mais il va être très difficile de tenir l'objectif des 2 degrés. Les villes ont un rôle important à jouer pour lutter concrètement contre le réchauffement."

 

__________

[1]  Le Monde 28/07.

[2]  Réseau scientifique international partenaire de la Croix Rouge.

[3]  Ce terme ne désigne pas l'humanité en soi, comme le croient nos "conservateurs" (pour diaboliser les scientifiques). Il désigne le système économique et son mode de vie imposé, facteurs déterminants que les "conservateurs" refusent de mettre en cause.

 

 

ps - Parler du réchauffement n'exclut évidemment pas les autres aspects meurtriers de la crise environnementale : notamment les menaces croissantes contre la biodiversité. Tout est lié, dit le pape... Je recommande à ce propos le dossier du numéro d'été de la revue L'Ecologiste : "Faune et flore face à la crise climatique", par Anne Tesseydre, docteure en biologie de l'évolution, associée au CESCO (Muséum national d'histoire naturelle), anne.tesseydre.free.fr

www.ecologiste.org

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11:50 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : climat

Commentaires

@ PP

> Je vais me procurer l'Écologiste.
Mais "Docteure" est dû à un copié collé ?
Aucun problème pour féminiser les mots selon les règles. Je m'habituerai sans problème à un "doctoresse en biologie" mais pas à un docteure en biologie.

EL


[ PP à EL - Pas exactement un copié-collé : j'ai repris la formule dont se sert la revue.
Notre ami Jaccaud n'est pas suspect de complaisances bobo !
D'autre part, "doctoresse" - quand ce mot était en usage - ne s'appliquait qu'aux femmes médecins...
Donc : ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : e levavasseur / | 28/07/2018

EN POLYNÉSIE

> Un exemple de cette procrastination : le fonds vert promis à la Polynésie française par François Hollande, et adopté en 2016, fut supprimé du budget de l'Outre-Mer l'an dernier par Macron. Raison invoquée : il faudrait étendre le fonds à tous les territoires d'outre-mer, donc... on supprime. Ce n'est qu'à la suite des efforts d'une députée polynésienne que le fonds vert fut rétabli... malgré l'avis négatif du gouvernement Philippe. Mais, paraît-il, ce même gouvernement souhaite "make our planet great again" ?
https://la1ere.francetvinfo.fr/rechauffement-climatique-fonds-reintroduit-budget-outre-mer-530527.html
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 28/07/2018

L'ARBRE

> Redonner une place à l'arbre dans nos cultures semble être une réponse parmi d'autres au défi climatique, je ne sais pas où en est cette pratique parmi les agriculteurs mais comme elle demande une adaptation des méthodes de travail il faudrait que les aspirants agriculteurs apprennent cette technique dès leur formation initiale. http://www.agroforesterie.fr
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Écrit par : DV / | 29/07/2018

CULTURE DE MORT

> Pour comprendre notre étonnante et dramatique "procrastination", il me semble qu'il faut revenir à l'idée de culture de mort développée par Jean-Paul II. L'humanité s'est installée dans une spirale suicidaire, détruisant la nature et l'art, coupables de montrer la beauté de la vie. Il s'agit de s'extraire de cette vie trop fragile pour aller vers la sécurité de l'arithmétique ("Je crois que deux et deux sont quatre"), l'économie et la technique prenant la place de la vie matérielle. Cette vie matérielle est peu à peu, sciemment, détruite, car l'homme moderne se sent un pur esprit ne vivant que dans les chiffres.
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Écrit par : Guadet / | 29/07/2018

CONVERGENCES

> Plongé en ce moment dans les bouquins de Jessi Bloom sur la permaculture, je m'émerveille une fois de plus de la convergence de trajectoires qui au départ peuvent être si différentes, de la convergence de la permaculture et du patriotisme et bien sûr du contenu latent de l’Évangile : car de même que dans une éponge, on ne voit pas l'eau mais dès qu'on la presse c'est cela qui en sort et même l'éponge est FAITE POUR contenir de l'eau, de même l'évangile est celui de la vie donc de l'écologie.
Le patriotisme c'est la permaculture sociale, le circuit court politique, c'est la fusion du social et du politique, chacun ennoblissant l'autre.
C'est le fait de vivre fraternellement où l'on est car tous enfants du même Dieu-Père.
Ces convergences font que c'est un boulevard à évangélisation
Et à ce propos je vous demande à tous de prier pour la dernière ligne droite dans la création de notre maison d'accueil dans la lignée du Pélé pour la France : évangélisation, écologie intégrale, sobriété heureuse.

-------------------------
Exact ; Pour faire selon les règles: le féminin en -eure n'existe pas (pour une raison simple : une langue est d'abord orale et eur & eure sonnent pareillement à l'oreille)
Alors peut-être un "doctrice" comme conducteur/spectateur ?
ou simplement se dire que "docteur en " est un titre universitaire qui ne change pas plus en fonction de la personne qui le détient qu'on ne dit "un voiture" selon que la personne qui est volant est un homme ?

Sinon on va finir avec des :
-"un sentinel"
-"un person humain"
-"le terre", "le planète" (ce que j'ai répondu à un bobo qui s'interrogeait "pourquoi Dieu le père et pas la mère ?")

Nos femmes s'appellent Levavasseur et Plunkett et non Lavavasseure et Plunkette


EL


[ PP à EL - Sur "nos femmes" : oui mais attention, au Moyen Âge la femme d'un Gautier Hardi était appelée Jeanne la Hardie (lettres de rémission de Caen, 1431)... ]

réponse au commentaire

Écrit par : e levavasseur / | 30/07/2018

FOLIE

> Les énergies fossiles, pétrole, gaz, charbon se sont formées et accumulées pendant des millions d'années lors des temps géologiques .
Ce sont des êtres vivants (plantes et micro organismes) grâce à leur faculté de capter l'énergie solaire pour synthétiser de la matière organique (en utilisant ,entre autres, du CO2
atmosphérique qui sont à l'origine de ces énergies fossiles.
Ce processus a grandement contribué à "assainir" l'atmosphère qui était au départ et pendant longtemps impropre à la vie telle que nous la connaissons.
Et maintenant en quelques décennies nous relarguons toute cette chaleur et ce CO2 dans l'atmosphère rendant à court terme (moins d'un siècle)la vie impossible pour de très nombreuses espèces y compris celle humaine (normal quand même puisque responsable)
Quelle folie!
Quelle folie!

PS: mercredi nous aurons consommé l'ensemble des ressources pour 2018!
on se serre à fond la ceinture pendant 5 mois ?
______

Écrit par : philou / | 30/07/2018

-EURE

> Le féminin en -eure existe, n'en déplaise à certains.
Si on parle de la prieure du monastère X et de la supérieure du Carmel y, on ne voit guère pourquoi on n'aurait pas une docteure ou une professeure à l'Université... C'est exactement la même féminisation d'adjectifs substantivés.
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Écrit par : Edel / | 30/07/2018

CHIMÈRE

> Un très intéressant article sur le caractère chimérique de la "transition énergétique" :
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/29/francois-marie-breon-la-lutte-pour-le-climat-est-contraire-aux-libertes-individuelles_1669641
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Écrit par : Feld / | 30/07/2018

@ edel

> "Prieure et "supérieure" sont des comparatifs et pas des noms comme "docteur", etc.
C'est de la linguistique et de la philologie. Je ne peux pas vous l'expliquer en détail.
Sachez seulement que ce sont des mots formés au Haut Moyen Age, à partir du bas latin où les pluriels neutres (ici, priora & superiora) prennent la place du féminin singulier : exemple connu gaudium disparait piur donner gaudia (et en italien gioia)
Sinon, j'aurais préféré que vous me nommiez ou me parliez en direct, plutôt que le désagréable (à lire au moins) "n'en déplaise à certains".
"Il convient tout d’abord de rappeler que les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure...) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or.
Aussi faut-il éviter absolument des néologismes tels que professeure, ingénieure, auteure, docteure, proviseure, procureure, rapporteure, réviseure, etc.
Certaines formes, parfois rencontrées, sont d’autant plus absurdes que les féminins réguliers correspondants sont parfaitement attestés. Ainsi chercheure à la place de chercheuse, instituteure à la place d’institutrice. On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice... L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales."
http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-et-titres
Peut-être que ces mots deviendront français, mais par l'usage, pas par une décision d'un gouvernement. En agissant ainsi, il se mêle de ce qui ne le regarde pas.

EL


[ PP à EL - Cela dit, au moment où le français s'altère de l'intérieur par américanisation du sens des mots... (dernier-né chez les politiciens et les journalistes : "faire une expression" au lieu de "déclarer")... ]

réponse

Écrit par : e levavasseur / | 31/07/2018

@ PP
> "Je vais stater qu'être compliant aux règles fait sens pour une bonne gouvernance..."
Le seul rôle du gouvernement est d'épauler l'université, l'Education nationale, l'Académie française etc dans le bon emploi de la langue et non de perdre son temps dans des créations de règles grammaticales qui sont des colonisations mentales venues des Etats Unis.
Le problème ("l'issue" ?) est que l'Eglise catholique collabore à cette américanisation/appauvrissement de la langue non pas avec cette féminisation hors sol par exemple, mais avec l'usage continuel de l'anglais commercial afin de régler son complexe d'infériorité puisqu'elle se croit poussiéreuse alors qu'elle a seulement 2 000 ans d'expérience sans compter les siècles d'expérience juive.
Cela se fait à travers des grands raouts cathos-friqués qu'elle a bombardés "action d'évangélisation", des événements ("make an event") aussi inutiles que coûteux.
En la matière, le porte-à-porte marche et ne coûte rien.
EL


[ PP à EL - Plutôt que "l'Eglise" en soi, il faut incriminer les bourgeois-business : surreprésentés dans le catholicisme français, ils lui imposent leurs tics (et leurs raisonnements) de milieu professionnel. ]

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Écrit par : e levavasseur / | 03/08/2018

"BISHOP TOUR"

> Assez d'accord avec Eric pour le globish. Même chez-nous, dans notre bocage du Bourbonnais, la visite pastorale de notre évêque s'est vu "baptisée" le "Bishop-tour"... Alors classe bourgeoise tendance HEC-libéralo-mondialisante qui phagocyte les rouages de l'Eglise, je veux bien mais quid de notre clergé qui accepte ?

VF

[ PP à VF - C'est tout le problème. Comment lui faire prendre conscience de la réalité du problème que représente ce vocabulaire de colonisés, issu du zéro culturel entrepreneurial et étendu abusivement à toutes les relations en société ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : VF / | 03/08/2018

@ PP

> merci de le préciser ; disons l'Eglise laisse faire parce que beaucoup de prêtres au fond d'eux mêmes ont intégré un puissant complexe d'infériorité.
Elle laisse faire (en France) mais ce n'est pas dans sa nature : c'est en contradiction avec la politique de l'Eglise depuis toujours : on prêche dans la langue de celui qu'on évangélise et avec les textes notamment de Jean-Paul II sur la culture.
-Directive de la Congrégation pour la Propagation de la Foi – 1659 :
« Ne mettez aucun zèle, n’avancez aucun argument pour convaincre ces peuples de changer leurs rites, leurs coutumes et leurs mœurs, à moins que ceux-ci ne soient évidemment contraires à la religion et à la morale. Quoi de plus absurde que de transporter, chez les Chinois, la France, l’Espagne, l’Italie ou quelque autre pays d’Europe ? N’introduisez pas chez eux nos pays, mais la foi, cette foi qui ne repousse ni ne blesse les rites ni les usages d’aucun peuple, pourvu qu’ils ne soient pas détestables, mais bien au contraire veut qu’on les garde et les protège. »
« L’Église, afin de pouvoir présenter à tous le mystère du salut et de la vie apportée par Dieu, doit s’insérer dans tous ces groupes humains du même mouvement dont le Christ lui-même, par son incarnation, s’est lié aux conditions sociales et culturelles déterminées des hommes avec lesquels il a vécu. »
Décret sur l’activité missionnaire de l’Église « Ad Gentes » (Vatican II, 1965)
etc, etc.
______

Écrit par : e levavasseur / | 06/08/2018

NOS ÉLITES CONTRE LA LANGUE FRANÇAISE

> Il y a fort heureusement des exceptions, comme Gaël Giraud, s.j., qui écrit aussi bien en français qu'en anglais, en veillant à ce que son style dans une langue ne vienne influencer son même style dans l'autre.
À titre personnel, ayant fait le (malheureux, avec recul) choix d'un troisième cycle aux États-Unis, examen d'avocat à la clef, j'ai appris à suffisamment dominer la langue anglaise pour distinguer et éviter les faux-amis, respectant de la sorte la beauté des deux langues : ainsi, on "base" son raisonnement en anglais, mais on le "fonde" en français.
L'anglais est sensiblement plus concis que le français, ce qui pousse peut-être nos cerveaux, par paresse, à emprunter ses structures ou ses mots ; l'académicien et poète britannique Michael Edwards faisait ainsi remarquer que le célèbre "mind the gap" du métro de Londres est annoncé dans les rames parisiennes par un alexandrin : "prenez garde à la marche en descendant du train". Notre mondialisation commerciale venue d'outre-Atlantique ne pense qu'en termes de rationalité et d'efficacité : c'est le globish, au détriment du français, qui est hélas préféré par nos élites.
______

Écrit par : Philippe de Visieux / | 07/08/2018

@ PP et EL

> Oui, cette américanisation du jargon ecclésiastique est préoccupante. Elle est susceptible de nuire à l'évangélisation de milieux patriotiques de droite comme de gauche en donnant l'image d'une Eglise soumise à la finance internationale.
Les bourgeois-business sont-ils surreprésentés? dans le peuple fidèle, pas si sûr. Dans les instances dirigeantes des mouvements ou chez les bénévoles ou quasi-bénévoles (responsables financiers payés au SMIC, par exemple) qui font fonctionner les services des évêchés, oui, c'est certain.
Ailleurs, si surreprésentation il y a, c'est celle des retraités, hélas.
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/08/2018

"DISRUPTION"

> Un symbole de ce que nous renvoie le « globish » aujourd’hui : la « disruption » macronienne. Le mot, qui vient du latin « disrumpo, ere (ou dirumpere) », « rompre, briser, fracturer, détruire, ruiner », exprime bien le travail de sape de la démocratie et des liens sociaux auquel se livre le « Jupiter » élyséen au nom de son credo libéral. Quant à savoir qui est le plus grand propagateur de ce retour qui dépasse de fait la « disruption des roches calcaires contre les roches schisteuses » évoquée par le géographe Jean-Louis Giraud-Soulavie (1751-1813), M. Macron rivalise avec l’esclavagiste Wall Street, voire la perfide Albion, pour faire de ce terme le mot-clé et le slogan mobilisateur de tous les suppôts du libéralisme.
A ce propos, question d’actualité : la « Disruption » et le « Brexit » vont-ils de pair ? J’avais tendance à le penser. Mais au vu de la très belle commémoration de la bataille d’Amiens (FR3 Picardie) qui mit définitivement, en août 1918, les Boches sur le reculoir, je ne sais plus que penser et je me dis que tout espoir d'une nouvelle Entente cordiale n'est pas perdu.
Cornaqués par l‘évêque d’Amiens, Mgr Leborgne, et les organisateurs franco-britanniques de l’événement, le prince William, le Premier ministre Theresa May, la ministre des Armées Florence Parly et une cinquantaine de participants représentant les alliés australiens, canadiens, britanniques, américains sans oublier le vaincu allemand nous ont livré mercredi après-midi, en direct de la somptueuse cathédrale picarde, une prestation claire, digne, fraternelle, émouvante, instructive… jusqu’à cette « Marseillaise » impeccable chantée par les jeunes choristes britanniques ! A voir et revoir - https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme/amiens/voir-revoir-commemoration-du-centenaire-bataille-amiens-1523872.html -
en se félicitant de l’absence du chef de l’Etat français, qui aurait « disrupté » comme à son habitude, s’il avait été présent, tant il n’a de cesse de ramener la couverture à lui !
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Écrit par : Denis / | 09/08/2018

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