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15/05/2018

Le commissaire imagine que dans les églises catholiques, les "prêches" se font "en latin"

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Si l'on ne savait pas déjà que 80% des Français de 2018 ignorent tout du christianisme catholique, en voici une preuve bouffonne :


 

Sur BFM-TV, le 13 mai à 12h39, interviewé sur les attentats islamistes, le député macroniste Jean-Michel Fauvergue (8e circonscription de Seine-et-Marne) déclare que les prêches en arabe dans les mosquées c'est comme "les prêches en latin dans les églises".

Il y a peu d'églises catholiques où le latin soit encore employé. Là où la messe est célébrée dans la forme extraordinaire du rite,  les homélies (non les "prêches") se font évidemment en français : comme tous les sermons d'autrefois quand la messe en latin était la norme générale. Jamais, nulle part, un prédicateur ne s'est adressé à ses paroissiens en latin.

Pourquoi M. Fauvergue a-t-il dit cette ânerie ? D'abord par réflexe :  comme tous les politiciens (rappelons-nous Luc Ferry ministre inventant des lycéens "porteurs de grandes croix" lors d'un discours aux députés), M. Fauvergue a besoin de renvoyer dos à dos catholiques et islamistes ; croire que "les religions" engendrent par nature la violence est l'un des leit-motive de la pensée-zéro officielle, qui se refuse à considérer l'islamisme comme un phénomène à part.

Mais cet amalgame n'est possible que sur fond d'ignorance généralisée : M. Fauvergue est comme la grande majorité des Français d'aujourd'hui, il ne connaît pas la foi chrétienne ni le catholicisme. Ou ce qu'il croit en connaître est une poignée d'idées fausses.

Or M. Fauvergue exerce la profession de commissaire de police. Il a même été patron du RAID en 2013-2017 (Hyper Cacher, Bataclan, Saint-Denis) ; il a la Légion d'honneur, la médaille d'honneur de la Police nationale et celle de la Sécurité intérieure...

Faut-il en déduire que la police nationale se fait une idée fausse des pratiques d'une fraction (minoritaire mais non négligeable) de la population française ?  Si c'est le cas, on peut s'interroger sur la façon dont la police est informée dans les autres domaines. Bien des bavures, bourdes et lacunes pourraient s'expliquer par là.

 

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