12/05/2018
NDDL : "pour un avenir commun dans le bocage"
L'incertitude plane sur les intentions véritables du gouvernement. Communiqué de l'ACIPA et rendez-vous nantais le 14 mai lors du "comité de pilotage" :
Rassemblement le 14 mai pour un avenir commun dans le bocage !
13h place du Pont Morand à Nantes, lors du comité de pilotage
A l’appel de COPAIN 44, ACIPA, des habitant.e.s de la zad, Naturalistes en lutte
<< La vague d'expulsions sur la zad de Notre-Dame-des-Landes a suscité d'importantes mobilisations sur le terrain et des réactions à travers tout le pays. Après dix jours d'intervention, les destructions de lieux de vie ont été suspendues. Un dialogue a repris entre le mouvement et la préfecture après le dépôt collectif d'un dossier présentant plusieurs dizaines de projets agricoles, artisanaux, sociaux ou culturels sur la zad. Ce geste collectif vise à mettre en avant ce qui lie profondément ses activités et l'usage commun des terres et ressources. Mais la trêve apparaît extrêmement fragile : des centaines de gendarmes sont toujours déployés dans le bocage, maintenant une pression quotidienne et mettant à mal la possibilité même de mettre en oeuvre les travaux agricoles en plein début de saison. Le Premier ministre a posé un nouvel ultimatum avec la menace d'une reprise des expulsions après le 14 mai. Alors qu'un cycle de rendez-vous est actuellement engagé sur la pérennisation des projets, le gouvernement décidera-t-il de rompre une fois de plus unilatéralement le dialogue pour se livrer à une nouvelle opération de destruction ?
Au-delà des lieux de vie, certains projets agricoles en cours depuis plusieurs années sont aujourd’hui menacés sur des terres convoitées par d’autres agriculteurs. Le gouvernement doit trancher au plus vite pour que les parcelles concernées aillent à de nouvelles installations plutôt qu’à l’agrandissement d’exploitations existantes.
Le 14 mai va se tenir en préfecture un second comité de pilotage censé examiner les projets portés par les habitants de la zad. Paysan.ne.s, associations, habitant.e.s, naturalistes qui avons défendu les terres de la zad contre le projet d'aéroport et nous projetons dans leur avenir, nous appelons à un pique-nique et rassemblement calme et déterminé devant la préfecture lors de la tenue du comité de pilotage.
Il s'agira d'y affirmer le refus de toute nouvelle expulsion sur la zad et d'y apporter un soutien aux différents projets présentés, à la vision coopérative qui s'en dégage.
Nous refusons qu'on impose à ce qui s'est construit d'unique dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes les critères du modèle agricole classique dont on connaît partout les conséquences: désertification rurale, disparition des petites exploitations et individualisme entrepreneurial, sujétions aux groupes de l'agrochimie, dégradation continue des sols et de la biodiversité.
Nous souhaitons toujours pour notre part enraciner sur la zad une pratique des communs et d’une paysannerie solidaire, réellement soucieuse du soin du bocage et de l’environnement. Nous voulons toujours un territoire vivant et partagé, qui laisse la place à des manières de l'habiter qui ne soient pas qu’agricoles et à diverses formes d'expérimentation sociales. Il faut que le temps nécessaire soit laissé pour un dialogue réel autour de l'avenir du bocage de Notre-Dame-des-Landes. Ceci implique un calendrier crédible, des délais tenables et la fin des ultimatums et des menaces. Le rassemblement du 14 mai marquera la vigilance accrue de tous et toutes sur la suite du processus.
Pour un avenir commun dans le bocage ! >>
09:13 Publié dans Ecologie intégrale | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : notre-dame-des-landes
Commentaires
LES PROJETS
> Oui. Il ne s'agit pas d'extrémisme ou de surenchère. Il s'agit de clarté et de volonté, dans le dialogue avec les autres interlocuteurs. L'ACIPA a montré clairement et non sans courage qu'elle se désolidarisait des provocateurs. Mais elle ne renonce pas à enraciner sur le site un ensemble de projets agricoles échappant à la machinerie agro-industrielle. C'est ça qui est en jeu maintenant : la petite voix de l'ACIPA va-t-elle être étouffée par des forces richissimes qui ne veulent pas voir ces projets vivre ?
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Écrit par : PP / | 12/05/2018
FAIRE POURRIR LA SITUATION
> Bon courage car le gouvernement a tout intérêt à faire pourrir la situation. Il ne peut pas se permettre d'accepter une alternative à son libéralisme. Elle pourrait marcher et c'est dangereux pour lui. Il ne peut pas non plus avouer qu'il laisse tomber un groupe comme Vinci. Ce ne serait pas "business-friendly". Il ne peut encore pas reculer devant la population. Cela menacerait carrément la place de la France dans ce qu'il considère être l'Union européenne. Trop d'enjeux essentiels sont là.
L'exigence de dépôts de demandes individuelles est pour moi le signal de l'importance de cette action zadiste.
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Écrit par : DidierF / | 12/05/2018
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