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10/05/2018

Pour l'Eglise du Christ, le centre du monde est partout

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De Hans Urs von Balthasar commentant les textes de l'Ascension :


 

Sur Actes 1, 1-11 :

<< La première lecture détruit d'abord l'attente naïve des disciples, pour qui le Seigneur ressuscité allait rétablir sur terre un royaume de Dieu (ils l'appellent "la royauté en Israël") par sa toute-puissance : il leur serait alors dévolu une place d'honneur, comme les fils de Zébédée le pensaient un jour (Matthieu 20, 21). Mais pour eux quelque chose de plus grand est prévu : ils doivent être attelés à la construction  du vrai Royaume. Le Saint Esprit les en rend capables, et ils auront à être les témoins de Jésus "jusqu'aux confins de la terre"... Pour leur ouvrir cet espace grand comme le monde, la figure visible de Jésus disparaît : le point central du monde n'est plus désormais là où il était visible, mais partout où, sans cesse, l'Eglise aura à se rendre... >> (HUvB)

 

 

NDPP - Dans le récit de l'envoi des apôtres en Matthieu 28:19, le mot français "nations" est une transposition vieillie [*] du mot d'origine, traduit en grec évangélique par 'ethnè' et qui était visiblement 'goyim' : "les peuples païens étrangers". Le concept moderne de nation n'aurait d'ailleurs aucun sens sous l'Antiquité... Marc 16:15 ne dit ni "peuples" ni "nations", mais : "le monde entier" ('ton kosmon apanta') et "toute la création" ('pasè tè ktiseï'), ce qui situe le contexte.

[*] vieillie parce que le mot "nations", depuis le XIXe siècle, a pris un autre sens que celui de l'Ancienne France (p. ex. sous Mazarin le "Collège des Quatre Nations" regroupait les étudiants d'Artois-Flandres, Alsace, Roussillon-Cerdagne et Pignerol-Etats pontificaux)

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