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24/03/2018

Rameaux... L'évangile de la Passion (Marc 14,1 à 15,47)

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Commentaire de Hans Urs von Balthasar :


 

<< Pour le croyant qui entend le récit de la Passion, ce récit n'a de sens que comme l'oeuvre de l'amour divin qui débouchera sur Pâques. Mais il ne peut pour autant atténuer le réalisme du chemin de la croix par ce savoir préalable (par un "tout s'arrangera finalement") : il doit au contraire - c'est ce que Dieu réclame, et en son nom l'Eglise - participer à son accomplissement aussi sérieusement que possible...

L'attitude des hommes devant la Passion est écrite avec un réalisme confinant à la cruauté. Elle est comme un amoncellement de tous les péchés concevables que les hommes commettent en Jésus contre Dieu lui-même. D'abord le sommeil des disciples qui devraient veiller et prier, sommeil qui se prolonge à travers l'histoire de l'Eglise. Ensuite la trahison ouverte, pour l'amour du profit matériel (que la trahison se consomme par un baiser, cela se répétera aussi)... Finalement la fuite lâche de tous...

Marc ne rapporte qu'une parole de Jésus en croix : "Pourquoi m'as Tu abandonné ?" À ce "pourquoi" il n'y a, maintenant, pas de réponse. Rien ne peut, maintenant, être allégé. Aussi la vie du Sauveur du monde finit-elle par un "grand cri", dans lequel non seulement humainement, mais divino-humainement, Il donne une expression à l'injustice commise contre Dieu par l'histoire du monde... Et justement ce cri sur lequel Jésus meurt conduit le centurion le premier à la foi. >>

 

 

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