24/12/2017
Nativité de notre Seigneur, Jésus, le Christ
Le signe le plus pauvre et le plus universel :
MESSE DE LA NUIT
« L'enfant doit naître dans la pauvreté du monde (ce n'est pas un hasard s'il n'y avait pas de place à l'hôtellerie) pour partager dès le début sa pauvreté. Et si sur toute la splendeur du ciel se manifeste sur cette extrême pauvreté d'une étable et d'une auge à bestiaux, c'est seulement pour conduire les gens simples, du grand chant de louange, à un signe plus pauvre encore. Pour l'heure suprême de l'accomplissement d'Israël, la seule preuve est celle-ci : un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. Entre la gloire la plus merveilleuse en haut et l'extrême pauvreté en bas, règnent une correspondance parfaite et une parfaite unité... »
« La lettre à Tite étend la messianité de l'Enfant, au-delà d'Israël, à toute l'humanité. Le peuple “purifié”, propriété particulière de Dieu, ne sera plus un peuple isolé parmi les autres, mais tous ceux qui se décident dans le monde entier à passer de l'impiété à la fidélité au Christ appartiennent désormais à ce peuple. C'est pourquoi, de la Nativité, le regard se porte d'avance vers la croix : sur Jésus “donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes”. Noël comme descente de Dieu dans la pauvreté, n'est que le prélude à ce qui s'achèvera à la croix et à Pâques : non seulement la rédemption d'Israël, mais le salut de toute l'humanité. Comme le disent les Pères de l'Eglise : “Il s'est fait homme pour pouvoir mourir.”
Hans Urs von Balthasar
18:00 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Tags : jésus christ, christianisme