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01/11/2017

New York - "Contre la terreur" : Halloween !!!

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Notre néant mental face au nihilisme djihadiste :


 

L'Ouzbek de Manhattan a bien choisi son jour. Tuer huit personnes au moment de Halloween, c'était attirer l'inéluctable "réponse" occidentale : "Tout ça est pour nous empêcher de faire la fête mais nous la faisons quand même."

Réponse imbécile, puisque les djihadistes (commandos organisés ou lumpenterroristes comme dit Bauer) ont bien d'autres objectifs que de nous empêcher de faire la fête...

Mais réponse terriblement éloquente quand la "fête" en question est celle de... Halloween, où l'on défile déguisés en vampires et en zombies. Se grimer en cadavres de cinéma pour effacer les cadavres réels ; le faire en masse (il y a eu plus de paradeurs que d'habitude) ; et dire que ce culte de la terreur c'est "pour que la terreur ne puisse pas gagner" :  le néant mental est décidément le dernier mot de la société atlantique. Tout ce qu'elle trouve à opposer à une terreur motivée dirigée contre elle, c'est une terreur absurde produite par elle-même ; encore faut-il noter que le lumpenterrorisme, massacre-suicide spontané par des individus sans moyens, est lui aussi largement un produit de la société qu'il frappe. Et que le carnage de Las Vegas, pompeusement cité comme "le précédent acte terroriste" par nos radios ce matin, n'avait rien à voir avec l'islamisme - ni même avec du terrorisme.

Puisque nous parlons des radios françaises, citons aussi l'histoire "si mignonne"  racontée ce matin par une revue de presse : dans l'enquête d'un quotidien sur l'état d'esprit des fillettes de 10-12 ans gavées de news, le journal cite la petite D. qui "croit savoir que Trump veut faire deux Amérique, une pour les Blancs et une pour les Noirs" ; moyennant quoi D. rêve quand même d'aller vivre là-bas "parce que c'est trop bien". Pourquoi trop bien ?  D. ne sait pas, mais ça lui semble évident.

Pendant ce temps, les institutrices françaises relancent les déguisements de Halloween qui étaient passés de mode depuis plusieurs années. Aux yeux de l'Education nationale, il était urgent de grimer à nouveau nos enfants et petits-enfants en cadavres : nous devons être des Américains comme les autres.

 

Riposte Halloween à "la terreur" : déguiser un chien new-yorkais en "pope Francis"

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Que les terroristes se le tiennent pour dit.

 

Commentaires

LE FESTIN

> à l'entrée de mon supermarché habituel, la direction a installé un squelette grandeur nature d'un réalisme totalement immonde. C'est la fête, n'est-ce pas.
Ou alors c'est un excès de culture latine (le squelette au festin de Trimalchion dans Pétrone) ?
Ou de culture biblique : "Comedamus et bibamus, cras enim moriemur" ? (Isaïe 22, 13)
L'Occident mérite plutôt Daniel 5, le "festin de Belshazzar" avec l'inscription sur le mur : MENE, TEKEL, FARÈS. C'est la fin de ton règne, tu as été pesé, ton royaume sera divisé.
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Écrit par : Daniel Cinq / | 01/11/2017

LAÏQUES

> Et ces pauvres instits (pardon, professeur.e.s des écoles....)qui hurlent à laïcité à la moindre occasion (j'en connais qui ont fait virer l'arbre de Noël de la cantine lors de repas de Noël) et qui organisent les cortèges d'Halloween sans aucun sens du ridicule... Ah, si la "connerie" rendait riche...
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Écrit par : VF / | 01/11/2017

FRANKENSTEIN

> J'ai effectivement constaté avec regret qu'Halloween, fête importée sans la moindre logique en France (*) et qui était presque tombée dans l'oubli complet ces dernières années, est revenue en force cette année. J'avoue ne pas avoir la moindre idée des raisons de la réanimation de ce monstre de Frankenstein. En 2009, la France avait connu une poussée d'hystérie américanophile suite à l'élection de l'excellent produit marketing Obama mais j'ai du mal à croire que l'élection de Trump puisse conduire au même résultat.

(*) Quoiqu'il arrive, l'importation d'Halloween telle qu'elle est "pratiquée" aux Etats-Unis demeure impossible en France. Halloween repose sur le modèle urbain des "suburbs" (banlieue résidentielle composée de maisons individuelles les unes à coté des autres où la délinquance est très faible) qui permet aux petits enfants déguisés d'aller sonner à la porte de leurs voisins. Si on oblige les petits Français à aller sonner à la porte des inconnus dans les immeubles de villes, des tours des cités aux mains des gangs ou à parcourir les voies communales pour aller de maisons en maisons à la campagne, le nombre de victimes s'élèvera à des dizaines de milliers.
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Écrit par : Thibaud / | 01/11/2017

HALLOWEEN ET SAMHAIN

> Qu'on ne vienne pas nous dire que le Halloween des hypermarchés (et de leurs annexes les écoles primaires publiques) est "la vieille fête celte de Samhain". Ça n'a aucun rapport sinon le nom ("Halloween" est le nom chrétien anglo-saxon donné à la date de la fête celte pour en faire la vigile de Toussaint). La fête celte de Samhain qui tombait à cette date, ou époque, reposait sur la croyance en un Au-delà, certes païen mais un Au-delà tout de même. Le Halloween des institutrices et des hypermarchés n'envisage aucun Au-delà : c'est juste une fête des zombies, et chacun sait que les zombies made in USA sont juste des cadavres réanimés par un virus, ou par un rayonnement cosmique, etc, etc. Matérialisme tombal.
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Écrit par : leprechaun / | 01/11/2017

VENDRE

> Ah, mais voilà, Halloween, cela fait vendre, si l'on sait bien s'y prendre (des bonbons, des costumes hideux, des citrouilles, du maquillage noir ou rouge sang, des lanternes de très mauvais goût et j'en passe).
Donc si cela fait marcher le commerce, c'est excellent pour le dieu Argent, donc c'est bien. Et puis tout le monde sait maintenant - ou devrait savoir - que s'amuser c'est dépenser. Honte aux ringards (dont je suis) qui arrivent à se distraire sans obligatoirement dépenser un centime.
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Écrit par : Bernadette / | 01/11/2017

FORMATAGE EN CE2

> Dans une petite ville de Rhône-Alpes, la classe d'un de mes petits-enfants (CE2) a subi un formatage d'un mois pour Halloween, ce qui fait que la petite nous "prend la tête" avec ça malgré les recadrages de ses parents.
Je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec les fausses ruines que les riches personnages du XVIIIe finissant installaient dans leurs parcs. Des ruines, la révolution en fit ensuite de vraies.
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Écrit par : Pierre Huet / | 01/11/2017

À leprechaun

> Tout à fait d'accord. Halloween est aux États-Unis un événement commercial qui a oublié son origine païenne pour devenir une débauche consumériste parmi d'autres (comme Noël est devenue la fête des cadeaux, du père Noël et des supermarchés regorgeant d'huîtres et de dindes électrocutées en masse).
Que certains de nos enseignants, dont effectivement beaucoup de laïcards, se prêtent à ce jeu témoigne en effet de l'américanisation de la société française et de l'Europe de manière plus générale. Régis Debray n'a sans doute pas tout à fait tort en voyant en Macron un exemple de ce phénomène. L'américanisation touche d'ailleurs de plus en plus la langue française, qui ne compte plus les barbarismes empruntés à l'anglais (dorénavant, on n'adapte plus, on "customize" !). Un intéressant article dans 'Libération' d'aujourd'hui (http://www.liberation.fr/france/2017/10/26/pourquoi-le-protestantisme-est-il-tendance_1605855) envisage cette américanisation dans le paysage religieux français, qui serait de moins en moins catholique (... ce qui est à voir !) car le protestantisme y deviendrait de plus en plus "tendance". C'est sans doute vrai pour certains bobos pour qui il est moins ringard de faire partie d'une église évangélique, dynamique, de "young professionals" que d'aller adorer le Saint-Sacrement dans une paroisse catholique. Vous connaissez bien la question, Patrice, pour l'avoir abordée il y a dix ans.
Cela étant, Mme Sauvaget ne mentionne pas que beaucoup de ces communautés évangéliques jouent beaucoup sur leur "com" qui les fait parfois davantage ressembler à des clubs de sport (http://www.oxygenlife.co.za/) qu'à des centres de spiritualité. À l'heure du tout-numérique, le contenant attire davantage que le contenu.
D'où... la frénésie de la jeunesse occidentale "faisant la fête" déguisée en cadavres ; ces jeunes adultes qui ne réfléchissent plus vivent dans l'instant. Matérialisme, consumérisme et nihilisme sont le nouveau "paradigme" !
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 02/11/2017

à Pierre Huet

> Même chose exactement pour ma fille du même âge à l'école publique à Paris.
Que ce délire soit le propre de l'école publique et des hypermarchés devrait faire réfléchir sur : "que devient l'école publique" ?????
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Écrit par : Solenn / | 02/11/2017

HOLLYWOOD

> Cette chose exclusivement anglo-saxonne qu'était Halloween, fête enfantine à la Dickens (après avoir été fête celte de l'Au-delà christianisée en Toussaint), a été totalement dénaturée
par la sous-culture merdique des films de zombies hollywoodiens.
Or c'est ça, ce devenir tardif et merdique de Halloween, qui plaît aux institutrices françaises. Elles ont aussi adopté avec enthousiasme le culte crétin des "super-héros". Marvel Studios et zombies font partie du même pack commercial.
Donc Solenn a raison, ce qu'il faut faire c'est le procès des écoles publiques. On nous dira qu'elles sont bien dévouées : le dévouement devient dévoiement quand il se met au service de la saloperie.
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Écrit par : churubusco / | 02/11/2017

FORMATAGE

> Chère Solenn, l'école publique est morte. Sans entrer dans le détail, on en aurait pour des pages, elle est simplement une annexe du formatage sociétalo-consumériste, d'Halloween à Je suis Charlie.
Et j'ajouterais, quitte à en faire hurler certains, que nombre de bon "cathos" y ont participé avec la promotion des ces pseudo pédagogies nouvelles (Mérieux vient du privé sous contrat!).
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Écrit par : VF / | 02/11/2017

ÉCOLES

> JM Blanquer et le Secrétariat général de l'Enseignement catholique devraient faire une circulaire interdisant Halloween dans les écoles.
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Écrit par : Professeur Tournesol / | 02/11/2017

AMÉRIQUE

> Cher Monsieur,
Lectrice habituelle de votre blog, américaine, je compte sur vous pour une analyse nuancée, fine et originale des actualités. Je suis un peu choquée de vous voir alimenter l'anti-américanisme des milieux catholiques français. Pourtant, vous êtes le premier à dire que les multi-nationales qui vendent l'anti-culture de ce genre ne sont justement pas plus américains qu'ils ne sont français, allemands, ou chinois ...
Ma famille, franco-américaine, a dû déménager en toute hâte d'une ville de province l'année dernière--nous étions tous, les enfants compris, l'objet d'harcèlement--au travail, à la petite école catholique du centre-ville, etc.
Ici aux États-Unis, nous avons été superbement accueillis ; l'institutrice de ma fille cadette fait même l'effort de parler en français avec elle. L'anomie qui persiste en France a effacé la plupart des fêtes françaises qui pourrait ressembler à la façon américaine de fêter l'Halloween. Il s'agit d'une sorte de Carnaval de la Toussaint où les enfants, déguisés pour la plupart avec goût et attention, mendient des petits bonbons et gâteaux aux voisins. Les enfants catholiques ici se déguisent le soir, parfois en saints, et vont à la messe le lendemain.
Comme vous le dîtes, cette culture de la mort est une culture atlantique--et non spécifiquement américaine. Ce sont des hérésies chrétiennes devenues folles ; Halloween n'en est que le symptôme. Je compte sur vos prières pour l'Amérique, comme vous le savez (et comme en France), la bataille spirituelle ici est réelle.
Je vous prie, cher Monsieur, d'accepter mes salutations les plus respectueuses, fraternelles et chrétiennes.
Lauren B.


[ PP à Lauren B. :
Chère Madame,
J'ai dû mal m'expliquer. Je ne critique justement pas le Halloween d'autrefois mais ce qu'il est devenu : et force est de constater qu'il l'est devenu sous l'influence néfaste d'un certain cinéma... américain, en écho à l'invasion des films de morts-vivants etc. C'est cette influence qui se fait sentir en France...
D'autre part je m'étonne que vous ayez senti de l'anti-américanisme de la part des catholiques français. On constate plutôt une certaine américanisation du vocabulaire catholique, avec cette floraison de "church parties" et de "hopeteen"un peu bizarres quand on s'adresse aux habitants de l'Hexagone. J'en ai discuté avec certains responsables : ils ont été surpris de ma question, tant les anglicismes leur paraissaient normaux depuis leurs études de commerce... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Lauren B. / | 02/11/2017

VERS 22 HEURES

> J'ai remarqué également cette reprise d'Halloween, plus particulièrement quand des enfants sont venus frapper à mon appartement ce mardi soir pour des bonbons vers 22h.
Difficile de savoir comment réagir dans ces moments : d'un côté, on a franchement envie de leur faire la leçon ou de leur claquer la porte au nez tout en sachant que les réponses sont parfois de mauvais goût.
De l'autre côté, la lassitude l'emporte, on est déjà dérangé alors on cède, appliquant ainsi la même attitude décrite par Jésus au sujet de l'homme réveillant son voisin en pleine nuit pour demander du pain pour un ami.
Il n'empêche qu'on aimerait être dérangé pour quelque chose de plus sérieux qu'une "tradition païenne" tout droit venue des Etats-Unis, avec un but purement commercial et complètement dénuée de sens.
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Écrit par : A-L P / | 02/11/2017

LE SENS DE LA FÊTE

> Avant son décès le mois dernier, le curé de ma paroisse en Lorraine (à Saint-Nicolas-de-Port) organisait chaque année, à la veille de la Toussaint et le jour des fidèles défunts, une procession dans le cimetière communal durant laquelle la communion des saints était rappelée et la signification de la mort, rite de passage pour nous chrétiens qui croyons à la vie éternelle, éclairée à la lumière de l'Évangile ou de textes patristiques.
C'était un peu la réponse chrétienne qu'il offrait au défilé des squelettes, citrouilles et têtes de mort organisé quelques centaines de mètres plus loin. Un rappel, dans l'Europe déchristianisée qui est la nôtre, de l'Espérance de la Résurrection.
Cette appropriation de références religieuses à des fins profanes, entraînant sur quelques générations seulement un oubli quasi général des premières, me rappelle votre ouvrage sur le mont Saint-Michel : parmi les hordes de touristes à casquette qui visitent le mont chaque année, combien savent qu'il est le "sanctuaire des fins dernières" ? Il en est de même pour Halloween : parmi nos innombrables amateurs de zombies, combien savent que par la mort physique, "la vie n'est pas détruite, elle est transformée" ?
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 03/11/2017

GRANDES SURFACES

> Ah, mais c'est que, à l'école, il faut qu'il y ait chaque mois un thème et que toutes les activités s'organisent autour de ce thème. C'est de la pédagogie moderne. Et vu que les enfants voient Halloween dans les grandes surfaces, on ne va pas se fatiguer à chercher autre chose.
Je pense que nombre de professeurs des écoles à la page tomberaient de leur chaise en apprenant, que nous aussi, les vieux croûtons moisis, nous avions des thèmes mensuels. Par exemple : les vendanges. Elocution : description d'une image grand format représentant les différentes étapes de la vendange et de la vinification. Vocabulaire : les termes se rapportant à cette activité. Orthographe : une ou plusieurs dictées décrivant une scène de vendange, textes généralement extraits d'un "grand auteur". Lecture expressive : l'un des textes dictés, qui était ainsi une dictée préparée pour avoir été lue et relue avant d'être dictée. Copie/ calligraphie : copie (à la plume et non au stylo) avec pleins et déliés d'une poésie sur les vendanges. Récitation : réciter la dite poésie avec la diction adéquate. Dessin : dessiner une grappe de raisin. Sciences naturelles : observer et décrire la grappe de raisin, un grain coupé en deux, en faire un schéma en indiquant les noms des différentes parties (peau, pépins, pulpe, rafle...)
Pour ne rien gaspiller, après avoir goûté les différentes variétés, on faisait du vin avec ce qui restait des grappes, ce qui permettait également d'étudier la fermentation alcoolique. Morale : les dangers de l'alcoolisme.
Et tout cela à l'école primaire. Celle qui se préoccupait encore de l'instruction publique.
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Écrit par : Bernadette / | 03/11/2017

A Lauren,

> Madame, je suis navré de ce que vous ayez souffert dans votre ville de province, c'est inacceptable et inexcusable.
Mais d'autres ont eu des expériences contraires, surtout pendant la longue hystérie anti-française des États-Unis,après 2003, qui a pris par moment un tour proprement incroyable, des plus hautes sphères de l’État aux conversations de bistrot en passant par les talk-shows, Hollywood... et les forums Internet catholiques où j'ai été vigoureusement insulté en tant que Français. "Voyez comme ils s'aiment" !
Et je peux, d'expérience, vous affirmer que tous les enfants n'ont pas été "superbement" accueillis dans les maternelles américaines quand leur passeport n'était pas le bon.
Les causes des ressentiments atlantiques sont complexes, mais la xénophobie anti-française délirante qui s'est emparée des États-Unis pendant sa guerre coloniale ratée, qui a perdu en ampleur mais n'a toujours pas cessé et sur laquelle les Américains n'ont jamais fait d'examen de conscience, peut expliquer bien des choses qu'il est trop facile de mettre sur le compte de l'anti-américanisme gratuit de ces cochons de Français.
Les gosses français des maternelles américaines à qui on expliquait qu'ils auraient des 'liberty fries' et non des 'French fries' à la cantine parce que le mot "français" était soudain devenu obscène, ne grandissent pas dans l'amour des USA. C'est parfaitement justifié.
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Écrit par : Lucas / | 04/11/2017

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