Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/08/2017

Le "peu de foi" et le "n'ayez pas peur"

3141901290_1_6_FIGEW5gl.jpg

H.U. von Balthasar, le pape François et l'évangile de ce dimanche :


 

 

Matthieu 14:24-32

<< La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. >>



► Le « peu de foi », explique Hans-Urs von Balthasar [*], est "la foi sans le courage d'aller jusqu'à la conséquence existentielle". Ce courage est à demander "comme grâce" :  il n'en est pas moins "une réponse sortant du centre de l'homme, et allant à la rencontre de Dieu". Et le piège (à éviter) serait d'esquiver ce "courage de foi" en lui cherchant des substituts : le "ritualisme",  ou les ratiocinations juridico-théologiennes.

► Force est de constater que certains d'entre nous, catholiques français, tombent dans ces formes d'esquive :

- ils ont l'impression que la barque de l'Eglise (ou l'idée qu'ils s'en font) est battue par les vagues et le vent contraire : autrement dit ils accusent la seule société du recul de la pratique religieuse, au lieu de se demander s'ils se sont lancés courageusement dans la nouvelle évangélisation, il y a vingt ans, quand saint Jean-Paul II les y appelait ;

- voyant venir à eux le pape François marchant sur les eaux de l'époque (au lieu de les fuir), ils prennent peur et "se mettent à crier" ; entendent-ils le Christ leur dire : "confiance, c'est moi" ?

-  Premier serviteur des serviteurs du Christ, le pape argentin nous dit comme Lui et comme hier le pape polonais : "venez, n'ayez pas peur !" 

- Venons-nous ?  ou faudra-t-il que le Christ, Chef de l'Eglise, nous dise : "hommes de peu de foi, pourquoi avez-vous douté" ?  Au lieu de penser à nous (à ce que nous pouvons et ne pouvons pas, de par nos opinions, pulsions et réflexes), il s'agit de "s'élancer tout droit, dans la foi donnée". Y compris et surtout là où cette foi bouscule nos opinions, pulsions et réflexes...



________

[*] La vérité est symphonique, p. 92.

 

 

 

Les commentaires sont fermés.