Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/02/2017

Inédit 2017 : une présidentielle sans débat de fond

 Daumier5.jpg

Je reprends ici l'une de mes interventions à RND ce matin :


 

 

La caractéristique de cette campagne présidentielle 2017 est l'absence de débat de fond ; le phénomène se vérifie à droite comme à gauche (et chez Macron qui siège au plafond).

L'affaire Fillon fracture le "peuple de droite" en deux : les acharnés, fillonnistes qui crient au "complot des juges rouges" ; et les floués, déçus de voir que François l'Austère avait goupillé ses intérêts aussi jalousement que d'autres membres de la classe politique. Il suffit de voyager un peu dans les départements pour constater cette division. Mais elle est de l'ordre du psychisme, pas du débat.

A gauche non plus on ne parle pas de programme. C'est délibéré. On fait semblant de vouloir ressusciter la gauche plurielle comme autrefois. Ça irait de la boutique Hollande (Hamon successeur) à Mélenchon en passant par le fantôme des Verts :  comme si JLM,  qui - lui - a des idées,  était compatible avec la moitié centriste du PS... Feindre de croire à cette fiction exige donc de zapper les idées ;  on tentera de "rassembler la gauche" sur les "nouvelles valeurs de la République", qui ne sont pas politiques mais "sociétales" (consuméristes) et synthétisées en agences sur imprimante 3D.

Quant à Macron, il déclare au JDD assumer sa "dimension christique"  : ce qui veut simplement dire qu'il fait campagne sur sa personne (charismatique paraît-il) et non sur son programme, qui reste une énigme nimbée de mystère. Pas de débat non plus de ce côté.

Il ne pourrait y avoir de débat qu'entre Mélenchon et Marine Le Pen. Ces deux-là sont les seuls à présenter des propositions vérifiées, prétendent-ils, à la calculette... Mais cette posture est condamnée par le PS, LR et les intervieweuses énervées des radios du service public :  les deux seules choses dignes de considération, cette semaine, sont le déjeuner Fillon-Sarkozy et  la vie rêvée d'une gauche hollando-mélenchonienne.

Dans l'état de choses actuel, le parti des abstentionnistes est largement majoritaire en France. On ne s'en étonnera pas.

 

 

liberalisme.gif

Commentaires

A propos de votre intervention, en ce qui concerne le
ASSOMMOIR

> CETA, en lien la brève note (agacée ?) de José Bové, Député Européen, sur son site: http://jose-bove.eu/les-accords-bilateraux-comme-le
Ne conviendrait-il pas d'interpeller les candidats à la présidentielle, pour qu'ils se positionnent (deux au moins l'ont déjà fait, au reste) par rapport à ceci, et plus généralement à l'assommoir libre-échangiste ?
https://www.collectifstoptafta.org/actu/article/ceta-apres-le-vote-de-strasbourg-faire-echec-a-la-ratification-nationale
Le salon de l'agriculture pourrait être agité cette année.
Mais (soupir et haussement d'épaules), après tout, même s'il l'est, quel éclairage en sera-t-il donné ?
______

Écrit par : Aventin / | 18/02/2017

"LES AUTRES"

> Je voyais des partisans de Fillon exprimer que les "autres" aussi avaient des choses à se reprocher sur le plan financier. Ils exprimaient par ailleurs être partisans d'une bonne gestion des deniers publics, qui nécessite une baisse de la dépense publique.
Cependant, si l'on est supporter de Fillon, il faut ou penser qu'il n'a rien fait, ou penser qu'il a fait quelque chose.
Si on pense qu'il a fait quelque chose et que les autres aussi, on pensera alors que ce qui lui arrive est injuste. Mais dans ce cas de figure, il impossible de poser en défenseur des deniers publics. Car les deniers publics, qu'ils soient détournés par Fillon ou quelqu'un d'autre sont de ce fait détournés. Ce que ne saurait admettre quelqu'un qui veut qu'ils soient bien gérés.
Si j'étais supporter de Fillon et convaincu par son programme, j'essaierais de me persuader qu'il n'a rien à se reprocher. Et j'en voudrais aux autres si j'estime qu'ils ont détourné des deniers publics. C'est la seule position cohérente.
______

Écrit par : ND / | 18/02/2017

LES PAROISSES ET LE LIVRE DES ÉVÊQUES

> Pour retrouver du fond, une soirée organisée par le diocèse de Créteil, le 16 mars à 20h30, autour du document des évêques 'Dans un monde qui change retrouvons le sens du politique' :
http://catholiques-val-de-marne.cef.fr/vivre/la-vie-de-l-eglise-en-val-de-marne/evenements/1028-16-mars-dans-un-monde-qui-bouge-retrouvons-le-sens-du-politique
Ce qui me semble intéressant : un des deux élus invités, M. Breuiller, qui était encore il y a quelques semaines maire d'Arcueil, est très marqué à gauche (actuellement EELV, après avoir été, de mémoire,membre du PCF puis de la Convention pour une alternative progressiste (CAP)).
Petit motif d'agacement : le même jour, à la même heure, les AFC du Val-de-Marne organisent une soirée-débat "présidentielles", en présence de l'évêque de Créteil :
http://www.afc-france.org/ile-de-france/2819-soiree-debat-presidentielle-afc-du-val-de-marne-16-mars
Comme si les deux événements devaient concerner deux publics différents....grr...

Feld


[ PP à F. :
- AFC : je n'en suis pas surpris. Oeillères de milieu social ! Un jour je vous raconterai l'histoire du salon du livre du 8e arrondissement, elle est pittoresque.
- Ce matin à l'homélie, dans ma paroisse du diocèse de Nanterre, le curé a brandi le livre des évêques et appelé les paroissiens à le lire et à se constituer en groupes de débat autour de ses analyses et propositions. Visiblement les diocèses coordonnent la chose. Et quand on pense à la verdeur de ce livre envers la classe politique...
______

Écrit par : Feld / | 19/02/2017

Les commentaires sont fermés.