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28/05/2016

Le piège de Béziers ne prendra que des naïfs

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Tapage autour de la "droite hors les murs". De quoi s'agit-il ?


 

Le Figaro, Le Monde, Libération et toutes les radios font le buzz sur la réunion de Béziers : la "droite hors les murs" siège là-bas ce week-end, autour de M. Ménard - insulteur du pape parmi d'autres, dont M. Zemmour (mais celui-là a esquivé Béziers).

Qu'est-ce que la droite hors les murs ? Un Salon des refusés*. Anciens lepénistes "victimes de Marine et Philippot"... Anciens sarkozystes LMPT, errants depuis le 15 novembre 2014**...  Personnages en quête d'auditeurs...

C'est surtout un relais de l'imposture "libérale conservatrice". L'hebdomadaire Valeurs Actuelles parraine ce colloque. L'une des vedettes là-bas est M. Beigbeder. Il explique (Libération 27/04) : 1. que la droite-hors-les-murs n'a pas d'intérêt politique ("il ne s'y passe rien, c'est bloqué"), 2. mais que l'intérêt de ce colloque est de répandre que "le libéralisme ce n'est pas l'enfer"...

Or le libéralisme conservateur est une impossibilité. Le libéralisme est incompatible avec les "valeurs", puisqu'il fait marchandise de tout et supprime le reste. Les petits-fils des conservateurs du CNPF 1950 sont les néobourgeois queer-friendly du Medef 2016, en parfaite continuité dans l'axe unique du capitalisme : l'extension permanente des domaines du marché.

Qui voudra donc croire M. Beigbeder ? Peu de monde : sauf précisément les refusés de droite et d'ultradroite, qui ont besoin de s'accrocher à quelque chose. D'où la présence du financier à Béziers. Et d'où la tonalité du colloque, tellement libérale que même Marion Maréchal-Le Pen (pourtant icône du libéral-conservatisme) a dû quitter les lieux pour ne pas paraître approuver les attaques contre le "chevènementisme étatiste" de sa tante !

M. Beigbeder avait d'ailleurs annoncé la couleur, ayant fondé en 2015 un "Terra Nova libéral de droite" (dixit Le Figaro) en compagnie d'une animatrice catho de la Marche pour la vie. Peu leur importe que le libéralisme économique pèse en faveur de ce que Jean-Paul II nommait "culture de mort" ; pression dont on ne cesse de voir l'extension aux Etats-Unis.

La grande voix clamant que "cette économie tue" est celle du pape François. Et comme par hasard, le milieu libéral-conservateur coïncide avec celui de la bergogliophobie : le libéral Beigbeder est proche du libéral Millon, dont l'épouse philosophe - la libérale Chantal Delsol - insulte*** l'encyclique Laudato Si'...

Les libéraux débordent de ressentiment à l'encontre du pape "marxiste", et les libéraux-conservateurs se posent, contre ce pape, en défenseurs du "vrai catholicisme" (identitaire). Quels catholiques s'y laisseront prendre ? Le colloque de Béziers est un piège à naïfs.

 

Samedi 17 h - On me signale que Béziers tourne à la foire d'empoigne, notamment sur la question européenne. D'aucuns parlent déjà d'échec de l'initiative Ménard. Tempête dans un verre d'eau ?

► Dimanche 16 h - Le bide. Ménard s'est brouillé avec le FN, l'énervé Kerdrel est reparti plus énervé, et la salle ("droite punk" selon un observateur) s'est livrée à un défoulement collectif : pouvoir clamer entre soi ce qu'on n'a plus le droit de dire au sein du FN. Les trois quarts du public de Béziers étaient composés d'ex membres de ce parti ; ses actuels dirigeants doivent se féliciter de les avoir évincés depuis 2011.

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[*] En mai 1863 à Paris, les artistes refusés par le Salon officiel se réunirent pour exposer au Palais de l'Industrie. (Mais ma comparaison est boiteuse : parmi les refusés de 1863 il y avait Manet et Pissarro ;  le moins qu'on puisse dire est qu'on ne voit pas leur équivalent à Béziers).

[**] 15 novembre 2014 : la soirée de Sens commun où Sarkozy a fini par lâcher avec dédain "ça coûte pas cher", façon de dire qu'en fait il n'avait pas l'intention d'abolir la loi Taubira. Il faut une forte dose de naïveté pour croire que LR - ou un autre parti - veuille mettre en cause le mariage gay.

[***]  http://plunkett.hautetfort.com/archive/2016/04/14/ces-int...

 

11:52 Publié dans Idées, Politique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : droite

Commentaires

PAS GRAND-CHOSE

> Votre comparaison entre ce colloque et le salon des refusés est en effet boiteuse mais a le mérite de susciter cette réflexion, que j'exprimerai sous la forme d'une boutade : les défenseurs du "vrai catholicisme" (contre le pape) me font plutôt penser à de mauvais ravaleurs de façade ; en matière de catholicisme, et même d'identité, il n'y a à mon avis pas grand-chose derrière.
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Écrit par : Sven Laval / | 28/05/2016

RASSEMBLER

> Il est urgent de se rassembler, pour redresser le pays,
Des sensibilités différentes existent, comme au sein d'une famille. Mais rassemblons nous pour le Bien Commun.
L'état de décomposition du pays nous mène vers une situation insurrectionnelle. c'est le cas en France et en Europe.
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Écrit par : Reymond / | 28/05/2016

DISCUSSION

> Je ne suis pas sûr que Béziers puisse se résumer au seul libéralisme de Beigbeder. S'y trouve aussi de Benoist, par exemple, et je ne me sentirais pas capable de résumer l'événement à une résurgence païenne. Le fondateur des "Veilleurs" aussi.
Je ne suis pas sûr que Béziers soit seulement un "piège libéral". C'est beaucoup plus riche que ça et il faut analyser avec ça ce "paganisme", ce "nationalisme", ce "catholicisme", etc.
Cela ressemble de plus en plus au pluralisme bâtard de la gauche, par ailleurs.
Mais au fond, tant mieux, non, cette initiative ? Afin de séparer le bon grain de l'ivraie. Ménard permet enfin, en creux, de faire de l'espace pour autre chose (mais cet espace existe sans doute depuis des années...).
Il est temps aussi de mettre à la poubelle les Veilleurs et LMPT, dont les noms sont là-bas pour toujours compromis.
Vers qui se tourner, politiquement, en tant que chrétien (voire même en tant que personne croyante) lorsque personne ne vous écoute, hormis ceux qui voient en vous un "client" (à la Bruno Le Maire, à la Sarkozy, à la Ménard) ?

Virgil


[ PP à V.
- Réponse du pape au discours de Santa-Cruz : ne vous "tournez" vers personne (d'ailleurs il n'y a plus personne) ! emparez-vous des choses vous-mêmes ! le politique nouveau doit être réinventé à la base, dans des luttes concrètes et en ne se trompant pas de cible prioritaire.
- Ceux qui sont allés se fourvoyer à Béziers en oubliant qu'ils n'étaient pas libéraux (JF Poisson par exemple) sont les dindons de la farce. Précisément parce qu'ils perdent de vue la cible prioritaire : le système économique... ]

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Écrit par : Virgil / | 28/05/2016

"Quels catholiques s'y laisseront prendre ? "

> Plus qu'on ne croit, j'en ai bien peur. Il ne faut pas négliger le fait que la lecture de "Valeurs actuelles" est très répandue en milieu catho...

Feld


[ PP à Feld - Exact et consternant. Que de bons paroissiens puissent lire ce truc en le prenant pour la voix du "vrai catholicisme", c'est le symptôme d'une vision non-chrétienne. Et comme il n'y a plus de mise à l'Index comme en 1926... ]

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Écrit par : Feld / | 28/05/2016

EIA EIA ALALA

> "L'animatrice catho de la Marche pour la vie" c'est celle qui porte le nom d'un maréchal italien ?

EL


[ PP à EL - Navrante homonymie avec le boucher de l'Ethiopie, vaincu de Libye, larbin de la Wehrmacht en 1944-45. ]

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Écrit par : E Levavasseur / | 28/05/2016

PAS LA SOLUTION

> L'histoire même récente de l'extrême droite est ponctuée de déchirements, de ruptures tonitruantes, de haines fortes... Elle n'est pas la solution à nos problèmes même si, sur certaines questions, elle en fait partie.
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Écrit par : B.H. / | 28/05/2016

LE LIBÉRALISME CATHOLIQUE EST UNE IMPOSSIBILITÉ

> Les catholiques libéraux considèrent que le pape et l’Eglise ne doivent se mêler que de foi et de morale. Eh bien ils ne vont pas être déçus. Peut-être même pourrions-nous être presque d’accord avec eux. Le catéchisme de l’Eglise catholique « a pour but de présenter un exposé organique et synthétique des contenus essentiels et fondamentaux de la doctrine catholique tant sur la foi que sur la morale, à la lumière du Concile Vatican II et de l’ensemble de la Tradition de l’Église. Ses sources principales sont l’Écriture Sainte, les saints Pères, la liturgie et le Magistère de l’Église. » (n°11)
On l’a dit ici, Friedrich Hayek, si à la mode chez les catholiques libéraux et si à la mode dans le monde économique de nos jours, pensait, ce qui lui a valu, le Prix Nobel d’économie en 1974, que l’expression « justice sociale » ne veut rien dire, qu’elle ne désigne qu’une chimère (une fonction rhétorique).
Ce qui est ennuyeux, car le Catéchisme (rédigé par Mgr Ratzinger), dit au n°1928 : « La société assure la justice sociale lorsqu’elle réalise les conditions permettant aux associations et à chacun d’obtenir ce qui leur est dû selon leur nature et leur vocation. »
En tant que catholique, je suis inquiet de découvrir que le catéchisme de l’Eglise catholique, parle de choses qui n’existent pas, alors qu’il traite de la Foi et de la Morale à la Lumière du Concile Vatican II et de la Tradition de l’Eglise. Je pensais que c’était un document sérieux et fiable.
Il y a bien d’autres références à ladite chimère dans le Catéchisme.
A la vérité, je ne sais plus si c’est pour le Catéchisme ou pour la Foi et la moralité des catholiques libéraux que je dois m’inquiéter…
Pour le reste les catholiques libéraux se réclament de saint Jean-Paul II. On l’a dit ici à de nombreuses reprises, Jean-Paul II était contre l’utilitarisme. Il a écrit un ouvrage de morale sexuelle, intitulé « Amour et responsabilité » dans lequel, il fait la démonstration de la fausseté de cette doctrine philosophique. Il précise qu’à l'époque, années 60, c’est dans le domaine sexuel qu’il menace le plus. Les libéraux, classiques et néo-classiques s’appuient sur l’utilitarisme. Pour que l’on ne puisse plus se réclamer de Jean-Paul II et d’une pensée économique qui s’appuie sur l’utilitarisme, on va donner ici aperçu de la critique de l’utilitarisme qu’on y trouve.
Cela donne ce qui suit :
« On voit bien comment en partant des principes utilitaristes, l'attitude subjective dans l'entendement du bien (bien = plaisir) mène tout droit-peut-être même inconsciemment- à l'égoïsme. La seule issue de cet égoïsme inévitable est de reconnaître, en dehors du bien purement subjectif, c'est-à-dire en dehors du plaisir, le bien objectif, qui lui aussi peut unir les personnes en prenant alors le caractère de bien commun. C'est lui qui est le véritable fondement de l'amour, et les personnes qui le choisissent ensemble s'y soumettent en même temps. Grâce à cela, elles se lient d'un vrai, d'un objectif lien d'amour qui leur permet de se libérer du subjectivisme et de l'inévitable égoïsme qui en découle. L'amour est communion des personnes. A une telle formule, un utilitariste conséquent peut opposer (et il est obligé de le faire) seulement une harmonie d'égoïsmes, harmonie douteuse, car-comme nous l'avons vu- de par son essence même, l'égoïsme est sans issue.» (V -Critique de l'utilitarisme, "Amour et Responsabilité", Éditions du dialogue Stock 1978) Plus loin on trouve ceci: « Le commandement formulé dans l'Evangile enjoint à l'homme d'aimer son prochain, ses semblables: il enjoint l'amour de la personne.(...) En exigeant l'amour de la personne ce commandement s'oppose indirectement au principe de l'utilitarisme; celui-ci, comme nous l'avons démontré dans l'analyse qui précède ne pouvant assurer que l'amour soit présent dans les rapports entre les hommes, entre les personnes. (...) En analysant l'utilitarisme, nous avons constaté qu'en partant de la norme admise par lui, nous n'arriverons jamais à l'amour. Le principe de la jouissance se mettrait toujours en travers de notre chemin vers l'amour, et ceci du fait que nous traiterions la personne comme moyen servant à atteindre le but, en l'occurrence, le plaisir, le maximum de plaisir. Le principe de l'utilitarisme et le commandement de l'amour sont opposés parce qu'à la lumière de ce principe le commandement de l'amour perd tout simplement son sens. » (VI -le commandement de l'amour et la norme personnaliste, 'Amour et Responsabilité', Éditions du dialogue Stock 1978)
Jean-Paul II parle par ailleurs de calcul du plaisir chez les utilitaristes. Il est bien évident que transposé en économie au profit, cela donne tous les calculs, d’utilité, de maximalisation, d’optimisation, etc, que les professeurs d’université enseignent…
Ce qui est également intéressant, c’est lorsqu’il parle d’ « harmonie douteuse » des intérêts. Je ne peux m’empêcher ici, de penser, à ce que dit le pape François dans 'Laudato Si', sur la main invisible du marché.
Enfin, on l’aura remarqué, il fait ici le lien avec le bien commun. Les personnes ne peuvent que choisir de s’y soumettre en même temps. Il écrit par la suite que le bien commun a ainsi un caractère objectif. Il parle là de morale sexuelle, le fruit objectif de l’amour est donc l’enfant.
On le voit bien dans le libéralisme il y a des intérêts subjectifs, et …c’est à peu près tout. C’est bien pour cela que le pape François parle de relativisme à propos de l’économie ; on ne sort pas de l’ordre du subjectif.
Pour qui douterait que l’utilitarisme a bien été transposé par les libéraux à l’économie, voici ce qu’en disait un ami proche de Saint Jean-Paul II : « Les morales du plaisir et du bonheur (morales hédonistes)
L’hédonisme est une doctrine très ancienne. Nous pouvons distinguer entre hédonisme antique et hédonisme moderne. L’hédonisme a pris dans l’Antiquité deux formes : celle de l’hédonisme positif d’Aristippe de Cyrène (V-IV avant J.Chr.) pour qui le plaisir était une jouissance physique et celle de l’hédonisme négatif d’après lequel le plaisir était surtout l’absence de souffrance. L’hédonisme moderne est assez varié. Nous ne mentionnerons que celui de Mill, de Renan, de France et de Gide.
John Stuart Mill, philosophe, moraliste, logicien et économiste anglais, se rattache à cet hédonisme moderne auquel il a donné lui-même le nom d’utilitarisme dans l’ouvrage portant le titre « The Utilitarisme ». L’utilitarisme avant la lettre s’épanouit au XVIII s. en Angleterre (Hume, Hartley, Priestley, Paley, Bentham) et en France (Helvetius). Leur hédonisme diffère de celui des anciens par son caractère social. Alors que le cyrénéens (disciples d’Aristippe) et les épicuriens n’étaient préoccupés que du bonheur de l’individu, les utilitaristes anglais et français du XVII s. se soucient à la fois de l’intérêt (nom qu’ils donnaient au plaisir) de l’individu et de celui de tous les membres de la société.
Leur morale reste cependant toujours fondée sur un sentiment d’égoïsme bien qu’elle revête tantôt un aspect pessimiste tantôt un aspect optimiste.
Les optimistes (Hartley, Adam Smith, à la fois moraliste et économiste dont l’ouvrage traduit en français sous le titre « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » fonde le libéralisme économique classique) croient à la suite de Bernard Mandeville (auteur du « Conte des abeilles ») que l’harmonie entre l’intérêt individuel et l’intérêt collectif se réalise spontanément. Tout en restant foncièrement égoïste, l’homme est animé d’un sentiment de sympathie qui le pousse à rechercher le plaisir d’autrui, celui-ci étant la cause du notre.
D’après les pessimistes comme Hume, Bentham et Helvetius, l’harmonie des intérêts individuels et collectifs n’est jamais naturelle. Elle n’est qu’artificielle et doit être provoquée par une intervention des gouvernements.
La doctrine de J. St. Mill se rattache le plus étroitement à celle de Bentham. Ces deux moralistes pensent que la fin de l’homme c’est le plaisir, et que la règle morale suprême nous oblige à rechercher le plaisir de tous : pas de vrai bonheur individuel sans le bonheur de tous. A l’encontre de la plupart des hédonistes, Mill distingue plusieurs catégories de plaisirs. Il admet notamment une différence essentielle entre plaisirs inférieurs et plaisirs supérieurs. Ainsi affirme-t-il qu’il est préférable d’être Socrate insatisfait qu’un sot repus. » Georges Kalinowski, « initiation à la philosophie morale »1966, SEI,p62-63.
On ne pourra plus, après avoir lu cela, se réclamer de saint Jean-Paul II et de la morale catholique et en même temps des écoles classique, néo-classique, ou autrichienne dans la filiation d’Hayek. A moins de ne pas comprendre le français, ni de savoir le lire.
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Écrit par : ND / | 28/05/2016

MÉNARD = JUPPÉ ?

> Le programme économique du Wizard of Oz est à pisser de rire : c'est du pur Juppé-Fillon en plus maladroit. Plus libéral et plus vieillot, tu meurs. Et c'est à ça que les petits messieurs "anarchistes de droite" font les yeux doux ?
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Écrit par : michel-andré / | 29/05/2016

> oui, c'est minable.
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Écrit par : chebelfior / | 29/05/2016

PENSÉE ZÉRO

> Ménard, pensée zéro. Son itw à Atlantico :

"RM - ...Mais lorsque j'entends Florian Philippot qualifier la loi El Khomri "d'infâme", qu'il laisse ce vocabulaire à la CGT et au Parti communiste ! Ces mots sont caricaturaux car cette loi tente d'apporter des réponses à des problèmes qui ne viennent pas de Bruxelles, mais qui sont bien de chez nous comme la bureaucratie française, l'étatisme, la multiplication des normes françaises… Je n'étais pas un opposant forcené à cette loi car on peut s'en servir comme d'une première étape pour aller dans le bon sens. 
De l'autre côté, la CGT règle ses comptes avec le PS qui l'a trahi comme il a trahi toute la gauche. Et le gouvernement tolère cette violence qui est pourtant insupportable. Je vous rappelle que l'ensemble des syndicats représente moins de 8% des salariés en France… Comment peuvent-ils se permettre de faire de la politique ? C'est une hyper minorité qui prend en otage l'économie française. De ce côté-là, nous attendons effectivement un message plus clair de la part du Front national.
Mais mon vrai désaccord avec une partie du FN tient en cela : je ne souhaite pas suivre le slogan "ni droite ni gauche", je souhaite être tout à droite !" 

C'est la droite paléo : Madelin 1986 pour la haine du social, Malaud 1976 pour l'enfermement dans le "tout-à-droite". On croirait même entendre les dinosaures CDR de juin 68.
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Écrit par : michel-andré / | 30/05/2016

@ michel-andré :

> "Je souhaite être tout à droite", dit M. Ménard. En citant ce propos, vous mettez le doigt sur l'inanité de ce genre de manifestation : prendre des postures qui correspondent à de vagues penchants ou à des étiquettes, ce qui amène souvent à avancer des solutions préfabriquées (ou recyclées à partir du "paléo") au lieu de poser les problèmes.
J'ai lu dans je ne sais plus quel journal que ces "rendez-vous" étaient les "Nuits debout" de la droite. Il peut y avoir un peu de cela, dans la mesure où l'on pourrait considérer les "Nuits debout" comme un genre de révolution mimée.
Cela dit, "Oz ta droite" peut aussi évoquer "Eh, oh, la gauche" : un slogan publicitaire et rien d'autre.
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Écrit par : Sven Laval / | 30/05/2016

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