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28/04/2015

Le réchauffement climatique et les peuples pauvres L'écologie "en tête des nouvelles priorités de l'Eglise"

écologie,christianisme,pape françois

Symposium au Vatican, et rappel de l'insistance du pape François dans la lutte contre le réchauffement anthropique du climat : 


 

Radio Vatican

 

<< Alors que se prépare la conférence de Paris sur le climat, prévue en décembre prochain, le Vatican accueille mardi un symposium sur la dimension morale du changement climatique et du développement durable, organisé par l’Académie pontificale des sciences et le Conseil pontifical Justice et Paix. Cette conférence réunissant des scientifiques de haut niveau et des représentants des différentes religions du monde doit se dérouler en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, du chef de l’État italien, Sergio Mattarella, et de la présidente du mouvement des Focolari, Maria Voce.

Les promoteurs souhaitent élever le débat sur les dimensions morales que représente la protection de l’environnement. L’objectif du Vatican est de susciter un mouvement mondial porté par toutes les religions et de mettre en lumière les liens très étroits entre le respect de l’environnement et celui des personnes, spécialement des pauvres, des exclus, des victimes des trafics et de l’esclavage moderne, des enfants et des futures générations.

Le Vatican souhaite que soit établi un lien direct entre la lutte contre le changement climatique et celle contre la pauvreté. D’autant que les effets dévastateurs du réchauffement et la multiplication des catastrophes naturelles frappent surtout les plus vulnérables.

Le Saint-Siège a associé à l’organisation de ce séminaire la coalition interreligieuse internationale Religions for Peace, une ONG fondée en 1970 et qui mise sur la force de la coopération multi religieuse et le « Programme d’actions des Nations Unies pour le développement durable ». Car il y a une cohérence entre les valeurs du développement durable et celles des principales traditions religieuses, attentives aux plus vulnérables. Le Symposium devrait aboutir à une déclaration conjointe sur l’impératif moral et religieux du développement durable.

A noter que le pape François travaille actuellement à son encyclique sur l’écologie dont la publication est attendue fin juin. Le Saint-Père a placé cette question en tête des nouvelles priorités de l’Église. Pour lui, la destruction de la nature constitue un péché moderne. La Création, a-t-il rappelé à plusieurs reprises, a été confiée aux hommes pour qu’ils la protègent et pas pour qu’ils en deviennent les prédateurs. Les chrétiens ont donc le devoir de respecter la Création, de prendre soin de la terre et de ses fruits et de tenir compte de ses lois.

Le Vatican a d’ailleurs accueilli l’appel lancé par Nicolas Hulot aux forces spirituelles. L’envoyé spécial du président français pour la protection de la planète a récemment affirmé que sur le front de l’écologie, il voyait l’Église monter en puissance.

En décembre prochain à Paris, les délégations de 195 pays devront trouver un accord mondial pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver les équilibres écologiques de la planète. Le pape François souhaite qu’ils aboutissent à un texte ambitieux. C’est aussi pour lui une question spirituelle et éthique qui doit éveiller les consciences.  >>

 

Commentaires

VEILLEURS

> et ça huit jours après que les Veilleurs Paris ont invité comme orateur S. de Larminat, négationniste climatique, écolophobe et insulteur des évêques français ! voilà des petits jeunes qui suivent leurs papas et non le pape.
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Écrit par : le balp / | 28/04/2015

DECEVANT

@ Le Balp, vraiment dommage que les veilleurs parisiens aient ainsi perdu leur temps ! Sous prétexte de parler de l'engagement qui "permet de s'ancrer dans le réel", il est venu les mettre en garde contre le chimérique "éco-malthusianisme"... J'espère qu'ils auront un autre son de cloche pour rééquilibrer.
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Écrit par : Aurélien Million / | 28/04/2015

PAS PRÊTS

> Ne nous leurrons pas, l’opinion n’est pas prête, l’écologie tant humaine qu’environnementale n’est pas à l’ordre du jour – voyez le peu de succès de l’appel de Carême pour une conversion écologique, http://appelconversionecologique.fr/ – une initiative pourtant salutaire et bénéficiant du patronage de faiseurs d'opinion selon notre cœur (entre autres, MM. JP. Denis, JC. Guillebaud, F. Hadjadj et P. de Plunkett).
Ne nous leurrons pas… Adaptée à la boboïtude du pouvoir socialiste, la revendication écolo donnera par chez nous un Grand parc Paris BoboLand avec boutiques de luxe, jardins sur les toits et tout-voiture électrique, interdit aux prolos.
Quant à la conférence climat, le COP 21 de décembre prochain cher au président français/ex-Young Leaders, elle se gardera bien de dénoncer les biotechnologies à la sauce Monsanto ainsi que le gaz de schiste et autres facéties bitumineuses… qui il est vrai sévissent dans les campagnes et épargnent BoboLand.
Bref, il va falloir que le pape François fasse très fort pour faire comprendre aux peuples et nations que la ressemblance avec le Créateur du ciel et de la terre nous incombe et qu’elle passe par le souci que nous prendront de Sœur Abeille et Sœur Eau, Frère Palissandre et Frère Gecko, entre autres prochains confiés à notre garde.
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Écrit par : Denis / | 28/04/2015

à Aurélien Million

> Sur les veilleurs Paris : vous dites "j'espère qu'ils auront un autre son de cloche pour rééquilibrer".
Oui, il faut l'espérer. Il y a des gens bien parmi eux.
Mais le problème c'est le milieu social. On peut craindre que ceux qui étaient sortis du milieu soient en régression vers le nid et sa bêtise triomphale.
Car les Elections approchent et ça, monsieur, c'est important pour le business de papa. Et la famille c'est quand même ça qui compte, on n'est pas des gauchistes !
Nos grands rebelles se rapprochent des plus libéraux PDG.
Le bourgeois est inamendable, disait Bloy.
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Écrit par : le balp / | 29/04/2015

ENFUMAGE DE LA COP21 ?

> "trouver un accord mondial pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre afin de préserver les équilibres écologiques de la planète."
Comment peut-on dire ça ?
Ce serait très insuffisant : "les équilibres écologiques de la planète" sont encore davantage menacés par d'autres effets du productivisme.
Cela ressemble à un grand spectacle d'enfumage où les pays occidentaux désindustrialisés se paient le luxe de faire la leçon aux pays émergents.
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Écrit par : Guadet / | 29/04/2015

L'ETAT DANS SON RÔLE

> Ce combat pour l'écologie passe par le retour de l'Etat dans son rôle.
L'Etat est garant de la justice
("justice" au sens large= que chacun ait ce qu'il lui faut).
Même si l'Etat peut être tenté par la démagogie, son rôle est intrinsèquement dans l'équilibre.
Pour cela, chaque être humain doit se comporter en citoyen et non en amibe, se sentir responsable de son pré carré, bref agir en "personne" et non en individu, agir comme un membre d'un même corps, un membre de la même famille car enfant d'un même Père. Et c'est ça le vrai patriotisme.
pas d'Etat sans citoyens, pas de citoyens sans personnes, pas de personnes sans fraternité, pas de famille sans Père.
Et puis franchement, peut-on dire "j'aime la nature, les paysages et je me fous du pays, le mien, qu'ils composent " ou bien "j'aime mon pays mais je ne m'intéresse pas à la nature, à sa terre" ?
Seule une désincarnation de notre pensée peut amener à penser cette bêtise.
Le vrai patriotisme est le souci autant moral que charnel du monde qui nous entoure et dont la sincérité est prouvée par la proximité et le rejet des envolées aussi lyriques que creuses.

(**je dis bien "souci moral" pas "sentimental" ; nous ne sommes pas des romantiques qui se content de belles pensées aussi pleurnichardes qu'évaporées ; je dis bien "moral" = pensée+mœurs ; on aime Dieu et son prochain avec les pieds sur terre)

Quant à l'entreprise, veiller sur le prochain, sans être cynique, ce n'est pas son rôle.
L'entreprise a pour but de faire du profit.
Même si une entreprise qui ne se préoccupe pas qu'un profit soit mal acquis se tire, à terme, une balle dans le pied, le milieu économique a tendance à avoir une vision étroitement économique, à courte vue (Molière s'en est assez moqué) et qui est en plus aujourd'hui encouragée jusqu'à devenir enfantine.
Ces catastrophes humaines et écologiques engendrées par les idéologies matérialistes au XIXe, XXe et XXIe siècles sont la preuve que le matérialisme n'est paradoxalement pas réaliste du fait de l'étroitesse de vision qui lui est intrinsèque avec son intelligence uniquement organisée vers une seule chose, sans vision d'ensemble.

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Comme vous savez "les veilleurs" ce n'est pas une organisation dont il faut être membre selon des critères d'entrée définis.
Tout le monde peut dire "ce soir je vais aller veiller" ; "les veilleurs", c'est tout le monde.
Qui empêche ceux qui voient clair d'y aller ? ce serait une charité.
Une charité difficile.
Ou bien si ce n'est pas récupérable, faire autre chose en s'adressant à ceux qui sont de bonne volonté (les "gens bien parmi eux ")
Nous devons tous être missionnaires.
Tout le monde peut être veilleur mais qui a décidé d'inviter Larminat ?
Pas Gautier Bès.
Ils ont invité Larminat.... je partage votre consternation à tous.
Mais combien ont lu son livre ?
Et parmi ceux qui l'ont lu, combien l'ont compris ?
Les gens prennent ce qu'il y a, à nous de proposer et nous avons les faits et le pape avec nous.
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/04/2015

Salut en Christ, Le Balp,

> Compte tenu de l'ampleur, de la gravité du sujet, je considère que l'attitude irresponsable de ces veilleurs est révélatrice de la vision étriquée qui semble les caractériser. A force d'être étriquée, elle deviendra dangereuse...
Pour mériter son titre, le veilleur doit rejoindre le promontoire et élargir sa vision!
En effet, il doit prendre en considération TOUS les points cardinaux, mais en a-t-il vraiment la volonté?
Je crois qu'évidemment le Christ Jésus et l'Esprit Saint ne se limitent pas à une telle vision atrophiée. Le pape François le sait bien.
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Écrit par : Pierronne la Bretonne / | 29/04/2015

LEUR EXCUSE

> Aux États-Unis les excuses d'un certain milieu pour ignorer l'enseignement du pape et de l'Église sur ce sujet sont déjà toutes trouvées:
https://www.lifesitenews.com/opinion/vatican-hosts-two-leading-pro-abortion-population-control-activists-at-clim
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Écrit par : François Sarrazin / | 30/04/2015

DISCUSSION

> Il me semble que pour comprendre la raison et la justification de cette encyclique, il faut comprendre trois choses :

le pape est un jésuite argentin, fruit "pur jus" de la Théologie de la Libération, non pas telle que condamnée par saint Jean-Paul II, mais telle qu'elle s'est amendée à la fin de son pontificat et reconnue comme telle par Benoît XVI qui a contribué à sa transformation en force spirituelle au service de la transformation sociale des pays émergents.

François est un jésuite, et en tant que disciple d'Ignace, il refuse instinctivement tout compromis avec les pouvoirs, qui dans le sous-continent sud-américain sont soumis à d'intenses pressions corruptionnelles dues aux immenses ressources en minerai, en pétrole, et en richesses vivrières diverses et variées.

Il connaît la misère qu'engendrent la pétrification des mafias, la coalition des forces étatiques locales au contact des "latifundistas" qui monnayent chèrement leur autonomie par rapport à la loi et au bien-être commun.

Enfin, sa formation théologique est avant tout applicative et non spéculative. En bon thomiste, il est persuadé que le salut vient par l'action de l'Homme qui manifeste en sa volonté propre adhérant à l'imprégnation évangélique, "charismatique"-de l'Esprit saint- la volonté divine de restauration de la Création déchue et de salut du monde perverti par le péché.

Le pape est le premier de l'ère numérique, des réseaux sociaux qui normalisent le monde divisé entre nations économiquement émergentes et dont la culture se répand, et nations "riches" jusqu'ici régnantes sur le monde culturel, spirituel et économique.

L'islamisme est l'avatar le plus spectaculaire du réveil d'un Islam contenu par les frontières imposées par les puissances coloniales.
Toutes nos frontières anciennes ont disparu. Celles qui se maintiennent ou qui se relèvent le font au prix de combats sanglants.
Quand on parle d'écologie mondiale, on ne peut ignorer cela sous peine de ratiociner sous cloche.

François tient aussi compte du fait que les églises sont en réunification et en dialogue intense face aux agressions et persécutions sociales et physiques que provoquent le choc de civilisation que la suprématie culturelle occidentale avait jusqu'à présent obérée. La chute du Mur de Berlin a laissé un vide béant où s'engouffrent depuis 25 ans l'influence et la parole contenues des nations longtemps livrées à elles-mêmes.

Troisième point : l'écologie et le souci patrimonial est l'argument fédérateur à la recherche et à l'affirmation identitaire des peuples, à la recherche de manne touristique, c'est-à-dire d'ouverture au monde et de liberté des échanges.

La Chine, qui est la première puissance industrielle mondiale (et non économique, puisque le Yuan n'est toujours pas convertible et ne monnaye pas le pétrole), n'est toujours pas la première puissance touristique internationale, non seulement parce que la dynastie communiste maintient toujours sa doctrine de centralisation administrative de la décision politique, mais parce que le pays est dévasté par des chantiers babyloniens dont le but est de garantir la perpétuation du régime dans un tissu urbain et industriel sans limite, selon le principe : "faites des ouvriers, vous ferez des partisans à l'intérieur et de la richesse à l'extérieur".
Donc, une encylique sur "l'Ecologie humaine pour le respect de la Création divine et le salut du Monde".

Ce sera un acte apostolique profondément politique contrevenant à une écologie purement idéologique qui projette une vision pessimiste de l'Homme dans laquelle l'humain est un intrus colonial et esclavagiste des faibles (animaux, minorités, enfants, femmes battues, races soumises, innocence de la passivité végétale, harmonie de la chaîne alimentaire non-violente...) condamné à réparer perpétuellement les dégâts qu'il cause à nature.

La vision "écolo" de la vie, si elle n'est pas contrebalancée par l'espérance judéo-chrétienne qui empreint le véritable humanisme altruiste, est détestable et comporte indéniablement les germes "marcotés" des dictatures du passé dont nous sortons à peine (et avec peine). Elle est une pensée élitiste, une gnose réservée aux "alternatifs" du mondialisme vulgaire qui savent comment profiter des dividendes qu'ils perçoivent de leur catastrophisme et de leur morale dépourvue d'esprit et de liberté d'esprit.

Ce sera aussi une catéchèse sur la Création pour rappeler que l'Eglise a foi en l'Homme parce qu'elle est l'Arche dans laquelle la Création tout entière conduite par l'Homme accompagné de la multitude et reposé sur le roc divin qui le sauve du déluge (Noé:Noah= en hébreu : "repos"), peut exister en communiant en la même espérance de la Résurrection.
Ce sera un message adressé à ceux qui ne croient pas, qui ne croient plus en la culture de Rédemption qui est à la base de toute notre morale et de notre jurisprudence européenne.

Un rappel que "le Shabbat est fait pour l'Homme et non l'Homme pour le Shabbat" : l'Homme n'est pas fait pour se reposer sur le créé mais c'est le créé qui est fait pour que l'Homme se repose sur son Créateur dont il est le "coopérateur délégué".

Le pouvoir que nous recevons d'administrer la nature et d'y établir notre habitat en y fondant nos lois est reçu de plus grand que nous. Cela confère des responsabilités particulières.
Comme celle, par exemple, de ne pas jeter la nourriture à la fin d'une fête paroissiale, de ne pas encourager ses enfants à se servir sans servir les autres, de ne pas se jeter sur des produits en promotion en sachant que lorsqu'un prix est trop bas, quelqu'un dans la chaîne n'est pas payé ou que c'est le prix d'un esclavage, et quand il est trop haut et qu'il ne correspond pas à un objet de luxe, quelqu'un dans la chaîne est abusivement rétribué.

Nul doute que cette encyclique fera l'objet de toutes les récupérations et que nos ministres se frotteront les mains. Nos évêques probablement aussi, qui en feront une lecture, comme d'habitude, très sociale et très convenable pour les ouailles de notre temps qui aiment la morale prête-à-consommer et qui fait l'économie de la réflexion.

Il faudra pourtant y réfléchir : à l'Ouest, au Sud, au Nord et à l'Est de chez nous, les chrétiens et ceux qui les accompagnent dans la persécution ont un besoin urgent et impérieux de ne pas passer comme maintenant par pertes et profits devant un souci très occidental et aussi très collectiviste de nettoyer son jardin avant d'y accueillir l'Evangile persécuté et sanglant du voisin.

De l'autre côté de la haie, le monde n'est pas la maison-témoin du propret "lotissement éco-responsable" dont l'Eglise européenne risque de devenir la promotrice.
Il y a un risque certain de repli hygiéniste et frileux de l'Eglise occidentale sur son seul désir de réparation de sa mauvaise conscience historique. Il faudra prier et agir (ce qui revient au même) pour ne pas être de simples nettoyeurs, mais des annonciateurs du Royaume qui vient transformer notre nature au galop.

Jean Taranto



[ PP à JT
- Pourquoi tant d'agressivité envers la lente et laborieuse prise de conscience (de la responsabilité envers la création), qui se produit chez les catholiques français ? Vous ne pouvez pas confondre ainsi les éco-tartuffes (il y en a en effet beaucoup) et ceux qui cherchent sincèrement. Quant au bishop-bashing, c'est un sport franchouillard de plus en plus lassant.
- Pourquoi tant de mépris envers les écologistes non "judéo-chrétiens" ? Fréquentez-en : ils sont bien plus divers, et de bonne volonté, que vous ne l'imaginez.
- La démarche des papes n'est pas celle que vous imaginez aussi ("contrevenir à"). C'est une démarche de dialogue avec "tous les courants de l'écologie" : cf. la célèbre lettre de Joseph Ratzinger à la revue 'l'Ecologiste' en 2004.
On ne doit pas essayer de ramener les actes du Magistère à nos opinions personnelles, mais ouvrir nos opinion personnelles aux actes du Magistère.. Sinon c'est "Gros-Jean qui en remontre à son curé" : vieux dicton. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Jean Taranto / | 30/04/2015

LE P. ARMAND DAVID

> e me permets de vous envoyer un petit extrait de la vie du Père lazariste Armand David (1826-1900), d’après Wikipedia.
Le Père Armand David à qui la Chine vient de rendre hommage en donnant son nom à un village du Sichuan : “Daweixincun”. Car c’est au Père David que l’on doit en particulier la “découverte” du panda géant.
Dans ce texte je retiens la belle citation du Père David : "le Créateur nous a remis la création, non pour que nous l’exploitions, mais pour que nous la conservions, la protégions et l’admirions."
Wikipedia :
D’après le témoignage récent de Cédric Basset, botaniste parti sur les traces du père David « Aujourd’hui, la petite ville de Baoxing rend largement hommage au père David avec une statue à son effigie et une qui célèbre sa découverte du panda. Les balustrades longeant la rivière sont gravées de représentations de nombreuses espèces animales et végétales qu’il a découvertes lors de son séjour dans la région ».
En novembre 1872, il s'installe dans le petit village d'Inkiapo (Yinjiapo殷家坡) dans une région assez reculée puisque quelques jours après son arrivée, une panthère dévore le chien d'une maison voisine. Une fois encore, il fait preuve d'une remarquable perspicacité sur le devenir écologique de la planète. Avec un siècle d'avance et une grande élégance, il note : « On se sent malheureux de voir la rapidité avec laquelle progresse la destruction de ces forêts primitives, dont il ne reste plus que des lambeaux dans toute la Chine, et qui ne seront jamais plus remplacées. Avec les grands arbres disparaissent une multitude d'arbustes et d'autres plantes qui ne peuvent se propager qu'à l'ombre, ainsi que tous les animaux, petits et grands, qui auraient besoin de forêts pour vivre et perpétuer leur espèce...Et, malheureusement, ce que les Chinois font chez eux, d'autres le font ailleurs ! C'est réellement dommage que l'éducation générale du genre humain ne se soit pas développée assez à temps pour sauver d'une destruction sans remède tant d'êtres organisés, que le Créateur avait placés dans notre terre pour vivre à côté de l'homme, non seulement pour orner ce monde, mais pour remplir un rôle utile et relativement nécessaire dans l'économie générale. Une préoccupation égoïste et aveugle des intérêts matériels nous porte à réduire en une prosaïque ferme ce Cosmos si merveilleux pour celui qui sait le contempler ! Bientôt le cheval et le porc d'un côté, et de l'autre le blé et la pomme de terre, vont remplacer partout ces centaines, ces milliers de créatures animales et végétales que Dieu avait fait sortir du néant pour vivre avec nous ; elles ont droit à la vie, et nous allons les anéantir sans retour, en leur rendant brutalement l'existence impossible. »
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Écrit par : Michel B. / | 30/04/2015

LA VIE DU SOL

> Au risque d'être un peu hors sujet, quoique pas forcément, le désastre écologique étant en partie lié au fait que nous sommes "hors-sol", coupés de notre réalité d'êtres façonnés dans la glaise, voici une vidéo très intéressante de Claude et Lydia Bourguignon sur la vie du sol : https://www.youtube.com/watch?v=3ZRZXQJY1TM.
Ce couple œuvre pour une meilleure connaissance de la vie du sol, de laquelle l'agriculture peut réduire très fortement voire se passer carrément d'intrants.
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Écrit par : DV / | 01/05/2015

LIRE CLAUDE BOURGUIGNON

> j'abuse mais je découvre avec grand intérêt le travail de Claude Bourguignon (maître es-microbiologie tout de même) et son analyse sur l'implication des multinationales agro-chimiques notamment vaut d'être entendue, ainsi que son exposé très clair sur les principes de la vie du sol : https://www.youtube.com/watch?v=VS10A0vQ_tc
Relever le défi de nourrir la planète est possible d'après son expertise, pour peu que l'on revienne à une agriculture respectant les principes la vie du sol et s'appuyant sur eux.
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Écrit par : DV / | 05/05/2015

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