06/01/2015
Rappel comique : la déclaration du président de la BCE sur la crise financière globale à l'été 2008
Cécité et langue de bois :
En triant des archives, je retrouve cette extravagante déclaration de Jean-Claude Trichet (président de la Banque centrale européenne de 2003 à 2011), le 14 août 2007, alors que la crise des subprimes* amorcée fin 2006 aux USA avait déjà tourné au cataclysme global depuis plus d'un mois :
<< Nous constatons une volatilité accrue de la volatilité (sic) sur de nombreux marchés, et une réappréciation significative des risques. À certains égards, ce que nous avons observé peut être interprété comme une normalisation de la prise en compte du risque dans les cours. >>
Cécité et langue de bois...
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* Rappel (Wikipedia) :
<< La crise des subprimes s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers (hypothécaires) à risque aux États-Unis (les subprimes), que les emprunteurs, souvent de condition modeste, n'étaient plus capables de rembourser. Révélée en février 2007 par l'annonce d'importantes provisions passées par la banque HSBC, elle s'est transformée en crise ouverte lorsque les adjudications périodiques n'ont pas trouvé preneurs en juillet 2007. Compte tenu des règles comptables en cours, il est devenu impossible de donner une valeur à ces titres qui ont dû être provisionnés à une valeur proche de zéro. En même temps, les détenteurs ne pouvaient plus liquider leur créance. La défiance s'est installée envers les créances titrisées (ABS, RMBS, CMBS, CDO) qui comprennent une part plus ou moins grande de crédits subprime, puis envers les fonds d'investissement, les OPCVM (dont les SICAV monétaires) et le système bancaire susceptibles de détenir ces dérivés de crédit. Cette crise de confiance générale dans le système financier a causé une première chute des marchés boursiers à l'été 2007... La méfiance dans la liquidité des « collatéraux » et l'incertitude sur la localisation des titres contaminés ont progressivement bloqué les relations interbancaires et commencé à mettre en difficulté nombre de banques à travers le monde. Les autorités ont d'abord cru à une crise de liquidité bancaire et les banques centrales n'ont cessé d'injecter massivement des liquidités dans le marché interbancaire. Le feu va ainsi couver jusqu'à ce que les premières faillites apparaissent, puis gagnent les premiers rôles de la finance internationale en septembre 2008. >>
10:52 Publié dans Economie- financegestion | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : économie
Commentaires
LAGARDE EN BONUS
> Bonus langue-de-bois !
Christine Lagarde, ministre de l'Economie,
17 août 2007, RTL,
à propos de BNP-Paribas qui venait de geler trois fonds d'investissement
(alors que la crise US devenait globale) :
"Je vais demander évidemment des explications à M. Prot sur la manière dont ils ont délibérément géré ce moment-là... Je pense que la stratégie adoptée était la leur.
Elle était sans doute conforme. Je pense qu'ils sont actuellement en train de réexaminer
la manière de communiquer et de gérer sur ce genre de questions."
Maintenant elle préside le FMI.
La démocratie s'est dessaisie au profit des experts,
et les experts n'ont rien à dire.
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Écrit par : Girolamo / | 06/01/2015
BIENVEILLANCE
> Un peu de bienveillance svp. Vous désespérez de l'Homme.
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Écrit par : Oncle Hubert / | 06/01/2015
LONG
> "Ce qui se conçoit clairement s'énonce clairement"
Les citations ci dessus de Tricheur et de Mégarde en disent long sur leur impuissance face aux évènements.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/01/2015
LAGARDE
> Pour rebondir sur le commentaire de Pierre Huet, par contre "les mots lui viennent aisément" quand il s'agit de léchage de bottes:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/17/la-lettre-d-allegeance-de-christine-lagarde-a-nicolas-sarkozy_3431248_3224.html
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Écrit par : JClaude / | 06/01/2015
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