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20/11/2014

À lire d'urgence : "Une question de taille"

idées

 

 

Encore une lecture à conseiller à tous, notamment aux jeunes gens de 'Sens commun' ! Une question de taille, le nouveau livre d'Olivier Rey :


 

 

Philosophe et mathématicien, enseignant à la Sorbonne, membre de la section philosophie du CNRS et de l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST), Olivier Rey est l'auteur de quatre essais.

Le premier, L'itinéraire de l'égarement (Seuil 2003), décrit « le rôle de la science dans l'absurdité contemporaine ».

Le deuxième, Une folle solitude (Seuil 2006), vise « le fantasme de l'homme auto-construit ». Ce livre relie notre désertification morale, culturelle et spirituelle à la contribution conjointe de «  la démocratie et la science, nos références cardinales : l'une et l'autre privilégiant un sujet libéré des 'entraves' traditionnelles, un sujet auto-construit »... Croyant devenir « des surhommes qui tirent leur être d'eux-mêmes et élaborent de façon autonome leurs valeurs », nous sommes en réalité « des hommes qui risquent de s'abandonner aux déterminismes aveugles et aux fantasmes régressifs que, vaille que vaille, les civilisations s'efforçaient d'apprivoiser ». Mais la double dégénérescence de la science (en technoscience commerciale) et de la démocratie (en postdémocratie de marché) se produisent sous l'impulsion de la machine économique : la société consumériste, produit du marketing des comportements, lui-même pièce maîtresse du productivisme économique et de l'ultralibéralisme global.

L'ultralibéralisme global, on le retrouve dans le nouvel essai d'Olivier Rey : Une question de taille (Stock 2014). C'est, dit-il, l'extension sans limite de l'ultralibéralisme qui a « étendu son emprise sur tous les aspects de la vie humaine » : lire à ce sujet Alexis Escudero (La reproduction artificielle de l'humain, Le monde à l'envers 2014) et Gautier Bès (Nos limites, Centurion 2014).

Pourquoi l'ultralibéralisme s'étend-il sans limite ? Parce que c'est la logique du capitalisme : laissé à lui-même, il déborde de la sphère industrielle et s'empare de tout, on le sait depuis le XIXe siècle.

D'où la menace que décrivait Ivan Illich dans les années 1970, et avant lui Leopold Kohr (1957) cité par Rey : la « taille excessive » des superstructures que produit le capitalisme laissé à lui-même. Oligopoles économiques, casino financier, monstres urbanistiques, usine-à-gaz de l'UE, réformes pseudo-sociétales, asservissement de l'école, fausses éthiques pour justifier le sans-limites...

Dans la société fabriquée par l'ultralibéralisme, constate Rey, « les problèmes croissent plus vite que les moyens humains qui semblent nécessaires pour les traiter ».

Qu'opposer à cela ? Un retour au réel. Redimensionner l'économie pour la remettre à taille humaine ! « Sans une certaine commensurabilité entre l'expérience personnelle et l'échelle sociale, une existence humaine s'abîme dans le non-sens... » Rey souligne que, tout au long de l'Histoire, « le plus haut degré de civilisation s'accommode de tailles modestes ». Il note aussi, a contrario, que la dé-civilisation commence avec le gigantisme et l'anonymat individualiste : la délinquance « est beaucoup plus élevée dans les grandes sociétés que dans les petites », écrit-il. On songe aux cas terrifiants de Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, enfants de l'Internet anonyme. Contre la dérive de l'individu dans la foule solitaire, quelle garantie ? « le sens de l'interdépendance, de l'appartenance, et d'un intérêt commun ». Exactement ce qu'a détruit le « nouvel esprit du capitalisme » : ce libéralisme orné de prétextes libertaires qui est à l'oeuvre depuis quarante ans, lisez le livre de Boltanski et Chiapello ! (Je laisse les naïfs procéder à une « autre lecture du libéralisme », drogue douce que préconisait un militant UMP avant-hier sur Twitter).

Conclusion de Rey : ce qu'on appelle « croissance » n'est qu'un euphémisme pour désigner le gonflement d'un ensemble occidental contre-nature, qui finira par exploser « étant donné notre incapacité à rebrousser chemin tant qu'il est encore temps ». Prévision flippante, s'indigneront de bons jeunes gens ? lucidité bonne conseillère, répondront les esprits concrets. La catastrophe du système ne doit pas devenir la nôtre : ni mentalement, ni physiquement. Préparons-nous.

 

 

09:10 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : idées

Commentaires

MÉTASTASES

> La croissance: une tumeur avec ses métastases. On sait que le jeûne thérapeutique est une arme de choc contre les cancers, en libérant l'énergie normalement dévolue au processus de la digestion. Merci de nous faire connaitre ce philosophe, qui grâce à son auréole de mathématicien peut être écouté avec sérieux par nos contemporains formatés au tout scientifique.
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Écrit par : Anne Josnin / | 20/11/2014

@PP

> Oui merci de faire connaitre ce monsieur et surtout cette analyse.
Maintenant je m'interroge: pour combattre des géants ne faut-il pas devenir un géant soit-même ?
Vous énoncez à juste titre l'idée de la nécessité d'une nouvelle Internationale.
Dans ce cas, il va falloir se fédérer, et ce au moyen d'une autre langue que le français (eh oui l'anglais, mince !)
Curiosité de ma part: existe-t-il à votre connaissance des blogs non-français qui fassent la promotion d'idées similaires? Des blogs d'autres religions ?
JClaude

[ PP à JClaude - Oui (mais il doit y en avoir bien d'autres). Citons par exemple, aux Etats-Unis, celui de Patrick Dineen. ]

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Écrit par : JClaude / | 20/11/2014

SCHUMACHER

> ... dans les années 70 aussi, Ernst Friedrich Schumacher écrivait "Small is beautiful". Illich, Meadows, Georgescu-Roegen, autant de prophètes de cette époque qui n'ont pas été entendus.
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Écrit par : Frédéric Ripoll / | 20/11/2014

> Ma libraire m' a dit en enregistrant la commande qu'il était édité chez Stock.
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/11/2014

AUSSI LA NÔTRE

> La catastrophe du système sera aussi la nôtre. J'aimerais bien que nous descendions de la mégamachine avant qu'elle n'explose. J'appréhende les catastrophes sanitaires qui se profilent à l'horizon, les famines, la misère extrême. Et tous ces morts.
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Écrit par : Blaise / | 20/11/2014

AMÉRICAINS

> Patrick J. Deneen, oui merci j'ai trouvé.
Cela m'a permis également de relire votre note du 10/12/2013 qui c'est vrai évoquait déjà cette personne.
Apparemment il n'alimente plus son blog, par contre il a ses entrées régulières sur le site "the american conservative" (où il fait référence à Tocqueville!) et dans une moindre mesure le "Front Porch Republic".
Nombre d'idées libérales venant des US, je trouve intéressant de lire ce qu'en pensent certains Américains eux-mêmes.
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Écrit par : JClaude / | 21/11/2014

PEARCE APRÈS SCHUMACHER

> En ce moment, je lis "Small is toujours Beautiful" de Joseph Pearce aux éditions de L'Homme Nouveau". En l'actualisant, il reprend le constat de Ernst Friedrich Schumacher.Un livre qui nous invite à vivre dans une économie locale à taille humaine donc complètement en lien avec cet article.

Louis Le Mée


[ PP à LLM - Excellent livre. ]

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Écrit par : Le Mée Louis / | 21/11/2014

DÉBAT

> « le sens de l'interdépendance, de l'appartenance, et d'un intérêt commun » Cela veut-il dire "nécessité d'une nouvelle Internationale"? comme le pense JClaude? Alors ça dépend de ce qu'on met là dedans.

C'est la quasi-suppression effective des frontières qui à déchaîné le libéralisme dans les proportions actuelles et créant des marges financières colossales qui alimentent le casino financier. Il faut donc veiller à la forme de cette solidarité sous peine d'être les idiots utiles de ce que nous condamnons.

PH


[ PP à PH - En l'espèce il ne s'agit pas de "nous" mais du pape, et il ne parle pas de philosophie politique mais d'un problème très spécifique : l'alimentation à travers le monde. Ce à quoi il fait allusion relève de la spéculation alimentaire (profit) ou de la mainmise géostratégique sur de l'alimentaire, l'eau par exemple (politique). Quand par exemple Israêl accapare l'eau du Jourdain au profit de ses colons, ce n'est pas la mondialisation qui est en cause : mais bien l'intérêt d'une seule nation... ]

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Écrit par : Pierre Huet | 21/11/2014

LA DÉMESURE

> Les essais de cet auteur semblent fort pertinents, merci de nous en avoir faire part.
On pourrait leur associer - davantage pour un rappel des fondamentaux sous-tendant les mêmes thèmes - "Le sens de la démesure : Hubris et Dikè" de Jean-François Mattéi (Sulliver, 2009). Partant du constat que la démesure a marqué l'histoire des hommes au long des siècles, Mattéi examine cette notion sous des angles progressivement élargis de la pensée grecque antique (du mythe à la Cité) et au-delà, pour dégager en un parallèle constant le concept antagoniste de mesure, et plaider pour que la première se convertisse dans le second.
Dans sa conclusion, il fait en particulier ressortir combien la démesure technique est d'autant moins bridée que le point de référence de la connaissance humaine n'est plus contenu dans la seule sphère terrestre, mais s'éloigne toujours plus loin dans les profondeurs cosmiques (cela rejoint notre débat sur Philae !). Grande alors est la tentation de l'homme de chercher à s'affranchir de ses propres limites (allusion est faite au transhumanisme, même si le mot ne figure pas texto), comme de négliger de préserver le seul (pour longtemps encore) habitat viable dont il dispose dans l'univers. Encore une fois, l'ouvrage se présente plutôt comme une revue de concepts philosophiques, mais qui a le mérite de nous restituer, dans un langage accessible, de précieuses clés de compréhension quant à l'hubris de notre époque.
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Écrit par : Albert Christophe / | 21/11/2014

OLIVIER REY

> Olivier Rey sera à Clermont-Ferrand fin janvier, à l'invitation de Chrétiens, Changeons !
Plus d'info à venir.
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Écrit par : FX / | 22/11/2014

DECETY ET LA "QUESTION DE TAILLE"

> Dans une conférence donnée en 2001 à l'Université de tous les savoirs ("Les fondements naturels de la sympathie"), le neurologue Jean Decety rejoignait à sa manière les analyses d'Illich et de Rey :

http://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/les_fondements_naturels_de_la_sympathie.1250

L'augmentation de la taille du néo-cortex par rapport au volume total du cerveau a correspondu chez l'homme à la nécessité de vivre dans des groupes sociaux de plus en plus étendus, dans lesquels les interactions sociales devenaient extrêmement complexes. Des groupes sociaux d'environ 150 individus. L'acquisition de ces compétences "sympathiques" (on parle plus souvent d'empathie) lui a permis d'accéder à un niveau d'intelligence supérieure.

Le problème, c'est qu'actuellement, dans de nombreux centres urbains, nous avons largement dépassé le seuil critique. Decety explique qu'un certain nombre des troubles mentaux qui sévissent aujourd'hui viennent de ce que notre cerveau n'est pas fait pour vivre dans des groupes si étendus.
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Écrit par : Blaise / | 23/11/2014

INTERNATIONALE

> En fait j’ai emprunté l’expression « nouvelle internationale » à PP lui-même, et je me rappelle la surprise puis la gentille moquerie des intervenants au débat de RND lorsqu’on l’entendit pour la première fois (PP reprenez-moi si ma mémoire me joue des tours).
C’est vrai que pour nombre de cathos ou de gens qui se situent à droite évoquer une internationale est provocateur.
Ceci dit la suggestion n’a rien de saugrenu quand on y réfléchit. Rien ne bougera sans une prise de conscience par le plus grand nombre des dangers à contrecoup du tout libéral. Il séduit au début car il a l’apparence de la liberté, de la croissance et de la prospérité mais il porte avec lui les germes de la destruction, sous toutes ses formes. Sujet maintes fois évoqué et argumenté ici.
Et rien ne bougera en France sans que cela ne bouge également ailleurs. Notre pays est trop faible et trop interdépendant dans son économie.
Prenons le simple exemple de la « Taxe Tobin » qui consiste en une taxation des transactions monétaires internationales. Croyez-vous que cela ait un sens que le gouvernement français quel que soit son étiquette politique décide unilatéralement de l’appliquer ? Les décisions d’achats-ventes de titres sont largement alimentées par des programmes d’ordinateurs, lesquels sont placés au plus près géographiquement des ceux des bourses pour que, temps de propagation dans les réseaux oblige, les ordres "intra-day" passent avant ceux des concurrents.
Mais ce monde est FOU !
On évoque la chute des frontières. Mais ce qui est FOU, c’est qu’il soit plus rentable de faire fabriquer à l’autre bout de la terre des marchandises qu’en France, et ce malgré les couts de transport maritime puis par camions. Croyez-vous que le gouvernement français seul va pouvoir influer sur l’exploitation des populations dans les pays au revenu mensuel (quand il y en a un) dérisoire ? Et par ailleurs non seulement les ouvriers mais également les ingénieurs et les commerciaux sont délocalisés (je le vois suffisamment), car à ce jeu de dupes, seul les généraux tirent les marrons du feu. Les colonels comme les fantassins seront sacrifiés sur l’autel du profit.
Le salut ne peut passer que par une prise de conscience collective, internationale, de masse, pour que les populations forcent les gouvernants à changer le cap.
Ce qui est incroyablement difficile car une bonne partie de la population mondiale ne cherche qu’à sortir de sa pauvreté (ceci dit la classe moyenne croit partout, même en Afrique).
Seul un nouveau courant d’idées suffisamment cohérent et fort peut réveiller la planète. Encore faut-il un certain nombres d’individus talentueux pour le définir et le promouvoir.

JClaude


[ PP à JClaude - L'idée a fait des pas en avant. Quand je parle de la" nécessité d'une Internationale" dans un débat catho, la question posée désormais par l'assistance c'est : "faut-il une Internationale ouverte à tous les hommes de bonne volonté, ou l'Eglise catholique universelle suffit-elle ?". On n'aurait pas entendu ça il y a cinq ans. ]

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Écrit par : JClaude / | 23/11/2014

INTERNATIONALE

> L’Église catholique universelle n'est pas un courant politique, et ne peut donner de consignes politiques.
Elle tient bien son rôle de guide spirituel, prions pour que tous les catholiques de la terre ouvrent leur cœur (et leur esprit!!!) aux prêches du pape et des évêques.
Seul un mouvement laïque (véritablement et non pas anti-clérical qui se cache) et politique peut rassembler les bonnes volontés d'hommes de toutes les religions, des agnostiques et des athées.
Penser que cette tâche sera remplie par l’Église revient à tenir une posture d'inaction, consciemment ou inconsciemment.

JClaude


[ PP à JClaude - C'est la réponse que je fais dans ces débats. ]

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Écrit par : JClaude / | 23/11/2014

RETISSER LES LIENS

> "Vivre comme il convient" ainsi Olivier Rey résume-t-il une conclusion qui donne l'impression d'un constat d'impuissance face à une catastrophe prochaine.
C'est probablement vrai, mais, comme disait un qui n'était pas très catholique "il n'est pas nécéssaire d'espérer pour entreprendre" et un autre qui n'était pas du tout chrétien "le désespoir en politique est une sottise absolue", aussi cette recommandation de vie convenable a-t-elle peut-être une dimension politique.
Si notre monde va dans l'impasse, il y a peut-être moyen de travailler à un changement de modèle qui engendre le moins de malheurs possible.
Au moins le constat d'Olivier Rey a-t-il le mérite de repérer quelques fausses piste, telles que soigner la démesure par des solutions supranationales encore plus démesurées, ou fragmenter les structures politiques en entités plus humaines mais incapables de tenir têtes aux empires financiers ou militaires, et en lisant ceci il est difficile de ne pas penser à l'Europe des régions que voudraient certains.
La tailles de nos sociétés, à tous les sens du mot : commercial, social, sociétal éloigne les hommes les uns des autres et fait croître l’individualisme. Alors travaillons à retisser ces liens dans nos familles et dans la vie publique en renouant avec notre histoire et notre civilisation commune.
Retroussons nos manches.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 09/12/2014

@ JClaude

> "ce qui est FOU, c’est qu’il soit plus rentable de faire fabriquer à l’autre bout de la terre des marchandises qu’en France, et ce malgré les couts de transport maritime puis par camions."
Oui, mais le mondialisation est FAITE POUR CELA.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 09/12/2014

@ Pierre Huet

> J'en conviens. Mais alors pourquoi nos représentants politiques ont-ils pu signer des accords de libre échange aussi suicidaires entre des pays aux conditions salariales et de travail tellement incompatibles?
Le désastre actuel était évident à prévoir dès le tout début.
C'est ce point précis qui est fou.
Et comment les quelques contre-pouvoirs restants (presse, société civile...) n'ont-ils pas pu mieux s'exercer ?
______

Écrit par : JClaude / | 09/12/2014

DIMENSIONS

> En repensant à ce livre, si j'ai beaucoup aimé ce que j'y ai lu, y compris ce que n'en n'attendais pas, je reste sur une petite faim quant aux questions relatives au (dys)fonctionnement des grandes organisations et communautés.
Souhaitons que cela vienne dans une réflexion ultérieure, car le sujet est crucial dans une perspective de « réhumanisation » et d’écologie.
En effet, il ne faut pas rêver.
Nous sommes dans un monde de 7 milliards d’habitants, on peut penser réduire la taille de certaines administrations, de beaucoup d’entreprises, mais les Etats ? les systèmes d’irrigation ? et surtout, les villes, dont les cent principales abritent près d’un milliard d’habitants qu’on ne va pas jeter dans la nature du jour au lendemain ? Il faudra bien continuer à les ravitailler et assurer différents services. Comment ? Quand on voit que, non seulement La Havane mais l’ensemble de Cuba n’atteint pas l’autosuffisance comme l’explique http://erapostpetrole.canalblog.com/ en une phrase délicieuse :
« Aujourd'hui, Cuba produit 70% de son alimentation, les habitants ont un meilleur niveau de santé, le taux d'obésité a chuté (les habitants ont perdu 10 à 15 kg en moyenne lors de la « Période spéciale ») et la plupart mangent à leur faim ».
On se demande alors que dire de Shanghaï, La Caire, Delhi et tant d’autres ou il sera bien difficile de cultiver des tomates sur les balcons s’il n’y a pas un solide approvisionnement en eau, sachant aussi d’expérience jadis à La Courneuve qu’en raison du vent il ne pousse rien au dessus du 10ème étage.

Pardonnez cette insistance: c’est aussi pour dire que si l’écologie doit avoir les pieds sur terre c’est au propre comme au figuré.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 29/12/2014

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